deux poèmes en prose
Adversité(02/08/15)
La vie refuse de nous porter ; elle est, face à nous, au bord de la rupture.
La réflexion venait : c’était un incendie qui se dressait toujours contre le vent.
Les adversaires les plus redoutables sont invisibles et demandent une lente accommodation de l’acuité nerveuse.
Mon insouciance a escamoté les jours, mes rêves ont escamoté les nuits, il me reste à fumer les crépuscules.
L’aube – un peu comme la mort – aura toujours lieu sans moi.
La nuit est contagieuse : on ne sait jamais si elle reste cantonnée au dehors ou si elle pénètre aussi en dedans.
***
Planètes
(31 juillet 2015)
Les choses n’ont plus de profondeur, leur poésie réside dans la façon dont elles neutralisent la lumière.
J’absorbe une multitude d’incertitudes et la restitue aux nuages.
Je reproche souvent aux pensées leur manque de couleur, même par temps clair.
On descend prudemment les marches de l’angoisse, jusqu’au palier éblouissant du vide.
La nuit entre en transes.
Le soleil est à l’autre bout de l’inconscient.
L’insomnie est une éclipse partielle de cauchemar.
Le cœur tourne autour de la terre et guette une trace de vie.
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