vers pour les mains

par cloud, vendredi 29 mai 2015, 23:41 (il y a 3267 jours)

Grimpante la plante atteint le cœur
Du souvenir cher délassant chair après
Chair le corps abrupt de celui que
Je croyais reconnaître – c’était un être
Composé des figures aléatoire d’une histoire
A la saveur de rêve, décriée sur la place par
De pâles pantins dont les bouches bouillaient
La geste du sang de leur pays défunt, histoire brève
Mais non dénuée d’intérêt, disaient-ils s’inclinant
Devant les couleurs terribles d’un drapeau dressé
A la mémoire de leurs pères, face au vent.
Mais celui-là qui fut habité par la poésie
De la vie est mort maintenant, mort autant
Qu’un marbre recuit par le soleil – et où ici
Enfoncerais-je mes dents ? Une gorge tendre
Se tend vers moi et ma main en réponse
Se resserre et crie : A toi de jouer
Sur le clavecin de ses seins la suite
De cette partition entamée de loin en
Loin.

vers pour les mains

par dh, dimanche 31 mai 2015, 11:02 (il y a 3266 jours) @ cloud

j'aime. bravo.

vers pour les mains

par dh, dimanche 31 mai 2015, 11:04 (il y a 3266 jours) @ dh

"Mais celui-là qui fut habité par la poésie
De la vie est mort maintenant"

de qui parles-tu ? rimbaud ?

vers pour les mains

par cloud, mardi 02 juin 2015, 12:51 (il y a 3263 jours) @ dh

Merci denis.
Je ne pensais pas à un poète en particulier. Plutôt à une figure de poète universelle, dont la parole semble s'élever au-dessus des aléas politiques de son temps.