les restes d'un soleil triste
.tout le monde veut voir ce lieu magique qu’est le corps
et le désir dans l’autre suis-moi mais ne le refait pas jamais
tous les jours je suis nu dans toi pour en sortir un peu
car il faut toujours ouvrir des portes devant soi pour se laisser tomber
car tu n’as rien senti tout à l’heure de sourd et de léger c’est possible
j’en ai fait des efforts pour me perdre mais il en faudra beaucoup plus
de la masse musculaire pour respirer dans nous je sors
j’attrape si bien l’histoire de l’eau qui s’évapore dans ta bouche
je la calcule si bien cette chute inestimable des faibles et des petits
avec cette peur de perdre tout d’équivalent d’unique il y a
ta nuque dans la lumière pour nous tracer une route extraordinaire que sais-je encore de moi
de mes instincts grêles de petit garçon qui avance sous et je m’endors au volant de sa voiture
j’attends le face à face le vent qui blanchira nos os prisonniers dans nos mains du sable et du soleil pour oublier l’obstacle
qui viendra nous réveiller un jour dans notre sommeil écarlate et pauvre
comme cette histoire de chaussures pour avancer dans tes pas quelqu’un vous appelle
mais il est tard il est déjà trop tôt
je n’ai pas su aimer ni voir la fleur collée sur ton épaule
j’aimerai venir
pour y mourir un peu tout de suite et peut-être après un ciel bleu
comprend alors appelle il faut se vider pour mieux se remplir
qu’est-ce c’est que le désir à la fin où es tu exactement qu’est-ce que tu fais
mais qu’est-ce que veut la peau être touchée dans sa blessure la plus profonde
aime-moi comme l’or des dorures léchés par le plomb aime-moi
jusqu’à me couper du monde la haie la sang qui bât dans ton poignet à la seconde
le lâché prise le stop and go mais appelle ça comme tu veux
ça n’a plus d’importance tout ça est derrière nous comme la France
mais qu’est-ce que tu fais quand le silence est trop fort
je revois maman me mettre la tête sous l’eau dans son ventre
j’aurai suivi n’importe quoi pour mieux tomber pendant que la pluie tombe
sur un amat de fer et de sang d’ardoise et de peaux pour oublier tout ça
le repos l’enfance l’immersion l’amour
c’est peut-être ça le désir qui nous manque
pourquoi on n’avance pas alors que l’eau coule plus vite
pourquoi on n’avance pas alors que l’eau coule plus vite
mais croyez-moi je ne sais pas de quoi je parle
qu’est-ce que c’est que le désir qu’est-ce que c’est que le désir
finalement
qu’est-ce que c’est que l’amour
j’entends rien
je n’ai pas de réponses
ni même un cri
serait-ce le mouvement
de ton épaule qui me frôle
quand je me débats seul dans l’eau
pour boire dans ton ombre
les restes d’un soleil
triste
je suis perdu
je t’ai cherché
je descendais à pieds la rue
de la grande ville
urbaine
avec ses métaux
bien alignés
comme des bateaux noyés
dans de l’eau brune
je suis là
je ne serais jamais comme eux
même ici
là-bas
c’est fini
être une femme
un homme
pour mettre dans une de nos enveloppes
le charme
l’amour
la mort
l’amour
la mort
nos peaux d’apocalypses
tissées dans la toile
tendu pour nous mordre
et après
qu’est-ce que c’est que le désir sans faim
frappe dans tes mains
plus fort que moi
et signe comme un aveu
troublant
ta propre mort
si dieu existe
j’aimerai te mordre
pour mieux sentir ton bras
l’écorce d’une dent
ce laps de temps
qui nous échappe
comme une odeur
ou pire comme un parfum
si délicat posé sur la peau
ton bras
j’aime pas ta salive
j’aime pas ta bouche
vers le bas
tout en haut
le verbe
et puis les mots qui l’accompagnent
quelle fin tragique
car nous l’avons rêvé si fort
c’est beau
car c’est multiple
la fin
tu peux jouir sur mes seins
dans ma bouche
finalement
qu’est-ce que c’est que l’amour
qu’est-ce que c’est que l’amour
c’est rien du tout
le corps et ses pratiques
son sexe à elle
ouvert
comme nos blessures
interne
ça comblera le vide
disais-tu
cette mouche
sa bouche totalement or de moi
comme une nuée d’insecte
à bout de nerf
ils sont jeunes
et beaux
tombent
ça bougent encore
et rien ne pourra l’arrêter
elle se laisse faire
son corps à elle
et plus la pression monte
pourquoi tout ça
oui pourquoi fuir dans l’autre
quand tout est sans issu
elle me tient
et je ne m’appartiens plus
c’est comme si
j’étais dans une grande prison de peau
sadique et dingue
comme une très belle femme
dans son pantalon huilé
salope et castratrice
je t’aime
et plus j’aime
et plus je suis malheureux
la honte est comme un langage perdu
territoire esquinté
toujours se battre
pour toujours être le premier
comme une cause animal
et l’homme dans tout ça
car la femme ne sait plus
profane
et totalement nue
je vois ses pieds dans la glace
qui me marche dessus
et après
rien
son cul
bien plus puissant qu’un livre
pour mieux comprendre
ce qu’est l’amour
quelques cerises
dans sa bouche
ouverte
fermée
pleine de lumière
en vogue
intime
pour exister
un peu
tu sais
pendant deux ans
j’ai masturber des hommes
sauvages
pour me venger des femmes
je voulais être un roi
foudroyé
seul au monde
le suicide plus ou moins
tâché dans des endroits sombres
j’étais si pur
les seins à l’air
les mains collées à son corps
des commotions
réelles
mépris
je ne dors pas
je compte le goute à goute
de sa peau qui transperce les toits
et retombe dans les mains ouvertes
et pour la première fois de sa vie
elle recula devant sa propre mort
pour protéger son fils
qu’elle tua neuf mois plus tard
avec un livre ouvert
à la page sang
sentiment perdu
silence éparse
sas où l’on ne rentre plus
j’arrive à me passer de tout
soleil
amour
filtre
visage
et boucle
finalement
si j’ai mal lu
quelque ce que c’est que l’amour
comme le temps passe vite
et comme la météo se dégrade à nouveau
le combat va être dur
est-ce que vous êtes heureux
très peu dans ma chambre
très peu dans ma chambre
c’est une période très sombre
et très difficile
pour exister
tant bien que peu dans l’autre
et nous nous abandonnons un peu
c’est tout
la vie est une libération sur le temps
je viens à vous
j’aurai
jamais pu faire plus
que reculer
que me rentrer dedans
dans vous
qu’est ce que c’est que l’amour
Dragon T’écrire Toute mon histoire Dans un livre Et nous marchons Côte à côte Il fait froid. Il fait froid C’est l’automne Pendant qu’il fait Meilleur là-bas Plus au Sud A Florence. Je suis partie La retrouver Dans des déserts immenses. Les inconscients se rencontrent Disait Freud A ses patientes. Maintenant Elle est dans moi Qu’est-ce qu’il est beau Sa peau brille Comme un éclat Bleu dans l’objectif. Et dans le cœur des phrases Qu’on ne dit pas Qu’on tait. Tu veux quoi. Tu veux quoi Un doigt dans la bouche Dans le cul N’importe où Qu’est-ce que tu choisis Qu’est-ce que tu préfères Avoir mal. Avoir mal. Le corps s’en rappellera un jour Des robes en velours Qu’on voulait mettre Sur les photos nues. Elle m’a dit Je suis prête maintenant A t’offrir mes regards Le sang de mes lacets Pour t’étrangler le cou Fais-moi mal. Fais-moi mal Mon ange Je suis le double de toi-même Ta pourriture A genoux Si tu veux Je peux faire tout Ce que tu veux de moi. Je peux faire tout Ce que tu veux de moi. Dans la chambre du fond Il y a toujours au centre Un trait rouge Que tu dois agrandir Avec ta langue Pour y passer la main Et l’écriture viendra Tu verras C’est facile. D’être un homme Et d’aimer un homme Quand on est une femme. Je dois écrire maintenant Ce que je vois Ce que je ressens. Mon obsession des femmes Pendant qu’un homme me déshabille J’ai été malade toute la nuit Je cherchais quoi Dans ton ventre Je cherchais quoi. Tu cherchais quoi Tout à l’heure Dans mes yeux L’enfance. Le camélia L’insulte Le doute J’étais perdu Je cherchais quoi. Tu disais très souvent Que la mère est responsable De tout. Qu’elle le chemin Tout tracé d’un homme Pour avoir peur des femmes Alors insulte-moi Je dois sentir ta merde Et toute ta pisse Eclaboussée ma peau. Je dois prendre la pose Comme si j’étais ta proie Ton scorpion Ton dragon Ensuite. Il m’a dit Que j’étais sa petite pute Son objet Sa dentition Sa falaise Sa chute Sans doute. Ensuite elle m’a dit Que j’étais son chien Son domestique Son père Qu’elle voulait tuer Avec ses propres mains. J’aimerai mourir D’amour dans toi Comme une idiote Un fou tu sais Mais t’en sais rien. J’aimerai mourir D’amour dans toi Comme une idiote Un fou tu sais Mais t’en sais rien. C’est à croire que le soleil Nous brûle J’aime bien Me perdre dans toi Quand tu as mal. Mais un homme sans sexe Fait-il bien la femme Je vais te castrer Comme un petit cheval de merde Toujours perdant Second Répond-moi. C’est comme si J’étais morte Pour de bon Est-ce que tu peux comprendre ça. Je reviens Je pars Je pars Je reviens. La marque au cou Est toujours là Est-ce que tu peux comprendre ça Je pars Je reviens Je pars. Elle est comme un signe Une frontière Un mur Une femme à oublier Dans le corps d’un homme Peut-être Peut-être pas. Quand je parle au masculin Dans la robe de mon père Qui me va comme un gant. J’aimerai me tuer Pour oublier tes lèvres Et ton sexe Collé au mien Avec toi. L’amour Dégueulasse des insectes Sur des morceaux de viande Des carcasses En train de pourrir En plein soleil Avec toi. En plein soleil Avec toi. Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici Dans le cœur de l’autre Répond-moi. Qu’est-ce qu’on est venu chercher ici Dans le cœur de l’autre Répond-moi.
Et même si c’est le début
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Tous les deux
Tu dis
Je crois bien qu’on est amoureux
Pour de vrai
En regardant des fenêtres
Tombées derrière la neige
Une fois sur deux
Tu dis
Verbe complément d’objet direct
J’ai pas su compter à temps nos pas
Dans toutes les directions possibles
Il faut se quitter
Déjà
Et même si c’est le début
Donne-moi la fin
Ta peau ton encre
Et la couleur bleue
Qui coupe le soleil en deux
Pour ne plus avoir froid
Tire la langue
Ravale
Expulse
Saigne un peu dans tout ça
Si tu veux rajouter de la couleur
Embrasse la blessure
Il faut se quitter
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait
Et même si tu me donnes le signal
J’arrête l’eau de me suivre
Tu dis noyons-nous
Dans un verre d’eau
Le monde est si petit
Ecris-moi la rencontre des océans
Le soir où les corps nus n’en peuvent plus
De se perdre dans l’autre
Sauras-tu me retrouver
Pour ça
J’aimerai que tu m’écrives un livre
A la semaine
Qui parlerait d’amour
De perle d’envie
De matin calme au petit jour
Qu’on peut toucher
Avec les doigts
La langue la peau
Tu dis
Que les meilleurs fruits
Se trouvent tout en haut
Dans la terre
Qu’il faut descendre
Et je te crois
Je plonge
Et je retire des choses
Une perruque quand je serais chauve
Un livre avec ton écriture
Ta peau et tes gencives
Toutes vertes
Je plonge
Et je retire des choses
Ta petite culotte
En cuir
Pleine de merde
Quand j’étais malade
Dans toi
Et je retire des choses
Comme de la cire
Ou du miel
C’est selon tes envies
Tes désirs
L’insertion
Ta dent dans la peau
La poésie des fleurs piétinées
Dans la petite église en feu
Et nous mourrons
T’es fatigué. Tu jouis un peu. Mais pas assez. Tu comprends. Mais trop tard. Que le sexe est une moitié de l’autre. N’oublie jamais ça. Dans ta petite tête. Le sexe est comme une maladie sale. Incurable. Pas la peine d’insister. Couche-toi. Dors. Là. Tu dors. Tu penses à quoi. Tu ne sais plus d’où vient le vent. Tu sais plus grand-chose. La dernière fois. C’était derrière ton dos. Dans ta tête et dans ton corps. Et puis c’est venu. Par petites frappes et touches successives. Ça fait. Ça laisse un goût étrange dans la bouche oui. Comment les choses arrivent. Et s’installent dans la durée. Au début. Tu n’as pas fait attention. Tu laissais faire et chavirer. Tu laissais vivre. T’avais la tête ailleurs. Tu sais plus comment c’est rentré dans ton corps. Cette matière opaque. Blanche. Cette maladie. Qu’on appelle. Mais ça n’a pas de nom. Ça n’a plus d’importance non. Sexe homme/femme. Comment les choses arrivent. Au début. Il faut faire attention. Et puis après. Les choses s’enveniment. Tu n’as jamais rien demandé à personne. T’as toujours baissé la tête. T’as toujours dit oui. Alors un jour les choses arrivent. Et ça déborde. C’est le trop plein ou pas assez. Pour que cela soit juste et bien posé. Le trop plein c’est le manque d’énergie. Le trop plein c’est le manque d’amour. Le trop plein c’est le manque de confiance en soi. Le trop plein c’est la vitre à atteindre pleine de buée. Le trop plein c’est le livre à finir et on n’y arrive pas. C’est le manque d’énergie oui. Qui s’en va du corps et de l’esprit. Ça vide. Ça prend toute la place. T’en peux plus
Pendant la nuit qui se débat Toute seule avec nos meurtres Ce bras léger bien préparé depuis l’enfance Dans le miroir des ombres qui nous font peur Alors tu sais maintenant diviser les nombres Apprends-moi l’écriture apprends-moi A caresser la peau dans ce sens là avec mes poings Dans les climats Tempérés vénéneux Chastes apprends-moi apprends-moi Le temps atroce et ses lignes droites J’attends le signal J’aimerai donner Pour tout perdre La chance aux autres J’aimerai revenir Au premier mot de la phrase maternelle Revenir revenir Et puis sentir le carrelage froid Sous mes pieds quand tu marches En plein soleil Revenir c’est ça Je veux voir L’orage merveilleux grandir dans toi La première goutte de sang Qu’on partage à deux Si c’est donné Ne pas reprendre tout de suite non Mon dieu Le chat mouillé par notre salive et notre sang mêlé Maintenant que nous sommes deux Nos poings et mains liés sur la même table Pour écrire la première phrase du jour ensemble revenir Revenir recevoir L’odeur de toutes mes forêts Que tu mettras sur ta peau Pour être heureuse Je veux des vêtements propres et souples Pour que les astres changent de couleurs A l’avenir et tes prénoms et tous mes manques Perdues dans la terre meuble Inaudible seulement sur ce côté-là des choses Où le cœur bat encore Pour Etre une femme heureuse Je veux tout je veux tout simplement ça Mon pouls laissé contre ta tempe Pour garder le rythme de ton amour Quand il n’y aura plus d’eau dans le palais Quand je serai sec à mon tour De chanter un peu plus bas Dans les tunnels ocres et sombres ta mémoire ta mémoire entre mes mains Où la lumière ne rentre pas Explosive au centimètre carré Revenir revenir encore un peu avec toi Dans les nombres et les belles couleurs Je veux sentir ta bouche pour respirer encore Un acier plus tranchant pour découper renaître je vais te suivre Il faut passer le cheval au galop crois-moi Sinon la mer se vengera d’eux Pavillon flottant sel dans le ventre Mâchoire à moitié recouverte reconstruite Millier de mots perdus dans ta fuite Parce que nous avons tout simplement peur de mourir Alors je vais le faire pour toi
Ecrire Comme on n’entre Dans le corps d’une femme Dans la ville morte Qui n’a plus d’âge Comment j’ai pu sortir de toi On criait On était mal On était dans le silence Pour faire encore plus de bruit C’était hier Dans les traumas Sous les troènes Dans l’angle mort Des sourires Qu’on jetait comme des bêtes Aux visages des fontaines Et des personnes heureuses Je n’y crois plus vraiment A tout ça Comme le sexe La poésie L’amour La mort L’odeur des cheveux En plein soleil Du lait sur ta lèvre Pour me laisser seul Grandir avec toi Et juste après Mourir comme un seul homme Dans la ville monstre Pleine de poussière Et de mauvais présage Comme l’écriture Le roman La grippe Le mouvement qu’il fallait faire Pour attraper l’arbre Dans le fruit De la matière Qui nous pousse Hors d’ici Mais sa frontière est là Dans nos corps Et tu disparaîtras Dans la ville morte Par où je suis entré Qu’est-ce qu’on va faire Dans cette chambre froide Je répète Avant que tu m’y pousses vraiment Qu’est-ce qu’on va faire Dans cette chambre froide Je répète A l’infini Le signal Ta bouche Et le récit complet Du chant monstre Pour dire Qu’on est passé là Bien avant l’autre Avant que tu m’y pousses vraiment Retiens-moi Tu t’en rappelles Des corps perdus Dans la ville morte Et ça ne changera jamais Tu as perdu la mémoire Le sens de tes pas L’aiguille du cadran solaire L’acidité Le signal Le mouvement pour aimer L’objet pour faire mal Le sable dans ton ventre Comme une espèce de sablier Pour y croire encore un peu Au temps qui tombe Comme l’araignée Dans nos cheveux Du lait Oui mais Du lait sombre Comme si tout était foutu Loin si loin qu'on n'avance plus vraiment Qu’est-ce qu’on va faire Dans cette chambre froide T’écrire sur la peau La dernière phrase De ton roman Pour en commencer Un autre On ira marcher ensemble Un autre dimanche Un sale dimanche Où il faisait froid Dans la ville blanche Pour mourir un peu Car nous sommes doubles Tu sais là-bas Les portes sont grandes Comme des églises en feu Pour nous laisser passer Quand on est trop malheureux Ton ombre est comme un caillou Pour le jeter dans moi pour le jeter dans le vide Quand je me retourne Je suis encore debout Je compte les fenêtres Comme des vestiges Ou pire comme des arrêtes Sous la peau Contagieuse Du venin Quand je suis rentré Dans la ville morte Pour te tuer Mère Un peu de patience Et de sang sur les draps Je vais bientôt naître Pour écrire Tout ce que j’ai entendu Dans ton ventre Comment j’ai fait pour t’oublier Comment j’ai fait pour t’oublier Je n’ai pas pu je n'ai pas su Entré dans la ville morte Pour aller toucher la main de nos fantômes Tellement j’en ai croisé des formes Qui voulait me faire du bien Alors qu’on fond d’eux S’était tout le contraire il me semble Qu’est-ce qu’on aurait fait Dans cette chambre Tous les deux Avec de la cendre Sur les doigts Pour tracer des chemins La route qu’il fallait prendre Pour être double Pour être deux J’aimerai que tu dessines A main levée Le contour de mes yeux Avec ton crayon noir Comme les ailes des papillons Brûlées par nos essences Les plus douces Pour mieux rentrer Dans la ville morte J’ai joué avec ton ombre Le petit nœud rose Qui flotte comme un drapeau Petit lapin tout endormi Dans le satin des roses Pour embaumer le soir Sais-tu Que là-bas J’étais condamné à mourir A écrire Et à ouvrir des portes Avec des murs à l’intérieur de moi Pour voir que la ville n’avait pas beaucoup changé depuis la dernière fois C’était hier Dans une boite à chaussure Que tu mettais L’arme de ton suicide L’amour L’ivresse des sentiments Dans les virages Les plus dangereux Pour vouloir vivre Un peu Mais nous sommes morts Bien plus morts que des mots Quand nous sommes restés Dans la ville morte Pour toujours
Des traces de sang Comme des nappes un peu plus grises Qu’hier enveloppées dans ta peau De chimère où nous avons posés Des balises tout autour dans l’eau Pour nous noyer dans d’amour
Dans la voiture qui traverse
L’empoissonnée sous la dentelle
Et le triangle de la cohue
Quand les volets roulent
Et claquent
Contre les colonnes
Des jeunes filles
Un peu folles
Pour détacher d’autre dimanche
Ensoleillé
Neutre et bleu
Sous l’ombre planante
D’un grand parapluie noir
Où la demoiselle
Se cache
Au bord des récifs
Mondaine et stable
Au bord des cuisses
Pour me laisser tenter
Des corps
Et pour tenir à qui
Vous dites à dieu
A la seconde peau
D’un tigre
Pour celle d’un fauve
Echoué ici c’est vous
Mademoiselle c
J’aimerai vous
Embrasser le cul
Dans la voiture qui traverse
Après que le soleil se soit
Tu es libre
Devant vous
Comme un champ de blé
De blé
Libre
On aimait la vie Tirer sur la corde un peu Tout un après midi Seins On aimait courir Plus loin que le soleil Tombé dans vos mains Ouvertes On aimait la peau Noyée des fleurs Perdues dans le vent Mauve et grenat Mais on ne distingue Plus rien ici On aimait écrire Les yeux bandés Les invisibles Où vous partez Maintenant qu’on vous touche plus Que devenez-vous Dans le ciel qui s’assombrit Si lentement Le vent nous bouffe Avec son sel Sur la langue à moitié coupée Et maintenant qu’on ne peut plus parler Pourtant la gueule reste ouverte Pour quelques insectes Et quelques cris dans Le blanc de l’œil On aimait rire Et chanter Et crier dans le vide Pour exister un peu pour vous Les invisibles Tenace élan du givre dans vos bouches J’écris qu’un arbre tombe dans la boue Quand vous êtes tombés à votre tour Nous pouvons jouer avec les lignes De nos visages qu’on ne touche plus vraiment Plus rien du tout n’arrive Qu’un signe de la main Pour vous souhaiter à tous Un extraordinaire et doux voyage Les invisibles Les invisibles
C’est moi
Tu me reconnais
C’est ça
Le sang qui bat
Dans la poitrine
Pour faire et défaire
Ma pauvre vie
Qui s’en va
Très loin d’ici
N’importe où
Devant nous
Dans un trou
C’est là qu’on va finir
Finir un jour tu sais mon ami
Le ciel est bleu
Et je m’installe
Juste en-dessous
Je vais en bas
Au milieu d’eux
Je suis assis
J’attends
Quand vient la pluie
C’est moi
C’est moi
Tu me reconnais
Il y a du vent
Et j’aime le sentir
Dans les cheveux
Pour que je tombe
Il y a du vent
Un peu partout
Et c’est vrai
Que la plage est noir de monde
Devant nous il y a du vent
Ça fait tourner les pages
Du livre à l’envers
Que je lis pas
Je fais semblant
Je fais semblant c’est vrai
Mais c’est pas grave
C’est moi sur la table
Debout qui ment
Qui pousse un cri
Qui vous raconte
N’importe quoi
Dans ce monde
A la dérive
Pour exister un peu
Oh mon ami
Faire et défaire
Une autre vie
Couper le fil
Des émotions
Se suivre un peu
Se rater
Survivre
Et puis mourir
Mourir
Quand rien ne tient
Collier de perle
Dernier été
Dernier voyage devant vos yeux
J’étais pas bien tout à l’heure
Ça s’est senti
Ça fait des jours
Que je traîne ça
Dans le corps
Et dans la voix
Sous l’enveloppe
A même le sol
On respire pas
On voudrait perdre
Et en même temps gagner
C’est le bordel
On voudrait tout
On voudrait tout
Lâcher puis reprendre
Comme la vie
La vie
On voudrait tout
Appartenir à dieu
Au sacrifice
A l’amour
Au vrai
Pour être heureux
Une fois dans sa vie
mais je sais très bien
Que la maladie gagne empire
Palais au fond de moi
Je suis quelqu’un
De malheureux
D’instable
Et je deviens mauvais
Comme un orage
Rentré dans la maison
Où j’aimerai revenir
Pour tuer l’enfant que j’étais
Petit
Suicide toi mon fils
C’est la seule solution
Qu’il te reste
Pour être en vie
Jette-toi sous un train
Et qu’on n’en parle plus
Des morts et des vivants
Du bonheur de l’amour
Qu’il faut décrocher à tout prix
J’étais pas bien tout à l’heure
Je renonçais
Je mordais ma peau
.
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