[enceints] - delivre.net

Retour à l'index du forum

Chronologique

alors ils voulurent écrire
écrire de la vraie écriture
de la vraie écriture
de vraie littérature
ils voulurent
et du vouloir neuf
ils conçurent un mur
tout aussi neuf
construit très vite
par dessus les murs
que la vie leur avait construit
très vite ils furent enceints
au milieu des murs

Répondre à ce message

il faut des murs
ils faut absolument
des murs
sans quoi on meurt
sans mur
on a peur
on veut rentrer
dans le mur
le mur de la vie
et on s'emmure
fort très fort

Répondre à ce message

ils n'avaient jamais vu d'espace
et pourtant un espace était apparu
ils se mirent vite à le visiter
« ho c'est beau » dirent-ils
en tournant dedans un peu

ils hésitaient parce qu'il n'y avait rien
un rien très plein qu'ils ne virent pas
alors certains apportèrent leur mur
qu'ils accolèrent aux murs des autres
pour être certains d'eux et se sentir solides
c'est si rassurant des murs

Répondre à ce message

un jour un arriva parmi les autres dans cet espace
et dans cet espace il ne vit rien
rien que les murs

il avait beaucoup d'idées sur les murs
et avait les mains pleines d'outils
aussi voulut-il que les murs soient des murs
alors un leur dît comment construire les murs
pour que les murs soient de vrais murs
« ayez la foi et les outils » leur dît-il
tout un chacun se mit à regarder ses propres murs
et tous les auscultèrent avec un outil "critique"

plein espace avait beau murmurer
chacun n'entendait que mur

Répondre à ce message

tous décidèrent de croire aux murs
selon les préceptes de un
et tous voulurent que leurs écritures
soient vraiment de la vraie littérature
alors ils adossèrent le corps de parole
au mur de "l'écriture vraie selon un"
le corps de parole leur parlait
parlait d'espace et parlait de souffle
parlait d'amplitude et de résonance,
le corps de parole disait des choses
des choses hors des murs
des choses sans mur aucun
alors ils mirent à mort le corps de parole

et ils ne comprirent pas ce qu'ils avaient fait

Répondre à ce message

désolé mais je ne vois pas où vous voulez en venir. pourriez vous être plus précis dans vos accusations.

Répondre à ce message

aucune accusation.
juste une allégorie.

Répondre à ce message

si lourd c'est si lourd lourd est-ce mon coeur est-ce mon foie si lourd on dirait des pierres à traîner des pierres dans mes reins mes poumons même mes mains sont lourdes comment lever mes mains comment les élever à hauteur de mes yeux lourds de larmes lourdes les larmes de pierres c'est si lourd mes mains mon ventre si lourds ma tête je ne veux plus bouger je suis des pierres lourdes dans ma gorge des pierres de tous les murs dans ma tête dans mon coeur lourd des murs autour dedans autour tu sens comme j'ai l'odeur des pierres entre mes dents entres mes cils sens-tu comme la pierre mange mon regard veux-tu gruger râper polir mon sein de pierre je ne sais plus si je suis un réel ou un autre ou une pierre réelle je suis peut-être une statue je ne sais pas je ne ressens rien je ne sens rien tout est si lourd tellement je voudrais dormir comme une pierre pour toujours je veux dormir laisse moi dormir du sommeil des pierres laisse moi être grise et mourir grise dans la pierre grise des murs dans la tête du monde autour dedans autour il faut mourir dormir mourir il faut c'est ce que disent les pierres mortes mortes comme cette femme porte son enfant de pierre dans son ventre toute une vie de pierre des années d'enfant de pierre dans ses organes l'enfant statufié pour toujours dans la chair de sa mère murée en elle de vie morte calcifiée on dirait un rêve porté jusqu'à concrétion la pierre dont on accouche jamais qui jamais ne voit le jour jamais l'air jamais l'eau jamais des mains posées jamais frôler ses cheveux jamais des yeux jamais jamais jamais et rien qui bouge ni rien qui remue dans cette vie de mort parfaite jamais les baisers doux les baisers mouillés d'amour jamais la tendresse c'est trop lourd mon amour est trop lourd pour le monde c'est si lourd l'amour pour le monde trop lourd son rêve immuable son aspiration à l'immobile c'est si parfait mourir dans l'idée des pierres ma chair de pierre mon corps mon mur

Répondre à ce message

comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer
comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer comment respirer

est-ce ainsi que les pierres vivent ? et leur destin au loin les suive...

Répondre à ce message

regarde,,
qu'est-ce que c'est ?
les anciens appelaient ça de la dynamite
et à quoi ça sert la dynamite ?
ça sert à faire exploser les murs... nouille
mais tu peux pas faire ça !
mais oui je peux et pourquoi pas ?
ben parce que tout va s'écrouler, non ?
mais non voyons ! on fait sauter celui-là et comme ça on pourra passer de l'autre côté et ..
et de l'autre côté... il y aura un autre mur..?
possible, mais on le fera sauter aussi !
tu en as combien de cette dynamite ? je demande hein... parce qu'avec leur religion des murs on n'a pas fini ce soir...

*

putain quel boucan! wow! tu vas ameuter les autorités
mais non, les autorités sont de marbre voyons...
(rires)
toi, t'as vraiment un grain
chais pas mais j'étouffe j'ai besoin d'espace et là il n'y en a plus, aussi bien en faire...
tu ne t'es jamais dit que tu pourrais te faire prendre et enfermer ?
... enfermer ? mais on l'est déjà, tous, on est enfermés, TOUS !
tu me fais penser à une nouvelle que j'avais lue..
toi, et ta littératûûreuh..
non, écoute, le mec, Christopher Frank il s'appelle, il a écrit une histoire
et ?
ben, dans son histoire tout le monde est obligé d'être bien et souriant tu vois...
et ?
et il y a une fille... une fille chouette...
et ?
ben... elle a un coeur.. une conscience tu vois ?
hm... continue..
alors parce qu'elle est différente un peu... ils l'obligent à une chirurgie..
non!
ouep, mais la chirurgie c'est..
c'est quoi ? accouche c'est long ton truc !
la chirurgie est esthétique, c'est un sourire pour toujours !
quelle horreur !
ouep, tu l'as dit...
alors elle était obligée de se sécher les dents pour le reste de sa vie ?
ouep... mais elle n'a pas voulu...
qu'est-ce qu'elle fait la fille du livre alors ?
euh... elle se l'arrache..
Mortelle !
exactement, c'est exactement le titre du livre..
wow! yi yi yi yi yi !
arrête ton cri de guerre amérindien tu vas nous faire repérer..
bah.. la dynamite fait plus de bruit

*

c'est le troisième mur... tu crois qu'on y arrivera ?
faut jamais baisser les bras ! et tiens, regarde, je crois qu'on va avoir un coup de main
ha! ouais, on dirait qu'on a de la compagnie...
c'est les renforts. aller, passe-moi la tige qu'on se fasse le suivant... et dis, tu me le prêteras ce livre ?
lequel.. ? ha.. Mortelle ? oui bien sûr si tu y tiens.. mais d'hab tu lis pas...
là c'est pas pareil, celui-là il fait sauter des murs... dans la tête

Répondre à ce message

tu rames tu rames la nuit blanche de marques noires tu es immobile sis entre ton sommeil et ta vie
tu rames la nuit dans ta main immobile tu rames ton nom et l'écrire de ta main sous ton nom
tu t'épuises de pesées en pensée des élans la retenue le licol tu t'épuises d'écope à la tasse la soucoupe la rame à l'encre
tu t'échines sur ta voix ta parole ton songe ton monde ton idée tu te déchires sur leurs murs montés en château de vent
ne veuille pas, veuille ne pas vouloir, ne souhaite pas ne quête pas ne gratte pas à la porte des mots
ne force pas, ne force pas ne presse pas car rien ne presse ne pousse pas n'oblige rien n'attends rien
ne tue pas, ne tue pas même la laideur ou le mièvre qui passe, laisse passer, ne tue pas, laisse...
ne te ferme pas, ne ferme pas la fenêtre ne ferme pas la porte, la maison, la ville, le monde endormi
ne juge pas ne critique pas ne fais qu'écrire, écris, écris, ne pense pas mais écris, respire, écris, respire
oublie les bruits, c'est Orgueil qui marche en slip dans la maison, tu l'entends ? il va de long en large en long
il cherche son pantalon tissé de vanité, il grogne, se cogne, cherche son épée pour couper les cheveux en quatre mille
et mille morceaux d'invisibles contrariétés avec lesquelles il te contraint tous les jours un peu plus parce qu'il veut,
il veut de vouloir et il t'use alors fous-le dehors avec sa sale tête d'enfoiré de merde, fous-le à la porte
envoie-le sur les ponts sous les ponts dans la Seine à la flotte et qu'il rame, lui, envoie-le chercher des perles
dans le Danube ! qu'il s'occupe ailleurs ! et toi, écris, écris, écris tout, tout, n'importe quoi laisse venir laisse revenir
la joie les enfants les fruits la fourmi l'amour le plein la peau la salive des mots laisse arriver le verbe qui tressaille
dans sa robe de secondes sans présage laisse-toi aimer juste aimer juste là oublie oublie tout ne pense à rien
laisse tout te traverser comme si ce que tu es n'était que de l'air ou de l'eau laisse monter la vague la marée
le monde immergé les îles les forêts des mers laisse passer tout jusqu'à ce que tranquillement il ne reste que ton sable
tes beaux grains quelques-uns sur la page qui te respire lentement très lentement comme un petit matin

Répondre à ce message

C'est beau.
Me fait du bien de lire ces mots, justement là. Merci à toi^¨¨

Répondre à ce message

mais de rien kel
c'est là pour ça ;)

Répondre à ce message

bon, c., celui-là faudrait le revoir y a des bouts pas trop trop très bons

Répondre à ce message

mouais.. t'as raison...

Répondre à ce message

ben ouais j'ai raison pour moi ;)

à part ça t'aurais pas attrapé un drôle de virus toi?
keskeu tu nous déboules les murs...

Répondre à ce message

..euh.. euh.. ben...euh... je sais pas skeujé, je dois faire une crise anti-mur
y en a tellement trop partout c'est pas vivable, et pis c'est quoi l'idée de tout murer ?
faut être fada pour faire autant de murs partout dans le monde dans la tête dans la vie
franchement non mais franchement c'est une folie de murs ... bon, je sors mes murs

.... et toi ? tu ne devais pas aller à l'atelier ?

Répondre à ce message

euhm.. ouais, je devrais y aller...
mais ça bouge ici et puis d i v a déposé un cadeau ce matin..
et puis c'est dimanche, la barbe !

Répondre à ce message

ah d'accord, alors la barbe moi aussi
au moins on est d'accord là dessus

Répondre à ce message

ben, tu vas pas me sortir une de tes fichues tartines interminables catrinienne là hein ?

Répondre à ce message

hihihiihi je devrais tu crois ?
mais non, tu t'en sortiras très bien sans ;)

Répondre à ce message

fffiou !

;)

Répondre à ce message

qu'on me pardonne mon petit jeu d'auto-réponse pour casser l'ennui
heureusement que je ris de moi autrement ce serait étouffant

Répondre à ce message

..dis-moi, si la pensée génère un mur, que rencontre la pensée..?
un mur.. ?
oui, petite soeur. et dis-moi, petit lotus adoré, ce mur est-il réel ?
hm... il est réel à la pensée qui le conçoit..?
oui, petite fleur de coton, exactement, le mur est réel à la pensée qui le conçoit, très bien !
mais... comment faire en sorte que la pensée ne génère pas de mur ?
ha! c'est toute la question.. la pensée est comme une forêt de bambous que le vent fait bruire,
mais beaucoup de bruits et de sons sont inutiles à sa chanson... dis-moi, de quoi est fait le mur... ?
euh.. de.. euh...le mur est fait de résistances !
oui mon papillon ! alors pour défaire un mur dans la pensée...
..il faut renverser sa résistance ?
hahaHahAhaha oui, petit cerisier, exactement. et comment t'y prendras-tu ?
hm... en me concentrant ?
mais encore ?
en traversant la pensée et en y débusquant l'inutile..?
bien. bien ! petit dragon ! et l'inutile c'est...?
... ce que dit la petite voix de mon esprit...
ha!... que dit-elle, cette petite voix, ma libellule ?
que.. que je ..ne serai pas un bon samouraï pour le général...
ahahAHAHAahahah en effet cette pensée est bien inutile pour un tel accomplissement ! tu me fais bien rire...
je vois que tu as bien saisi la teneur de l'enseignement, aussi te faut-il le mettre en pratique !
oui petite soeur
maintenant concentre-toi
..d'accord petite soeur
tu es bien centrée et concentrée ?
...oui
que vois-tu ?
euh.. je.. je vois un mur !
...concentre ton attention sur ce qu'il l'a construit, et trouve sa toute première pierre...
quand tu l'auras trouvée, pèse-la dans ta main, ta pensée sera surprise de la légèreté de la pierre,
tu refermeras lentement ta main et la pierre disparaîtra...
pour ton entraînement d'aujourd'hui... trouve tes murs et défais-les.

— enseignement des onna bugeisha

[image]

[image]

Répondre à ce message

mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le murahahAhahaAhhahahle dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mouriranhahahAHAHAAhHAHahahAHAHAHahamourirmourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mouahHAHAHAHAahahaAHAhAHAHAHahahAhAhmur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le murdahhahahAHAHAHAHAaAHhaAHahaHAHAHAHAHAHaahmurmourirle mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mouriirrahahahAHAHAHAHAahAahAHhahahahamour dans le mur le mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mour le murIHIhmourirahAHAHahamourir dans le murmourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur
mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur mourir le mur mourir dans le mur

Répondre à ce message

ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourirrahahahaes mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murahahAAHAHAahahamourir des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des mursahahAHAHahaaahahaAhhAHAHAahahamurs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des mhahahAH toi brise-moi brise-moi ahHAHhamur de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des mursahahAHAHAHA HahahAahaaahAhahrahhAHHAH murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs desahahAhaAhajouir du mur des mur dhhhahes murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des mursahahaAHA HAHAviens me briser hahahaAHAHahAHAaha murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs hahahAAhaahahahhaAhahaaAhah des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs
ouvrir un mur des murs des murs de murs à mourir un mur des mur des murs de murs à ouvrir les murs

Répondre à ce message

[ c.it ]
say it ou see it
dis-le / dites-le
vois / regarde
[ le dire voir ]

le nom donné à la structure
à la forme vivante respirante
à ce corps de vie impliquant

s'affranchir encore de mur du nom du nom donné pour représenter la structure respirante au monde
le nom donné pour reconnaissance d'une naissance arrivée sans connaissance de la structure vie
le nom la définition le sceau la marque le rien déterminant un ceci une cela et sa manière finie quand
jamais fini ni je ni tu ni il ni elle jamais pas même à la mort pas même dans la mort ultime se franchir
s'affranchir des définitions des mots collés à ma peau qui calment et rassurent autrui et autres formes
on m'a dit tu es une forme finie et j'ai entendu circonscrite enceinte prise enfermée appartenante
comme telle chose objet fabriqué matière plastique moulée utile ou inutile facile usable achetable
un ustensile de cuisine un outil une pelle ? un jouet de bac à sable une connerie à trois sous un rien...
alors j'ai vu ce que autrui voyait et j'ai vu que je ne ressemblais pas à ce qui était vu par autrui ni autre
prenant mon nom dans ma main comme un insecte bleu noir une petite chose signifiante sans aile et
pleine de pattes je lui ai demandé s'il pensait vraiment m'appartenir et me signer «penses-tu, vraiment ?»
il m'a dit que j'étais libre et que la chose qui avait été insufflée rêvée souhaitée attendue était que je sois
et que je sois libre ou que je le devienne en découvrant comment franchir les murs prédéfinis des autres
alors j'ai pris au temps un très grand laps et un bain interminable pour me laver la structure externe
chaque membre partie de mon corps avec son nom anatomique chaque pli de la tête au sexe aux pieds
et chaque petite parcelle de peau ma pelure ma pelisse frottée savonnée grattée lavée portait un nom
un nom jeté à ma figure collé à mon front tapé dans mon dos collé partout sur moi et mon corps mon être
je l'ai lavé poncé dadiché bichonné dorloté pour le rendre à ce qu'il était pour me le rendre à moi libre
tout moi lavé et libre je me suis rendue moi à moi oui moi à moi pour toujours toujours pour toujours
j'ai changé l'eau du bain et je suis entrée dans sa transparence comme si elle allait me rendre la mienne
immergée totalement j'ai fermé mes yeux et je suis entrée oui je suis entrée dans ma mortelle mémoire
j'ai pris tous les noms qu'on m'avait donnés jetés lancés hurlés frappés forcés violés battus foutus tapés
je les ai tous rassemblés qui sur un mur l'autre en haut sur ma falaise lui sur sa chaise lui qui pleurait
je leur ai dit que c'était fini que les larmes et la mort interne c'était fini et je que leur devait de les libérer
et je les ai méthodiquement brûlé comme on brûle un corps j'ai fait une crémation intérieure des noms
puis j'ai marcher mon être dans la pluie de cendre blanche j'ai marché jusqu'à moi rendue moi à ma terre
mon territoire sauvage mon beau noir intérieur plein mes pays mouvants d'émouvances et de vies.
chaque jour traversé dans la vie je le traverse maintenant comme ce jour lavé rendu libre hors noms
et je marche parmi vous je m'assied avec vous et je vois les noms collés sur vous tatoué forcé broché
je vois dans vos yeux des noms arriver sur moi et je vous souris parce que plus rien ne me colle au corps
que ma joie très nue et simple de m'être à moi-même rendue libre des noms comme d'autant de murs

Répondre à ce message

- pas de texte -

Répondre à ce message

bon, suis rendue à l'auto-critique
halala... :(

Répondre à ce message

voici la suite un peu moins dans le désordre
j'aimerais des commentaires, mais je ne vous force pas la main...

ha oui, j'allais oublier, les murs/textes, comme je n'arrivais pas à les reproduire dans le blog, je les ai photographiés..
je sais ça fait pas du tout pareil — ni sur le fond blanc d'ailleurs...

bon.. euh.. voilà..

suggestion : lire [ les voix du mur ] avant — ou après, c'est selon..

tourlou !

Répondre à ce message

j'aime bien ta série, ton allégorie, cat. et les photos des murs, là, trouvailles, avec ces rires qui viennent trouer.
mais pourquoi n'as pas tu mis le dernier ]enceints[ ? j'aimais bien.

Répondre à ce message

parce je sens qu'il va là : http://espacevers.wordpress.com/2014/09/02/enceints/
avec le Seido et le néo-bushido

merci, et c'est Casimir qui a dit que le rire peut tuer (c'était le sujet d'un texte de lui, fascinant texte) et ça m'a frappé de réalisme, je pense que c'est en partie de là que le bloc riant vient, je voulais faire quelque chose qui puisse paraître drôle bizarre et terrifiant à la fois, et le troué ou dévoré (par son propre rire ?) va dans ce sens aussi.. je cherchais l'impact écrit/visuel ... parce que l'écrire est aussi un matériau visuel... par contre j'ai peur que ça fasse "gratuit" .. un peu.. je sais pas ;)

Répondre à ce message