div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par dh, vendredi 03 avril 2015, 16:08 (il y a 3320 jours)

- pas de texte -

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par igrec, vendredi 03 avril 2015, 16:27 (il y a 3320 jours) @ dh

dh, tu es un trou du cul comme tout le monde, et tu fais chier quand tu joues au nombril du monde.

ploff !

par dh, vendredi 03 avril 2015, 16:41 (il y a 3320 jours) @ igrec

- pas de texte -

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par cat, samedi 04 avril 2015, 06:40 (il y a 3320 jours) @ igrec

oui, et on s'en fout pas mal qu'il soit raté ou pas et puis de toute façon ça ne veut rien dire. et raté ou pas par rapport à quoi en fait — il m'emmerde avec cette question idiotte d'inquiétudes idiotes, d'ailleurs il la balance tous les quatre mois, on dirait un spasme existentiel neuneu à gogo ! fichtre! comme si l'avis de d i v ou de qui que ce soit allait enfin le sécuriser en statuant je sais pas quoi. c'est plutôt ridicule.

yo denis tu veux des lauriers ou quoi ?
et je t'emmerde ! cesse de jouer les connards

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par dh, samedi 04 avril 2015, 16:48 (il y a 3319 jours) @ cat

bah je posais cette question à div, car sur le forum de christophe il avait dit qu'il en avait marre d'être entouré d'écrivains ratés.

moi je me considère un peu comme un poète semi-raté car j'ai 41 ans, j'écris depuis plus de quinze ans, et je n'ai jamais rien publié. rien ! un gros zéro.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par dh, samedi 04 avril 2015, 17:01 (il y a 3319 jours) @ dh

Le fait que tu sois un poète raté, si tu en es un, tiens pour moi à ton obstination sur la publication.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par zeio @, samedi 04 avril 2015, 21:15 (il y a 3319 jours) @ dh

Je n'ai pas saisi ce message, est-ce que tu t'adresses à toi-même ?

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par dh, samedi 04 avril 2015, 22:01 (il y a 3319 jours) @ zeio

non. c'est une usurpation de mon pseudo.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par cat, samedi 04 avril 2015, 17:44 (il y a 3319 jours) @ dh

dh, faut que je te dise un truc, ce n'est pas d'être publié qui fait le poête. le poète pourrait même ne jamais écrire, ne rien signer puisque poésie serait en fait et en réalité un art à vivre, une vision singulière du fait d'être au monde — tel le philosophe et poète grec qui vivait dans un tonneau, pour ne pas le nommer — dont la transmission passe tout d'abord par la présence parce que le poète réside en lui-même.

dans nos sociétés contemporaines, le livre, prétendre au livre, est en premier lieu une représentation. on se fait une image de. l'image est souvent vide. le livre est rarement dans un signifiant réel et profond d'une démarche transformante, alors qu'il devrait "être et incarner un choc", un choc de réalité, de compréhension, et l'objet devrait en être le vecteur et le porteur et le donneur... comme nos corps bio donnent du sang et un rein, tel organe et tel os, pour sauver la vie d'un autre être en corps vivant. le livre ne devrait être que dans la nécessité nécessaire, et tout au bord d'un absolu comme d'un précipice. du moins c'est ce que je pense.

alors tu vois, tout le reste, c'est du blabla et des conneries. du flattage d'ego. de l'onanisme intellectuel. un doigt dans le nombril comme dans le cul. et, de ça, l'humanité s'en contrefout, ça ne lui fait pas un pli sur sa différence, ça ne lui apporte rien ni d'avant ni maintenant ni après.

maintenant, est-ce qu'on peut dire que tu vis "dans un tonneau" ? si de quelque manière on peut répondre une forme de "oui" à cette question, il y a de bonne chance pour que ta forme de vie s'approche du poète.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par dh, samedi 04 avril 2015, 20:53 (il y a 3319 jours) @ cat

j'estime que mon livre a été écrit dans une "nécessité nécessaire", mais personne, pour l'instant, ne veut l'éditer. alors que faire ? il reste les revues. maigre consolation.

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 22:38 (il y a 3319 jours) @ dh

mais la chair de ta parole révèle-t-elle un monde au monde qui t'a fait,
vient-elle rendre un homme à lui-même dans son corps et son tréfonds,
est-ce à tressaillir jusque dans les trippes et la moelle, à fendre
la pierre des fronts, le voile de la mort, nos sangles d'oublis
est-ce plus fort que ta force vive plus fort que le sang dans ta cuisse
et quelle intranquilité viens-tu verser au futur de ton nom ?

dis-moi, Hamel, quel est ton lègue

le livre

par d i v, samedi 04 avril 2015, 22:46 (il y a 3319 jours) @ cat

quelqu'un qui écrit comme ça
doit forcément bien baiser
et ressentir...
Mais peut-être que je me trompe pas

et puis il y a pire que l'écrivain raté
il y a l'être humain raté

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:02 (il y a 3319 jours) @ d i v

hm...tu me fais bien sourire




la semaine dernière dans le métro de Montréal à l'heure de pointe des jeunes parlaient de la difficulté de s'investir dans un choix, "ça fait peur". j'ai pensé aux conquérants d'autrefois, aux hommes du nord qui s'embarquaient sur leurs bateaux de bois traverser l'océan, se rendre au bout du monde, contre la colère des dieux, le cri de Odin, leur peur. j'ai pensé "combien dans ce train auraient la force et ce courage, cette confiance en soi et la vigueur nécessaire pour un tel voyage ?"
oui, il y a pire qu'être un poète raté...

le livre

par dh, samedi 04 avril 2015, 23:03 (il y a 3319 jours) @ cat

eh oui ma pauv dame, m'en parlez pas ! les jeunes d'aujourd'hui, y leur faudrait une bonne guerre, ça leur remettrait les idées en place.

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:08 (il y a 3319 jours) @ dh

ta gueule !

comme si la seule destruction était une solution. des millions de vies tuées ne sera jamais une solution. à rien.
quelle petitesse ! quelle stupidité.

le livre

par dh, samedi 04 avril 2015, 23:11 (il y a 3319 jours) @ cat

t'en a pas marre d'enfiler des perles ?

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:15 (il y a 3319 jours) @ dh

c'est ce que tes poèmes font, non ? enfiler des perles !



si ton esprit est assez stupide pour formuler qu'il faudrait une guerre, tu ne mérites mieux.

le livre

par Claire, samedi 04 avril 2015, 23:19 (il y a 3319 jours) @ cat

cat, c'est une vieille plaisanterie française, qui met en scène un vieux réac parlant des jeunes, qui termine sa description par : " en fait ce qu'il leur faudrait c'est une bonne guerre".

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:21 (il y a 3319 jours) @ Claire

ben tu reliras ce que tu avais répondu à B. là -dessus dans les pages antérieures de délivre

ref : page 10 (pour le moment) + modif

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:32 (il y a 3319 jours) @ cat

quand ça vient de B. tu montes au front contre

quand ça vient de dh tu montes au front pour

le livre

par dh, samedi 04 avril 2015, 23:21 (il y a 3319 jours) @ cat

catrine, c'était juste a little joke. une blagounette pour me moquer gentiment de tes "hommes du nord" sortis d'un délire à la nietzsche. je suis objecteur de conscience, sais tu ?

je vais me coucher.
bonne nuit.

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:33 (il y a 3319 jours) @ dh

garde des insultes et tes dénigrements et sers toi les au petit dej devant ton mire-moi

le livre

par d i v, samedi 04 avril 2015, 23:39 (il y a 3319 jours) @ cat

vous êtes chiants putains
écrivez vous des poèmes des textes des musiques
servez-vous de vous
pour progresser creuser avancer
vous avez une putain de force
vous êtes chiants...

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:47 (il y a 3319 jours) @ d i v

oui, t'as raison, je ne devrais pas revenir ici tant que j'ai cette envie aussi féroce qu'atroce de le déchirer avec mes dents...

tu as raison d i v

le livre

par dh, dimanche 05 avril 2015, 09:21 (il y a 3318 jours) @ cat

le livre

par dh, samedi 04 avril 2015, 22:55 (il y a 3319 jours) @ cat

je n'en sais rien, seul le future le dira, et bien prétentieux ou inconscients ceux ou celles qui diraient le contraire.

ceci dit, être publié et diffusé est la condition minimum, mais pas suffisante, pour toucher quelques lecteurs hors du cercle de la famille et des amis. condition que je ne rempli pas pour l'instant.

le livre

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:19 (il y a 3319 jours) @ dh

"dh, faut que je te dise un truc, ce n'est pas d'être publié qui fait le poête. le poète pourrait même ne jamais écrire, ne rien signer puisque poésie serait en fait et en réalité un art à vivre, une vision singulière du fait d'être au monde — tel le philosophe et poète grec qui vivait dans un tonneau, pour ne pas le nommer — dont la transmission passe tout d'abord par la présence parce que le poète réside en lui-même."

le poète

par cat, samedi 04 avril 2015, 22:49 (il y a 3319 jours) @ dh

autre chose encore : pour le poète il n'y a ni y aura consolation et encore moins échappatoire.
l'eau dans le vin, la mollesse, toute demie mesure comme le moindre faux-fuyant, évincent.

le poète

par dh, samedi 04 avril 2015, 23:02 (il y a 3319 jours) @ cat

oui, enfin bon, là je trouve que tu en fais un peu trop, mais passons.

c'est marrant cette façon que tu as de me parler comme si j'étais ton élève et que tu m'éduquais. div est comme ça aussi.

le poète - réponse modifiée

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:05 (il y a 3319 jours) @ dh

je n'ai pas d'élève, je n'éduque personne.
c'est marrant la façon que tu as de tourner les choses d'une façon qui n'a rien à voir. tu dévoies, toujours.




ces questions que j'adresse ici, je ne les adresse pas qu'à toi, je me les adresse aussi, et elles sont adressées à quiconque les lit, n'importe quel nom ira. c,est la pensée dessous qui est réellement adressée. mais bon, à qui sait lire et ..

d h

par d i v, samedi 04 avril 2015, 23:10 (il y a 3319 jours) @ dh

c'est
parce que je pense
qu'il y a un regard intéressé
sur ce que tu fais et produit
dans l'écriture
et sa recherche
tu es un être culturé...

d h

par dh, samedi 04 avril 2015, 23:13 (il y a 3319 jours) @ d i v

comprends pas bien ce que tu veux dire.

"culturé" ?

d h

par d i v, samedi 04 avril 2015, 23:21 (il y a 3319 jours) @ dh

tu aimes les bons livres et les bons écrivains
tu aimes la bonne musique
tu cherches et tu creuses ça
ça se sent
donc pour moi tu es un être culturé
même si ce mot n'existe pas
je le sens comme ça...

d h

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:23 (il y a 3319 jours) @ d i v

c'est drôle parce qu'on dit ça par chez nous "culturé" on le dit avec une petite pointe péjo pour rigoler d'un intello vantard

d h

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:16 (il y a 3319 jours) @ d i v

au moins quelqu'un comprend un truc ou deux

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par zeio @, samedi 04 avril 2015, 21:18 (il y a 3319 jours) @ cat

Il existe une joie à répondre son sang noir sur le papier, que d'autres viendront flétrir avec leurs dix doigts gras.
Moi je pense être un écrivain raté, non pas parce que je n'ai pas publié, mais surtout à cause de la faramineuse impuissance de mon esprit transi, de ma mauvaise mémoire et de mon cerveau bancroche.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par zeio @, samedi 04 avril 2015, 21:28 (il y a 3319 jours) @ zeio

de toute façon j'ai tout dans mon corps, mon soleil froid sur les genoux, et des hydrométéores sur commande. Et je ris bien, incognito.

mon avis sur la publication

par dh, dimanche 05 avril 2015, 17:37 (il y a 3318 jours) @ cat

c'est très facile pour quelqu'un qui a déjà publié deux recueils chez un grand éditeur de dire que la publication n'a pas d'importance pour les vrais poètes.

c'est exactement comme un riche qui dirait que l'argent n'est pas important pour qui sait vivre heureux.

bref, de la foutaise hypocrite, du baratin.

mon avis sur la publication

par cat, dimanche 05 avril 2015, 18:31 (il y a 3318 jours) @ dh

--- message auto-détruit ---

mon avis sur la publication

par dh, dimanche 05 avril 2015, 18:53 (il y a 3318 jours) @ cat

je ne comprends pas bien ce que tu veux me prouver en me racontant cette histoire, ni ce que je suis censé en penser. ton ex-mari était un tyran, pas de chance, je compatie. mais quel rapport avec ce que je disais ?

mon avis sur la publication / modifié

par cat, dimanche 05 avril 2015, 19:50 (il y a 3318 jours) @ dh

[partie censurée] la publication, c'est un marché. la poésie s'en fout de ce marché !



là, tu m'insultes [partie censurée] parce que je suis publiée alors que je ne voulais pas et que n'y croyais pas ? je te l'explique et tu continues ? [partie censurée] excuse-moi mais tu me fais sortir de mes gonds, mon vieux ! je te dis que la publication est une chose, et que la poésie en est une autre, que ces deux choses ne vont pas forcément ensemble, qu'elles ne sont pas absolument nécessaires l'une à l'autre, parce que le but de poésie est la poésie. le but de la publication est de faire vivre l'éditeur (à moins que celui-ci soit véritablement dévoué aux livres et leurs contenus, ce qui est de plus en plus rare je pense). je te le dis parce que je le sais pour le vivre réellement. le reste c'est ou un coup de bol ou un accident. ça arrive ou ça n'arrive pas, c'est tout. ou il y a une conjonction, ou il n'y en a pas. ou le moment du livre est véritable et réel et il se concrétise ou pas. j'ai jeté cinq livres aux poubelles ! tu ne vas quand même pas faire la pute pour réussir à être publié, non ? tu écris pour écrire, non ? tu refuses tout conseil, tout éclairement, toute direction, donc tu ecris pour toi, donc tu n'écris que pour ce geste d'écrire, alors qu'est-ce que tu en as à foutre de la publication ? ! est-ce que tu mets ton écriture en danger ? [partie censurée] avance denis, botte-toi, putain ! merde ce que tu me fatigues ! ça fait dix ans que tu poirottes et chiales, que tu craches sur les uns et les autres parce qu'ils ont publié, mais pendant ce temps qu'as-tu fais, et en quoi t'es-tu remis en question ? en quoi t'es-tu dépassé ? qu'as-tu appris, denis ? merde merde merde



désolée, mais tout ça me crispe, et je deviens dure, désolée..

Dans les chiottes du monde littéraire

par zeio @, dimanche 05 avril 2015, 21:23 (il y a 3318 jours) @ cat

Juste un passant en pensée. Pardon une pensée en passant : un livre, je trouve que c'est aussi le plaisir tout bête d'un bel objet. Et la joie d'avoir matérialisé ses cheminements intérieurs.
Je dirais que c'est le même type de plaisir enfantin éprouvé après le dur labeur de la défécation. Quand maman vient vérifier la cuvette "c'est bien tu as fait un beau caca. Maintenant à table". Monte en soi une certaine fierté du travail accompli.
Bien sûr, il s'agit de transposer ce plaisir à l'âge adulte.
On admire le travail, avant que celui-ci ne disparaisse dans le trou, et finisse sa route dans l'inconnu, l'oubli et la mort.
Même chose pour le livre. Mais à notre époque rapide, dieu le père tire la chasse un peu trop vite.
Quand ce n'est pas le dernier étron de marc lévy qui bouche les chiottes du monde littéraire.

mon avis sur la publication

par dh, dimanche 05 avril 2015, 19:19 (il y a 3318 jours) @ cat

si le but est d'échanger des témoignages, je peux te dire que moi non plus je n'ai pas commencé par la poésie, au départ je voulais faire de la musique. ça n'a pas été possible. alors je me suis reconverti dans l'écriture, à défaut de mieux. et moi aussi je suis autodidacte.

je trouve ça très bien que tu sois publié, ce que tu écris le mérite.

moi je crois que j'ai écris quelques trucs pas trop mauvais, mais cela peut-il prendre place dans un système éditoriale, c'était ça mon interrogation.

mon avis sur la publication

par cat, dimanche 05 avril 2015, 20:02 (il y a 3318 jours) @ dh

je t'ai écrit comment le livre est arrivé parce que je suis écoeurée de me faire faire culpabiliser du fait d'avoir été ou d'être publiée.
les livres ont une histoire denis, on ne fait pas qu'écrire et hop ça marche. ce n'est pas avec la "pensée magique" qu'un livre arrive.

le livre est une lutte, un combat. autrement il n'y a pas de livre. voilà ce que mon paragraphe explicatif voulait te transmettre.

mon avis sur la publication + modif

par cat, dimanche 05 avril 2015, 20:05 (il y a 3318 jours) @ dh

denis, je pense qu'il faudrait que tu veuilles vraiment travailler. tu as ce qu'il faut, mais tu ne travailles pas la matière et tu ne vas pas au fond. ça fait dix ans que je te guète et que j'attends de voir ça. en même temps tu as quelque chose de parfaitement unique. unique qui pourrait vraiment faire une différence. mais tu tiens à des choses, des choses inutiles, des babioles, des petits brillants cuculs, et tant que tu ne te décides pas à lâcher ça, ça encombre ta main et ton écriture. voilà ce que je pense.

+

par cat, dimanche 05 avril 2015, 20:50 (il y a 3318 jours) @ cat

bon, ensuite si tu es fâché avec moi (toi aussi) je comprendrais bien.
je m'énerve. et tu m'énerves d'autant plus que je t'aime beaucoup.

+

par dh, dimanche 05 avril 2015, 21:11 (il y a 3318 jours) @ cat

mais non catrine, je ne suis pas fâché.

j'écoute, je lis ce que tu me dis.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par cat, samedi 04 avril 2015, 18:06 (il y a 3319 jours) @ dh

et d i v perçoit très vite ce qui triche et ce qui ment, ce qui se la croit


toi, est-ce que tu te perçois ?

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par zeio @, samedi 04 avril 2015, 21:13 (il y a 3319 jours) @ cat

d i v a dit que j'étais un politique.
Avant-hier soir j'ai assisté à une conférence sur l'hotel lauzun, et je n'ai pas osé demander au professeur d'histoire (accompagné du majordome de l'hotel) s'il était vrai qu'un passage secret reliait la chambre de Baudelaire au salon du docteur Moreau. Je ne sais pas si c'est de la timidité. Je n'ai pas tellement envie qu'un professeur d'histoire me prenne de haut sur un sujet que je connais très bien, tout cela parce que je n'ai pas de diplôme à part le bac, et que je n'ai l'air ni aristocratique, ni écrivain, ni particulièrement télévisuel ou social. En fait je n'aime pas tellement me montrer dans ce que j'aime, j'ai toujours été déçu.

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par zeio @, samedi 04 avril 2015, 21:33 (il y a 3319 jours) @ zeio

J'étais à moitié mort, maintenant je pense l'être à 60%. J'en suis pas peu fier, c'est un dur labeur. Je suis chaque jour à la tâche. Je me rendrais presque inconnu à moi-même, limite inconsistant. Ça sent le ciel et le bois mouillé des ronces ?

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par cat, samedi 04 avril 2015, 23:57 (il y a 3319 jours) @ zeio

ne te quitte pas zeio

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par zeio @, dimanche 05 avril 2015, 04:24 (il y a 3319 jours) @ cat

D'où vient cette faculté maudite de pouvoir anéantir le monde en un instant, qui lui ôte toute concistance, pour se fondre dans le nuage, comme une mélancolie soluble dans un ciel bleu céruléum, où les possibles se colisionnent enfin ? d'où viennent les souvenirs antérieurs à la mémoire, le sais-tu toi ? Après tout, suis-je décoratif ?
Le problème, c'est qu'à force d'en avoir rien à foutre de rien, on ne matéralise plus ses créations, qui auraient pourtant bien fait plaisir à maman, à papa et au caniche le dénommé Pirouette.

des valeurs et des choix

par cat, dimanche 05 avril 2015, 07:59 (il y a 3319 jours) @ zeio

oui voilà bien qui est politique, en ce sens, ça ne peut pas être plus réel, hors comment le réel pourrait-il être décoratif.
la question contient toujours sa réponse - je ne sais plus combien de fois j'ai écrit ça..




certains choisissent de résider dans l'image, ils font ce choix comme on se choisit un costume ou un rôle. ils pensent déjouer mais ne t'y trompes pas. le père la mère et le caniche sont d,une part dans le réel et de l'autre dans une auto fiction, leurs rôles tu peux les croiser dix fois dans ta vie alors qu'investis par d'autres figures et d'autres personnes. pourtant tu choisis, tu choisis qui et quand, et tu choisis même pourquoi et pour combien de temps (jusqu'à ce que le noeud soit dénoué ou complètement ou en partie) parce que d'une certaine manière, certaines choses te tiennent et te lient autant que toi tu t'y tiens. et c'est là le véritable de ce noeud. mais ta nature, au delà du noeud, une fois libre des noeuds (ou en partie libérée) n'est pas dans la representation, ni dans l'image, ce n'est ni la postiche ni la potiche, ni le mirage ni la posture, mais ce battement cru et vital, le sang vital de ta question, sa nudité absolue. son unication (rendre en soi-même et à soi-même la singulière singularité de soi, pour la rencontrer, la re-co-naître et la rendre au monde — d'où la nécessité de la transmission, quelque soit cette transmission dans sa nature). c'est ce moment libre de soi qui fait peur, car ce moment libre dans la personne est celui d'un envol. il est cet exact inconnu de soi.

ne te quitte pas zeio !


















zeio, je te demande pardon si tu t'es senti trahi, je m'excuse de m'être emportée et d'avoir cédé en moi-même cette digue dont la colère a débordé. je te demande pardon, si tu t'es senti abandonné. je ne pouvais plus tenir contre, tout contre l'aveuglement de l'une, la bêtise de l'autre. j'ai été faible alors, je l'admets, j'ai été faible de taire et de ne pas tenir plus fort que moi et plus haut la parole et tout l'espace de pensée qu'elle porte.

des valeurs et des choix

par zeio @, dimanche 05 avril 2015, 14:47 (il y a 3318 jours) @ cat

"ce moment libre dans la personne est celui d'un envol. il est cet exact inconnu de soi"

Merci catrine, c'est ce que je pense aussi.
Je me suis toujours dit qu'une liberté authentique est liée d'une manière ou d'une autre avec l'inconnu en soi, "Kamtchatka intérieur" comme j'aime bien l'appeler.
Le familier est le confort, le rituel, le connu, indispensable. Mais sans la part inconnue, sans ce "saut dans l'inconnu" (le "saut" étant sûrement la seule façon de pourvoir l'éprouver) c'est l'inertie.
Il me semble que nous avons besoin de ces deux parts de soi pour marcher correctement et il s'agit peut-être de passer d'une part à l'autre, alternativement, pour avancer dans son intérieur. Mécanique psychomotrice semblable à la marche à pieds sans doute, "chute contrôlée" lorsque le poids du corps passe alternativement de la jambe droite à la gauche. Même type de mouvements à l'intérieur.
Une affaire d'alternance. De mouvement de balancier. Nous sommes tissées de deux matières opposées et plutôt que de mêler les deux maladroitement, formant une illusion d'unicité psychologique, une entropie, peut-être est-il plus raisonnable de les laisser s'exprimer entièrement, alternativement. Équilibre dans une libre expressions de deux forces contradictoires.

des valeurs et des choix

par 411, dimanche 05 avril 2015, 15:40 (il y a 3318 jours) @ zeio

"Une affaire d'alternance. De mouvement de balancier. Nous sommes tissées de deux matières opposées et plutôt que de mêler les deux maladroitement, formant une illusion d'unicité psychologique, une entropie, peut-être est-il plus raisonnable de les laisser s'exprimer entièrement, alternativement. Équilibre dans une libre expressions de deux forces contradictoires."

Pas mal ça, et j'aime bien l'image de la marche. C'est sûr que l'écriture est faite à la fois de transes et de recul, de déséquilibre et d'un ancrage salvateur, comme être à la fois le critique et le transgresseur. Je trouve ta vision intéressante car ce va-et-vient je le sens de manière perpétuelle, c'est oxymorique, c'est un combat. Mais peut-on écrire réellement dans l'inconfort, et de même manière, peut-on crier le ventre plein? Il semble bien qu'il y ait nécessité de respecter chacun des pôles qui animent l'acte de créer, le crime, le passage à l'acte qu'est une phrase jetée ou le premier geste du peintre. Maintenant, ce qu'il y a derrière la fulgurance c'est terrifiant, c'est blanc, et d'autant plus mort que la phrase est vive, d'autant plus terne que l'imagination est en branle. Je veux dire que l'écriture - surtout l'écriture - ça peut te mener droit à la décompensation, et à tout ce qui s'en suit. Ne faire qu'écrire des poèmes te soumet à chaque fois au fameux premier vers, et ce premier vers tu serais prêt à le chercher n'importe où, y compris de l'autre côté. Le tout est de connaître encore le chemin pour revenir. Certains y arrivent, d'autres pas. Mais qui a réussi? Qui est le poète (ou l'homme) raté?

des valeurs et des choix

par zeio @, lundi 06 avril 2015, 13:46 (il y a 3317 jours) @ 411

Merci Pierre, c'est exactement ça.

Étrange cette idée selon laquelle il s'agit de trouver une unicité à l'intérieur de soi, un équilibre, une immobilité du balancier, quand tout dans l'univers repose sur l'alternance (pas la peine de les nommer tellement elle sont nombreuses, que ce soit au niveau macroscopique ou quantique). Quand la sanité repose sur la libre expression des forces contradictoires, plutôt que sur leur étouffement.

des valeurs et des choix

par cat, lundi 06 avril 2015, 16:51 (il y a 3317 jours) @ zeio

étrange que tu mettes en opposition l'équilibre et le mouvement alors que l'un s'inclue dans l'autre

mais je ne parlais pas d'unicité et encore moins d'étouffement

des valeurs et des choix

par zeio @, lundi 06 avril 2015, 18:51 (il y a 3317 jours) @ cat

Dans l'analogie de la marche à pieds je croyais justement mettre en relation l'équilibre par le mouvement, certainement pas les mettre en contradiction.
De plus, je parlais d'une idée souvent admise (dans les sciences humaines) je sais que tu n'as pas dit ça.

des valeurs et des choix

par zeio @, lundi 06 avril 2015, 23:50 (il y a 3317 jours) @ zeio

je reconnais que mes élucubrations ne sont pas toujours faciles à démêler :-)

Il est l'heure de s'enivrer

par zeio @, lundi 06 avril 2015, 23:51 (il y a 3317 jours) @ zeio

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par jude, dimanche 05 avril 2015, 23:25 (il y a 3318 jours) @ dh

Pour répondre à une question que vous m'avez posée ailleurs, je ne pense pas que faire lire votre recueil à moi ou à qui que ce soit d'autre vous aide, dh. Ce n'est pas en multipliant de façon compulsive vos sollicitations auprès d'autrui que vous trouverez une force afin d'avancer, de tenir. Pour chacun d'entre nous, c'est en nous-mêmes qu'il faut la chercher. Certains la possèdent presque naturellement ; d'autres la poursuivent toute leur vie en se tordant de doute et de douleur. L'existence est injuste. Il n'y a rien à faire : elle ne changera pas. Se battre chaque jour et même alors que l'on n'y croit plus ou pas est la seule dignité, la seule solution. Traverser des Saharas, échapper aux déluges et ne jamais voir arriver le rivage est le lot de beaucoup d'hommes. Mais qui suis-je pour vous parler ainsi ? Mieux vaudrait, pour vous donner le courage de serrer les dents et d'avancer, vous rappeler le texte (que vous devez connaître) de Rilke dans ses lettres à un jeune poète :

 « …..
Vous demandez si vos vers sont bons. Vous
me le demandez à moi. Vous l’avez déjà
demandé à d’autres. Vous les envoyez aux
revues. Vous les comparez à d’autres poèmes et
vous vous alarmez quand certaines rédactions
écartent vos essais poétiques. Désormais (puisque
vous m’avez permis de vous conseiller), je vous
prie de renoncer à tout cela. Votre regard est
tourné vers le dehors
; c’est cela surtout que
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maintenant vous ne devez plus faire. Personne ne
peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il
n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même,
cherchez le besoin qui vous fait écrire
: examinez
s’il pousse ses racines au plus profond de votre
cœur. Confessez-vous à vous-même
: mourriez-
vous s’il vous était défendu d’écrire
? Ceci
surtout
: demandez-vous à l’heure la plus
silencieuse de votre nuit
: «
Suis-je vraiment
contraint d’écrire
?
» Creusez en vous-même vers
la plus profonde réponse. Si cette réponse est
affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi
grave question par un fort et simple
: «
Je dois
»,
alors construisez votre vie selon cette nécessité.
Votre vie, jusque dans son heure la plus
indifférente, la plus vide, doit devenir signe et
témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de
la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le
premier homme, ce que vous voyez, ce que vous
vivez, aimez, perdez. N’écrivez pas de poèmes
d’amour. Évitez d’abord ces thèmes trop
courants
: ce sont les plus difficiles. Là où des
traditions sûres, parfois brillantes, se présentent
en nombre, le poète ne peut livrer son propre moi
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qu’en pleine maturité de sa force. Fuyez les grand
sujets pour ceux que votre quotidien vous offre.
Dites vos tristesses et vos désirs, les pensées qui
vous viennent, votre foi en une beauté. Dites tout
cela avec une sincérité intime, tranquille et
humble. Utilisez pour vous exprimer les choses
qui vous entourent, les images de vos songes, les
objets de vos souvenirs. Si votre quotidien vous
paraît pauvre, ne l’accusez pas. Accusez-vous
vous-même de ne pas être assez poète pour
appeler à vous ses richesses. Pour le créateur rien
n’est pauvre, il n’est pas de lieux pauvres,
indifférents. Même si vous étiez dans une prison,
dont les murs étoufferaient tous les bruits du
monde, ne vous resterait-il pas toujours votre
enfance, cette précieuse, cette royale richesse, ce
trésor des souvenirs
? Tournez là votre esprit.
Tentez de remettre à flot de ce vaste passé les
impressions coulées. Votre personnalité se
fortifiera, votre solitude se peuplera et vous
deviendra comme une demeure aux heures
incertaines du jour, fermée aux bruits du dehors....  »

div, est-ce que tu crois que je suis un poète raté ?

par dh, lundi 06 avril 2015, 09:55 (il y a 3317 jours) @ jude

merci beaucoup jude, pour ce rappel qui remet les choses à leur juste place.