Extrait de "dix jours en mai" (titre provisoire et peu définitif)
(...)A mesure que nous nous rapprochions physiquement, une autre distance se manifestait : elle avait l'âpre saveur du doute.
Une question me taraudait. La chair se rangerait-elle à l'avis des esprits ou s'en désolidariserait-elle ? Ces dénouements s'opposaient terme à terme. Aucun compromis n'était susceptible d'amadouer leur incompatibilité. L'un intensifiait l'existence et lui proposait un horizon. l'autre la débitait en menus morceaux et la reconduisait à l'insignifiance.
Ces situations menaient à des mondes très différents. Dans sa version amoureuse, il devenait possible de se ré-engendrer. Dans la variante célibataire, il convenait de revenir à la longue habitude d'un faire semblant élaboré dans le creuset de l'enfance. Apprendre encore à se perdre de vue. Cultiver cette absence à soi et aux autres qui vous allégeait de votre être en le réduisant au métabolisme. (...)
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17/07/2015, 10:52
- Extrait de "dix jours en mai" (titre provisoire et peu définitif) - 411, 17/07/2015, 17:03