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par (k...), samedi 11 avril 2015, 10:39 (il y a 3304 jours)

Le jeu parait inégal mais en vaut la chandelle.
On a beau mimer jouer pour donner le change, on se défend, l'enfant lui fait le clown face à la glace pour faire comprendre qu'il n'a pas envie de comprendre ce qui n'a pas de sens - au posé sérieux, comme à ce qui ment cloué. Des peaux, sensibles, rouges, perméables, et puis des chasseurs livides de peaux mortes accrochées aux porte-manteaux.
On dit sans trahir sa peau de vie intérieure, ou alors on se ment, puis on se fait dévorer le coeur de l'esprit. Colle-le toi à tes sous-peaux et aussi au visage, à tes sourires, à tes rires, à tes expressions à travers la vie. Tatoue tes animaux en toi. Guide, druide, guérisseuse.
Le chasseur tueur menteur lui vend son âme à peau de cœur en couleur contre une peau en fer blanc qui traque et triche en toc, tic-tac ses tactiques de chronomaître. Les épines de rouille, les sangsues, les coups de mots à la lame de couteau sur des peaux livrées aux feuilles, remportent par coups bas des lambeaux. On s'en prend à la figure, dévisagé au scalpel, on se dénature, on se descend, on peut même se bousiller aux racines - se protéger des lames sans retenues – y compris en soi-même.
Coups de sang, coups de gueule, armures écorchées vives, larmes et puis rires, arcs en flèches, donner le change à fleur de peau – je parle de traces vives d'adolescence, de blessures face aux mensonges - y compris les siens ; pas d'arme létale, ni lance d'incendie, ni de fusil, ni de machette – un choix pacifique.
Quel amour propre ? De quoi parlez-vous ? Je ne vous suis plus. Quand il y a cris, ce sont douleurs, cris de justice. Pas de barrière, ni de frontière, ne pas se laisser emmurer, se laisser envahir, choisir le camp gitan et hors normes. Peau perméable, poreuse, pas peur de laisser passer le vent, la pluie, le soleil, de se laisser caresser par le lointain, avec de l'amitié et l'amour à en revendre – sans fric. L'homme éponge est une marée humaine.
Un moment, quand la vague se retire, à l'estrange un banc de sable où s'allonger - miroiter la vie des flaques - écouter le souffle de la conque. S'assoit un rocher sous des herbes folles, une mouette envole le mal passé à ronger, et coule par les ravines le pus. Que fait-t-elle – cette peau – avec la haine, la pollution, la négation ? Contre les rocs d'indifférence ? Des abcès, des eczémas. Le stress est mon unique ennemi, sinon je crains plus dégun. Rien à perdre ? Un choix, en tous cas.
Les pierres parlent immémoriales et minérales, lichen organique, algues aquatiques. Laisse-toi embruner dans un bar guinéen sur le retour du chemin - où tu te ressource nature chaque fois - tel un rituel - là tu es autorisé à être nature et toi-même, et respire, libère-toi des tortures artificielles causées par le superficiel imposé, des quant à soi - grand bien leur fasse de faire leurs comptes en rond - avec leurs silences d'indifférence et de mépris contre nature allant contre eux-mêmes d'abord, avec leurs cannes tabasseuses et leurs hauts-de-forme - de vieilles images mais qui parlent clair. Se sauver en courant de nage face à leur sécheresse de ton, face à leur apparat - c'est toi et tes propres masques que tu déchires aussi ici, bas. Jure et crache ! Déclouée la croix de bois, j'en fais un radeau pour une méduse. La croix de fer, deux poteaux où tendre un fil pour une partie de balle au prisonnier.
Laisser le choix d'évoquer les pleurs, les hontes, des blessures secrètes causées par tous ces masques qu'on fait porter trimballés dans un monde en forme de néant - mais tellement agissant, imposant un réel lugubre et assassin. S'ouvrir au grand jour, dégorger toute cette merde déshumaine. Un jour de Carnaval haïtien, à débouler les morts à travers les rues du Panier débouché au vieux-port. Question pour un humain : connaissez-vous le montant de la dette que l'on doit aux haïtiens ? Entre autre. Des crabes cuirassés passent sur des moteurs à roulettes et des légionnaires vidés de la tête sont censés rassurer ? La grands assassins tiennent les rênes des chevaux TGV. Impostures des poseurs à la langue blanche mortifère aux actes sans âme, aux décisions obscènes. Courage de fleurs, tirage de pétales, sève de bisous. Tirage de la langue sans révérence. On verra bien, qui rira le dernier ! Au fond du trou.

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par 411, samedi 11 avril 2015, 14:50 (il y a 3304 jours) @ (k...)

C'est riche, c'est foisonnant, il y a de la fulgurance, il y a du rythme, quelques phrases passables aussi comme cette "question à un humain" ("connaissez-vous le montant de la dette que l'on doit aux haïtiens ?) que je ne m'explique pas. Je ne pourrais pas dire que j'ai compris grand chose à ce texte, où se place le point de vue, pourtant j'ai été séduit par l'écriture, et par la vitesse de parole, car le texte se dévale. Il y a quelque chose là-dedans qui me parle par le pouls. Voilà. C'est tout.

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par dh, samedi 11 avril 2015, 17:39 (il y a 3304 jours) @ 411

ah bon. pour moi c'est de la graphomanie.

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par (k...), samedi 11 avril 2015, 19:31 (il y a 3304 jours) @ 411

C'est ça.
Après, moi je comprends ce que j'y mets, sous la langue, mais j'entends bien que tout n'est pas évident à saisir.
J'ai modifié par "carnaval malgache", je m'étais trompé.
Concernant Haïti, cf. suite à l'indépendance proclamée par Toussain Louverture - une esprit de lumière pour le coup - jusqu'au dictateur Duvalier réfugié en France avec les économies du pays. On comprend mieux la "fatalité" de la misère sous l'angle historique. C'est un peu comme les 500 milliards de dollars "gelé" de prétendument Khadafi par les autorités légitimes n'est-ce pas.
http://www.dailymotion.com/video/x29g4h4_1000-milliards-de-dollars-c-est-le-jackpot-de-l-otan-sur-la-libye-de-kadhafi-hd-720_news
Mais bon passons, circulons il n'y a rien à voir, qu'une habitude.

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par k., vendredi 05 juin 2015, 12:12 (il y a 3249 jours) @ (k...)

Ainsi je me sauve la peau.



Vivre sans trahir sa peau de vie intérieure, ne pas faire dévorer le coeur de l'esprit. Collé sous la peau et au visage, en expressions à travers la vie, esprit pensant. Tatoue imaginatif tes animaux en toi, guide, druide philosophe.

Le tueur menteur vend son âme à peau de cœur contre une peau en fer blanc qui traque et triche en tocs à frics.
Mots à la lame de couteau sur peaux livrées aux feuilles remportent par coups bas.

S'en prend à la figure, dévisagé au scalpel, dénaturé, descendu, tranhumanisme déshumanise - bousille aux racines.

En écorchées vives, arcs en flèches à fleur de peau face aux non-sens ; sans arme létale, ni fusil, ni machette : au fond un choix pacifique.

Il y a cris, ce sont douleurs, cris de justice. Hors frontière, à ne pas se laisser emmurer, cris trouent les murs, côté camp hors funestes normes. Peau perméable, poreuse, chasser les peurs, laisser passer le vent, la pluie, le soleil, l'ailleurs, se laisser caresser par le lointain, avec un sens du partage, à en revendre sans question de thune.

L'homme éponge serait une marée humaine.
Un moment, la vague se retire, comme à l'estran-ge un banc de sable où s'allonger - miroite la vie des flaques - écoute le souffle d'une conque. S'assoit au rocher sous des herbes folles, une mouette envole les maux passés à se ronger les sangs, et coule par les ravines le pus.
Que peut faire sa peau face à la haine, la pollution, la négation ? Contre les rocs d'indifférence ? Des abcès, des eczémas, prendre sur soi, mais le stress est ennemi...
Pierres immémoriales et minérales nous reposent, lichen organique, algues aquatiques.

Tu te laisses embruner dans un bar guinéen sur le retour de chemin dans une ruelles à plantes - t'y ressource - une habitude d'étrangeté - tu es autorisé à être nature et toi-même ; respire, libère-toi un bon coup des tortures artificielles causées par le superficiel imposé, des quant à soi - avec des silences d'indifférence, de mépris contre nature, allant contre eux-mêmes d'abord, avec leurs cannes tabasseuses et leurs hauts-de-forme - des images d'un incendie historique réel où le sauve-qui-peut lâche et égoïste de riches tapant sur les pauvres pour forcer la sortie, ça vise clair...

Se sauver en courant de nage face à la sécheresse de ton, face à l'apparat - c'est toi et tes propres masques que tu déchires aussi ici, bas. Jure et crache : déclouée la croix de bois : en faire un radeau pour une méduse ; la croix de fer : deux poteaux téléphériques où tendre un fil de corde à linge pour une partie de balle au prisonnier.

Laisser le choix d'évoquer les peurs, les pleurs, les hontes, les blessures secrètes causées par tous ces masques qu'on fait porter trimballés dans un monde en forme de néant - mais tellement agissant, imposant le réel malade. S'ouvrir à dégorger toute cette merde déshumaine.

Un jour, c'était Carnaval malgache une année : à débouler symboliquement les morts à travers les rues du Panier débouché au vieux-port. Question pour un humain : connaissez-vous le montant de la dette que l'on doit aux Haïtiens ? Un exemple parmi foison d'autres, pour dire certains coins du monde aux liens cachés tenus d'une poigne de fer malfaisante... Ou encore, les mécanismes de la monnaie coloniale du Franc CFA endiguant toute possibilité d'indépendance.

Et des crabes cuirassés passent sur des moteurs à roulettes et des légionnaires vidés de la tête sont censés rassurer, assènent-ils médiatiques. Les grands assassins qui tiennent les rênes des chevaux TGV. Impostures des poseurs à la langue blanche mortifère, aux actes sans âme, aux décisions obscènes.