Extrait 2 / de "dix jours en mai"
Je recueille encore ses paroles, longtemps après qu’elles se soient
éteintes. La lumière décline doucement, jusqu’à ce que nous soyons plongés dans la pénombre. Alors, je m’entends dire.
« Je sais peu de chose. Ce peu, je le dois aux bons soins d’une aïeule. Sans son témoignage, je serais aussi démuni qu’un bébé d’éprouvette. Ma mère n’abordait pas le sujet. Tout au plus s’y résolut-elle une ou deux fois, du bout des lèvres et de manière allusive.
Il est difficile de sortir d'un trou de cette sorte. La vacuité originelle ne se laisse guère oublier. On reste coincé quelque part entre la vie et son motif, mal élucidé. Il faut s’inventer là-dedans. C’est peut-être une chance.
J’ai parfois admiré les gens de vocation. Ceux qui font carrière de leur existence. C’est comme s’ils avaient été programmés pour une finalité précise, toute tracée à l’avance. Ce sont des trains. Ils partent à l’heure. Respectent les arrêts. Suivent des rails de bout en bout, jusqu’à la destination finale. Et si l’on s’étonne auprès d’eux d’une telle cohérence, ils s’en défendent avec autant de véhémence que de modestie. Mais non, mon bon monsieur, nous aussi nous avons nos hasards, nos tribulations et autres tombolas ! Vous voyez briller notre étoile, mais que savez-vous des cailloux qui s’invitent dans nos chaussures ?"
éteintes. La lumière décline doucement, jusqu’à ce que nous soyons plongés dans la pénombre. Alors, je m’entends dire.
« Je sais peu de chose. Ce peu, je le dois aux bons soins d’une aïeule. Sans son témoignage, je serais aussi démuni qu’un bébé d’éprouvette. Ma mère n’abordait pas le sujet. Tout au plus s’y résolut-elle une ou deux fois, du bout des lèvres et de manière allusive.
Il est difficile de sortir d'un trou de cette sorte. La vacuité originelle ne se laisse guère oublier. On reste coincé quelque part entre la vie et son motif, mal élucidé. Il faut s’inventer là-dedans. C’est peut-être une chance.
J’ai parfois admiré les gens de vocation. Ceux qui font carrière de leur existence. C’est comme s’ils avaient été programmés pour une finalité précise, toute tracée à l’avance. Ce sont des trains. Ils partent à l’heure. Respectent les arrêts. Suivent des rails de bout en bout, jusqu’à la destination finale. Et si l’on s’étonne auprès d’eux d’une telle cohérence, ils s’en défendent avec autant de véhémence que de modestie. Mais non, mon bon monsieur, nous aussi nous avons nos hasards, nos tribulations et autres tombolas ! Vous voyez briller notre étoile, mais que savez-vous des cailloux qui s’invitent dans nos chaussures ?"
Extrait 2 / de "dix jours en mai"
C'est un gros livre ?
Il raconte couaaaa ?
T'es bien vilain, ou vilaine ? de nous appâter de bribes ! Dis-en plus, euuuh, qu'on sache de quoi il retourne !
Il raconte couaaaa ?
T'es bien vilain, ou vilaine ? de nous appâter de bribes ! Dis-en plus, euuuh, qu'on sache de quoi il retourne !
Extrait 2 / de "dix jours en mai"
Bonsoir Rémy,
Certes, j'en poste des parties. Mais n'y voit point vilainie de ma part ! C'est un écrit en cours.
Merci de ton intérêt !
Certes, j'en poste des parties. Mais n'y voit point vilainie de ma part ! C'est un écrit en cours.
Merci de ton intérêt !
Extrait 2 / de "dix jours en mai"
"Ceux qui font carrière de leur existence. C’est comme s’ils avaient été programmés pour une finalité précise, toute tracée à l’avance."
Ce qui m'a définitivement détourné de toute considération pour le déterminisme c'est jouer aux petits chevaux avec ma nièce. Il n'y a rien de plus ennuyant.
Ce qui m'a définitivement détourné de toute considération pour le déterminisme c'est jouer aux petits chevaux avec ma nièce. Il n'y a rien de plus ennuyant.
Ptichvos
En allemand les petits chevaux ça s'appelle "fâche-toi pas" (Mensch ärgere dich nicht). C'est un meilleur nom pour la chose, je trouve.
Ptichvos
Ah, c'est aussi pourquoi quand je joue aux échecs j'ai toujours cette vague impression que ma partie est perdue d'avance, comme une sorte de prédiction...
Ptichvos
Moi c'est les dames qui ne m'attirent pas.
Par contre j'aime bien jouer aux cartes sur ordinateur, à cause qu'on met le valet piquant sur la reine de cœur, une huître noire sur un œuf d'escargot, etc..
Les mots sont extraordinairement puissants, mais il suffit d'une petite combinatoire pour provoquer une explosion assonantique qui neutralise leurs mauvais sorts.
Par contre j'aime bien jouer aux cartes sur ordinateur, à cause qu'on met le valet piquant sur la reine de cœur, une huître noire sur un œuf d'escargot, etc..
Les mots sont extraordinairement puissants, mais il suffit d'une petite combinatoire pour provoquer une explosion assonantique qui neutralise leurs mauvais sorts.
Ptichvos
"Les mots sont extraordinairement puissants, mais il suffit d'une petite combinatoire pour provoquer une explosion assonantique qui neutralise leurs mauvais sorts."
C'est lorsque ce genre d'étincelles ont lieu qu'on peut distinguer nettement, bondissant sans prévenir hors de tes phrases, comme le sorcier masqué de la langue.
C'est lorsque ce genre d'étincelles ont lieu qu'on peut distinguer nettement, bondissant sans prévenir hors de tes phrases, comme le sorcier masqué de la langue.
Ptichvos
Ah dis donc, c'est bien moi, surtout la barbe et la gidouille.
Qui c'est, en vrai ? D'où vient la photo ?
Moi chuis plutôt comme ça, surtout quand on me raconte des cracques et que j'ai des doutes :
Qui c'est, en vrai ? D'où vient la photo ?
Moi chuis plutôt comme ça, surtout quand on me raconte des cracques et que j'ai des doutes :
Ptichvos
Salut Rémy, c'est un chaman navajo en tenue de cérémonie. La photo a été prise par l'ethnologue Edward Curtis
http://fr.wikibooks.org/wiki/Photographie/Personnalités/C/Edward_Sheriff_Curtis
http://fr.wikibooks.org/wiki/Photographie/Personnalités/C/Edward_Sheriff_Curtis