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par Claire, mardi 18 août 2015, 21:56 (il y a 3387 jours)
enfin quelque chose se raccorde. je te retrouve enfant de moi, de mon plus véritable enfant de ma voix de la
solitude seule
je me re-
pose et me
trouve et toujours dans cet espace
Blanc, si grand o pause
amplitude sans écho, coton blanc de nouveau-né.
s’asseoir en équerre, laisser de l’autre côté de la baie le croissant de lune
la table est faite de mosaïque froide
le vent est tombé.
tout est en vie.
correction
par Claire, mercredi 19 août 2015, 15:47 (il y a 3386 jours) @ Claire
enfin quelque chose se raccorde - je me retrouve
enfant de moi, de ce qui est véritable
enfant de ma voix de la
solitude
seule
je me repose
et me trouve
et toujours dans cet espace
Blanc, si grand - pause
amplitude sans écho, coton blanc de nouveau-né.
s’asseoir en équerre, laisser de l’autre côté de la baie le croissant de lune
la table est faite de mosaïque froide
le vent est tombé
et tout est en vie.
correction
par 411, mercredi 19 août 2015, 20:16 (il y a 3386 jours) @ Claire
correction
par Claire, jeudi 20 août 2015, 11:27 (il y a 3386 jours) @ 411
Je regrette que Florian ait retiré ce qu'il avait posté juste après, qui peut-être se moquait ("je me tranche le citron") mais qui était bien, intéressant.
je me pose la question : comment écrire et vivre avec les autres à la fois ? Est-ce qu'il n'y a pas une sorte d'incompatibilité latente, pour moi ? et qu'est-ce que ça signifie ?
correction
par catr, samedi 22 août 2015, 15:32 (il y a 3383 jours) @ Claire
correction
par Claire, samedi 22 août 2015, 18:41 (il y a 3383 jours) @ catr
correction
par catr, dimanche 23 août 2015, 01:14 (il y a 3383 jours) @ Claire
je n'ai même pas envoyé mon manuscrit encore — entends-tu mon hurlement intérieur ?
correction
par catr, dimanche 23 août 2015, 01:17 (il y a 3383 jours) @ Claire
(je sais je parle pas beaucoup)
...
par Claire, vendredi 21 août 2015, 18:06 (il y a 3384 jours) @ Claire
on doute de lui c’est comme un roman lu il y a longtemps
dont on a oublié la fin, qu’on ne relira même pas
parce qu’il n’était pas si inépuisable, ni fort.
l’avenir met son curseur pas très loin du bout de la règle.
c’est avec le présent que j’ai maintenant à faire
la femme du présent, que je suis devenue.
jamais je n’ai senti cela.
c’est comme si j’étais un animal, un animal bien précis.
une chatte borgne qui aime se tenir
sur un muret ombragé à l’affut de ce qui passe
une vache ou un taureau dont l’oreille porte un numéro en plastique.
sa vie, son existence, est un intervalle du temps
aucune autre chatte aucune autre vache n’est la même.
aucun autre corps n’est
ni n’a été
ni ne sera
ce corps-là
...
par Claire, jeudi 27 août 2015, 11:58 (il y a 3378 jours) @ Claire
autour, le monde immense dans lequel elle est prise, enchâssée, un monde en mouvement de roches métamorphiques, plein de beautés et de menaces, plein de choses inconnues, d’infinités de façon de les voir, de les décrire, un monde qui peut-être est entré dans une catastrophe ou s’hypnotise sur elle. une impression d’accélération vraie ou fausse, de chagrin impuissant, d’effroi, de joie fausse, de faux plaisirs.
mais aussi d’un éternel bouillonnement, recommencement.
plus près du centre, entourant le noyau et la cavité centrale, c’est comme la chair d’une pêche : les proches, les autres, les actes, la vie diurne. La vie d’une femme, encore forte, qui doit penser à pas mal de choses pour les autres, ne rien oublier, et comme c’est facile finalement, cette préoccupation toujours renouvelée, cet oubli de soi. Cette chair du fruit c’est en tout cas ce qui est vivable, palpable, visible, aimable, ce qui a un sens évident. peut-être c’est la seule chose qui devrait vraiment compter.
mais il y a aussi un noyau, brun et râpeux, presque noir. quelque chose de coupable et de manquant, une honte de soi qui vous saisit au réveil, une géode, oui. triste et souvent mauvaise. et au centre, dans une forme de liquide, un embryon qui voudrait naître, qu’on aime.
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par Claire, jeudi 27 août 2015, 11:58 (il y a 3378 jours) @ Claire
mais quand on dit ça, cette admiration, c’est qu’on se rend compte à quel point on en manque.
on sait aussi qu’on n’y est pour rien.
la bonté profonde, comme la beauté, c’est un don.
on peut faire comme si on l’avait et c’est déjà quelque chose, cet effort, cette tension, cette dissimulation lucide, ce souci de ne pas nuire, ces actes bienveillants.
mais le courant de la bonté, on le reçoit ou pas, en naissant, en vivant. ça vient avec le fait d’être aimé, d’aimer en retour. c’est présent dans le visage, les actes, et ne demande aucun effort.
c'est comme une ombre lumineuse où les autres peuvent se reposer.
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par Claire, jeudi 27 août 2015, 12:00 (il y a 3378 jours) @ Claire