liste de livres à acheter
grosjean / la gloire
reda / recitatif
char / commune présence (anthologie)
mallarmé / poésies (édition bon marché)
verlaine / anthologie grasset
transtromer / poésie complète
levinas / totalité et infini
descombe / l'inconscient malgré lui
gracq / la presqu'île
reda / recitatif
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mallarmé / poésies (édition bon marché)
verlaine / anthologie grasset
transtromer / poésie complète
levinas / totalité et infini
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gracq / la presqu'île
liste de livres à acheter
- pas de texte -
non ce n'est pas chaint, c'est toi qui est con.
- pas de texte -
Transtromer
A deux heures du matin : clair de lune. Le train s’est arrêté
au milieu de la plaine. Au loin, les points de lumière d’une ville
qui scintillent froidement aux confins du regard.
C’est comme quand un homme va si loin dans le rêve
qu’il n’arrive à se souvenir qu’il y a demeuré
lorsqu’il retourne dans sa chambre.
Et comme quand quelqu’un va si loin dans la maladie
que l’essence des jours se mue en étincelles, essaim
insignifiant et froid aux confins du regard.
Le train est parfaitement immobile.
Deux heures : un clair de lune intense. Et de rares étoiles.
Tomas Tranströmer, Baltiques, Œuvres complètes 1954-2004, Poésie/Gallimard n° 397, 2004, p. 65
au milieu de la plaine. Au loin, les points de lumière d’une ville
qui scintillent froidement aux confins du regard.
C’est comme quand un homme va si loin dans le rêve
qu’il n’arrive à se souvenir qu’il y a demeuré
lorsqu’il retourne dans sa chambre.
Et comme quand quelqu’un va si loin dans la maladie
que l’essence des jours se mue en étincelles, essaim
insignifiant et froid aux confins du regard.
Le train est parfaitement immobile.
Deux heures : un clair de lune intense. Et de rares étoiles.
Tomas Tranströmer, Baltiques, Œuvres complètes 1954-2004, Poésie/Gallimard n° 397, 2004, p. 65
merci
je vais essayer moi aussi de faire une liste de livres (pas forcément de poésie mais liés à elle). Je ne suis pas chez moi, je ferai ça en rentrant.
Transtromer
Quel beau poème ! merci
liste de livres à acheter
Vas-tu rajouter celui-ci à ta liste?
http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=15370
(pas trouvé un seul de ces poèmes entier sur le net, que des morceaux)
http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=15370
(pas trouvé un seul de ces poèmes entier sur le net, que des morceaux)
merci
merci claire. il s'agit de livres que j'ai pris à la médiathèque et lus, et que je voudrais avoir dans ma bibliothèque.
livre(s)
je viens d'entamer Le Cheval d'Orgueil, de Pierre-Jakez Hélias.
je pense que ça nécessitera une note de lecture sur mon blog à l'instar de La peste.
ce n'est pas normal que je ne l'aie jamais lu - causes compliquées, on vient du même bourg et puis et puis et puis, tant de choses..
sinon, denis, je suis en train de commencer la lecture du premier recueil de catrine, elle m'a dit que tu avais écrit quelque chose dessus.
si tu veux bien me l'envoyer mon mail voici qui me ferait plaisir : kelig4@voila.fr
je pense que ça nécessitera une note de lecture sur mon blog à l'instar de La peste.
ce n'est pas normal que je ne l'aie jamais lu - causes compliquées, on vient du même bourg et puis et puis et puis, tant de choses..
sinon, denis, je suis en train de commencer la lecture du premier recueil de catrine, elle m'a dit que tu avais écrit quelque chose dessus.
si tu veux bien me l'envoyer mon mail voici qui me ferait plaisir : kelig4@voila.fr
Transtromer
Il est vraiment beau ce poème. J'ai son anthologie chez moi (un ami me l'avait donné), et je suis loin d'avoir tout lu, mais dans l'ensemble je l'ai trouvé un peu insipide, mais ponctué de ce genre de bijoux.
livre(s)
l'analyse de dh est certainement meilleure que... ;)
à l'époque il l'avait déposée sur le bleu (hoOºlebruit!)
à l'époque il l'avait déposée sur le bleu (hoOºlebruit!)
t'as oublié les miens!...
... non, je déconne.
livre(s)
bon je pense que je vais m'en passer d'aller sur le bleu.
(à la lecture de ton recueil certains de tes poèmes échappent à mon entendement c'est vrai que la lecture est ardue mais vaut la peine)
(à la lecture de ton recueil certains de tes poèmes échappent à mon entendement c'est vrai que la lecture est ardue mais vaut la peine)
t'as oublié les miens!...
lequel recommanderais-tu ?
liste de livres à acheter
il y a aussi :
nagarjuna / traité du milieu
gauthier / émaux et camés
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gauthier / émaux et camés
voilà
Catrine Godin, vers une poésie de la rédemption
« l'infini
est mon miroir
c'est toi c'est moi
l'infini »
- Meschonnic
Les deux recueils de poèmes de Catrine Godin parus au Noroît se complètent parfaitement. Dans les deux livres le thème principal est l’altérité, principalement telle que l’on peut la vivre dans la famille et dans le couple. « Les ailes closes » propose une vision plutôt douloureuse et inquiétante du rapport à l’autre, philosophiquement proche de celle du Sartre de « Huis-clos » et de « l' Etre et le néant ».
…
elles crient
les fils
les pères
violent
les filles
les mères castrent
toutes engeances
nous mentons
pour mieux respirer
l'ère
assassinée
… (Les ailes closes, p,31)
« Les chairs étranges », livre plus apaisé et lumineux, peint la relation à l’autre comme condition de possibilité de la spiritualité et de l’accomplissement de soi, se rapprochant ainsi des conceptions de Lévinas dans « Totalité et infini ».
…
j'avance parmi toi
et tu parfais
les élans
vers
cette transparence
des fleurs sonores
où tout nous transpire
… (Les chairs étranges, p.87)
D’un point de vue stylistique l’auteur pose ses mots avec parcimonie et sûreté, comme un joueur de go aguerri poserait ses pierres sur le go-ban, créant ainsi des espaces et des zones de force.
…
vois
son opprobre
ton sourire
nul ne convainc la culpabilité
d'être coupable
le ciel tremble tes yeux
les membres vrillent la peur
te bande
… (Les ailes closes, p.33)
L’écueil du minimalisme ennuyeux et insipide (Garron, Tellerman, Dreyfus) est évité grâce à la force émotionnelle de chaque mot et groupe de mots, presque comparables par leur intensité aux notes de piano d’un Paul Bley interprétant avec ferveur les thèmes très aériens composés par ses deux ex-femmes Carla et Annette (CD « Open to love », chez ECM).
…
effervescence
fulgure
ouvre
depuis le centre
liquide
tout autour
tout autour un encerclement approfondit
… (Les chairs étranges, p.30)
Cette « sobriété émotionnelle » discrètement, mais incurablement romantique et lyrique permet à Catrine Godin de ne jamais sombrer dans les artifices de la transgression épate-bourgeois (Quintane, Giraudon) ou du carnavalesque festif (Rouzeau) qui cachent mal l’indigence, voire la nullité des sujets traités par ces auteurs à la mode.
Alors que les deux recueils évoquent essentiellement le rapport à autrui, le dernier chapitre des « Chairs étranges » s’adresse directement au lecteur sur le mode du « vous », décrivant un voyage initiatique et métaphorique proche de l’expérience mystique.
La lecture se confond avec un mouvement et une ascension, sans connotation religieuse mais plutôt comme une méditation athée ouvrant la perspective d’un apaisement et d’une lucidité proche des sagesses orientales dans lesquelles le corps est réconcilié avec l’esprit et le monde.
A la fin, le livre s'achève, non pas, comme on aurait pu le penser, sur une apothéose de lumière, mais plus simplement, plus humainement, sur un sourire.
Les deux livres de Catrine Godin sont parus au Québec en 2006 et 2012. Ils sont trouvables à la librairie du Québec, Paris 5ème. On peut légitimement se poser la question de savoir si, étant donné l’état confiné, nécrosé et platement matérialiste de l’édition poétique en France, ils y eussent là-aussi trouvé un éditeur conscient de leur valeur.
Denis Hamel
« l'infini
est mon miroir
c'est toi c'est moi
l'infini »
- Meschonnic
Les deux recueils de poèmes de Catrine Godin parus au Noroît se complètent parfaitement. Dans les deux livres le thème principal est l’altérité, principalement telle que l’on peut la vivre dans la famille et dans le couple. « Les ailes closes » propose une vision plutôt douloureuse et inquiétante du rapport à l’autre, philosophiquement proche de celle du Sartre de « Huis-clos » et de « l' Etre et le néant ».
…
elles crient
les fils
les pères
violent
les filles
les mères castrent
toutes engeances
nous mentons
pour mieux respirer
l'ère
assassinée
… (Les ailes closes, p,31)
« Les chairs étranges », livre plus apaisé et lumineux, peint la relation à l’autre comme condition de possibilité de la spiritualité et de l’accomplissement de soi, se rapprochant ainsi des conceptions de Lévinas dans « Totalité et infini ».
…
j'avance parmi toi
et tu parfais
les élans
vers
cette transparence
des fleurs sonores
où tout nous transpire
… (Les chairs étranges, p.87)
D’un point de vue stylistique l’auteur pose ses mots avec parcimonie et sûreté, comme un joueur de go aguerri poserait ses pierres sur le go-ban, créant ainsi des espaces et des zones de force.
…
vois
son opprobre
ton sourire
nul ne convainc la culpabilité
d'être coupable
le ciel tremble tes yeux
les membres vrillent la peur
te bande
… (Les ailes closes, p.33)
L’écueil du minimalisme ennuyeux et insipide (Garron, Tellerman, Dreyfus) est évité grâce à la force émotionnelle de chaque mot et groupe de mots, presque comparables par leur intensité aux notes de piano d’un Paul Bley interprétant avec ferveur les thèmes très aériens composés par ses deux ex-femmes Carla et Annette (CD « Open to love », chez ECM).
…
effervescence
fulgure
ouvre
depuis le centre
liquide
tout autour
tout autour un encerclement approfondit
… (Les chairs étranges, p.30)
Cette « sobriété émotionnelle » discrètement, mais incurablement romantique et lyrique permet à Catrine Godin de ne jamais sombrer dans les artifices de la transgression épate-bourgeois (Quintane, Giraudon) ou du carnavalesque festif (Rouzeau) qui cachent mal l’indigence, voire la nullité des sujets traités par ces auteurs à la mode.
Alors que les deux recueils évoquent essentiellement le rapport à autrui, le dernier chapitre des « Chairs étranges » s’adresse directement au lecteur sur le mode du « vous », décrivant un voyage initiatique et métaphorique proche de l’expérience mystique.
La lecture se confond avec un mouvement et une ascension, sans connotation religieuse mais plutôt comme une méditation athée ouvrant la perspective d’un apaisement et d’une lucidité proche des sagesses orientales dans lesquelles le corps est réconcilié avec l’esprit et le monde.
A la fin, le livre s'achève, non pas, comme on aurait pu le penser, sur une apothéose de lumière, mais plus simplement, plus humainement, sur un sourire.
Les deux livres de Catrine Godin sont parus au Québec en 2006 et 2012. Ils sont trouvables à la librairie du Québec, Paris 5ème. On peut légitimement se poser la question de savoir si, étant donné l’état confiné, nécrosé et platement matérialiste de l’édition poétique en France, ils y eussent là-aussi trouvé un éditeur conscient de leur valeur.
Denis Hamel
voilà
merci denis.
livre(s)
..que ma note de lecture sur La peste ?
elle ne vaut sans doute presque rien, mais au moins ce petit écrit je l'assume. :)
http://aufildelavie.hautetfort.com/archives/category/notes-de-lecture/index-1.html
elle ne vaut sans doute presque rien, mais au moins ce petit écrit je l'assume. :)
http://aufildelavie.hautetfort.com/archives/category/notes-de-lecture/index-1.html
t'as oublié les miens!...
Blague à part?
A tout autre que toi, le prochain.
Mais si tu veux pas que ça te pique les yeux, plutôt le dernier. Quelqu'un, peut-être, aux éditions Créatures.
https://editionscreatures.wordpress.com/repertoire/collection-poesie/
A tout autre que toi, le prochain.
Mais si tu veux pas que ça te pique les yeux, plutôt le dernier. Quelqu'un, peut-être, aux éditions Créatures.
https://editionscreatures.wordpress.com/repertoire/collection-poesie/
Décidément!
Tellerman et Dreyfus ennuyeuses...
Non mais franchement!...
Non mais franchement!...
garron, aussi.
- pas de texte -
garron, aussi.
Connais pas, mais ton avis me donne envie.
garron, aussi.
j'ai lu un recueil de thellerman et garron.
j'ai vu une lecture de dreyfus.
ennuyeux à mourrir.
j'ai vu une lecture de dreyfus.
ennuyeux à mourrir.
garron, aussi.
tu n'as qu'à lire "face devant contre. chez flammarion.
j'ajoute que cette femme est "docteur en science de la communication".
j'ajoute que cette femme est "docteur en science de la communication".
garron, aussi.
moi j'en ai leu 2 de Dreyfus et un de Tellerman. Et j'ai adoré ça! (mais tu t'en doutais...)
Et dis-moi, juste pour jouer... tu penses quoi de Sophie Loizeau?
Et dis-moi, juste pour jouer... tu penses quoi de Sophie Loizeau?
garron, aussi.
pas lu, mais c'est le même type de profil.
la poésie des mandarins ne m'intéresse pas.
la poésie des mandarins ne m'intéresse pas.
liste de livres à acheter
gauthier / émaux et camés ? ?
émaux et camées... :)
émaux et camées... :)
voilà
« Les ailes closes » propose une vision plutôt douloureuse et inquiétante du rapport à l’autre
c'est vrai.
Cette « sobriété émotionnelle » discrètement, mais incurablement romantique et lyrique
Oui.
c'est vrai.
Cette « sobriété émotionnelle » discrètement, mais incurablement romantique et lyrique
Oui.
livre(s)
peut-être que le lire à rebours t'aiderait, de la dernière page, dernier vers, en montant et ainsi de suite... le livre entier est un palindrome - une pierre ronde, une géode. (à l'endroit, chaque dernier vers est lié au premier de la page suivante)
tu me le dis si ...
tu me le dis si ...
livre(s)
merci pour ces indications, catrine.
oui je te dirai
oui je te dirai
livre(s)
(j'ajoute que je trouve même mon analyse relativement juste.
je pourrais écrire un livre pour développer si j'en avais la capacité, mais je ne l'ai pas.
et puis je pense qu'il y a parfois un monde entre les pensées qui nous traversent qui nous habitent avec lesquelles on vit quotidiennement et la capacité à les agencer par écrit, d'autant plus sur des sujets à ce point sensibles et complexes.)
je pourrais écrire un livre pour développer si j'en avais la capacité, mais je ne l'ai pas.
et puis je pense qu'il y a parfois un monde entre les pensées qui nous traversent qui nous habitent avec lesquelles on vit quotidiennement et la capacité à les agencer par écrit, d'autant plus sur des sujets à ce point sensibles et complexes.)
livre(s)
(en clair à mes yeux il faut sans relâche lutter contre la maladie selon ses moyens et du mieux possible c'est selon moi une nécessité.)