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Chronologique

je m'assois je prends une grande inspiration enfin j'essaie car quelque chose pèse sur ma poitrine et l'entrave je ferme les yeux je les ouvre j'expire mais quelque chose m'empêche d'aller au bout me limite j'ignore quoi c'est dans l'air c'est sur moi je me cale contre le dossier regarde par terre je vois mes chaussures mes lacets sont défaits tant pis je n'ai pas envie de me baisser je regarde droit devant moi le mur dans sa nudité de mur c'est effrayant je lève les yeux un plafond sale une ampoule au bout d'un fil bleu j'ai mal aux yeux je les détourne j'inspire je tousse je souffle je me baisse je renoue mes lacets je me lève la pause est terminée

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je m'assois. je prends une grande inspiration, enfin j'essaie car quelque chose pèse sur ma poitrine et l'entrave. je ferme les yeux. je les ouvre, j'expire mais quelque chose m'empêche d'aller au bout, me limite : j'ignore quoi. c'est dans l'air, c'est sur moi, je me cale contre le dossier, regarde par terre. je vois mes chaussures, mes lacets sont défaits ; tant pis, je n'ai pas envie de me baisser. je regarde droit devant moi le mur dans sa nudité de mur : c'est effrayant. je lève les yeux : un plafond sale, une ampoule au bout d'un fil bleu. j'ai mal aux yeux, je les détourne. j'inspire, je tousse, je souffle, je me baisse, je renoue mes lacets, je me lève : la pause est terminée.

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mouais ; tu devrais lire torlini par exemple : le mouvement sans fin de la langue, le déploiement du rythme

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ça ????
bof.............................

Recommencer, de Yannick Torlini

maintenant dans un certain lieu de la nuit il faut recommencer.

il faut maintenant, maintenant dans, maintenant, un certain maintenant dans, maintenant maintenant, la nuit dans, la nuit dans maintenant il faut, un certain, un, certain, un lieu, la nuit, un certain lieu, un lieu certain, dans, de dans, il faut maintenant, dans maintenant, dans, il faut un, certain, maintenant recommencer, un certain, recommencer, la nuit, de la nuit il, faut, la nuit, recommencer la nuit, dans un lieu, il faut, maintenant, il faut un lieu, recommencer un, lieu, la nuit, il faut maintenant, dans la nuit il faut, recommencer, la nuit, il faut certain maintenant, il, recommencer dans, de, la, un, il faut, faut, faut, certain lieu il, la nuit, faut, un lieu faut, il, dans, de, la, nuit, recommencer il, dans un, maintenant certain maintenant lieu, la nuit, la nuit, la nuit, la nuit, la, nuit, recommencer la nuit la, nuit la, nuit la, dans, de lieu la, de certain un, lieu, un lieu maintenant un lieu, la nuit lieu, certain, certain, certain de, la nuit, maintenant, certain de la nuit, recommencer, il faut, un lieu certain la, nuit, certain lieu, certain, un certain, lieu certain de la nuit, dans, de dans, de la, nuit dans, la dans, la nuit dans, un certain lieu, certain, recommencer, la nuit, il faut recommencer, il faut la nuit, dans recommencer dans, certain, recommencer dans, recommencer la, certain, la nuit certain, recommencer de, la, maintenant, il faut maintenant, il faut, dans, recommencer la, nuit, dans, il faut maintenant il faut, recommencer, dans recommencer, dans, recommencer dans, recommencer dans, recommencer dans, dans recommencer dans, la nuit, maintenant, il faut, dans, recommencer dans, il faut, maintenant recommencer, un lieu, la nuit, un lieu dans, recommencer, dans, maintenant un lieu, maintenant, maintenant un lieu maintenant, recommencer un lieu, recommencer dans.

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Ahlala ce Yannick. Il est bon quand même. Dans la veine de Laura Vazquez et d'autres amateurs de répétitions et de méta-poésie. C'est intéressant. Après, s'il y a une réserve, c'est qu'on est un peu dans la branlette. Mais c'est intéressant.

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Après, s'il y a une réserve, c'est qu'on est un peu dans la branlette.>>>

oui.

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et puis ces photos où il se montre armé d'un gros flingue.

grotesque.

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Salut dh, je n'ai pas cette animosité envers Yannick. Je respecte son travail, même s'il est très éloigné du mien. C'est quoi cette photo au gros flingue?

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Et il m'a préfacé !

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oui, sa préface est pas mal, d'ailleurs.

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c'était sur sa page facebook.

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La branlette a quelque chose d'intéressant, c'est la compulsion.
Deux livres sur ce sujet essentiel :
Un plaisir maudit (Bertrand Ferrier)
J'ai peur (Christophe Siébert)

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Salut L. Igel :))

Je n'adhère pas du tout au texte que tu as posté :))
J'ai littéralement fais un rejet de lecture dès le début :)) C'est pour dire :))
"Lu" la suite en très grandes diagonales :))

Si l'auteur s'y retrouve et trouve lecteurs et lectrices appréciant alors tant mieux pour lui :))
Un fait est certain, si c'est sa spécialité, je ne serais jamais cliente :))

Le point positif
Si l'auteur que je ne connais pas -rien lu de lui- est encore en recherche de style, de fond etc. alors, indulgence :))

Au plaisir de lire tes poésies L. Igel :))

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C'est pas bon.

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Ok, ce texte laisse un peu dubitatif, c'est une sorte d'extrême du dispositif ; celui que j'ai mis en lien me semble meilleur. Que le poète qui n'a jamais écrit de mauvais texte jette la première pierre ; l'important c'est d'en avoir écrit de bons. De Torlini, j'aime beaucoup son Polder, paru l'an dernier, "Un matin tu t'es assise" (à la relecture en tout cas ; sur le coup, ça m'avait laissé perplexe). Le souffle logorrhéique, le rythme, l'obsession autour de quelques notions existentielles qui creusent de plus en plus dans le sens / dans l'absurde (c'est selon). C'est une voie possible pour la poésie, qui ne se réduit pas à une seule.

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oui, je comprends que tu proposes Torlini, et je comprends pourquoi

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merci de ta lecture en tout cas

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Salut L. Igel :))

La police de caractères que tu as utilisé est une de mes préférées :))

C'est celle qui se rapproche le + par sa régularité et son penché à celle manuelle de ma Maman :))
Comme je la trouvais particulièrement esthétique, j'ai voulue la même bien sûre :))
LA HAINE :)) :)) :))
Impossible d'aboutir malgré des "milliers" d'essais :))
Je pris donc la résolution -sans même me poser de question :))- de trouver la mienne
Des "milliers" d'essais plus tard, je parvenais à celle qui était adaptée à ma personnalité. A mon tempérament :))
Strictement rien à voir avec celle de ma Maman :)) :)) :))
Plus tard, bien plus tard, j'analysais mon écriture. J'avais entre-temps survolé la graphologie et participé à une "expérience"
Etant à la base ARCHI-CONTRE :)) ce que je considérais comme de la fumisterie de haut vol, l'expérience à laquelle j'avais accepté de participer me prouva le bien-fondé de la graphologie :))
J'étais sur le cul :)) :)) :))
Une seule étude par des pros et dans un domaine précis et VLAN !!! Tout mon harchi-contre se cassait la gueule :)) Je ne pouvais qu'admettre que cette science possédait des qualités :))

Pour en revenir à mon écriture manuelle -l'artistique :))- et après analyse par mes soins, elle aussi me révéla plein de belles choses :)) Sur moi et autres trucs :))

L'ennui? c'est quoi :))

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he ben, un peu plus et tu nous écrivais un texte ;)

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chipies, va.

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mais non, kelig. et puis c'est connu que les commentateur/trices-critiques littéraires sont des auteurs refoulés. alors délivre est le bon endroit pour dé/fouler. à démontrer tant d'ardeur et de front, du fond de sa grande culturation la bulle doit avoir du potentiel caché — et je ne parle pas de vieux textes qu'ont dix ans et plus déposés sur l'bleu dans l'temps.

je pense que délivre mérite autre chose que la soupe du jour, parfois tiède, du reste..

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tu es une chipie, c'est comme ça.

et lectrice aussi.

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Le Littré (1880)

CHIPIE (s. f.)[chi-pie]
Terme populaire. Femme ou fille désagréable et dédaigneuse.
ÉTYMOLOGIE
Il y a dans l'ancien haut-allem. chëpisa ; moy. haut-allem. këbese ; anglo-saxon, cifese, courtisane. On trouve aussi dans l'ancien français chipoe, qui paraît signifier air dédaigneux et désagréable.— Sage fu et courtoise, sans boban, sans chipoe (Berte, XXXIII)

Larousse : femme meprisable et mechante ; garce.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

écoute tu vois ça si tu veux, moi je t'assure que je suis à cent mètres de ça.
tout le monde à délivre écrit et dépose à lire. c'est la moindre des choses qu’elle dépose à lire, par respect pour le lieu et tous les participants. d'où mon geste répété, et l'invite réhitérée à écrire vraiment.

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non, personnellement, je ne vois pas la pratique de l'écriture comme une obligation sur delivre, même si c'est le cas de la plupart des participants. Les purs lecteurs sont aussi bienvenus, je trouve, d'autant que lire et commenter c'est beaucoup donner (tu ne me contrediras pas sur ce point :)

après, que tu pousses un peu Lectrice dans ses retranchements, c'est bien aussi. Genre : "allez, à ton tour, montre nous ce que tu sais faire !".

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à moitié d'accord
parce que le commentaire de texte devrait normalement commenter ledit texte (...)
commenter en tous sens sans jamais rien donner à lire en échange j'trouve ça cheap, c'est poche et vraiment limite
en plus on sait que Lectrice ecrit, alors se cacher c'est un peu bête, ou un peu lâche.. bon c'est mon avis quoi..

et il y a certainement des lecteurs-lecteurs, de vrais lecteurs qui lisent en toute discrétion

mais bon, vas-y pousse-moi encore vers la porte

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encore faut-il donner

merci pour le coup d'bâton ,
salut.

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Catrine si chaque fois qu'on n'est pas d'accord avec quelqu'un on lui donnait un coup de bâton on serait couverts de bleus, et on se promènerait avec un gourdin portatif à la ceinture comme des mousquetaires en bois (ce serait seyant).
Et si chaque fois qu'on exprime un petit désaccord on poussait l'autre dehors ils serait inutile d'avoir des maisons...un studio familial suffirait ;)

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merci pour les clous, Claire.
merci.

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Bravo !

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L'ennui? c'est quoi :))

je n'irai pas jusqu'à dire que c'est ta tentative de démonstration psycho-grapho-longue... ;))

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là, on peut dire que la ponctuation casse tranche hache et coupe le tout, et menu. tu voulais faire de la macédoine ?
faire de la macédoine avec une séquence glauque dont le début nous aspire et la fin nous expire ? t'as de drôles d'idées L.igel...

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je me demandais juste s'il suffisait de supprimer toute ponctuation d'un texte pour en faire de la poésie...

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et quelle est ta conclusion à ce sujet ?

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la réponse est non

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non en effet, ce n'est pas la ponctuation ou la non ponctuation qui fait le poème ou la poésie d'un texte,
c'est autre(s) chose(s) ..

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La réponse est non, mais qu'il ne suffit pas non plus de l'y remettre pour en faire de la littérature.

Et méfie-toi, méééééfiiiiie-touaaaaaa de la correction de texte, crois-en ma vieille expérience : les pouets en prennent ombrage plus rapidement que des chevaux ombrageux. Sans rime ni raison, mais un ombrage TERRRRIBLE. Au début, c'est drôle de les regarder bouillir misérablement, mais après c'est chiant, paske t'as investi plein de réflexion, et soit tu t'es gourré et c'était en purperte, soit tu mets dans le mille et ils t'en veulamorent. Dans tous les cas, retoucher c'est un art très ingrat.

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oui, écoute bien le conseil de Rémy et ne fais surtout pas comme catrine qui fouille les poèmes comme on ouvre un corps sur une table d'anatomie. puis écoute aussi ce qu`il te dit à propos des orgueilleux littéraires qu’il ne faut ni approcher ni frôler.. ces pôvres ces divas..

halala

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ho putain, j'm'casse
ciao !

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Une bise de bonne nuit ! Quelle heure il est chez vous aux Îles ? Minuit trois quart, ici.

Demain je suis cloué dans mon atelier de peinture que j'ai rangé et nettoyé et où j'ai pendu des miennes zœuvres (de peinture elles aussi), à cause du ouiquenne portes ouvertes. Aujourd'hui ouverture de 15 à 21 h, j'ai vu défiler 8 pèlerins entre 6 et 7. Demain c'est dimanche et de 13 à 19 h, je parie pour 3 pelés entre 5 et 6. Quel abominable ennui ! Alors que j'ai mis mes plus belles zœuvres en œuvre, ou que j'aurais pu en faire de plus belles encore pendant tout le houiquenne ! L'an prochain je ne participe pas.

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ouais ben, j'connais, j'évite ces journées portes ouvertes à l'atelier, "hénon pasdvisit, voyez la porte à côté" ;)

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Pour ma part, je réserve en général la ponctuation au discours raisonné, à l'explication, la narration, la description. En poésie, j'en ai moins l'usage. Dans le texte proposé, cette absence ou disparition de la ponctuation s'accorde avec l'idée de souffle court. J'aurais aussi pu disposer ce poème en vers, ça ne changeait pas grand chose au sens, mais la disposition choisie me semble le renforcer.

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