profession de foi

par zeio, mardi 01 septembre 2015, 02:04 (il y a 3374 jours) @ dh

Ce poème (que j'ai déjà lu quelque part) peut en première impression sonner comme un aveu d'échec ("comme si je pouvais...", "depuis des années je fais comme si"...), pourtant, subtilement, derrière ce "rideau" trompeur on devine un sentiment guerrier. Ce qui le rend profond et rempli d'implications subtiles. Ce sentiment je trouve est surtout concentré dans cette ligne "ce qui est écrit sur la pierre repose dans le végétal" qui est un retournement du monde, une transfiguration, la recherche d'une impossible unification des contraires (la pierre et le végétal) qui annonce un dépassement de la réalité : "les convulsions du monde ne me concernent pas".

Ce geste (déposer les armes ordinaires, avouer un "échec" avant d'empoigner des armes invisibles de poète) me rappelle Pessoa.

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