À Rodrigue
Ca y est, j'ai reçu ton recueil ! Je lis, je mijote et je te dirai...
À Rodrigue
j'ai relu les poèmes de rodrigue qu'on peut lire sur le net.
il y en a un que j'aime vraiment, c'est "transfiguration".
il y en a un que j'aime vraiment, c'est "transfiguration".
transfiguration, par rodrigue lavallé
longtemps n’avons vécu
que des voyages en soute
longues lignes de fuite
déportées de la main
débordées des remparts
de la nuit
ses filins d’acier
par où pendaient les astres
dans le vide nos plaies
d’où pleuvaient les distances
en ces temps là c’était
des saisons singulières entre nous
des moussons diluviennes
nos pas dans la tourbière conduisaient
vers des points de départs
inédits
pourtant
nous comptions à nos mots
leur pesant de réel
sans réclamer leur dû
que monnaie fût rendue
jamais
la dette consommée
consumées nos artères
dans les whisky les chairs
transitoires les fatigues du sexe
arraché au matin
tout ça monnaie de singe
errant sur les quais portuaires
de nos boîtes crâniennes
tout ça
pour pas un rond
semblables à nous même aujourd’hui
comme ailleurs
avec dans nos poches
pour seul bien
nos mains comme des bombes
serrant
la vérité
que des voyages en soute
longues lignes de fuite
déportées de la main
débordées des remparts
de la nuit
ses filins d’acier
par où pendaient les astres
dans le vide nos plaies
d’où pleuvaient les distances
en ces temps là c’était
des saisons singulières entre nous
des moussons diluviennes
nos pas dans la tourbière conduisaient
vers des points de départs
inédits
pourtant
nous comptions à nos mots
leur pesant de réel
sans réclamer leur dû
que monnaie fût rendue
jamais
la dette consommée
consumées nos artères
dans les whisky les chairs
transitoires les fatigues du sexe
arraché au matin
tout ça monnaie de singe
errant sur les quais portuaires
de nos boîtes crâniennes
tout ça
pour pas un rond
semblables à nous même aujourd’hui
comme ailleurs
avec dans nos poches
pour seul bien
nos mains comme des bombes
serrant
la vérité
commentaire du poème
.
.
.
se dégage de ce poème dans sa globalité une impression de fatigue et en même temps d'endurance. et puis aussi l'idée d'une désillusion, d'un retour à la simplicité du réel après les grands rêves et cauchemars de l'histoire. non pas une poésie d'après l'histoire, mais une poésie qui engloberait l'histoire dans un ensemble cosmique plus vaste, au delà de la joie ou du désespoir. "longtemps n’avons vécu / que des voyages en soute". on sait que rl aime proust. ce premier vers s'inscrit en quelque sorte comme un double négatif de la première phrase de la recherche. le nous collectif et le thème du voyage s'opposent au je immobile et ensommeillé de proust, alors que le temps imparfait, le retour sur le passé par l'écriture est typiquement proustien. rl, en bon géomètre de l'existence, construit un univers dans lequel on verrait bien évoluer des silhouettes à la giacometti : lignes, nuit, filins, vide, distance, ces mots dessinant un paysage crépusculaire et froid, dans lequel la présence humaine semble presque accidentelle. "pourtant / nous comptions à nos mots / leur pesant de réel" souvenir d'une époque où les mots et le réel étaient comme indissolubles, bien avant que tout ce qui était directement vécu ne s'éloigne dans une représentation incertaine et menteuse. "tout ça monnaie de singe" la désespérance de s'être fait dupé, d'avoir misé sur le mauvais cheval semble remettre en question la possibilité même de continuer à vivre, mais l'existence même du poème comme témoignage d'un être-là qui malgré tout perdure et produit du sens, sa nécessité, empêche le basculement dans le nihilisme. "errant sur les quais portuaires / de nos boîtes crâniennes". on pense ici au pessimiste schopenhauer (autre influence proustienne) écrivant : "ma tête est dans le monde, mais le monde est dans ma tête." et à beckett (ombre de proust encore) : "hors crâne seul dedans" vient ensuite le moment ou le temps sort littéralement de ses gonds et bascule dans un univers statique et purement spatial :"semblables à nous même / aujourd’hui /comme ailleurs" l'aujourd'hui temporel se dissout dans l'ailleurs spatiale et éternel, le silence des espaces éternels. la fin du poème, son point d'orgue, est une une dissonance, une incertitude : "nos mains comme des bombes / serrant / la vérité". nostalgie pour une vérité quasi légendaire que l'on se refuse à oublier, mais qui n'appartient plus qu'à la mémoire, peut-être la possibilité d'une espérance
.
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se dégage de ce poème dans sa globalité une impression de fatigue et en même temps d'endurance. et puis aussi l'idée d'une désillusion, d'un retour à la simplicité du réel après les grands rêves et cauchemars de l'histoire. non pas une poésie d'après l'histoire, mais une poésie qui engloberait l'histoire dans un ensemble cosmique plus vaste, au delà de la joie ou du désespoir. "longtemps n’avons vécu / que des voyages en soute". on sait que rl aime proust. ce premier vers s'inscrit en quelque sorte comme un double négatif de la première phrase de la recherche. le nous collectif et le thème du voyage s'opposent au je immobile et ensommeillé de proust, alors que le temps imparfait, le retour sur le passé par l'écriture est typiquement proustien. rl, en bon géomètre de l'existence, construit un univers dans lequel on verrait bien évoluer des silhouettes à la giacometti : lignes, nuit, filins, vide, distance, ces mots dessinant un paysage crépusculaire et froid, dans lequel la présence humaine semble presque accidentelle. "pourtant / nous comptions à nos mots / leur pesant de réel" souvenir d'une époque où les mots et le réel étaient comme indissolubles, bien avant que tout ce qui était directement vécu ne s'éloigne dans une représentation incertaine et menteuse. "tout ça monnaie de singe" la désespérance de s'être fait dupé, d'avoir misé sur le mauvais cheval semble remettre en question la possibilité même de continuer à vivre, mais l'existence même du poème comme témoignage d'un être-là qui malgré tout perdure et produit du sens, sa nécessité, empêche le basculement dans le nihilisme. "errant sur les quais portuaires / de nos boîtes crâniennes". on pense ici au pessimiste schopenhauer (autre influence proustienne) écrivant : "ma tête est dans le monde, mais le monde est dans ma tête." et à beckett (ombre de proust encore) : "hors crâne seul dedans" vient ensuite le moment ou le temps sort littéralement de ses gonds et bascule dans un univers statique et purement spatial :"semblables à nous même / aujourd’hui /comme ailleurs" l'aujourd'hui temporel se dissout dans l'ailleurs spatiale et éternel, le silence des espaces éternels. la fin du poème, son point d'orgue, est une une dissonance, une incertitude : "nos mains comme des bombes / serrant / la vérité". nostalgie pour une vérité quasi légendaire que l'on se refuse à oublier, mais qui n'appartient plus qu'à la mémoire, peut-être la possibilité d'une espérance
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alors rodrigue t'en dis quoi de mon com ?
- pas de texte -
ça y est plus personne ne dit rien.
- pas de texte -
ça y est plus personne ne dit rien.
J'ai eu des problèmes de connexion avec le site, c'est peut-être l'explication.
ça y est plus personne ne dit rien.
ok. alors que dis tu de tout ça ?
sans precipitation
Je le trouve beau ton commentaire, mais j'avais envie d'attendre la réaction de Rod pour ajouter mon grain de sel.
sans precipitation
Je savais que tu m'attendrais pour commenter... Pas eu le temps aujourd'hui mais demain dans la journée, sûrement.
alors rodrigue t'en dis quoi de mon com ?
Bonjour Denis.
Bon, je me devais de répondre à un tel commentaire... D'abord, je te remercie d'être allé jeter un œil sur mes trucs qui traînent sur le net. Je trouve la démarche sympa.
Et puis il y a ce texte que tu as choisi de mettre en lumière. Et puis ce chouette commentaire. Je suis touché. Bien-sûr. Mais en même temps un peu gêné aux entournures.
Parce que ce texte, pour dire les choses clairement, je trouve qu'il casse pas trois pattes à un canard.
Je ne crois pas me tromper en disant que j'ai dû écrire ça il y a au moins deux ans, aux alentours de fin 2012-début 2013. Et je suis sûr de ne pas l'avoir relu depuis minimum un an et demi. Ça signifie qu'il a été écris à peine 6 mois après que j'ai commencé à écrire "sérieusement" et qu'il s'est passé à peu près une éternité depuis.
Tout ça pour dire que je le relis maintenant avec un regard presque extérieur, alors je vais te dire ce qui m'est venu à l'esprit en le lisant.
J'ai eu l'impression de lire un de ces très nombreux textes qu'on peut trouver sur le net ou dans certaines revues pas trop exigeantes. Un de ces textes dont on se dit qu'ils contiennent quelques qualités (2-3 jolies images, des formules bien trouvées, un bon sens du rythme...)mais qui, au bout du 5ème vers font lever un sourcil, pousser un soupir et se dire juste "à quoi bon...". A quoi bon tant de mots pour dire si peu de choses? Si c'est juste pour faire montre de savoir-faire, étalage de son sens du rythme et de l'euphonie, franchement ça sert à quoi? Parce que le fond de mon sentiment c'est qu'à ce texte, il manque l'essentiel: la chair. Je veux dire l'incarnation ou bien on peut appeler ça aussi la nécessité.
Tu as été assez bienveillant pour y trouver tout plein de sens et de références et faire donc une très chouette analyse. Tu as sans doute raison d'y voir ceci et puis cela. Mais au final, ce texte ne me touche pas. Il dit probablement un certain nombre de choses et peut évoquer des trucs intellectuels au lecteur mais il ne bouscule rien. En tout cas, chez moi en tant que lecteur, j'y vois juste un joli poème bien fabriqué mais rien qui puisse provoquer de vrais émotions du dedans, de celles dont on ne sait pas trop de quelle partie de soi elles remontent mais qui viennent à la surface rencontrer quelque chose du texte qu'on est en train de lire.
Pour moi, c'est ça la poésie. En tout cas, c'est celle que j'aime lire et que j'essaie d'écrire, vers laquelle je tend.
Voili voilou. J'ai plus parlé de mon texte que de ton commentaire. Mais ça revient peut-être au même...
(et puis il faut que je me mette au boulot...)
Bon, je me devais de répondre à un tel commentaire... D'abord, je te remercie d'être allé jeter un œil sur mes trucs qui traînent sur le net. Je trouve la démarche sympa.
Et puis il y a ce texte que tu as choisi de mettre en lumière. Et puis ce chouette commentaire. Je suis touché. Bien-sûr. Mais en même temps un peu gêné aux entournures.
Parce que ce texte, pour dire les choses clairement, je trouve qu'il casse pas trois pattes à un canard.
Je ne crois pas me tromper en disant que j'ai dû écrire ça il y a au moins deux ans, aux alentours de fin 2012-début 2013. Et je suis sûr de ne pas l'avoir relu depuis minimum un an et demi. Ça signifie qu'il a été écris à peine 6 mois après que j'ai commencé à écrire "sérieusement" et qu'il s'est passé à peu près une éternité depuis.
Tout ça pour dire que je le relis maintenant avec un regard presque extérieur, alors je vais te dire ce qui m'est venu à l'esprit en le lisant.
J'ai eu l'impression de lire un de ces très nombreux textes qu'on peut trouver sur le net ou dans certaines revues pas trop exigeantes. Un de ces textes dont on se dit qu'ils contiennent quelques qualités (2-3 jolies images, des formules bien trouvées, un bon sens du rythme...)mais qui, au bout du 5ème vers font lever un sourcil, pousser un soupir et se dire juste "à quoi bon...". A quoi bon tant de mots pour dire si peu de choses? Si c'est juste pour faire montre de savoir-faire, étalage de son sens du rythme et de l'euphonie, franchement ça sert à quoi? Parce que le fond de mon sentiment c'est qu'à ce texte, il manque l'essentiel: la chair. Je veux dire l'incarnation ou bien on peut appeler ça aussi la nécessité.
Tu as été assez bienveillant pour y trouver tout plein de sens et de références et faire donc une très chouette analyse. Tu as sans doute raison d'y voir ceci et puis cela. Mais au final, ce texte ne me touche pas. Il dit probablement un certain nombre de choses et peut évoquer des trucs intellectuels au lecteur mais il ne bouscule rien. En tout cas, chez moi en tant que lecteur, j'y vois juste un joli poème bien fabriqué mais rien qui puisse provoquer de vrais émotions du dedans, de celles dont on ne sait pas trop de quelle partie de soi elles remontent mais qui viennent à la surface rencontrer quelque chose du texte qu'on est en train de lire.
Pour moi, c'est ça la poésie. En tout cas, c'est celle que j'aime lire et que j'essaie d'écrire, vers laquelle je tend.
Voili voilou. J'ai plus parlé de mon texte que de ton commentaire. Mais ça revient peut-être au même...
(et puis il faut que je me mette au boulot...)
commentaire du poème
bonjour rodrigue,
je pense que le poète n'est pas toujours le mieux placé pour juger ce qui est bon ou pas dans son travail. tu me dis que ce poème est moyen et que tu as fait beaucoup mieux depuis... bien bien ben, tant mieux alors, mais moi ce poème il me touche et je trouve que ce serait dommage de le mettre à la corbeille ou de le classer dans les "poèmes de jeunesse". perso j'ai mis dans mon recueil des poèmes qui datent de 1999.
je pense que le poète n'est pas toujours le mieux placé pour juger ce qui est bon ou pas dans son travail. tu me dis que ce poème est moyen et que tu as fait beaucoup mieux depuis... bien bien ben, tant mieux alors, mais moi ce poème il me touche et je trouve que ce serait dommage de le mettre à la corbeille ou de le classer dans les "poèmes de jeunesse". perso j'ai mis dans mon recueil des poèmes qui datent de 1999.
claire ? catrine ? un avis ?...
- pas de texte -
commentaire du poème
Je sais pas si j'ai fait beaucoup mieux. Mais je sais pourquoi et comment je ne fais plus ça. Quant à le mettre à la corbeille, il y est déjà et depuis fort longtemps, comme à peu près tout ce que j'ai écris avant disons avril 2013. Et corbeille vidé. J'imagine que tu l'as déniché sur Voxpoésie, puisque c'est le seul endroit où il se trouve.
L'écriture évolue. Ecrire fait évoluer l'écriture. Ce genre de texte a sans doute été important à un moment donné. Je veux dire, l'écrire, l'avoir écris. Mais je ne vois vraiment pas à quoi me servirait de le garder. Il s'y trouve une ou deux images que j'ai recyclé dans Hors soi. Et elles y sont bien mieux à mon avis.
Oui, je sais que tu as mis dans ton recueil des poèmes qui datent de 99...
L'écriture évolue. Ecrire fait évoluer l'écriture. Ce genre de texte a sans doute été important à un moment donné. Je veux dire, l'écrire, l'avoir écris. Mais je ne vois vraiment pas à quoi me servirait de le garder. Il s'y trouve une ou deux images que j'ai recyclé dans Hors soi. Et elles y sont bien mieux à mon avis.
Oui, je sais que tu as mis dans ton recueil des poèmes qui datent de 99...
commentaire du poème
- pas de texte -
commentaire du poème
-Message édité à la demande de l'auteur-
commentaire du poème
"une cure de dégraissage"
expression de sinistre mémoire.
expression de sinistre mémoire.
commentaire du poème
- pas de texte -
ça y est plus personne ne dit rien.
(ne suis pas disponible
http://aufildelavie.hautetfort.com/ )
http://aufildelavie.hautetfort.com/ )
commentaire du poème
non. je ne développerai pas.
commentaire du poème
excuse moi d'avoir écrit ça. ce n'est pas juste. françois merci de supprimer.
commentaire du poème
rodrigue, je pensais proposer mon commentaire de ton poème sur poezibao.
est-ce que tu es d'accord ?
est-ce que tu es d'accord ?
commentaire du poème
Tu sais, on peut supprimer soi-même...
commentaire du poème
bah non. je n'ai pas l'icone "éditer". et pour mon commentaire, tu es d'accord ou pas ?
commentaire du poème
Ecoute, fais comme tu veux. C'est ton commentaire... Encore une fois, j'en suis à la fois un peu flatté et vraiment gêné. Honnêtement, j'aime pas mon texte. Et ça m'embête de penser qu'on pourrait encore tomber dessus plus facilement sur le net. La première fois que j'ai annoncé sur FB que Hors soi allait sortir, y a un an et demi, Henry Etienne Dayssol qui s'occupe de Voxpoésie a mis le lien vers la page sur FB... j'en ai été mortifié en le relisant...
C'est peut-être une réaction un peu con mais je le trouve vraiment pas bon et pas du tout représentatif de ce que je fais depuis plus de 3 recueils.
(et tout soudain, je pense à Manset et à son usage du pilon (clin d'oeil à Claire)...)
Mais fais comme tu veux.
Ton commentaire est riche. Je doute que son objet intéresse quiconque mais c'est vrai que ton texte mérite sans doute d'être mis en lumière.
C'est peut-être une réaction un peu con mais je le trouve vraiment pas bon et pas du tout représentatif de ce que je fais depuis plus de 3 recueils.
(et tout soudain, je pense à Manset et à son usage du pilon (clin d'oeil à Claire)...)
Mais fais comme tu veux.
Ton commentaire est riche. Je doute que son objet intéresse quiconque mais c'est vrai que ton texte mérite sans doute d'être mis en lumière.
commentaire du poème
ok, je vais le proposer.
n'oublie pas que kafka et mallarmé, entre autre, voulaient qu'on brûle tous leurs textes et papiers après leur mort...
n'oublie pas que kafka et mallarmé, entre autre, voulaient qu'on brûle tous leurs textes et papiers après leur mort...
commentaire du poème
ok
commentaire du poème
C'est fait.
commentaire du poème
merci.
commentaire du poème
Rod je pense que denis a raison sur ce coup-là, ton texte transfiguration est un bon texte. Il ferait d'ailleurs un beau texte à lire à voix haute voire chanté.
commentaire du poème
Bah il est certes pas mauvais. Mais il ne me plaît pas. Je le trouve boursouflé, verbeux, joli, trop joli, facile. Belles sonorités, du rythme, alors oui, ça séduit l'oreille. Effectivement, je crois qu'à dire il ferait son petit effet. Facile. Mais pour quoi faire?
commentaire du poème
oui, et je me retiens à quatre mains de pas l'enregistrer ! je pense que c'est un des meilleurs de RL, tout le texte sonne juste, sans forcer. et d'ailleurs ce qu'en écrit dh est fort judicieux — commentaires solides s'il en est.
dh devrait commenter davantage les textes ;)
dh devrait commenter davantage les textes ;)
commentaire du poème
p.s. je n'ai pas lu le Hors soi... de RL, je serai peut-être renversée ;)
alors rodrigue t'en dis quoi de mon com ?
oui, je vois ce que tu veux dire, Rodrigue, et bien que j'aie aimé ton poème et le commentaire de denis, je trouve que tu as raison, tout au fond...
Je cherche la même chose que toi maintenant, ce qui nous fait sortir de notre monde, de notre identité formatée, de nos habiletés. Mais ça fait peur...et même honte.
Je cherche la même chose que toi maintenant, ce qui nous fait sortir de notre monde, de notre identité formatée, de nos habiletés. Mais ça fait peur...et même honte.
À Rodrigue
Voilà, j'ai attendu d'avoir un long moment seule pour tout lire, et c'est un des plus beaux recueils que j'aie lu. Je n'ai pas envie d'en dire trop d'autres choses, je retrouve des fragments que tu avais postés ici, mais l'ensemble est absolument bouleversant.
Tu m'as donné du courage pour moi aussi.
merci.
Tu m'as donné du courage pour moi aussi.
merci.
commentaire du poème
Une cathédrale n'est pas faîte que de blocs de pierre.
alors rodrigue t'en dis quoi de mon com ?
dans le chaparral les chats des andes
emporteront nos os
emporteront nos os
À Rodrigue
Chère Claire, tu te drogue?
À Rodrigue
Non sans déconner, trop de compliment tue le compliment...
Cela dit, merci infiniment.
Je sais pas si j'aurai d'autres "lectures" aussi élogieuses, alors je prends.
Cela dit, merci infiniment.
Je sais pas si j'aurai d'autres "lectures" aussi élogieuses, alors je prends.
À Rodrigue
c'est un des plus beaux recueils que j'aie lu>>>
le but n'est pas d'être "meilleurs" que les autres, mais d'exister dans sa propre singularité.
À Rodrigue
ah je sens qu'avec une grande pudeur tu m'en demandes un peu plus (de compliments :)
Je crois que s'il m'a fait tant d'effet c'est parce qu'il vient répondre pile-poil à mes questions actuelles , je veux dire sur une exploration intérieure sans concession, la recherche de la forme juste, et minimale, pour dire ce qu'on trouve et le fait que tout cela, quand c'est mené avec honnêteté, fait aussi surgir un extérieur. J'ai repensé en te lisant à une trilogie de films sur une enfance en Ecosse (j'ai oublié le nom du réalisateur et je n'ai pas le temps de chercher) où les objets, les maisons, les paysages et les gens ont une grande présence, née d'un sentiment d'isolement.
Je crois aussi que nous avons des repères esthétiques communs (Manset), et ça se sent.
Alors j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, j'ai été profondément touchée, et je peux le dire, c'est assez rare. La poésie très souvent m'ennuie.
Je crois que s'il m'a fait tant d'effet c'est parce qu'il vient répondre pile-poil à mes questions actuelles , je veux dire sur une exploration intérieure sans concession, la recherche de la forme juste, et minimale, pour dire ce qu'on trouve et le fait que tout cela, quand c'est mené avec honnêteté, fait aussi surgir un extérieur. J'ai repensé en te lisant à une trilogie de films sur une enfance en Ecosse (j'ai oublié le nom du réalisateur et je n'ai pas le temps de chercher) où les objets, les maisons, les paysages et les gens ont une grande présence, née d'un sentiment d'isolement.
Je crois aussi que nous avons des repères esthétiques communs (Manset), et ça se sent.
Alors j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, j'ai été profondément touchée, et je peux le dire, c'est assez rare. La poésie très souvent m'ennuie.
À Rodrigue
ça va sans dire, cher Denis....
À Rodrigue
Tu as bien raison, Denis!
(Mais je te croyais moins relativiste...)
(Mais je te croyais moins relativiste...)
À Rodrigue
j'ajoute, parce que c'est essentiel, que c'est une recherche d'une autre, en soi. Et la chanson de Manset qui m'est venue à l'esprit c'est celle-ci :
À Rodrigue
Ça ne m'était jamais venu à l'esprit mais c'est une sacrément belle association, cet "oiseau sans tête" .
À Rodrigue
ouais ouais tu es surtout sensible à la belle gueule du Rodrigue
À Rodrigue
ah, en plus il est beau ?
À Rodrigue
À Rodrigue
ah merci, je vais la découper et je la collerai sur le livre :)
commentaire du poème
Je pense que peu importe ce que tu penses de ton texte. Pour le lecteur il fonctionne. Que tu n'en sois pas satisfait n'est pas son problème . Lui, il a à manger. De la bonne nourriture. Alors il mâche et remâche.Et se fiche complètement de savoir si, pour l'auteur, c'est bien là l'essence de ce que doit être la poésie.
alors rodrigue t'en dis quoi de mon com ?
ha tiens, pourquoi ça ferait honte ?
la peur je peux comprendre, mais cette honte ?
la peur je peux comprendre, mais cette honte ?