blues

par dh, vendredi 06 novembre 2015, 16:54 (il y a 3307 jours)

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.
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nous autres poètes vieillissants
sommes les joueurs d'échec de Georges Orwell
cachés dans l'ombre au fond du vieux café
devant une bouteille de gin
pleurant parfois doucement
il faut avancer un pion
construire des combinaisons
mais à quoi bon
puisque tout est déjà décidé d'avance
puisque le jeu fini
il faudra tout recommencer
comme si rien n'était appris
ni leçon ni justification
jusqu'à la fin des temps
le succès n'est jamais venu
les rêves ne se sont pas réalisés
et tout ce que nous avons
c'est notre verre de gin à moitié rempli
et les combinaisons de pions sur l'échiquier
au moins sommes-nous en paix avec nous-même
sûrs d'avoir échoué
aussi bien qu'il est possible
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté

presque douloureuse



.
.
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blues

par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 17:44 (il y a 3307 jours) @ dh

blues

par dh, vendredi 06 novembre 2015, 17:48 (il y a 3307 jours) @ Lecteur

ouais, et alors quoi ?

blues

par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 17:59 (il y a 3307 jours) @ dh

vous employez le "nous", donc chacun est susceptible de se sentir concerné par votre "invasion". libre à lui de réagir..

blues

par Ecrire, vendredi 06 novembre 2015, 20:32 (il y a 3307 jours) @ Lecteur

Rigolboche !

blues

par Ecrire, vendredi 06 novembre 2015, 20:40 (il y a 3307 jours) @ Lecteur

Et effrayant ! L'imagerie cérébrale illustrant les "idées noires" !

blues

par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 20:47 (il y a 3307 jours) @ Ecrire

Je ne pense pas tant que ce soient des "idées noires" que des molécules manquantes.. Pour ma part, je prends les textes de denis comme de vaines tentatives d'illustrer la dépression, sans jamais grand chose qui viendrait la transcender que des images plates. D'où ma conviction que les idées noires ne dépeignent pas tant la dépression qui est affaire d'attitude générale face aux idées.

blues

par Claire, vendredi 06 novembre 2015, 21:22 (il y a 3307 jours) @ Lecteur

au fait "Lecteur", est-tu aussi "Un lecteur" ?

(c'est pour mieux te connaître)

blues

par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 22:43 (il y a 3307 jours) @ Claire

non, mais j'ai profité de cette opportunité :)

blues

par mariestein, vendredi 06 novembre 2015, 19:40 (il y a 3307 jours) @ dh

et les fleurs fanées posées sur les tables

à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté

presque douloureuse


est-il un homme
capable de maîtriser le jeu
d'inverser le cours implacable du monde
de renverser les verres
et de chanter à la lumière crue des néons
monté sur la table coeur rayonnant comme l'éclat des fleurs
un chant d'espoir pour dire
que la vieille littérature avait raison
raison sans graphiques, algorithmes d'Euclide, science arasante
raison d'antique sagesse
conviction refluant des âges et des tombeaux de tous ceux qui y ont cru
d'un face à face avec un ailleurs
un au delà qui viendrait un jour séparer les justes
savoir que la soif de néant n'avait pas éteint

blues

par kelig, vendredi 06 novembre 2015, 19:45 (il y a 3307 jours) @ mariestein

j'aime ces paroles.

blues

par Rémy @, vendredi 06 novembre 2015, 23:55 (il y a 3307 jours) @ dh

L'automne avançait à grands pas.
Les vignes vierges rouges étant tombées,
Il ne restait aux murs
Que les lierres verts foncés pour pleurer,
Et aux cimetières, des saules déplumés.

Un essaim de moineaux piailleurs se tut soudain,
Effrayé par un vol de corneilles au loin,
Mais celles-ci n'en voulaient, ce soir,
Qu'à la dernière noix noire
Venue d'un noyer nu rouler sous les voitures
Et s'y faire écraser.

Cet hiver serait doux,
Et gris, et triste, et long comme tout,
Et l'on y rêverait, sous la pluie,
De marrons, de glace, de joues rougies
À jouer aux boules de neige, à rire, à chanter, là.

Elle soupira.
Les réverbères s'allumaient,
Et les feux verts donnaient un teint blafard
Au parc pelé, au croisement criard,
Aux façades où déjà vacillait
La lueur bleutée des téléviseurs.

Je l'embrassai.
Il ne faisait pas froid, aucun de nous n'avait
De grand manteau où s'envelopper, deux
Serrés l'un contre l'autre, amoureux,
Ou confiants, ou grelottants,
Ou oublieux du monde entier.
Elle attrapa ma main pour faire semblant.

blues

par zeio @, samedi 07 novembre 2015, 02:20 (il y a 3307 jours) @ dh

La fin est puissante
Le plus terrible, c'est le "presque"

blues

par Rémy @, samedi 07 novembre 2015, 11:00 (il y a 3306 jours) @ zeio

Moi il me rappelle les "un peu" dont les spiqueurs de télé et de radio truffaient leurs phrases jusqu'à récemment. "Alors on va un peu regarder le reportage...", "Alors vous êtes un peu en colère...".

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 12:36 (il y a 3306 jours) @ Rémy

alors là, pas du tout. Ce "presque" c'est vraiment le mot qui dit l'émotion ressentie.
Comme tu pourrais dire devant un tableau de Hopper : c'est un moment qui semble presque immobile....(parce que le vivant n'est jamais immobile).

blues

par cloud, samedi 07 novembre 2015, 16:01 (il y a 3306 jours) @ Claire

Bah, à force de faire le malin, Rémy passe à côté de certains mots justes.

blues

par Rémy @, samedi 07 novembre 2015, 16:12 (il y a 3306 jours) @ Claire

Hm... Je le trouve aussi superfétatoire dans ta phrase à toi... "Ce tableau semble immobile", ça suffirait... Comme dans le pouem de dh, ça polystyrène trop à mon goût. S'il faut un mot, j'en mettrais un avec plus de sens, comme "doucement" ou "étonnamment" ouc..

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 18:12 (il y a 3306 jours) @ Rémy

non, pour moi ce "presque" a un sens très particulier : il signale quelque chose de paradoxal. Au milieu du sentiment d'impuissance et de désolation, d'échec et de solitude du poème, apparaissent deux choses : d'abord la qualité particulière, positive de l'échec, ensuite ce moment où la vision intense et nette du lieu, et particulièrement des fleurs fanées vient soudain restaurer le sentiment d'exister, d'être en vie, sentiment essentiel et paradoxalement douloureux au milieu de toute cette mort annoncée.

peut-être l'important c'est aussi la perception de la beauté des fleurs "fanées" - à cause de cet état - qui vient en résonance avec ce qu'est le poète lui-même, qui se sent disparaître presque sans laisser de trace et lui révèle la beauté de son échec, de sa disparition, de ce cycle toujours semblable et vain de la partie d'échec.


Pour Hopper, le paradoxal c'est que l'immobilité apparente des lieux, des personnages, force l'esprit à aller chercher en eux les signes de la vie, et même les hallucine : leur coeur qui bat, leur sang qui circule, leurs pensées qui fourmillent, leur émotions enfouies.

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 18:33 (il y a 3306 jours) @ Claire

bon, enfin c'est mon interpétation, bien entendu...désolée du dépiautage, Denis.

blues

par Rémy @, samedi 07 novembre 2015, 20:11 (il y a 3306 jours) @ Claire

Hm, oui, c'est aussi à ce paradoxe que je pensais en suggérant "doucement". "Presque" ne fait qu'atténuer (affadir ?) le mot qui le suit... Peut-être avec un saut de ligne supplémentaire ?


et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté

presque

douloureuse



Oui, je trouve ça mieux. Tant qu'à exerguifier ce mot affadisseur, plutôt y aller franco. Dans l'état que c'est en haut du fred, ça n'ose pas assez. Je trouve.



Bon et en fait à relire le tout, non, finalement, je n'aime pas. J'aime bien l'image mais pas l'écriture. Ça sonne mal comme tout quand on essaie de le dire à voix haute, et le rythme est tout loupé, lourdinguement haché. Virgule, bondinchien !

Tant pis pour moi, même dh ne peut pas plaire à tout le monde.

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 20:49 (il y a 3306 jours) @ Rémy

autre façon de prendre ce "presque" : une difficulté à nommer ce qui est ressenti, une indistinction, comme quand il faut accomoder le regard.

Le rythme, je ne sais pas. Je ne fais pas très attention au rythme, beaucoup plus aux images. Mais le rythme de denis a toujours été très particulier : quelqu'un qui marche lourdement, et regarde alternativement à ses pieds et en l'air, c'est comme ça que je le "vois", ce rythme.

blues

par Rémy @, samedi 07 novembre 2015, 21:19 (il y a 3306 jours) @ Claire

Oui, je suis très d'accord avec cette interprétation de "presque", et c'est pour ça que je l'éloignerais du reste, afin que les mots viennent lentement. Pour donner un rythme, justement.

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 12:32 (il y a 3306 jours) @ dh

le retournement dans les cinq derniers vers, oui, puissant.

blues

par mariestein, samedi 07 novembre 2015, 15:05 (il y a 3306 jours) @ dh

ici c'est "la netteté des fleurs" qui est perçue comme "presque douloureuse"
elle n'est pas tout à fait douloureuse, elle pourrait l'être
mais le sujet qui regarde les fleurs fanées ne se laisse pas avoir, il résiste, il résiste à la beauté trop nette, à la criante vérité des fleurs, il préfère se complaire dans de brumeuses considérations sur l'inefficience de l'action
la douleur naît d'une complaisance à l'égard de soi-même, se regardant renoncer au monde, s'attristant de ce renoncement, s'y résignant

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 19:06 (il y a 3306 jours) @ mariestein

on voit pas du tout la même chose, c'est rigolo !

blues

par mariestein, samedi 07 novembre 2015, 19:38 (il y a 3306 jours) @ Claire

Ah? je ne trouve pas que nos lectures soient fondamentalement différentes pourtant
Comme toi je vois dans ces fleurs fanées un écho à la résignation du vieux poète (puisque c'est ainsi qu'il se présente), comme toi je vois que c'est la netteté de la vision qui éveille la presque douleur, mais là où tu dis que cette vision venant restaurer le sentiment d'exister, d'être en vie, est paradoxalement douloureuse,
j'essaie moi de comprendre pourquoi ce paradoxe ...
j'y vois une complaisance à se sentir mortel, au lieu de chanter la joie se sentir vivant
est-ce que ce n'est pas le propre du blues ?

blues

par Claire, samedi 07 novembre 2015, 20:43 (il y a 3306 jours) @ mariestein

moi je le vois comme la douleur dans un membre quand le sang recommence à circuler...la joie ça fait souvent un peu mal. D'ailleurs on pleure.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 10:33 (il y a 3304 jours) @ dh

ce poème décrit l'état d'esprit que j'avais en 2012-2013

il est inspiré par : orwell ; wittgenstein et houellebecq.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 15:01 (il y a 3304 jours) @ dh

alors, vous ne dites rien ?

vous vous en foutez, c'est ça ?

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 15:46 (il y a 3304 jours) @ dh

écoute, c'est lourd
ce texte
ton attitude
kessketuveux qu'on dise
t'es lourd des fois
surtout quand tu te prends au sérieux
mais bon ça te passera...

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:08 (il y a 3304 jours) @ catr

je donnais ces précisions pour les gens que le texte intéresse, surtout claire et zeio à vrai dire.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:14 (il y a 3304 jours) @ dh

et oui, ce texte n'est pas très bon, finalement.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:14 (il y a 3304 jours) @ dh

mais il était sincère.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:17 (il y a 3304 jours) @ dh

tu ne dis plus rien catrine, tu es fâchée ?

explications

par Rémy @, lundi 09 novembre 2015, 16:20 (il y a 3304 jours) @ dh

Elle est seulement allée se faire un café. Elle te répondra en revenant, ne t'inquiète pas.

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 16:40 (il y a 3304 jours) @ Rémy

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 16:53 (il y a 3304 jours) @ dh

minon je ne suis pas fâchée je suis catrine ;)



bon, il était sincère dis-tu, ok, si tu le dis, moi je chipote pas là-dessus. mais ce texte, c'est trois tonnes de plaintes, et l'écriture c'est au-dessus de la plainte, plus haut que. alors pour moi ça n'est pas de l'écriture, ce n'est pas vraiment de la poésie. donc en 2012-13 je t'aurais dit "prend des vacances, va marcher longtemps au bord de la mer en Bretagne, va dormir et décanter, quand tu seras d'aplomb t'écriras pour vrai" parce que c'est la distanciation et donc la maturation implicite du sujet qui fait la chair à verbe. autrement on chie un tas, on morve ou on vomit et on pense immédiatement qu'on vient d'écrire un chef d'oeuvre, drette là. je ne suis pas d'accord avec ça.

ensuite, je ne marche pas dans la complaisance de "la plaie et la douleur", psychique, affective, ou physique, ça m'énerve et m'horripile, je lutte naturellement contre, c'est plus fort que moi. donc quand — toi ou un autre — tu postes des textes de ce genre j'ai l'goût de te brasser la cage... et je me tais (parce que Claire va me tomber automatiquement sur le râble...) ;)



( et bon je vais aller me brasser la cage à moi-même de ce pas, tiens, drette-là)

explications

par Claire, lundi 09 novembre 2015, 18:01 (il y a 3304 jours) @ catr

et à bras raccourcis encore !
;)

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:07 (il y a 3304 jours) @ dh

ben... je le relis là, je me force à... j'avoue, mais ouais c'est pas très bon sauf "la netteté des fleurs fanées sous les néons, presque douloureuse" et je pense que c'est à partir de ça que tu aurais dû écrire. le reste c'est .. comment dire... de la complaisance dans le confort de l'auto-apitoiement qui se convainc lui-même d'être vaincu... comme on dit chez "tabarnak, y a un boutt à toutt!"

euh.. ben... jpense ça...

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 17:16 (il y a 3304 jours) @ catr

on me reproche régulièrement et souvent d'écrire des poèmes déploratifs ou mélancoliques.

en l’occurrence je crois que le défaut de ce poème est de n'être pas assez personnel, trop influencé par d'autres.

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:24 (il y a 3304 jours) @ dh

le défaut est que le "poème" se regarde le nombril..

la mélancolie est une sorte de chair très délicate que le déploratif écrase ; tu peux déplorer, mais trouver ce qui ferait balance, aiderait et affinerait et la démarche et les textes, autrement ça effoire tout comme un éléphant. tiens, prends une pièce de musique, une que tu aimes, joue la comme un éléphant et dis-moi que c'est un chef d'oeuvre, c'est pareil. bon, j'exagère, c'est pour t'illustrer l'truc qui marche pas.. et pourquoi... à part ça c'est juste mon avis.. (on n'aime pas trop mes avis lol)

Moi pas on sur ce coup :-)

par Ecrire, lundi 09 novembre 2015, 21:41 (il y a 3304 jours) @ catr

N'hésite pas à me dissocier de ce "gros on".

Moi pas on sur ce coup :-)

par catr, lundi 09 novembre 2015, 23:02 (il y a 3304 jours) @ Ecrire

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:13 (il y a 3304 jours) @ dh

bon, y a aussi dans ton texte une approche formelle qu'est pas mal, jveux dire que je l'entend le blues, je vois la construction. tu maîtrises très bien. mais c'est la matière, les matériaux constituants qui causent problème.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 17:18 (il y a 3304 jours) @ catr

merci pour ces appréciations plus nuancées.

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:29 (il y a 3304 jours) @ dh

d'hab j'aime mieux pas trop t'en dire, je préfère que tu trouves par toi-même.. mais des fois je redoute que tu te trouves dans un cul-de-sac...
j'espère que tu ne me trouves pas trop raide, je veux dire, trop directe

explications

par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:17 (il y a 3304 jours) @ dh

J'ai commenté ton texte moi aussi, tu n'as pas lu? pas vu?

J'ai l'impression d'être totalement invisible pour beaucoup de participants

comme pour le master des lieux d'ailleurs

cette indifférence finit par me blesser, non mais quand même !!


et moi aussi je me plains tein !!

:-)

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:25 (il y a 3304 jours) @ mariestein

ben voyons.. ?

1, t'es pas invisible
2, n'invente pas l'indifférence
3, je ne sais plus comment t'appeler
4, j'ai réflechi à tes commentaires
5, mais j'avais pas l'énergie de ...
6, ensuite pourquoi commenter un commentaire ?
7, peut-on commenter sans crise existentielle ?
8, pourquoi le commentaire amène-t-il une crise existentielle ?
9, est-ce un sujet pour une thèse ?
10, on fait quoi après
11, ne prend pas ça au pied de la lettre ;)

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:28 (il y a 3304 jours) @ catr

mariestein, c'est lutine ?

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:31 (il y a 3304 jours) @ dh

non, certainement pas, mais puis-je le dire ?
ça lui appartient je trouve...
(sérieux je ne sais plus comment l'appeler vu les speudos changeant)

explications

par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:33 (il y a 3304 jours) @ catr

non mais tu vois bien qu'il fait exprès là
il sait très bien qui je suis dh


(appelez-moi "je pluriel" )

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:36 (il y a 3304 jours) @ mariestein

ben, chacun est un je-pluriel... alors ça ne marche pas
pourquoi ne serais-tu pas toi-même, tout simplement ?

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:38 (il y a 3304 jours) @ mariestein

non je vois pas...

lectrice ?

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:39 (il y a 3304 jours) @ dh

jamais d'la vie !

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:39 (il y a 3304 jours) @ mariestein

non, peut-être qu'il ne voit pas... c'est pas évident,
non pas que tu sois invisible, mais bien plutôt parce que tu as brouillé les pistes... exprès
et ..peut-être est-ce un peu à cause de choses que je t'ai dites... et si oui, j'en suis désolée

explications

par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:46 (il y a 3304 jours) @ catr

oui tu as raison, mais c'est pas tant pour brouiller les pistes
c'est pour en ouvrir plusieurs
parce que ça m'amuse, c'est plus léger

dh, fin limier, j'avais un blog qui s'appelait "maison de verre"

un numéro de téléphone ?

par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:53 (il y a 3304 jours) @ mariestein

0800 106 106

un numéro de téléphone ?

par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 19:18 (il y a 3304 jours) @ mariestein

et tiens au sujet de Houellebecq j'aime bien ce qu'en dit ce compatriote de cat

en particulier le passage de Soumission qu'il lit, sur la littérature

https://www.youtube.com/watch?v=hjwXZ8EP33s

un numéro de téléphone ?

par Claire, lundi 09 novembre 2015, 22:41 (il y a 3304 jours) @ mariestein

oui, tout est bien, de bout en bout...merci de ce lien.




....et faites attention à vos proches ...etc .

un numéro de téléphone ?

par catr, lundi 09 novembre 2015, 23:06 (il y a 3304 jours) @ Claire

un numéro de téléphone ?

par LECTRICE :)), mardi 10 novembre 2015, 08:08 (il y a 3303 jours) @ mariestein

Quel plaisir mais quel plaisir d'entendre citer Montherlant :))
Habituellement il n'y a que ses adeptes qui le citent en réunions d'initiés :))
Grosso-modo
Son oeuvre de vie est un dictionnaire :))
Son roman les célibataires est truffé d'humour de bout en bout. Rarissime sous la plume de cet Auteur.
Il est plutôt cynique -à raisons :))- dans ses autres "romans" :))

"Une femme de trente-cinq ans paraît toujours plus âgée qu'un homme de trente-cinq. Pourquoi? Parce qu'elle l'est vraiment."
Henri de Montherlant

J'ai apprécié beaucoup de choses dans ce petit extrait de Houellebec :))

Merci Mariestein pour ta prestation littéraire

un numéro de téléphone ?

par mariestein, mardi 10 novembre 2015, 16:00 (il y a 3303 jours) @ LECTRICE :))

amusant non, ce téléphone qui dit un poème à chaque appel ?

C'est une idée de John Giorno, artiste américain de l'underground des années 60, réactivée à l'occasion d'une expo qui a lieu en ce moment au palais de Tokio
les infos sont là: http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/ugo-rondinone

je trouve juste dommage qu'on ait droit qu'à un seul poème par appel
en même temps c'est l'effet de surprise, le hasard, on peut l'entendre comme un tirage divinatoire
mais ça donne envie d'en écouter plein d'autres


merci à toi LECTRICE

un numéro de téléphone ?

par dh, mardi 10 novembre 2015, 08:59 (il y a 3303 jours) @ mariestein

le type est intéressant et captivant, même si je ne suis pas d'accord sur tout.

j'aimerais bien avoir un tel libraire, ça changerai des bobos insipides que j'ai à côté de chez moi.

explications

par lutine, mardi 10 novembre 2015, 13:56 (il y a 3303 jours) @ dh

certainement pas, mais je vois très bien qui est mariestein. Dommage d'ailleurs qu'elle se cache tant, même pour ses blogs qui s'ouvrent et se referment aussi vite qu'un courant d'air passe.

explications

par zeio @, mardi 10 novembre 2015, 03:35 (il y a 3304 jours) @ mariestein

Je ne sais pas s'il s'agit de moi, si c'est le cas je suis désolé. Il est pas simple d'être au four et au moulin, en ce moment je suis concentré sur l'écriture de mes élucubrations. Mais je lis tout ce qui est publié ici. Sinon, comme dh, je ne vois pas trop qui tu es. J'ai simplement cette impression de familiarité.

explications

par Rémy @, lundi 09 novembre 2015, 16:16 (il y a 3304 jours) @ dh

Oui, on s'en fout. On lit ton texte pour lui-même et au moment où tu le postes.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:18 (il y a 3304 jours) @ Rémy

c'est ça, pisse bien, mouton.

explications

par Claire, lundi 09 novembre 2015, 17:57 (il y a 3304 jours) @ dh

Bon, c'est vrai que les explications ne m'ont pas été utiles parce que je suis moins cultivée que toi...je suis allée jeter un œil sur Wittgenstein, difficile de se faire une idée sur un article de Wikipedia.
Après, moi, j'avais eu l'impression qu'il n'était déploratif qu'en apparence, tellement tu forçais le trait, et ces poètes joueurs d'échec prenaient des allures de vieux Job, qui ont dû aller très loin et profond dans la perte de toutes illusions, et ont fini par y atteindre quelque chose d'essentiel. Je trouvais que leur portrait faisait penser à des "vanité" si tu préfères, avec cette dernière image de fleurs fanées et cette lumière chirurgicale.

Je dirais même qu'ils prenaient des allures de vieilles Parques, jouant nos vies aux échecs.

Mais c'est l'accumulation presque outrée de notations dépressives qui amenaient à cette distance.

Enfin j'y ai retrouvé l'émotion intense et particulière qu'on ressent quand on est saisi par la beauté de quelque chose de laid : là, des fleurs fanées sous la lumière crue des néons. Cette émotion me donne le sentiment paradoxal de saisir la vie, le réel. C'est pour ça que j'ai fini sur la joie.

Tout ca ce sont mes projections et c'est vrai que des explications un peu plus '"vécues" m'auraient aidée à savoir si je faisais fausse route.

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:04 (il y a 3304 jours) @ Claire

le poème est inspiré par :

1. la fin de 1984 de orwell. le héros devient une loque et passe ses journées à boire et à jouer aux échecs dans un café.

2. wittgenstein. l'analogie qu'il fait entre les jeux de langage (poème) et le jeux d'échec, dans investigations philosophiques.

3. houellebecq. dans rester vivant, il parle de la "netteté presque cruelle" d'une vision.

bref, c'est plus un collage de trucs lu ici et là qu'un vrai poème personnel.

explications

par Rémy @, lundi 09 novembre 2015, 18:14 (il y a 3304 jours) @ dh

Pourquoi tu dis ça seulement après-coup ?

explications

par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:16 (il y a 3304 jours) @ Rémy

oui en effet pourquoi seulement après ?

explications

par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:15 (il y a 3304 jours) @ dh

parce que je voulais laisser le lecteur libre de penser ce qu'il veut.

explications

par Rémy @, lundi 09 novembre 2015, 23:26 (il y a 3304 jours) @ dh

Hm, ç'a pas trop bien marché, çtaffaire... Là si on croit que c'est un texte 100% de toi, on le trouve pabiembon, alors que si on avait su que c'était un collage, on aurait pu apprécier la démarche intellectuelle et expérimentale...

Non, vraiment : donne plutôt les infos dès le début, c'est plus franc.

Une méthode encore meilleure aurait été de laisser les collures apparentes, chaipas moi, faire trois paragraphes avec un signe de changement entre, ou bien mettre des couleurs, ouc., pour que les explications nécessaires fassent partie de l'œuvre.

blues

par ynos, vendredi 13 novembre 2015, 21:50 (il y a 3300 jours) @ dh

c'est triste c'est joli
j'ai de la peine
courage mec