L'intervalle
Je sais que rien ne m'appartient
J'ai regardé passer les gens avec leurs secrets décevants
tombant en poussière le long de leurs pas
Je pouvais les contempler je n'étais que fantôme
un parfum juste pour le souvenir d'avoir été
suspendu telle une plume n'appartenant à personne
Je sais que je ne possède rien
une cité endormie occupe mes nuits
elle est venue de loin resserrer son étau
au petit jour l'asile de ce monde paralyse mes bras
tandis que sombre la nuit
J'étais assise, imperceptible mort
il ne reste que l'indifférence
le chagrin qui creuse la terre
où s'enfuient les souffrances des autres
j'ai tendu les bras, aussitôt mis en pièces
Le regard droit au seuil d'un hiver éternel
vêtue de brume j'ai fait quelques pas sans but
pour arrêter de chercher
ce que je n'ai jamais trouvé
peut-être un autre monde
l'intervalle
L'intervalle
un texte très réaliste sur la matérialité illusoire
l'intervalle est le prolongement de ses désirs enfouis ou non
L'intervalle
Très beau poème.
La puissance du dernier mot est telle que je ne l'utiliserais pas comme titre, pour qu'il arrive nu et neuf, à la fin.
L'intervalle
Très juste.
L'intervalle
Pas forcément si juste. Ça a une très faible importance.
L'intervalle
Très difficile, c'était tellement évident. Cela viendra ou peut-être pas. Merci à tous
L'intervalle
Joli interlude.
nous sommes passagers par intermittence
de la poésie
en même temps nous sommes passagers à vie
(pendant notre vie)
L'intervalle
Oui, il faudrait raisonner ainsi, malheureusement.....