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Chronologique

Il m'est arrivé une drôle de jolie histoire l'autre fois. Une histoire peu commune avec un mot clé passe-partout mais inconnu et original. Je l'ai mis en bouche quelques fois, il venait du cœur et il ouvrait sur une sorte de caverne d'Ali-Baba de mots étranges, étrangers, secrets, souriants. C'est la façon dont ils s'assemblaient qui les faisait trésors vivants. Je voyageais ainsi parmi les phrases somptueuses, paradoxales, en même temps simples et nature et comme tombant sous l'évidence, j'entrevoyais des tendres beautés de fugaces instants. A présent je l'ai oublié, il a disparu de ma langue, s'est envolé, et ce que j'en raconte là ne peut plus que le suggérer. J'espère qu'il s'est seulement éclipsé, tel le soleil qui resterait collé sous la lune, je l'aimais beaucoup. Il m'a laissé une impression de bonheur, comme avec une femme aimée. J'imagine...

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tiens, c'est joli, on aurait l'goût d'un abcédaire du petit mot puisé
par ailleurs ce qui m'ennuie c'est la comparaison à la fin du texte, comme rapportée
on dirait une attelle... non ? est-ce que ça tient vraiment, là ?

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désolé je ne comprends pas votre commentaire, j'y vois goutte, même si j'entends derrière "c'est joli" et ce qui tourne autour que vous n'aimez pas.
je ne vois pas en quoi la comparaison serait un problème ou serait rapportée, ni en quoi il est question d'attelle.
mais peut-être ça ne tient pas, en ce cas tant pis. mais dites-le simplement svp.
(et si c'est c ben tant pis ça m'éclaire pas plus :))

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en fait c'est juste un petit texte à partir du thème "les mots"
tout comme l'autre que j'avais posté.

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oui, j'avais compris

de mon commentaire :

je pense que le texte n'a pas vraiment besoin de la comparaison qui ramène en terrain connu (le connu pour attelle dans l'inconnu)
le texte parle de mots qui seraient inconnus, ou connus de toi seul (ça me fait penser aussi a un petit passage du livret Écrire de Duras)

il y a quelque chose de très joli, d'approché avec légèreté et ludisme, dans la recherche du langage pour ce qui n'est pas encore nommé (si?) des non-mots, c'est une façon d'aborder un sens de pureté, de vierge, ou l'ingénuité... et à mon sens ça c'est plus fort que de raccorder le texte à la fin avec "du connu" un peu convenu. le texte a un petit trésor qui mérite un ... creusage

en général, quand est abordé une forme d'inconnu, on a comme réflexe d'aller chercher du connu pour s'y tenir ou retenir, ça fait figure de balustrade, de rampe ou main-courante, de rempart, c'est un réflexe. on cherche quelque chose de sécurisant... mais dans l'écriture, le texte lui-même n'a pas besoin de choses sécurisantes, de rampe (ou d'attelle), le texte a juste besoin d'être, d'exister, ou si tu préfères il n'a besoin que de se contenir lui-même, comme une chose entière, complète. (si tu lui mets une attelle, c'est que tu penses qu'il ne tient pas tout seul, par lui-même?)

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là, c'est clair. et ça me plait :)
il n'est pas question de pureté ni de vierge, mais d'une idée de bonheur entraperçu et d'ingénuité sans nul doute
du coup ça me fait songer à borges, qui sait si bien évoquer
bon je vais essayer voir ça... merci little raven ;)

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bonheur entraperçu et ingénuité, ça me va

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suis au 3e degré, pardon...

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Il m'est arrivé quelque chose l'autre fois. Pour écrire, on aurait dit un mot clé passe-partout mais inconnu et original. Je le mettais en bouche quelques fois, il venait du cœur et il ouvrait sur une sorte de caverne d'Ali-Baba de mots étranges, étrangers, secrets, souriants. C'est la façon dont ils s'assemblaient qui les faisait trésors vivants. Je voyageais ainsi parmi les phrases onctueuses, paradoxales, complexes, en même temps à l'expression simple et nature et comme tombant sous l'évidence, j'entrevoyais des tendres beautés de fugaces instants. Il n'était pas dénué de réel, mais bien différent de la réalité actuelle, à part. A présent je l'ai oublié, il a disparu de ma langue, s'est envolé, et ce que j'en raconte là ne peut plus qu'à peine le suggérer. Peut-être s'est-il s'est seulement éclipsé, tel le soleil qui resterait collé sous la lune, je l'appréciais beaucoup. Il m'a laissé une impression de doux bonheur sans image. Je compose avec son absence et j'imagine un autre monde, possible...

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dans un rêve, il y avait un nom de fromage que je ne devais pas oublier. C'était aussi le nom d'une très belle vallée où je devais aller. Au réveil, bien entendu je l'avais oublié.

Longtemps après je l'ai retrouvé, c'est "abondance".

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Le fromage c'est la tome d'abondance c'est ça ?

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oui, c'est ça....pourquoi était-il si nécessaire et si difficile de s'en souvenir, ça, mystère.

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L'atome de sa voix serait plus en accord.

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ptin vous me donnez une envie de dîner fromages vins là c'est pas du jeu

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La nuit dernière j'ai rêvé de d i v. Nous avions fait de la barque et il portait des tatouages.
Dieu me garde de révéler d'autres détails.

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.

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C'était une barque de taille moyenne voire petite. De la végétation assez dense. Des arbres assez hauts. Beaucoup d'ombres. Un temps ensoleillé. Lumière cuivrée. Un fleuve plutôt large. L'eau entre le vert et le brun. Plutôt vers le brun. Un peu de vase sur les berges. Des cris et de la folie.

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c'est marrant ça ressemble tout à fait à la barque et au paysage que je traversais pour aller dans mon jardin, autrefois, avec mon chien. Mais pas de cris, non, une grande paix au contraire, l'eau comme une route mouvante.

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Une barrière, une déviation.

Je passe tout près de l'embarcadère,
par la rue de l'abbé de l'Epée
je passe près du café du jeu de boules
de l'impasse Marcel,
je ne vais pas sur le parking, je ne prends pas la longue rame
écaillée,
n'enfile pas mes bottes.
Je ne prendrai pas la barque,
je n'y ferai monter aucun chien.

Je me souviens
de l'eau qui fumait des feuilles pourries,
de l'odeur d'eau,
et du vent parfois qui déviait la barque,
des canards passant au dessus.
de tout.
chaque mètre de rive, chaque terrain
avec ses cultures, ses fleurs ses adventices
et des longues mèches des saules

s'écarter.
C'est passé,
comme les émotions que j'avais
les yeux que j'avais.

Je passe
et la rue miroite, un poids lourd a creusé des trous profonds
dans le bitume affaibli.
Le gel a laissé cela derrière lui,
et la barrière de dégel, la déviation jaune.

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C'était très calme. Non, les cris sont venus, mais ils n'étaient pas audibles.

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ô styx et crépuscule

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pince-mi et pince-moi sont sur un bateau...

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D'ailleurs avec une amie nous projetons de publier un recueil de rêves d'ici la fin de l'année, tu es dans la liste de nos potentiels participants ;) le mail bientôt !

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ah bon ? à bientôt alors, bien curieux de ça.

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c'est encore plus mystérieux le tien. Quand l'as-tu perdu ? était-ce un mot de l'enfance ?

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peut-être ?

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