petit machin nº1

par catr, jeudi 10 septembre 2015, 21:54 (il y a 3364 jours)

[image]

ceci est un poème de vieilles cerises et de trombones

quelque chose comme cent petits riens oubliés

petit machin nº2

par catr, jeudi 10 septembre 2015, 21:57 (il y a 3364 jours) @ catr

[image]

ceci est un poème de vieilles cerises et de trombones en négatif

ou bien c’est une sorte d’estomac

petit machin nº2

par julienb @, jeudi 10 septembre 2015, 22:26 (il y a 3364 jours) @ catr

oui, c'est un peu dégueu quand même !

petit machin nº2

par catr, jeudi 10 septembre 2015, 22:38 (il y a 3364 jours) @ julienb

petit machin nº3

par catr, jeudi 10 septembre 2015, 22:58 (il y a 3364 jours) @ catr

ai retrouvé une autre boîte à machins

[image]

une boîte à petits machins inutiles ou égarés

faire une liste dans le désordre

ou y ajouter un machin désorienté

















je crois que l'autre objet y est...

petit machin nº3

par catr, lundi 14 septembre 2015, 21:37 (il y a 3360 jours) @ catr

liste







anneau d'agate verte
perle d'eau douce
billes de verre bleu
clou de cinq centimètres
grande épingle
petite épingle
épingle loupe
perle noire en bouton d'oreille
et sa fraise
loupe de boucle
tiges montées
fumette d'une e-cig disfonctionnelle
rondelle d'écrou sans écrou
objet non identifié
tige à remonter une montre
spatulette
billes du collier de F.










des objets disparaissent, des moments aussi.
des objets se brisent, des moments aussi.
des tandems se défont, des moments aussi.
j'ai voulu réparer des choses, des moments aussi.
j'ai oublié des gestes, des moments aussi.
j'ai perdus des choses que j'aimais, et des moments aussi.

petit machin nº2

par catr, lundi 14 septembre 2015, 21:17 (il y a 3360 jours) @ catr

[ une sorte d'estomac ]








objet et mémoires d'objet
ce qui s'engloutit
sans ta présence
hors d'attention
hors du geste usuel

comme une lente dissolution




une petite boîte de dix centimètres de diamètre, contenu égal à environ vingt-cinq ans de moments de vie, mémorables ou non. en parlant au téléphone un jour avec X, ouvrir le tiroir, ouvrir la boîte y mettre deux trois trombones qui traînent, regarder le bouton d'ivoire, perdre le fil de la conversation, refermer la boîte et le tiroir. X parle mais je regarde un jour antérieur, un jour où j'y ai déposé les cerises séchées, se rappeler pourquoi, sourire tout en rangeant la boîte dans un carton de déménagement. terminer la conversation avec X. combien de déménagements ? se souvenir d'avoir oublié la boîte dans un carton au fond d'un garde robe. oublié vraiment. un jour par besoin d'espace sortir le carton, ranger des choses usuelles dans le garde robe. assise sur le parquet de bois ouvrir le carton et vider son contenu jusqu'à cette petite boîte oubliée. retrouver la mémoire que le temps et l'absence de l'objet avaient digérée, retrouver une part de soi qui semblait dissoute. la mémoire est une sorte d'estomac qui avale le monde et le décante, elle en garde des portions, en disperse des fragments, en concentre certains. la petite boîte, une mémoire, un estomac. un restituant placide. réceptacle de choses qui ne sont utiles qu'à me rappeler à moi-même à travers mon temps. pour ne pas être avalée complètement par le monde

les petits machins

par catr, jeudi 10 septembre 2015, 22:35 (il y a 3364 jours) @ catr

un jour j'ai ouvert un tiroir d'une commode pas très commode, un tiroir qui n'avait pas dû être ouvert depuis au moins deux décennies. le contenu de menus machins respirait les vieilleries, de celles dont un brocanteur dirait du bien. là, se rassemblait sans doute tout un tas de fonds de tiroirs différents rapatriés dans ce même meuble-à-débarras, endormi au bout du corridor — d'ailleurs quel meilleur endroit pour dormir qu'un corps-y-dort, en tant que commode je ne dirais pas non. toujours est-il que les machins avaient l'air d'avoir des choses à raconter, et comme je m'ennuyais à mourir en ce jour de pluie dans l'ancienne maison de cette arrière grand-mère, quoi de mieux à huit ou neuf ans que de se raconter une histoire de boutons et de bouts de machins. c'est précisément en plein milieu de mon histoire que je fus prise en flagrant fouillage. honteuse, quoique ravie, je mis deux petites choses dans ma poche tout en repoussant les machins dans le noir clos du meuble, puis suivis une tante vers le salon où le thé fumait dans des tasses fleuries, accompagné de biscuits* à saveur de seconde guerre mondiale. la main refermée sur les deux objets chapardés, je crois bien avoir été contaminée, car depuis ce jour je conserve toute une collection de vieux bouts de machins dans toutes sortes de boîtes où s'accumulent autant les fonds de tiroirs que les fonds de poches que les fonds de sacs à main que les... heu, enfin, tous les machins.















*biscuits : cakes ou gâteaux secs

ref. image / machin nº1 : le bouton blanc de cette boîte est celui chapardé à huit ans, l'autre machin s'est manifestement évadé.

les petits riens

par catr, jeudi 10 septembre 2015, 23:17 (il y a 3364 jours) @ catr

c'est fascinant les petites choses de rien qui s'accumulent dans une vie, des bouts de papiers, des cartons d'allumettes avec un numéro d'on ne sait plus qui, un caillou, un bidule cassé qu'on s'est promis cent fois de recoller, une fleur fanée entre deux pages — c'était une promenade magnifique je m'en souviens — un mouchoir brodé ayant appartenu à ma mère quand elle était toute jeune, un dé à coudre décoré d'émail qui s'écaille depuis près d'un siècle, une épingle à chapeau dont la tige est tordue et plus fragile que la fleur de la promenade, le bouton du pull qui est tombé il y a dix ans, d'anciennes correspondances de métro dont une de Paris avec un prénom griffonné. cent riens. cent moments. cents moments disparus à jamais et dont restent pour seuls témoins ces petites choses inutiles.

parfois une sorte d'angoisse me prend en pensant que de menus riens m'ayant appartenus s'oublieront dans de petites boîtes ou dans le tiroir d'un meuble-à-débarras au bout d'un corridor, alors que je n'aurai plus de corps, plus de mémoire, plus d'instant, plus d'heure à rêver entre deux sommeils. plus aucun souvenir. rien. ni utile ni inutile, juste rien. je serai un petit rien disparu, sans boîte ni tiroir.

les cerises

par catr, vendredi 11 septembre 2015, 01:44 (il y a 3364 jours) @ catr

et c'était vous. après des années et des monceaux de pages écrites — o comme nos lettres voyageaient ! vous étiez arrivé en plein après-midi et je ne sais d'où, avec le ciel aux yeux et un panier de cerises. magnifiques. comme nous avions ri, nos bouches ensanglantées, haleines chargées de fruits. les heures semblaient s'écouler doucement d'un ruisseau et nous parlions de tout comme si nous nous étions toujours connus. la nuit descendait lente, et la nuit emmitonnait nos confidences. j'ai dû m'assoupir tout au bord de l'aube. à mon réveil, vous étiez parti, ne laissant que huit cerises alignées sur le manteau blanc de la cheminée. huit cerises aussi charnues que nos désirs contenus, huit cerises et huit baisers jamais donnés. huit secrets. voilà ce qu'il me reste de vous et du merveilleux jour de votre visite inattendue. si belles, je les ai laissées où vous les aviez mises, et je les ai regardées tandis que le temps passait sur elles, sur nous. puis, un jour ce fut tout, je trouvai une boîte vide et les y déposai. il y a 25 ans. aujourd'hui.

les cerises

par cloud, dimanche 13 septembre 2015, 20:49 (il y a 3361 jours) @ catr

En un peu plus tendre (et romantique), ça me fait penser à la démarche de Sophie Calle

les cerises

par catr, dimanche 13 septembre 2015, 21:08 (il y a 3361 jours) @ cloud

hello cloud,

(ouais faudrait que je m'arrache un peu de ce coeur qui me dévore de l'intérieur...)

dis, ça me rend curieuse, Sophie Calle a-t-elle un blog ou un site où je puisse lire ?

les cerises

par Claire, dimanche 13 septembre 2015, 21:25 (il y a 3361 jours) @ catr

imagine ce que j'ai trouvé aujourd'hui en bas de mon placard, sous les godasses ? une cerise.....très très ancienne visiblement.

et n'arrache rien.

les cerises

par cloud, dimanche 13 septembre 2015, 21:37 (il y a 3361 jours) @ catr

le plus simple c'est d'aller sur sa page wiki, y'a une liste de ses 'performances' (j'aime pas trop ce mot la concernant mais bon). Elle est assez connue, elle fait des trucs depuis la fin des 70's.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Calle

En espérant que ça t'inspire !

les cerises

par kelig, lundi 14 septembre 2015, 10:01 (il y a 3360 jours) @ cloud

aïe aïe Sophie Calle.. pour x raison+1 perso pas ma tasse de thé.

les cerises

par julienb, lundi 14 septembre 2015, 10:33 (il y a 3360 jours) @ kelig

les cerises

par Claire, lundi 14 septembre 2015, 14:44 (il y a 3360 jours) @ julienb

je ne connaissais pas mais de lire cet article m'a donné un sentiment d'angoisse. Comme quelqu'un qui serait une grande bulle vide et ne pourrait décrire que les chocs hasardeux où l'entraîne le vent.

les cerises

par kelig, lundi 14 septembre 2015, 16:22 (il y a 3360 jours) @ Claire

" Comme quelqu'un qui serait une grande bulle vide et ne pourrait décrire que les chocs hasardeux où l'entraîne le vent. "

no comment.

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 19:14 (il y a 3360 jours) @ Claire

c'est intéressant ta manière de "voir", je mets la mienne à côté

grande / pourquoi grande ? parce que tu inclues le laps de temps de ses travaux/happenings, toute sa vie ? courte et brève vie, infime, peut-être est-ce cette conscience de l'infime de sa vie qui la mène à cette démarche (qui réinvente l'autoportrait)
bulle / goutte - elle a quelque chose d'entier, de cohérent, son travail me fait penser à des arrêts sur images pendant qu'une goutte de pluie chute et tout le long de la chute, comme une sorte de suite d'instants qu'elle place en suspend pour qu'on puisse "voir" avec elle, par elle, partager. il y a aussi un discours sous-jacent à propos de la solitude, du lien à l'autre, de soi est l'autre et inversement, seul, avec, ensemble..
vide / plein, le lit chaud, les odeurs de draps, les journaux intimes, une journée de vie d'une femme, la présence, les autres, et donner "voir la mer" à celui/celle qui ne l'a jamais vue, et donner "des instants vivants" et forts, filmés pour toujours, c'est plein, généreux de grave, de réel, d'affects — ça parle de se connecter à, de rejoindre, un moment vivant
décrire / transmettre, donner, offrir, partager, rendre, témoigner de et vers autrui
chocs / rencontre de présence(s), rencontre de réalité(s), éclat soudain de compréhension-incompréhension, prise de conscience, déséquilibre, se trouver un moment hors focus et devoir recalibrer, refaire, stabiliser de nouveau, d'une manière qui ne sera pas tout à faire comme avant, accepter
hasardeux / aléatoire(s), impromptu(s), inopiné(s), fortuit(s), surprenant(s), s'abandonner à
entraîne / amène, pousse, tire, couche, lève, roule, aspire, évolue
vent / vie


j'aimerais vraiment qu'on fasse quelque chose ensemble, toutes les deux, un projet, un jour, j'aimerais beaucoup

les cerises

par Claire, lundi 14 septembre 2015, 19:19 (il y a 3360 jours) @ catr

ah on s'est croisées dans nos réponses....moi aussi j'aimerais bien faire quelque chose avec toi. Et tes petits machins, c'est exactement le contraire de la vacuité dont je parlais.

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 20:20 (il y a 3360 jours) @ Claire

je sais pas pour mes petits machins, mais tant mieux si ça porte des dimensions humaines ou affectives ou je-ne-sais-quoi...

on vit dans une époque qui chosifie tout même l'être et qui oblige à l'utilité. en faisant une opération vide tiroir j'ai été surprise de découvrir tout l'envers de l'utilité (au sens entendu et social, voire politique), et j'avais du mal a ne pas lire chaque objet/histoire pour les trier ou les jeter. ce faisant, je tournais "utile" et "inutile" dans ma pensée, me demandais par rapport à quoi, dans quelles mesures ? je me suis alors rendue compte que ces petites choses de rien avaient pour beaucoup des histoires bien plus longues que ma propre vie, comme cet anodin bouton en ivoire trouvé étant enfant dans un tiroir fourre tout d'une maison qui n'existe plus, qui a brulé, et ce bouton n'est plus anodin dès qu'on en raconte l'histoire en remontant jusqu’aux mains de l'arrière grand-mère qui l'a cousu sur l'habit de son fils, mains aïeules dont je n'ai rien d'autre (ou juste quelques gènes), jusqu'aux mains de la personne qui l'a façonné et troué, jusqu’à l'éléphant abattu il y a cent ans. là on a presqu’un roman. et c'est un rapport étrange peut-être, à la petite histoire dans l'histoire, au temps, aux filiations, aux lègues... je cherche quelque chose comme un raccordement au milieu de tout ce qui se perd, s'efface, se dissout, se désagrège, tout en regardant bien l'incongruité, l'éclectisme, les contrastes, le weirdisme des menus fatras catriniens, la drôlerie de, et comme dit cloud, la tendresse ..

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 20:43 (il y a 3360 jours) @ Claire

moi aussi j'aimerais bien faire quelque chose avec toi.

oui, j'y pense depuis longtemps en fait, parce que nos visions s'entrecoupent, se répondent, se complètent, s'opposent, tout ça, comme la vie. et c'est bien et vivant. et on en discute quand tu veux, si t'as une idée, même floue, même vague. tiens ce pourrait être des vis-à-vis, des répondants, questionnants... je sais pas.. mais faire quelque chose ensemble. quand tu veux

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 23:05 (il y a 3360 jours) @ Claire

..ce qui m'a fait bizarre (montée d'angoisse weird) c'est que S.C. se traite (étant son propre sujet) comme si elle était une oeuvre..

à ce compte là on serait tous des oeuvres d'art, alors qu'on est plutôt désoeuvrés ou désertés d'art, et ce traitement de sa part c'est ce qui signe la vacuité dont tu parles, je pense, en fait ça vient tout vider le discours, comme un grand auto-sabotage

et alors l'expression "une vie, une oeuvre" se trouve totalement antagonisée et mise à mort par les gestes de S.C.
bon, faut que je reprenne ma réflexion depuis le début...




recommençons..

les cerises

par Claire, mardi 15 septembre 2015, 10:34 (il y a 3359 jours) @ catr

oui, et pour revenir à ce "féminin" dont tu parlais, c'est justement pour moi le féminin séculaire à dépasser, un féminin de l'autoportrait idéal (je prends idéal au sens toxique du terme : ce qui cherche à attirer le regard admiratif pour se sentir exister). C'est diffcile pour une femme de faire un autoportrait non idéal, c'est difficile pour une femme de ne pas faire des portraits de femmes idéaux qui sont en fait des autoportraits déguisés. C'est pourquoi je me sens si redevable à Annie Ernaux, Marie Rouanet, à Marguerite Yourcenar, à Nathalie Sarraute et un peu moins à Marguerite Duras d'avoir montré que c'est possible. Et que c'est possible à cause de la passion et la curiosité qu'on a pour ce qui n'est pas soi.
Pour dire les choses autrement, faire quelque chose de nouveau et oser se mettre au centre en provoquant une gêne n'est pas pour moi un critère d'exploration novateur....mais ça peut l'être bien sûr. C'est vrai que c'est souvent riche de sens, la gêne.

J'ai mis un moment à comprendre d'où me venait cette angoisse en lisant le wikipedia et c'était ça : mettre en scène et fixer un "on me suit", "on me photographie", "on dort dans mon lit", "on m'écrit une lettre d'amour enflammée". Comme une faim terrible d'être au centre. Là, à Arles, c'était "on est aveugle devant mon objectif", "on regarde la mer, de dos, devant mon objectif". Mais ce qui est le propre de l'autre, son visage, son histoire et surtout sa parole, comme escamotés.
J'ai été aussi mal à l'aise devant cette performance : trouvant un carnet d'adresse dans la rue, aller rencontrer chacun des personnes qui y sont notées....suivi de "la performance n'a pas pu être exposée car le propriétaire du carnet s'y est opposé", où j'ai l'impression d'un vol de l'intimité d'autrui, sans son accord, tout comme sa lecture publique du carnet intime de sa mère qui le lui a légué après sa mort.

Si on lit son histoire, on voit que son père était un chirurgien et un grand collectionneur d'art, et que sa mère, dit-elle, avait beaucoup besoin qu'on la regarde. Alors on imagine la solitude de l'enfance, puis la nécessité d'être une oeuvre d'art.
mais bon...c'est des extrapolations ....angoissées :)

même pas...

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 00:52 (il y a 3354 jours) @ Claire

C'est comme une gamine riche et fille de riche qui touche un million et un an du travail de 10 esclaves chaque fois qu'elle prononce une phrase qui commence par "on pourrait aussi". Sophie Calle, c'est la quintessence du star-system de l'art bobo.

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 18:25 (il y a 3360 jours) @ cloud

lu tout ce que pouvais trouver, me suis rendue compte que c'était d'elle l'expo que je voulais absolument voir au printemps dernier
expo que j'ai totalement manquée - pour cause de séisme circonsteniel existentiel :/ hé zut

'




je crois que je comprends pourquoi et comment tu fais ce lien, il n'est pas fortuit, Calle travaille à partir de la trace/intime et de l'instant/présence de vie qu'elle met en relation direct (le plus possible) avec le monde. c'est un peu comme si elle disait que le monde s'abstrait et qu'elle lui prodigue un choc (de réalité) pour le rencontrer mais également pour qu'il se rencontre lui-même à travers ou par ou dans son regard à elle, regard extrêmement féminin, qui soulève la question de "la place de soi dans le monde" quand le rapport au monde de la femme dans l'histoire aura été d'être une sorte de miroir magnifiant les mâlitudes (ne le prenez pas perso). ici le reflet est comme lavé de ce rapport ancestral, et du coup ce qu'il renvoit est nu. Calle produit un rapport nu au monde. c'est assez et plutôt socratique comme démarche. encore ça soulève la question de la dimension réelle d'une existence dans un cadre temporel, la trace devient l'artéfact d'une anthropologie personnelle. et qu'est-ce qu'on a d'autre, dans la vie, que sa vie ; qu'est-ce qu'on est d'autre que des instants, des rencontres, des chocs de présences ? aussi, j'aime bien quand des démarches dérangent, déplacent des balises, questionnent, il s'agit bien de rencontres. et le mot est dit : rencontre. la rencontre véritable produit toujours un choc. comment les gens reçoivent rencontre(s) et choc(s) est une autre histoire, une histoire qui ne parle que de ces gens, de leur propre rapport à l'intime et au monde.

...ce sont des choses qui m'interpellent plutôt oui. ça résonne assez si je mets ça en perspective avec le travail du "thermogriphe", certains textes, et cette recherche-ci des "petits riens", travaux de plus petites envergures, et ça me va les plus petites envergures lol je veux dire je prétends à rien d'autre que. autrement, je suis qui pour juger de comment elle s'y prend, je ne peux pas, parce que vraiment on est tous (dans) une sorte processus qui ne s'elucide qu'en avançant et découvrant au fur et à mesure de la démarche...

en tout cas je te remercie beaucoup, cloud, pour "les aliments" et les recherches et réflexions qu'ils suscitent chez moi. merci infiniment.

les cerises

par Claire, lundi 14 septembre 2015, 19:16 (il y a 3360 jours) @ catr

en fait je me souviens que j'ai vu deux expos d'elle aux Rencontres Photographiques d'Arles : une sur des aveugles et une sur des gens qui n'avaient jamais vu la mer. Deux thèmes qui auraient pu être d'une richesse extraordinaire et dont je suis sortie avec une impression de totale vacuité. Comme si l'important était d'avoir eu une idée, mais que les gens eux-mêmes, leur individualité, leur parole, leurs émotions, la complexité et la diversité de leurs ressentis n'avaient pas vraiment d'intérêt. Comme s'il fallait faire du "blanc" plutôt que du multicolore. Pour couronner le tout, ce type de démarche on en voit treize à la douzaine à Arles, avec exactement le même type de forme minimaliste.
J'en suis sortie fâchée, en pensant à tout ce qu'auraient pu en tirer d'autres gens, d'autres photographes, d'autres écouteurs, d'autres témoins.

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 19:51 (il y a 3360 jours) @ Claire

oui, j'entends ce que tu dis.

et c'est exactement où je ne connecte pas avec la démarche de Calle (on peut comprendre une démarche et ne pas adhérer, n'est-ce pas ? — j'aurais peut-être dû étudier en histoire de l'art finalement..) et ce qui me différencie ou où je pense que je ne m'inscris pas là dedans, c'est à dire que personnellement je ne peux pas exclure les dimensions profondes intérieures ni l'humain de mon fait humain, les reliants, je veux dire que je vais ou avance dans le sens de l'inclusion. hors elle semble s'exclure ou exclure tout ce qui ferait qu'on puisse "entrer" proche. ça a un effet "clinique"... et effectivement je pense que ça aurait pu donner des choses bien plus riches et différentes..

n'empêche, je réfléchis encore autour de ce que j'ai lu à son propos et autour de celles qu'elle fait.
ça me bouscule un peu, c'est bien: le regard de cloud vient de me faire faire une sorte de looping... faut que je reprenne mon assiette

les cerises

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 00:44 (il y a 3354 jours) @ catr

Berk, moi je déteste Sophie Calle. C'est un parfait exemple du scandaleux système de copinage pour l'accès aux grands musées publics.

mouais, les cerises

par catr, lundi 21 septembre 2015, 01:09 (il y a 3354 jours) @ Rémy

j'ai pas dit j'aime ou j'aime pas
j'ai tenter d'appréhender la démarche et ce qu'elle produit, cette démarche.
puis de comprendre pourquoi.



j'aime ou pas, ben bof
ça ne fait pas un pli sur ma différance
;)

mouais, les cerises

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 01:24 (il y a 3354 jours) @ catr

Sa démarche consiste à solliciter ses copains pour montrer du néant dans les plus grands musées, tout en touchant des sommes folles pour ça. Elle y arrive très bien. Toi tu n'y arriveras jamais, parce que tu n'es pas née copine des directeurs des plus grands musées. Le plus scandaleux là-dedans n'est même pas le fric, c'est la quantité d'attention que le public, y compris toi, lui offre, alors que son seul mérite est d'être née copine.

mouais, les cerises

par catr, lundi 21 septembre 2015, 01:48 (il y a 3354 jours) @ Rémy

à part ça, ça va ? t'es défoulé maintenant ?
paske si tu veux gerber partout y a une poubelle pour ça





p.s. je ne suis pas la poubelle

mouais, les cerises

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 02:06 (il y a 3354 jours) @ catr

Non non la poubelle c'est pas toi c'est la Calle. Pouah !

les cerises

par LECTRICE :)), lundi 14 septembre 2015, 20:08 (il y a 3360 jours) @ cloud

Salut Cloud :))

En me référant à ma farfouille sur Internet, cette bonne femme que tu cites -la sophie calle- n'a rien d'une artiste pour moi :))
En revanche elle a tout d'une déséquilibrée :)) :)) :))

les cerises

par julienb, lundi 14 septembre 2015, 20:29 (il y a 3360 jours) @ LECTRICE :))

Je n'aime pas S. Calle ; mais depuis quand l'un exclut l'autre ?
Surtout qu'un artiste équilibré, ça risque être un peu chiant, non ?

les cerises

par catr, lundi 14 septembre 2015, 20:33 (il y a 3360 jours) @ julienb

surtout que tout un chacun a un déséquilibre, quel qu'il soit

les cerises

par LECTRICE :)), lundi 14 septembre 2015, 20:50 (il y a 3360 jours) @ julienb

"Surtout qu'un artiste équilibré, ça risque être un peu chiant, non ? "

Continue de faire courir ce bruit Julienb si cela peut te rassurer :))

les cerises

par julienb, lundi 14 septembre 2015, 21:32 (il y a 3360 jours) @ LECTRICE :))

Bof, c'est pas un bruit, juste un avis / une observation personnels. Et puis je n'ai pas besoin plus que ça d'être rassuré, pcq je ne suis pas un artiste, et pas trop déséquilibré (j'ai passé les tests) ni trop équilibré (la vie l'a montré) ! ;)

les cerises

par kelig, lundi 14 septembre 2015, 21:34 (il y a 3360 jours) @ julienb

Il existe des tests pour ça ?

les cerises

par julienb, mardi 15 septembre 2015, 10:51 (il y a 3359 jours) @ kelig

les tests de personnalité, oui, ça existe !

les cerises

par kelig, mardi 15 septembre 2015, 11:24 (il y a 3359 jours) @ julienb

jamais tenté. où en trouve-t-on de valables ?

les cerises

par julienb, mardi 15 septembre 2015, 11:29 (il y a 3359 jours) @ kelig

Je voulais parler des tests de personnalité qu'on peut avoir à passer dans certains concours professionnels, chapeautés par un psychologue et en complément d'entretiens, pour savoir si on est assez "équilibré" pour telle ou telle fonction (piloter un avion, soigner des enfants...).

les cerises

par Claire, mardi 15 septembre 2015, 12:29 (il y a 3359 jours) @ julienb

et moi je parlais du rorschach, du TAT etc.....

les cerises

par julienb, mardi 15 septembre 2015, 12:32 (il y a 3359 jours) @ Claire

j'avais compris, oui, pour l'aspect plastique...

les cerises

par Claire, mardi 15 septembre 2015, 12:34 (il y a 3359 jours) @ julienb

oui, plastique et très ouvert, adirectionnel.

les cerises

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 01:33 (il y a 3354 jours) @ kelig

L'important c'est que ça ne se passe pas tout seul devant son ordinateur, mais sous la direction d'un psychologue qui interprète les résultats.

les cerises

par Claire, mardi 15 septembre 2015, 12:18 (il y a 3359 jours) @ julienb

ben oui, ça pourrait même servir de point de départ pour de très belles oeuvres.

test d'équilibre

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 01:31 (il y a 3354 jours) @ kelig

Ben oui : tu arrives dans une pièce où se trouvent un tapis de gym, un plot, une sangle tendue à 20cm du sol et un gros ballon ; et tu dois, dans l'ordre, te mettre sur un pied au milieu du tapis de gym, monter sur le plot, faire quelques pas sur la corde puis te mettre debout sur le gros ballon. On mesure si tu y arrives, de combien d'essais tu as besoin et combien de temps tu tiens sur chaque agrès, et ça te donne un score d'équilibre sur 20. Moi je n'ai eu que 15 parce que je n'ai pas réussi à monter sur le gros ballon, mais le docteur m'a quand même félicité parce que l'entonnoir que je portais sur la tête n'est pas tombé de toute la séance.

les cerises

par LECTRICE :)), lundi 14 septembre 2015, 21:43 (il y a 3360 jours) @ julienb

Les hauts-lieux d'instruction n'ont pas été conçus pour les animaux Julienb :))
Soit dit en passant, j'ai rien contre les faux artistes :))
En revanche, il est préférable que j'évite ceux qui les représentent :))

les cerises

par LECTRICE :)), lundi 14 septembre 2015, 23:09 (il y a 3360 jours) @ julienb

Me revoilou Julienb:))

C'est parce que l'on ne donne pas des limites à l'art (aux arts en général:)) que le foutage de gueule :)) côtoie l'oeuvre d'art
Encore vu récemment :))
Une potine qui s'extasiait devant l'inadmissible en a pris plein les zoreilles :))
Faut-il encore avoir les arguments convaincants et rationnels pour lui ouvrir les yeux :))

Je pense que si l'on a démarré sur le tard, ou si le temps est restreint -cause études, cause travail, cause fiesta :))- il est préférable de se consacrer à 1 seul art afin de le perfectionner plutôt que de négliger un ensemble d'arts
On ne peut courir 10 lièvres à la fois :))

"pcq je ne suis pas un artiste"
Tu es un artiste de la plume Julienb :))

les cerises

par julienb, mardi 15 septembre 2015, 10:54 (il y a 3359 jours) @ LECTRICE :))

"Tu es un artiste de la plume Julienb :))"

Non, juste un écrivain du dimanche (j'ai la chance de ne pas me prendre pour ce que je ne suis pas). Et un partisan de la suspension du jugement.

tranchants

par Claire, mardi 15 septembre 2015, 12:27 (il y a 3359 jours) @ julienb

tu sais, julien, je trouve que tu as vraiment raison pour la suspension du jugement et qu'en même temps tu as tort, il faut aussi oser avoir la prétention du jugement, et dire ce qu'on ressent...à condition de savoir que c'est toujours de soi, aussi, qu'on parle, et laisser une place dans sa tête pour "je me trompe peut-être complètement".
C'est comme pour "être un écrivain du dimanche", il se passe quelque chose d'important le jour où on cesse de se dire un écrivain du dimanche pour avancer sa tête dans la guillotine du "je prétends être un écrivain", enfin, je crois. Si misérable que ça vous fasse vous sentir, c'est un autre chemin qu'on ouvre, un chemin de risque, d'exploration.

tranchants

par julienb, mardi 15 septembre 2015, 12:36 (il y a 3359 jours) @ Claire

La suspension du jugement, c'était surtout par rapport aux jugements à l'emporte-pièce, à l'absence de doute érigée en système (rassurant ?), que j'en parle. Il y a plus de dogmatiques que de sceptiques dans l'univers, et c'est dommage.
"écrivain du dimanche", c'est de la lucidité, et c'est déjà plus que pas écrivain du tout. Et puis, c'est surtout le dimanche que j'ai le temps !

tranchants

par Claire, mardi 15 septembre 2015, 12:56 (il y a 3359 jours) @ julienb

oui, je suis d'accord.
et j'espère ne pas être trop agaçante avec ma manie des doubles faces de la médaille, comme quelqu'un qui voudrait avoir tout compris, toujours.


en fait c'est des phases successives de réflexion.

tranchants

par catr, mardi 15 septembre 2015, 14:24 (il y a 3359 jours) @ Claire

t'as pas à te justifier tu sais, on l'sait que tu r'vires les médailles, c'est pour ça (entre autres) qu'on t'aime






(en tout cas ça fait un drôle de cerisier...) ;)

tranchants

par kelig, mercredi 16 septembre 2015, 11:32 (il y a 3358 jours) @ julienb

Alors il faudrait peut-être dire écrivain du dimanche et aussi d'autres jours selon la possibilité d'être disponible pour se consacrer à l'écriture.

no ?

personnellement je trouve que tu écris mieux que très bien et j'apprécie beaucoup de tes écrits.

tranchants

par Claire, mercredi 16 septembre 2015, 12:05 (il y a 3358 jours) @ kelig

cette histoire d'écrivain du dimanche pose aussi un autre problème : celui d'une sorte de fil associatif dont on a besoin pour approfondir ce qu'on écrit. C'est vrai que si on n'a pas un minimum de temps libre et solitaire, ça devient presque impossible.

tranchants

par zeio @, mercredi 16 septembre 2015, 13:33 (il y a 3358 jours) @ Claire

Je veux écrire avec un tremblement continuel sur le front. Je suis assis dans ma chambre au quartier général du bruit de tout l’appartement. J’entends toutes les portes claquer, à cause de leur bruit seuls les pas de ceux qui marchent de l’une à l’autre me sont épargnés, j’entends encore le choc des portes du fourneau qu’on ferme dans la cuisine. Le père enfonce les portes de ma chambre et la traverse dans sa robe de chambre traînant sur le sol, dans le poêle de la chambre à côté on racle les cendres, Valli, en criant à travers l’antichambre comme dans une rue de Paris, demande à la cantonade si le chapeau du père est déjà nettoyé, un sifflement qui se veut amical à mon égard fait s’élever le cri d’une voix qui lui répond. On appuie sur la poignée de la porte de l’appartement et celle-ci sonne comme une gorge enrhumée, puis s’ouvre sur le chant d’une voix de femme et se ferme enfin sous le coup sourd d’une main d’homme, coup qui paraît être le plus brutal. Le père est parti, à présent commence, introduit par les chants des deux canaris, le bruit plus léger, plus diffus, le plus dénué d’espoir. J’y avais déjà pensé jadis, et j’y repense à cause des canaris : ne devrais-je pas juste entrouvrir la porte pour ramper comme un serpent dans la chambre d’à côté et, couché sur le sol, prier mes sœurs et leur bonne de bien vouloir se tenir tranquilles ?

Kafka, Journal

tranchants

par julienb, mercredi 16 septembre 2015, 18:54 (il y a 3358 jours) @ Claire

Rien de plus vrai. Je n'ai pu m'y (re)mettre pour ma part que depuis un an à peu près ; avant, je ne pouvais tout simplement pas, faute de temps.
"Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut (...)" (Nietzsche).

tranchants

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 01:39 (il y a 3354 jours) @ Claire

Peut-on seulement survivre sans ce temps-à ? Plus de quelques semaines, s'entend, et sans piquer une grosse crise à la fin ?

tranchants

par julienb, mercredi 16 septembre 2015, 18:55 (il y a 3358 jours) @ kelig

Parfois oui, c'est aussi bête que ça...

Merci pour ton appréciation en tout cas !

tranchants

par zeio @, jeudi 17 septembre 2015, 01:10 (il y a 3358 jours) @ julienb

On écrit non stop, suffit parfois d'écouter les cortèges de paroles qui défilent au revers du crâne. Seulement, parfois, on sait pas trop ce qui nous prend ni nous titille, on décide de les coucher sur le papier, ces fichues paroles. Pour se défiler peut-être, ou bien peut-être pour faire face, qui sait. Ce qu'aucune école ne nous apprend, et qui pourtant semble t-il est fondamental à tous les niveaux, c'est une maîtrise de ces flots de paroles intérieures permanentes. C'est, aussi, un travail d'écriture. À la manière de ces skieurs immobiles qui répètent, avant la course, leur descente en la mimant, répétant chaque enchaînement dans leur tête. Ils labourent en pensée le terreau sur lequel viendra s'affaler le réel.

Pardon pour ces digressions totalement élucubrées j'en conviens.

tranchants

par zeio @, mercredi 16 septembre 2015, 01:27 (il y a 3359 jours) @ Claire

Pleins de choses judicieuses dans cette intervention.

les cerises

par LECTRICE :)), mardi 15 septembre 2015, 23:39 (il y a 3359 jours) @ julienb

Tu es peut-être un écrivain du dimanche Julienb mais ta plume n'est pas une plume du dimanche :))
Parfois il est préférable d'écrire un seul livre dans sa vie qu'une série non intéressante :))

les cerises

par zeio, mercredi 16 septembre 2015, 00:17 (il y a 3359 jours) @ LECTRICE :))

Souvent je me dis que les grands auteurs n'ont jamais écrit qu'un seul livre. Quand bien même celui-ci est scindé en tranches et se déploie sur toute une vie. Quand bien même les titres changent. Ils soulèvent plusieurs opercules mais c'est chaque fois la même mappemonde au-dessous. Ils enlèvent un peu de terre et c'est toujours la même médaille qu'ils nettoient. Le même pivot central autour duquel ils tournent, héliosynchrones, comme un banc de poisson autour de l'appât luisant.

les cerises

par julienb, mercredi 16 septembre 2015, 09:37 (il y a 3358 jours) @ zeio

c'est aussi mon avis

les cerises

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 01:36 (il y a 3354 jours) @ LECTRICE :))

C'est pas vrai du tout. Il faut poursuivre tous les arts qui vous inspirent au moment où il le font. Le seul truc, c'est qu'on n'est pas obligé d'exposer les résultats avant qu'ils soient mûrs !

les cerises

par Écrire, lundi 14 septembre 2015, 21:22 (il y a 3360 jours) @ LECTRICE :))

Vous avez le diagnostic fulgurant !

les cerises

par LECTRICE :)), lundi 14 septembre 2015, 21:32 (il y a 3360 jours) @ Écrire

Oui ! on me le reproche très fréquemment :)) :)) :))
et encore !
Sur Internet, je me retiens :)) :)) :))

suggestion après réflexion :))

par LECTRICE :)), mardi 15 septembre 2015, 02:26 (il y a 3360 jours) @ Écrire

Y'a toujours une solution Écrire :))

Finalement, cautionner cette personne en présentant ses réalisations dans un musée, pourquoi pas.
MAIS :)) à la condition qu'elle accepte d'afficher son certificat médical -en plusieurs langues :))- dès l'entrée avec conseil soutenu :)) aux visiteurs de le lire avant d'entamer la visite :))
ça devrait en décourager pas mal de vouloir suivre son parcours :)) :)) :))
Quand à se renseigner sur son CV littéraire, c'est pas utile. Il est forcément anorexique :)) :)) :))

Re: petit machin nº1

par Rémy @, dimanche 20 septembre 2015, 13:28 (il y a 3354 jours) @ catr

Re: petit machin nº1

par 4tr, dimanche 20 septembre 2015, 16:34 (il y a 3354 jours) @ Rémy

[reliefs]


ceci est un poème cyclope et à moitié mangé
dont je ne reconnais pas la feuille mais
la coquille prouve qu'un rêve se craque














merci Rémy !

Re: petit machin nº1

par LECTRICE :)), dimanche 20 septembre 2015, 19:07 (il y a 3354 jours) @ Rémy

Salut Rémy :))

Ta création avait attiré mon regard lorsque je l'avais découvert sur ton site
Surprise au premier regard (- c'est quoi ça ? :)) j'avais scruté de près ( de très près :)) ton association de "malfaiteurs" :))
Puis une fois accédée au message, me suis arrêtée au travail de la composition car MIRACLE :)) il y en avait une :))
Sans le fin travail de composition essentiel dans ce cas précis, j'aurais jeté le tout aux ordures si l'on m'avait demandé mon avis :)) :)) :))
Tu n'as laissé aucune place au hasard Rémy :))
Fallait 1) trouver l'idée 2)l'a bien réaliser 3)l'estimer inovante et bien représentative de l'air du temps :))

L'évolution des 2 bestioles en fil de fer aussi m'avaient bien plu :))

à + l'Artiste :)

Re: petit machin nº1

par LECTRICE :)), dimanche 20 septembre 2015, 19:17 (il y a 3354 jours) @ LECTRICE :))

Pour couronner le tout ,j'aurais bien vu un petit texte poétique rédigé avec ton écriture artistique Rémy :)) sous chacune de tes photographies :))
Pour tes réalisations peintes, tu à l'art de trouver le juste titre :))

retouche rapide :)))

par LECTRICE :)), dimanche 20 septembre 2015, 20:00 (il y a 3354 jours) @ LECTRICE :))

LIRE :)) :))

Sans le fin travail de composition DOUBLEMENT essentiel dans ce cas précis :))

retouche rapide :)))

par Roberto, dimanche 20 septembre 2015, 20:18 (il y a 3354 jours) @ LECTRICE :))

décidément tu suces toutes les péniches

Re: petit machin nº1

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 00:31 (il y a 3354 jours) @ LECTRICE :))

Tu parles, Charles - c'est tout rien que d'l'hasard ! Regarde combien de fois par an tu jettes des poubelles : ce serait un miracle de malchance qu'il n'y en ait jamais une de belle dans le lot ! Regarde aujourd'hui, j'ai mangé des pommes et des figues et bu une tasse de menthe du balcon : paf, des peaux jaunes et rouges, des peaux violettes et des feuilles vertes, y'a rien bzoin de composer, gnyaca laisser tomber tout ça négligemment l'un sur l'autre et hop, c'est joli !

Mais LE truc, c'est les yeux, évidemment... Il faut qu'ils soient ouverts... Assez grand, et tous les deux... Et ça c'est pas dit... On n'imagine pas le nombre de borgnes et de daltoniens... Sans compter ceux qui ont le regard torve ou le mauvais œil... Ou qui se mettent le doigt dedans... J't'en fais un clin, tiens !




Il faut quand même dire que je refuse un certain nombre de servitudes que la plupart des gens considèrent comme allant de soi. L'on, et je, jette un grand nombre de fois par jour des trucs à la poubelle. Donc, farfelu comme je suis, et rationel au-delà du raisonnable, je refuse que la poubelle soit fermée ou derrière une porte. Je refuse de devoir ajouter au geste répété de jeter celui, répété aussi, d'ouvrir une porte ou une poubelle, et encore plus, je refuse de risquer de renverser ce que je suis en train de jeter parce que je devrais coordonner ce geste avec un autre ; et je refuse de devoir nettoyer un couvercle ou une porte, et les poignées d'iceux, qui ne manqueraient pas de se salir. Et puis je refuse catégoriquement d'ouvrir plusieurs fois par jour, et pire, alors que je suis en train de faire la cuisine ou que je viens de finir de manger, un sac qui pue. Oui, c'est comme ça, moi je dis NON au sac qui pue. Conclusion : chez moi la poubelle reste OUVERTE, ACCESSIBLE et VISIBLE. J'utilise pour ça les barquettes à viande du supermarché, que je descends dès qu'elles sont pleines, soit à peu près tous les deux jours, avant que quoi que ce soit ne pourrisse. D'ailleurs si on ne les enferme pas dans du plastique, la plupart des ordures ne pourrissent pas, mais sèchent, et ça ne sent pas mauvais, mais bon, par exemple les pommes, la menthe, ou les herbes de Provence.

Re: petit machin nº1

par LECTRICE :)), lundi 21 septembre 2015, 07:49 (il y a 3354 jours) @ Rémy

Le "au petit bonheur la chance" ou autrement dit " le hasard" n'a strictement rien à foutre dans les Beaux Arts Charles :))
Dans les Beaux Arts, j'inclus bien évidemment l'oubliée: la Littérature :))

S'il en était autrement, c'est à dire "place au hasard" tout les internautes seraient ou se penseraient artistes Charles...:))

Clin d'œil à que les Artistes :))

Re: petit machin nº1

par Claire, lundi 21 septembre 2015, 10:29 (il y a 3353 jours) @ Rémy

oui, et le subtil et enivrant parfum des épluchures de fruits qui brunissent...enivrant parce qu'ils se transforment en alcool et en esters....et celui de la graisse de la viande, si particulier, et celui du poisson qui a un peu attendu à l'air libre..
c'est à la Réunion que j'ai appris à aimer les débuts d'odeurs de pourriture. Là-bas, sous les tropiques, tout se met aussitôt à fermenter et l'air chaud et humide sublime les odeurs. Mais je les aimais beaucoup enfant sans le savoir. Quand j'étais enfant tout était beaucoup moins propre et beaucoup moins frais.

(moi j'ai une poubelle à porte et à couvercle...mais c'est parce que je suis une dame respectable, je ne pourrais pas faire comme toi, ça ne collerait pas).

Re: petit machin nº1

par Rémy @, lundi 21 septembre 2015, 22:58 (il y a 3353 jours) @ Claire

L'opération poubelle ouverte, ça dépend du tri, remarque. Ici à Berlin on a 9 poubelles différentes, donc il reste assez peu de matière dans celle à compost, photographiée ci-haut.

Tiens piske cécobça je me fais une infu de lavande pour le soir. Ça sent très bon, et ça convient parfaitement aux dames de petite respectabilité de mon acabit. Je t'en envoie une tasse virtuelle, si tu veux.