De l'idéal entravé
Je propose de réfuter l'affirmation selon laquelle, "l'humain", de façon globale et indistincte, serait responsable des nombreux fléaux qui deviennent incontournables dans nos vies, et ce, pour de multiples raisons.
En espérant créer de l'embarras.
Entre autres, l'"humain", de façon globale, est un terme systématiquement employé à tort et à travers, on a fini par en vider la substantifique moëlle, n'en subsiste qu'une enveloppe, insignifiante, exprimant le vide des réflexions contemporaines, pour la plupart.
Plus exactement on peut essayer :
Concrètement, coexistent des groupes d'humains, des classes d'humains, avec plus ou moins de nuances, quant à leur responsabilité effectives sur l'état et le devenir du monde. Pour cela, il faut qu'ils détiennent du pouvoir, or celui-ci se détermine de plus en plus évidemment en fonctions des richesses pécunières. Beaucoup en ont zéro, ou proche. Pourtant ils sont humains.
(...)
A partir de ce constat de réalité, comment poursuivre la quête littéraire, artistique ? Sinon en trouvant une forme de dénonciation ? De cet état tendant vers l'anéantissement humain décidé par les matériellement riches. Qu'elle soit lyrique, satyrique, bon sang qu'elle révèle, et en relève ! Des capitulés, affaissés, engoncés dans leurs baux, à perte de vie... Et pour cela, préfère l'esprit.
De l'idéal entravé
humains
humains devenus perroquets
qui çà qui çà, qui
caquettent, perdent la tête
effet de société, ou éphémère,
semblait murmurer le chaos
qui doutait de la manière
quand le vin est tiré, il faut le boire,
mais la lie fut hallali
ainsi va l'illusoire
et les si, devenaient muets
faisant le dos rond
faisant fi des sons
le perroquet mua en carpe
la rivière se tarit
l'humanité en pâtit
De l'idéal entravé
humains
humains s'asticotent
ego ne vois tu point loin
la mort cette transe
humains en parlotte
ego le grand carrousel
et la vie qui danse
humains qui radotent
ego ce long contre jour
mort d'avoir mal vu
humains vos révoltes
ego indiscipliné
de vie à trépas
humains ventriloques
profusions de sons aigus
hyperacousie
humains sous pébroques
eau de la situation
avec ou sans bulles
De l'idéal entravé
Humain
Plus dur que l’airain
Sa carapace
Emprisonnant son avenir
Ses voltes faces
Dans sa garde robe
L’humain
A sur des cintres avachis
Une part de son destin
Et comme camisole
Des larmes
Alimentant ses psychoses
Et leur vacarme
Piège de son égo
Traumatismes
D’un passé hérité
De nombreux schismes
Ainsi il conjugue
Des douleurs séculaires
Et son esprit
Tutélaire, ère
Et quand il lutte
S’essouffle et crie
Cherchant désespérément
A fuir l’agonie
Arrive la fin fatidique
Ou partir s’invite
Comme le voleur et son ombre
A la va-vite
Plane sur la terre
Son passage éclair
Des pensées enfouies
Voila le mystère
De l'idéal entravé
Jolie poésie, en son et quiproquo.
De l'idéal entravé
Beau poème.
De l'idéal entravé
merci pour ton appreciation
humain main Ain Priay (un p'tit coucou a ma grand mère et marraine)