prout
rien n'a servi à rien
c'est banal. j'ai (...), et le monde n'en a pas été changé
j'ai dit "je", et je me suis prédiqué des pensées
ô héliotropisme sentimental
au milieu du ciel
je pâlissais.
personne ne semblait s'en apercevoir
confondant mon teint avec ce qui change
IL M'EST ARRIVÉ D'AVOIR DES PROJETS
(par habitude)
ils ne me donnèrent jamais de nouvelles; moi non plus
tout a suivi son cours
malgré tout, de tout cela
(promenades, cigarettes, baisers, CHOSES CHANGÉES - sous-vêtements, visage, expressions, pensées, amis, amours, universités, mais surtout mes pensées
qui pourtant reviennent, et reconnaissent "je" comme on reconnait la maison de son enfance au détour d'un chemin ou d'une image. et peut-être dormaient-elles ici, attendaient une caresse, comme le chat sur le palier - ne vieillissant que par les séquences des yeux retrouvés, pour leur témoigner de leur être, peut-être. je peux parler aussi des bras fermés les uns après les autres sur des possibles oblitérés, des mondes tus, des lèvres tièdes
(que tout est sentimental)
de tout cela, il en reste : ma mémoire
de moins en moins intéressante
mais les jours se ressemblent
à qui l'on allume une cigarette
et dont les pensées se couchent
(comme ce qu'on tait aux marges des lettres)
sur les gestes qui ramènent le temps
à ce que l'on perçoit à l'entour
de soi : la fumée soufflée
l'avenir
pourtant
c'est banal. j'ai (...), et le monde n'en a pas été changé
j'ai dit "je", et je me suis prédiqué des pensées
ô héliotropisme sentimental
au milieu du ciel
je pâlissais.
personne ne semblait s'en apercevoir
confondant mon teint avec ce qui change
IL M'EST ARRIVÉ D'AVOIR DES PROJETS
(par habitude)
ils ne me donnèrent jamais de nouvelles; moi non plus
tout a suivi son cours
malgré tout, de tout cela
(promenades, cigarettes, baisers, CHOSES CHANGÉES - sous-vêtements, visage, expressions, pensées, amis, amours, universités, mais surtout mes pensées
qui pourtant reviennent, et reconnaissent "je" comme on reconnait la maison de son enfance au détour d'un chemin ou d'une image. et peut-être dormaient-elles ici, attendaient une caresse, comme le chat sur le palier - ne vieillissant que par les séquences des yeux retrouvés, pour leur témoigner de leur être, peut-être. je peux parler aussi des bras fermés les uns après les autres sur des possibles oblitérés, des mondes tus, des lèvres tièdes
(que tout est sentimental)
de tout cela, il en reste : ma mémoire
de moins en moins intéressante
mais les jours se ressemblent
à qui l'on allume une cigarette
et dont les pensées se couchent
(comme ce qu'on tait aux marges des lettres)
sur les gestes qui ramènent le temps
à ce que l'on perçoit à l'entour
de soi : la fumée soufflée
l'avenir
pourtant