Un toast

par cloud, vendredi 06 novembre 2015, 01:49 (il y a 3308 jours)

A l'indécrottable solitude du genre humain
Je lève mon verre
A travers champs et bosquets en noir et blanc
A bicyclette je déchiffre les mêmes rêves
La même peur qui ne dit pas son nom
Que dans ma ville
L'abandon
Je trinque sec avec lui
Il trinque sec avec moi
Il me remplit
Quel camarade plus tenace cette vie me donnerait ?
A travers champs et bosquets
A travers les rues de ma ville
A travers moi
Comme notre joie éclate quand nous roulons
Tous deux ivres vers le lendemain !
Ce grand corps mêlé, le soleil l'atteindra toujours
Le soleil dans mon coeur
Par delà les bornes du siècle qui le contient
Ce grand corps céleste, cet univers
Laissant passer juste assez de lumière
Pour que mes mots puissent le voir dans le noir

Un toast

par Claire, vendredi 06 novembre 2015, 15:21 (il y a 3307 jours) @ cloud

j'aime beaucoup.
ceci dit, il y a comme un déséquilibre, je trouve à la lecture : la fin trop solaire qui vient effacer les impression du début au lieu de s'y mêler dans une contradiction féconde.

Pour moi bien souvent un poème est comme un film bizarre, et là je n'arrive pas du tout à visualiser. Il me semble qu'il faudrait que ta fin ait quelque chose de plus crépusculaire et accordé au début malgré le soleil, malgré cette sorte de joie.

Un toast

par cloud, vendredi 06 novembre 2015, 19:12 (il y a 3307 jours) @ Claire

Pourtant j'avais justement l'impression que le dernier vers ramenait quelque obscurité à cette joie. L'univers de lumière qui est né de l'embrassade est entouré silencieusement par ce 'voir dans le noir'.

Après, je vois ce que tu veux dire, mais je ne pense pas pouvoir le retoucher, à dieu va (ou vat?)

Un toast

par Claire, vendredi 06 novembre 2015, 19:21 (il y a 3307 jours) @ cloud

je pense qu'il suffirait d'enlever une petite partie des notations "solaires" pour que le voile sombre de la fin à travers lequel elles brillent (si je vois bien) soit plus perceptible.