poème d'amériquoisie
petit supplice (en attendant l’équinoxe)
.
.
.
les heures
blanches
glissent
au ciel
pèse
le plâtre
que lisse
le vent
coulé du Nord
coulé d’Ouest
le vent blanc
tirant contre
les cols verts
les outardes
trop pressés
d’arriver
au faux hatif
d’un printemps
trop pressé
d’un monde
pressé d’être
pressé sous
des minutes
lourdes
des heures
blanches
et lentes
qui s’allongent
de jour
en jour
comme
un goutte
à goutte ou
une idée
un peu
chinoise
un peu
penchée
sur un
temporel
petit supplice
.
.
.
poème d'amériquoisie
en ameriquoisie il était une fois
une lune visible
ces jours la parole prenait des accents
que le soleil plus tard imitait
d'où l'influence
des mots sur le bout de la langue