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Techniquement parlant, rythmiquement parlant, ce texte ne casse pas trois pattes à un connard. Pourtant, le ton, la tonalité du poème respire l'humanisme. Voilà pourquoi j'ai avant tout aimé la démarche, peut-être naive (mais pas ridicule), plus que le style qui manque un peu de pulsation.
Mais enfin... Je préfère souvent les textes qui font sens aux poésies purement métaphysiques.

Mais tu as fait mieux.

quand je me sens seul
elles se trouvent chez les proches
même quand ils sont loin ils sont présents

au fil de la pensée fil de l'échange, des petits films
des voix familières s'entendent

elles se trouvent chez les proches
avec qui je partage un repas un café un thé un verre

quand on se promène côte à côte
elles sont dans les regards et les écoutes mutuelles
avec des attentions des petits mots
elles se donnent en énergie qui circule à l'intérieur

elles sont chez des moins proches aussi
même des inconnus, par un salut, une accolade
un sourire, une parole au coin de la rue on est reconnu

elles sont dans la nature de même
elles sont avant tout natures

natures humaines
comme de l'ordinaire qui réchauffe l'âme

je peux marcher seul de longs moments avec
réconforté en toute indépendance

et puis parfois c'est la solitude qui prend le pas et qui pèse
comme un bloc, un roc - l'esprit est seul dans le corps seul
et rien ni personne ne peut y faire c'est comme ça
les pensées prises comme dans une prison

il y a bien la musique les lectures transperce la lumière
et la poésie à travers les barreaux aussi mais
cela ne suffit plus

c'est à ces moments que je puise
ailleurs autre part
de quoi vivre
telle à une source inconnue

peut-être est-ce à une poésie encore
que je me livre ainsi tandis qu'elle, me délivre.