Auto-stop non stop ?

par kelig, mercredi 28 octobre 2015, 08:35 (il y a 3316 jours)

(pour écoute : http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/10/22/auto-stop-non-stop-5704123.html )


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S'ils ne doivent rien à personne, ils se reposent maintenant sur le bas côté, se reposant avant tout comme en avant toute, à l’aventure autoroute, mais tout change en permanence...

Y allant à cloche pieds, pouce levé, chaussures au sol, tête déboussolée, à part âge dans les parages en partage, impatients dans l'époque, donnant des coups de pied malheureux aux panneaux, allant sens interdit, arrosant les fossés à la balustrade champêtre - à des moments, seul comme un con, au requiem de la raison, pensant s'en fiche de toute façon... Traînant des semelles usées, crapahutant au bord des routes, abîmant des pieds niqués, le bac en poche trouée, laisse couler le sable...

Sur les chemins caillouteux, accoudés aux barrières, avalant la poussière, se débordant - comme d'une enceinte de désirs à déborder les frontières, en amour déchu échu chut, à en retourner à la poussière, ne passant pas à travers les gouttes – la pluie mouille, recueilli parmi fleurs fraîches, à offrir aux souvenirs des aimés partis, se fanant tel un amour effeuillé laissant une impression - tellement aime une femme, à y laisser son âme, être avec elle sur une île déserte, en un rêve pour toujours, doux et heureux – une chaîne en argent jetée à la mer, ramassant à la pelle des illusions, presque irréel, comme une pluie de larmes dégoulinantes en cascade d'un manteau du ciel.

A bout, disant quelque fois à la lune : "Ras le bol." Le sac en bandoulière, s’offrant en récital aux oiseaux, mélancolie au cœur peiné parfois plantant un majeur, rageur, aux pots d'échappées : « égoïstes. » Regrettant ces gestes.

Se parlant à tue tête , à écraser le mépris d'individualisme, la souffrance de solitude, en flot de véhicules incohérents, vocalises d'écorchées vive, rayées à force, sorties en brise de cordes à l'arrière de totos - des histoires d'enfant – suivant les sillons de la route à perte de vue, à perte de vie, retrouver la musique.

Suintant le gasoil – de la nature noire – passager d'une traction-brabant, seulement ça, simplement ça, une liberté, un rêve éveillé, au bout ce serait une femme noël à faire la surprise ?

Sans dieu pour prier ? Mains serrées relâchées au cœur - parfois ayant si peur et si mal et craignant de mal faire de mal-être de mal dire, avec tellement de guerres au monde jusqu'à l'intime.

Allant à la rencontre sympathique, chaleureuse, étrange, au vent de routes mises bout à bout goutte à goutte, à chercher la compagnie perdue retrouvée, le sens de l'amitié à l'avenant, à casser la croûte et à manger la mie, à filer du blues au vague à l'âme se perdant de vue, se perdant de vie.

Ressentir les blessures de bitume, aux pays, à la mer, à la nature en chantier, en sentiers à travers des tracés sinueux, formes signes mystères, des lignes de vie poursuivant des chemins abandonnés dans la désolation.

Se conduisant loin au lointain, oubliant puis se souvenant à demi croyant, qui suit il ? Au bout de l’horizon, à ne savoir où ni quand ni comment, à terre pleine, suivant les cours, les marées, les nuages, la lune et les étoiles jusqu'à, toi ?

Auto-stop non stop ?

par Claire, jeudi 29 octobre 2015, 23:07 (il y a 3315 jours) @ kelig

il y a deux écueils qu'il n'évite pas je trouve : des moments pleurnichards et des excès d' "enfantin". Le côté enfantin fait partie de ton ecriture et de son charme particulier, mais là il y a des trucs qui ne collent pas, qui sont trop (...à cloche pied..). Et traque le pleurnichard ou le moralisant premier degré qui sont le risque sur un tel sujet.

Auto-stop non stop ?

par kelig, vendredi 30 octobre 2015, 07:41 (il y a 3314 jours) @ Claire

merci aussi à toi claire.

Auto-stop non stop ?

par kelig, vendredi 30 octobre 2015, 07:30 (il y a 3314 jours) @ kelig

S'ils ne doivent rien à personne, ils reposent maintenant sur le bas côté, se reposant avant tout comme en avant toute à l’aventure autoroute, mais tout change en permanence.

Moitié cloches, pouce levé, chaussures au sol, tête déboussolée, à part âge dans les parages en partage, yeux pochés, impatients dans l'époque, donnant des coups aux panneaux, sens interdit, arrosant les fossés à la balustrade champêtre - à des moments, seul comme un con, au requiem de la raison, pensant s'en fiche de toute façon. Traînant des semelles usées, crapahutant au bord des routes, abîmant des pieds niqués, le BacD en poche trouée, laisse couler le sable...

Sur les chemins caillouteux, accoudés aux barrières, avalant la poussière, se débordant - comme d'une enceinte de désirs à déborder les frontières, en amour déchu chute, à en retourner à la poussière, ne passant pas à travers les gouttes – la pluie mouille, recueilli parmi fleurs fraîches, à offrir aux souvenirs des aimés partis, se fanant tel un amour effeuillé laissant une impression naïve - tellement aime une femme à y laisser son âme, être avec elle sur une île déserte, en un rêve pour toujours doux et heureux – une chaîne en argent jetée à la mer, ramassant à la pelle des illusions, presque irréel, comme une pluie de larmes dégoulinantes en cascade d'un manteau du ciel.

A bout, râlant à la lune : "Ras le bol." Le sac en bandoulière, s’offrant en récital aux oiseaux, euphorique ou mélancolique, parfois plantant un majeur aux pots d'échappées : « égoïstes. »

Se parlant à tue tête, à contre courant, à écraser le mépris d'individualisme, la souffrance de solitude en flot de véhicules incohérents, vocalises d'écorchées vive rayées à force, sorties en brise de cordes à l'arrière des totos - histoires d'enfants – suivant les sillons de la route à perte de vue, à perte de vie, retrouver la musique.

Suintant le gasoil – de la nature noire – passager d'une traction-brabant, seulement ça, simplement ça, une liberté, un rêve éveillé, au bout de l'imagination en voeux.

Sans dieu pour prier ? Mains serrées relâchées au cœur - parfois ayant si peur et si mal et craignant de mal faire de mal-être de mal dire, avec tellement de guerres au monde jusqu'à l'intime.

Allant à la rencontre sympathique, chaleureuse, bizarre, au vent de routes mises bout à bout chaotique, à chercher la compagnie perdue retrouvée, le sens de l'amitié à l'avenant, à casser la croûte et à manger la mie, à filer du blues au vague à l'âme se perdant de vue se perdant de vie.

Ressentir les blessures de ciment aux pays à la mer à la nature en chantier, en sentiers à travers des tracés sinueux, formes signes mystères, des lignes de vie poursuivant des chemins abandonnés dans la désolation.

Se conduisant loin au lointain, oubliant puis se souvenant semi croyant, qui suit il ? Au bout de l’horizon, à ne savoir où ni quand ni comment, à terre pleine, suivant les cours les marées les nuages la lune et les étoiles jusqu'à, toi ?

non stop

par kelig, samedi 07 novembre 2015, 09:11 (il y a 3306 jours) @ kelig

Ils ne doivent rien à personne. Ils reposent sur le bas côté, se reposant avant tout comme en avant toute à l’aventure autoroute. Tout change en permanence.

Mi-cloches, pouce levé, chaussures au sol, tête déboussolée.
Sans âge dans les parages en partage. Les yeux cernés.
Impatients dans l'époque. Donnant des coups aux panneaux, en sens interdit.
Aux bords des fossés à la balustrade champêtre.
A des moments, seul comme un con, au requiem de la raison, pensant s'en fiche de toute façon.
Traînant des semelles usées, crapahutant à côté des routes, abîmant des pieds niqués.
Le Bac en poche trouée, laisse couler le sable...

Sur les chemins de bitume, aux barrières, avalant la poussière, se débordant d'une enceinte de désirs à passer les frontières.
Amour déchu chute, à en retourner à la poussière.
Ne passant pas à travers les gouttes.
Recueilli parmi fleurs fraîches, à offrir aux souvenirs d' aimés partis.
Fané tel un amour effeuillé.
Impression naïve - tellement aime une femme à y laisser son âme, être avec elle sur une île déserte, en un rêve pour toujours doux et heureux.
Une chaîne en argent jetée à la mer.
Ramassant à la pelle des illusions, presque irréel, une pluie de larmes dégoulinantes en cascade d'un manteau du ciel.

A bout, à la lune : "Ras le bol."
Le sac à dos, s’offrant en récital aux oiseaux, euphorique, mélancolique.
Plantant un majeur aux pots d'échappées : « égoïstes. »

Se parlant à tue tête. A contre courant.
A écraser le mépris d'individualisme, la souffrance de solitude en flot de véhicules incohérents.
Vocalises d'écorchées vive rayées à force, sorties en brise de cordes à l'arrière des totos, suivant des histoires d'enfant.
En sillons à perte de vue, à perte de vie, retrouver la musique.

Suintant le gasoil – de la nature noire – passager d'une traction-brabant.
Seulement ça, simplement ça, une liberté, un rêve éveillé, de l'imagination en folie.

Sans prière. Mains serrées relâchées au cœur - ayant si peur et si mal et craignant de mal faire de mal-être de mal dire. Avec tellement de guerres au monde jusqu'à l'intime.

Allant à la rencontre étrange, bizarre, au vent de routes mises bout à bout chaotique.
A chercher la compagnie perdue, le sens de l'amitié à l'avenant, à casser la croûte et à manger la mie.
A filer du blues au vague à l'âme se perdant de vue se perdant de vie.

Ressentir les blessures de ciment aux pays, à la mer, à la nature en chantier.
En sentiers à travers des tracés sinueux. Formes signes mystères.
Lignes des mains, poursuivant les chemins abandonnés dans la désolation.

Se conduisant loin au lointain.
Se souvenant à peine, qui suit il ?
Au bout de l’horizon, à ne savoir où ni quand ni comment.
A terre pleine, suivant les cours, les marées, les nuages, la lune et les étoiles jusqu'à

non stop

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 12:26 (il y a 3306 jours) @ kelig

non stop - pour écouter

par kelig, lundi 09 novembre 2015, 16:13 (il y a 3304 jours) @ kelig