in/poème — des nuages
— des nuages
c’est bien connu
les nuages
poussent dans les arbres
qui expirent nus
il n’y a qu’à regarder
les nuages
poussent aussi sur notre tête
ils naissent subitement
d’une chaleur qui s’enfuit
de la buée qui s’échappe
d’une perle de sueur
d’une petite idée
qui mine de rien
s’envolent
si bien que
sans savoir
tu es des nuages
in/poème — des nuages
je squatte un nuage
la tête dans les étoiles
le corps en apesanteur
je ne fais pas mon âge
il m'emporte vers l'orage
où les cris peints sur toile
sont des rois arnaqueurs
l'histoire, elle ,se propage
quand la suite partage
la dernière lueur passepoil
le temps alors moqueur
laisse l'esprit cabotage
alors dans un élan verbiage
les mots prennent l'envol
je rectifie les erreurs
et rêve a d'autres nuages
d'autres nuages
d'autres nuages
d'autres nuages sortent
par nos oreilles
et le nez
ils fulminent et culminent
sous les étoiles
nous les cachent à force
qu'on croirait que
le ciel nous charrie
mais il n'est rien de tel
car tous nous charrions nous-mêmes
nos nuages
d'autres nuages
nos nuages nous entrainent vers
un ailleurs futuriste
ou dansent en cœur
des lutins avec malice
d'autres nuages
avec malice des lutins
dansent en cœur
un ailleurs futuriste
où nos nuages nous entrainent
d'autres nuages
c'est un nuage parmi d'autres
que l'on admire dans un champs d'asphodèles
en parlant d'histoires enfouies
afin de faire perdurer le silence
d'autres nuages
ho !
d'autres nuages
l'unique nuage
dans un coin de la mémoire
d'humains en partance