prolégomènes

par julienb, samedi 03 octobre 2015, 22:40 (il y a 3341 jours)

1. Le monde est la somme de tous les nombres.

1.1. Je me soustrais en tant qu’innombrable à la somme de tous les nombres, car si j’étais du monde je ne pourrais pas en parler ni le poser devant moi, c’est-à-dire en faire l’objet de ma pensée.

2. Le monde est la somme de tous les noms, êtres et choses.

2.1. Je me soustrais en tant qu’innommable à la somme de tous les noms ; ainsi je m’en tiens à penser le monde sans y ajouter le méta-monde qui m’inclurait.

3. Le monde est la somme de toutes ses ombres.

3.1. Je me soustrais en tant qu’être tangible à la somme des ombres du monde, puisque une ombre, serait-elle mienne, ne peut être moi.

4. Le sujet est l’innombrable innommable qui s’extrait du monde pour le penser. Il n’est pas l’ombre de lui-même.

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