soirée Traction Brabant
hier j'étais à une soirée lecture de poèmes au manifesten à Marseille, en présence de Patrice Maltaverne, en compagnie d'une foultitudes de poètes et de poétesse habitants marseillais écrivant dans la revue. c'était vraiment très très bien. Patrice m'a appelé juste à la suite de Laura Vasquez, qui a fait une très très belle performance qui m'a coupé le souffle. un accident. non mais passer après elle, alors que je ne m'y attendais pas, que j'étais prévu après la pause, inimaginable. bref, j'ai fait ce que j'ai pu. ce qui m'a fait dire à un copain : "Je me demande s'il ne faudrait pas laisser la poésie aux seules femmes. Les hommes me semblent bons qu'à écrire de la prose." bises !
https://www.youtube.com/watch?v=vUp4yoULLZU&feature=youtu.be
https://www.youtube.com/watch?v=vUp4yoULLZU&feature=youtu.be
soirée Traction Brabant
laura vazquez : au secours.
soirée Traction Brabant
pourquoi dis-tu ça ?
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je vais essayer de me procurer son recueil "la main de la main", elle a eu le prix de la vocation pour, à mon avis c'est surement mérité.
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je kiffe, et je comprends pas pourquoi denis n'aime pas. pas grave
soirée Traction Brabant
par zeio 
, vendredi 06 février 2015, 20:04 (il y a 3372 jours) @ kel
Peut-être parce que c'est une écriture "systématique", ou poésie réflexe, corporelle, martelée, composée pour la performance, la présence physique et l'hypnose, une série de battements d'ailes où le son produit par chacun de ces battements est : "corps corps corps corps", et tout le monde n'aime pas ?
Pour ma part je trouve le travail de laura vazquez chouette à regarder, c'est un plaisir de se laisser prendre par son énergie, sa personnalité et sa voix. Mais c'est un plaisir de théâtre vivant et de performance, plutôt que de poésie (comme je l'entends personnellement). C'est une parole plus qu'une écriture. Elle fait sentir plutôt que réflechir (je trouve - je me base sur les quelques dizaines de textes que j'ai lu. Enfin surtout entendu.). À la base ça n'est pas nécessairement ma tasse de thé mais elle est certainement une des plus intéressantes voix dans son domaine.
Pour ma part je trouve le travail de laura vazquez chouette à regarder, c'est un plaisir de se laisser prendre par son énergie, sa personnalité et sa voix. Mais c'est un plaisir de théâtre vivant et de performance, plutôt que de poésie (comme je l'entends personnellement). C'est une parole plus qu'une écriture. Elle fait sentir plutôt que réflechir (je trouve - je me base sur les quelques dizaines de textes que j'ai lu. Enfin surtout entendu.). À la base ça n'est pas nécessairement ma tasse de thé mais elle est certainement une des plus intéressantes voix dans son domaine.
soirée Traction Brabant
Intéressant. Comme quoi les idées mêmes que l'on se fait de la poésie peuvent posséder des nuances et des couleurs - nuancées aussi, qui peuvent être propre à chacun, parfois se rejoindre, parfois se séparer. Pas de définition pour l'amour, pas non plus pour la poésie alors ? Je n'aime pas tellement ce terme de performance, en fait. Non moi ce que j'aime dans ces textes - lus - c'est que j'y trouve une "poésie incarnée". Et c'est assez intimidant parce que remuant et émouvant (je trouve). Je verrai à la suite de la lecture du recueil, mais à mon avis ce doit bien être de la poésie - de parole dite "écrite". Pour moi la poésie c'est sentir, être remué, avant éventuellement de réfléchir. Je ne trouve pas qu'il y ait de procédés systématiques dans son écriture, et plus que des martellements des répétitions oui, des rythmes, des pulsations, et une sorte d'effet hypnotique, à travers les mots. coeur / corps / esprit
soirée Traction Brabant
par zeio , samedi 07 février 2015, 02:34 (il y a 3372 jours) @ kel
L'effet hypnotique, le martèlement je pense est très lié à la parole, à l'intonation
C'est une poésie de parole, en fait, plus que ça, c'est une poésie du cri,
pour frapper la sol avec sa plante du pied nue et hurler,
pour extirper les auditeurs de leurs tranchées
Ça n'est pas une poésie à lire dans l'obscurité et le silence
Assez pythique pour le coup, et chamanique.
Ce sont des choses qui me touchent énormément
le principe chamanique, sorcier, dans la poésie
et pourtant, bien que je devine que les mots de laura vazquez ont une vraie puissance
il y a quelque chose qui ne veut pas entrer en moi
qui me retient sur la berge.
C'est pas simple à dire, peut-être est-ce à cause du systématisme des mimiques
des procédés ?
Après son incantation, j'ai une impression de lacune
la sensation s'arrête avec la fin du poème
(tandis qu'elle continue et fluctue longtemps après avoir lu
un poème qui m'a vraiment atteint)
je n'en sors pas retourné, je n'en sors pas changé d'une quelconque manière
ni délivré d'une quelconque prison invisible dont je ne soupçonnais pas l'existence
j'en sors curieux et diverti...
il y manque quelque qui chose qui m'est essentiel dans la poésie
qui a trait à un silence profond "entre les lignes"
à un murmure rédempteur derrière le cri
C'est une poésie de parole, en fait, plus que ça, c'est une poésie du cri,
pour frapper la sol avec sa plante du pied nue et hurler,
pour extirper les auditeurs de leurs tranchées
Ça n'est pas une poésie à lire dans l'obscurité et le silence
Assez pythique pour le coup, et chamanique.
Ce sont des choses qui me touchent énormément
le principe chamanique, sorcier, dans la poésie
et pourtant, bien que je devine que les mots de laura vazquez ont une vraie puissance
il y a quelque chose qui ne veut pas entrer en moi
qui me retient sur la berge.
C'est pas simple à dire, peut-être est-ce à cause du systématisme des mimiques
des procédés ?
Après son incantation, j'ai une impression de lacune
la sensation s'arrête avec la fin du poème
(tandis qu'elle continue et fluctue longtemps après avoir lu
un poème qui m'a vraiment atteint)
je n'en sors pas retourné, je n'en sors pas changé d'une quelconque manière
ni délivré d'une quelconque prison invisible dont je ne soupçonnais pas l'existence
j'en sors curieux et diverti...
il y manque quelque qui chose qui m'est essentiel dans la poésie
qui a trait à un silence profond "entre les lignes"
à un murmure rédempteur derrière le cri