poème pour m.-a.

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un bref instant j'ai eu peur
que tu ne m'aimes plus
c'était comme une ombre qui passait sur nous
les couleurs devenaient soudain plus pâles
le monde semblait plus étrange et hostile
les phrases perdaient de leur sens
je connais bien cet univers absurde
la providence nous a donné la musique
pour rendre le silence plus accueillant
j'aime quand elle nous enveloppe
et sanctifie notre communauté
rien n'est jamais acquis au fond
tout reste à construire et à vivre
j'aimerai toujours te regarder écrire
car ton langage est créateur de vie


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