the same hill
par L. Igel, vendredi 09 octobre 2015, 20:23 (il y a 3335 jours)
même beauté glacée d’aube rose.
entrelacs de vapeur sur la terre engourdie.
loin des remous de l’agonie.
loin des îles souterraines où s’agitent d’obscures ascensions.
lent glacis entre les rives.
flot perdu et silencieux roulis.
moignons noueux sur les flancs frémissants.
cordes de sève sur la même colline.
même océan de sueur légère.
rides et replis d’où suinte une nuit brève.
comme fusion par l’écorce ébréchée.
plainte épaisse d’or, sinueuse pyorrhée.
sente hémophile entre les reins d’aurore.
aube rose sur un lacis d’entailles.
écarlate éboulis tout au long des racines. archipels inhérents.
vagabonde atlantide.
et
serpentine brillance sous l’épaisseur des eaux.
the same hill
par catr, vendredi 09 octobre 2015, 20:55 (il y a 3335 jours) @ L. Igel
there's a lot of ..même and you used aube rose twice. then you'r gonna argue that insistance isn't the same as repetition, hun ?
the same hill
par catrz, samedi 10 octobre 2015, 09:21 (il y a 3334 jours) @ L. Igel
énumératif / exhaustif — avec des relents baudelairiens
le poème est contemplatif / arrêté / état de suspension ou de stase
sujet : colline : métaphore de la figure feminine
colline : hauteur, air, dégagement, donne de la vision / horizon possible
dans le texte : colline est chargée, couverte, colline étouffe
il y a l’état de colline et le voeu et quelque chose dans l'essence du poème transmet une dualité, une lutte,
une contradiction. cette contradiction s'illustre par "loin de" tout en "parlant de proche" ou depuis "dedans".
appuie sur l'idée de "loin de" associé à "souterraines", îles, remous, puis s'occupe de descriptions, donc "loin dedans".
la voix du poème est "loin dedans colline". "dedans colline". surcharge. étouffement. nostalgie.
perte, flots,, suinte, sueur, rides, replis, fusion.
the same hill
sur la même colline.
même beauté glacée d’aube rose.
entrelacs de vapeur sur la terre engourdie.
loin des remous de l’agonie.
loin des îles souterraines où s’agitent d’obscures ascensions.
lent glacis entre les rives.
flot perdu et silencieux roulis.
moignons noueux sur les flancs frémissants.
cordes de sève sur la même colline.
même océan de sueur légère.
rides et replis d’où suinte une nuit brève.
comme fusion par l’écorce ébréchée.
plainte épaisse d’or, sinueuse pyorrhée.
sente hémophile entre les reins d’aurore.
aube rose sur un lacis d’entailles.
écarlate éboulis tout au long des racines. archipels inhérents.
vagabonde atlantide.
et
serpentine brillance sous l’épaisseur des eaux.
le poème est de chair, chair-terre, chair organique et vive, il parle du désir, de fluides, d'érotisme.
quelque chose tourne en rond, ça parle aussi d’indécision, ça dit oui, puis non, puis s'en va.
le texte contient plusieurs poèmes, plusieurs vers disent et redisent : illustration de la boucle effective et de l'indécision.
ou c'est pour la figure de style ou il y en a trop (?), je me demande si c'est vraiment nécessaire la pluie d'adjectifs
le texte semble vouloir faire un brouillard autour de la question réelle du texte, ça "flouifie" le truc
aussi trouvé quelque chose d'amer.. très ténu.. j'hésite..
je sépare les vers par sujets (juste pour que tu vois)
sur la même colline. /// le corps chair, terre-être
entrelacs de vapeur sur la terre engourdie.
moignons noueux sur les flancs frémissants.
cordes de sève sur la même colline.
comme fusion par l’écorce ébréchée. /// la brûlure du désir
même beauté glacée d’aube rose /// le corps du plaisir, des sens
plainte épaisse d’or, sinueuse pyorrhée.
sente hémophile entre les reins d’aurore.
aube rose sur un lacis d’entailles.
écarlate éboulis tout au long des racines. /// le plaisir consommé
loin des remous de l’agonie. /// corps émotionel, eau-mémoire
loin des îles souterraines où s’agitent d’obscures ascensions.
lent glacis entre les rives.
flot perdu et silencieux roulis.
même océan de sueur légère.
rides et replis d’où suinte une nuit brève
archipels inhérents
vagabonde atlantide.
et
serpentine brillance sous l’épaisseur des eaux.
le poème dit-il ce qu'il voulait dire ?
the same hill (la même catrine)
par 411, samedi 10 octobre 2015, 14:01 (il y a 3334 jours) @ catrz
the same hill (la même catrine)
par catr, samedi 10 octobre 2015, 16:58 (il y a 3334 jours) @ 411
oui, et ta lecture est intéressante, c'est vrai que ça parle au point de vue "sonore" si j'entre dedans à ta façon, et en même temps sonorement je reçois des empilements, comme plusieurs pistes de différentes pièces qui se retrouveraient mixées dans une autre. cependant c'est la question d'équilibre qui me taraude le plus dans le texte de L.igel..
bon, ma machine à sens frise la surchauffe.. je vais me distancier..
the same hill (la même catrine)
par L. Igel, samedi 10 octobre 2015, 18:28 (il y a 3334 jours) @ 411
sans rythme, le meilleur des textes est, à mon avis, raté d'avance.
par ailleurs, toute tentative d'écriture me semble être un "exercice mental".
le rythme est peut-être ce qui le relie, ce qui le fait tenir au corps, ce qui le fait résonner, ou non ... ;)
the same hill
par catr, samedi 10 octobre 2015, 16:48 (il y a 3334 jours) @ L. Igel
the same hill
par L. Igel, vendredi 09 octobre 2015, 20:23 (il y a 11 heures, 51 minutes)
sur la même colline.
même beauté glacée d’aube rose.
entrelacs de vapeur sur la terre engourdie.
loin des remous de l’agonie.
loin des îles souterraines où s’agitent d’obscures ascensions.
lent glacis entre les rives.
flot perdu et silencieux roulis.
moignons noueux sur les flancs frémissants.
cordes de sève sur la même colline.
même océan de sueur légère.
rides et replis d’où suinte une nuit brève.
comme fusion par l’écorce ébréchée.
plainte épaisse d’or, sinueuse pyorrhée.
sente hémophile entre les reins d’aurore.
aube rose sur un lacis d’entailles.
écarlate éboulis tout au long des racines. archipels inhérents.
vagabonde atlantide.
et
serpentine brillance sous l’épaisseur des eaux.
me revoici et je ré-aborde la matière du texte parce qu'il n'y a pas que les trois trames par trois sujets ( que je t'ai séparé dans le commentaire précédant), il y a aussi 2 poésies couchées l'une sur l'autre, comme en épaisseur ou en surimpression — comme ton écriture m'est inconnue, j'essaie toutes les pistes qui me traversent à te lire — et je fais une tentative en deux temps, soit 1) le poème des noms, et 2) le poème des qualifiants — je ne fais pas les accords c'est donc en style liste d'épicerie.
poème des noms :
sur la même colline
même beauté — entrelacs
vapeur sur la terre
loin des remous (loin) des îles
où s'agitent des ascensions
glacis entre les rives — flot — roulis
moignon — sur les flancs
corde sur la même colline
même océan
rides et replis d'où suinte
une nuit
comme fusion par l'écorce
plainte — pyorrhée
sente entre les reins
aube
sur un lacis — éboulis
tout au long des racines
des archipels
Atlantide
brillance — sous l'épaisseur des eaux
poème des qualifiants :
glacée d'aube rose
engourdie
de l'agonie
souterraines
obscures
lente
perdu et silencieux
noueux
frémissants
de sève
de sueur légère
brève
ébréchée
épaisse d’or
sinueuse
hémophile
d'aurore
rose d'entailles
écarlates
inhérents
vagabonde
serpentine
:question : pourquoi le titre en anglais ?
..me frappent les références "fluides" et organiques, visuellement les mots me flashent et au global je reçois "sang", "un matin froid", "le rêve d'une morte", "hypogée". je ne peux pas ne pas faire des liens avec le "tumulus" de julienb, puis avec "où nous nous enterrons", je ne peux pas ne pas mettre en perspective les trois "visions" qui comportent chacune une position qui chez julienb est "proche", chez moi "tout contre", et chez toi "dedans".
je vois d'autres choses mais je vais attendre... ;)
the same hill
par L. Igel, samedi 10 octobre 2015, 18:23 (il y a 3334 jours) @ catr
à ma grande honte, je suis un mauvais lecteur, à défaut d'être un bon écriveur (?).
c'est la raison, sans doute, pour laquelle j'interviens très peu sur les autres textes.
je ne relis jamais ce que j'écris, je suis d'autant plus admiratif de ta patience et de ta persévérance.
il y a des choses justes dans ce que tu soulignes et pour le coup, cela m'oblige à me relire et à chercher à comprendre... ;)
je suis curieux de découvrir la suite de ton exploration, et j'y reviendrai !
pour le titre, c'est tout simple ...
https://www.youtube.com/watch?v=ixF6OsJfOME
the same hill
par catr, samedi 10 octobre 2015, 20:00 (il y a 3334 jours) @ L. Igel
j'aimerais te contredire à propos de ce que tu réponds à 411 comme quoi l'écriture serait avant tout un exercice mental, je pense que rien n'est plus faux, que ce travail mental, donc la formulation, est la dernière étape avant transmission. à la base il y a une pulsion (de vie ou de mort) et un affect, un affect qui produit par choc et écho une résonance d'abord intérieure, liant et reliant des références, qui elle sert d'amplificateur ou de propulseur d'ondes vers l'extérieur et l'expression exprimée, et donc vers la transmission, pour rejoindre autrui
de la rythmique : question de sang et respiration, donc question de vie. le rythme d'un texte l'inscrit dans le corps, musicalement et organiquement, ce qui génère une adhérence ou une concordence intime, c.a.d. que le corps épouse.
l'écriture classique oblige(ait) la structure sur une mesure comptée en pied, ref. à la portée musicale et au tempo. le vers et sa mesure chantent produisant une résonance qui s'accorde à la résonance sous jacente, à laquelle résonne le métadiscours du poème... et là on est dans l'organisation des tessitures..
the same hill
par catr, samedi 10 octobre 2015, 20:05 (il y a 3334 jours) @ catr
j'ai oublié de dire qu'à ce que je lis, chez toi c'est organique, quand chez 411 l'organisation est minérale
the same hill
par 4tr, dimanche 11 octobre 2015, 08:07 (il y a 3333 jours) @ L. Igel
the same hill
par catr, samedi 10 octobre 2015, 19:32 (il y a 3334 jours) @ L. Igel
de l'organis/cité :
à partir des matériaux du texte et de leur organisation je fais un lien : colline - matrice (psychée)
c'est plus intuitif qu'autre chose, mais ça vient du fait de l'intériorité inhérente du poème + la part souterraine / enfouie + fluides
impression d'un accès à un aspect féminin in, comme un conduit, pour un contact ou une connexion directe... un cordon
aussi, sensation d'amas cellulaires, d'amas moléculaires.. fortement marqué d'éros il y a quelque chose d'indifférencié, ou de non défini. qui va vers. c'est entre la vie et la mort ou inversement, je veux dire ce que je sens du texte mais de la chair du texte est une possibilité, quelque chose se trans/forme (dans le ventre de Colline-intérieure) mais il y a des traces de ça dans un autre texte que tu as déposé... il y a un processus.. ou c'est en processus..
autre :
je pense que ta main est très jeune ou "jeunement" arrivée à l'écriture. il y a une fraîcheur et des tiques qui ne trompent pas. beaucoup de potentiel dans le souffle et au niveau des images. cependant, un certain manque d'organisation ou de pratique, ceci dit il y a aussi un attrait à ce fouilli, quelque chose de joyeusement bordélique, c'est vivant.
COCHON !
par Rémy , dimanche 11 octobre 2015, 00:54 (il y a 3334 jours) @ L. Igel
- pas de texte -
À l'évidence
par catr, dimanche 11 octobre 2015, 00:58 (il y a 3334 jours) @ Rémy
- pas de texte -
the same hill
par LECTRICE :)), dimanche 11 octobre 2015, 04:04 (il y a 3334 jours) @ L. Igel