blues
par dh, vendredi 06 novembre 2015, 16:54 (il y a 3307 jours)
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nous autres poètes vieillissants
sommes les joueurs d'échec de Georges Orwell
cachés dans l'ombre au fond du vieux café
devant une bouteille de gin
pleurant parfois doucement
il faut avancer un pion
construire des combinaisons
mais à quoi bon
puisque tout est déjà décidé d'avance
puisque le jeu fini
il faudra tout recommencer
comme si rien n'était appris
ni leçon ni justification
jusqu'à la fin des temps
le succès n'est jamais venu
les rêves ne se sont pas réalisés
et tout ce que nous avons
c'est notre verre de gin à moitié rempli
et les combinaisons de pions sur l'échiquier
au moins sommes-nous en paix avec nous-même
sûrs d'avoir échoué
aussi bien qu'il est possible
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté
presque douloureuse
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blues
par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 17:44 (il y a 3307 jours) @ dh
blues
par dh, vendredi 06 novembre 2015, 17:48 (il y a 3307 jours) @ Lecteur
blues
par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 17:59 (il y a 3307 jours) @ dh
blues
par Ecrire, vendredi 06 novembre 2015, 20:32 (il y a 3307 jours) @ Lecteur
blues
par Ecrire, vendredi 06 novembre 2015, 20:40 (il y a 3307 jours) @ Lecteur
blues
par Lecteur, vendredi 06 novembre 2015, 20:47 (il y a 3307 jours) @ Ecrire
blues
par mariestein, vendredi 06 novembre 2015, 19:40 (il y a 3307 jours) @ dh
à la lumière crue des néons
acquièrent une nettetépresque douloureuse
est-il un homme
capable de maîtriser le jeu
d'inverser le cours implacable du monde
de renverser les verres
et de chanter à la lumière crue des néons
monté sur la table coeur rayonnant comme l'éclat des fleurs
un chant d'espoir pour dire
que la vieille littérature avait raison
raison sans graphiques, algorithmes d'Euclide, science arasante
raison d'antique sagesse
conviction refluant des âges et des tombeaux de tous ceux qui y ont cru
d'un face à face avec un ailleurs
un au delà qui viendrait un jour séparer les justes
savoir que la soif de néant n'avait pas éteint
blues
par kelig, vendredi 06 novembre 2015, 19:45 (il y a 3307 jours) @ mariestein
blues
par Rémy , vendredi 06 novembre 2015, 23:55 (il y a 3307 jours) @ dh
Les vignes vierges rouges étant tombées,
Il ne restait aux murs
Que les lierres verts foncés pour pleurer,
Et aux cimetières, des saules déplumés.
Un essaim de moineaux piailleurs se tut soudain,
Effrayé par un vol de corneilles au loin,
Mais celles-ci n'en voulaient, ce soir,
Qu'à la dernière noix noire
Venue d'un noyer nu rouler sous les voitures
Et s'y faire écraser.
Cet hiver serait doux,
Et gris, et triste, et long comme tout,
Et l'on y rêverait, sous la pluie,
De marrons, de glace, de joues rougies
À jouer aux boules de neige, à rire, à chanter, là.
Elle soupira.
Les réverbères s'allumaient,
Et les feux verts donnaient un teint blafard
Au parc pelé, au croisement criard,
Aux façades où déjà vacillait
La lueur bleutée des téléviseurs.
Je l'embrassai.
Il ne faisait pas froid, aucun de nous n'avait
De grand manteau où s'envelopper, deux
Serrés l'un contre l'autre, amoureux,
Ou confiants, ou grelottants,
Ou oublieux du monde entier.
Elle attrapa ma main pour faire semblant.
blues
par zeio , samedi 07 novembre 2015, 02:20 (il y a 3307 jours) @ dh
Le plus terrible, c'est le "presque"
blues
par Rémy , samedi 07 novembre 2015, 11:00 (il y a 3306 jours) @ zeio
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 12:36 (il y a 3306 jours) @ Rémy
Comme tu pourrais dire devant un tableau de Hopper : c'est un moment qui semble presque immobile....(parce que le vivant n'est jamais immobile).
blues
par cloud, samedi 07 novembre 2015, 16:01 (il y a 3306 jours) @ Claire
blues
par Rémy , samedi 07 novembre 2015, 16:12 (il y a 3306 jours) @ Claire
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 18:12 (il y a 3306 jours) @ Rémy
peut-être l'important c'est aussi la perception de la beauté des fleurs "fanées" - à cause de cet état - qui vient en résonance avec ce qu'est le poète lui-même, qui se sent disparaître presque sans laisser de trace et lui révèle la beauté de son échec, de sa disparition, de ce cycle toujours semblable et vain de la partie d'échec.
Pour Hopper, le paradoxal c'est que l'immobilité apparente des lieux, des personnages, force l'esprit à aller chercher en eux les signes de la vie, et même les hallucine : leur coeur qui bat, leur sang qui circule, leurs pensées qui fourmillent, leur émotions enfouies.
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 18:33 (il y a 3306 jours) @ Claire
blues
par Rémy , samedi 07 novembre 2015, 20:11 (il y a 3306 jours) @ Claire
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté
presque
douloureuse
Oui, je trouve ça mieux. Tant qu'à exerguifier ce mot affadisseur, plutôt y aller franco. Dans l'état que c'est en haut du fred, ça n'ose pas assez. Je trouve.
Bon et en fait à relire le tout, non, finalement, je n'aime pas. J'aime bien l'image mais pas l'écriture. Ça sonne mal comme tout quand on essaie de le dire à voix haute, et le rythme est tout loupé, lourdinguement haché. Virgule, bondinchien !
Tant pis pour moi, même dh ne peut pas plaire à tout le monde.
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 20:49 (il y a 3306 jours) @ Rémy
Le rythme, je ne sais pas. Je ne fais pas très attention au rythme, beaucoup plus aux images. Mais le rythme de denis a toujours été très particulier : quelqu'un qui marche lourdement, et regarde alternativement à ses pieds et en l'air, c'est comme ça que je le "vois", ce rythme.
blues
par Rémy , samedi 07 novembre 2015, 21:19 (il y a 3306 jours) @ Claire
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 12:32 (il y a 3306 jours) @ dh
blues
par mariestein, samedi 07 novembre 2015, 15:05 (il y a 3306 jours) @ dh
elle n'est pas tout à fait douloureuse, elle pourrait l'être
mais le sujet qui regarde les fleurs fanées ne se laisse pas avoir, il résiste, il résiste à la beauté trop nette, à la criante vérité des fleurs, il préfère se complaire dans de brumeuses considérations sur l'inefficience de l'action
la douleur naît d'une complaisance à l'égard de soi-même, se regardant renoncer au monde, s'attristant de ce renoncement, s'y résignant
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 19:06 (il y a 3306 jours) @ mariestein
blues
par mariestein, samedi 07 novembre 2015, 19:38 (il y a 3306 jours) @ Claire
Comme toi je vois dans ces fleurs fanées un écho à la résignation du vieux poète (puisque c'est ainsi qu'il se présente), comme toi je vois que c'est la netteté de la vision qui éveille la presque douleur, mais là où tu dis que cette vision venant restaurer le sentiment d'exister, d'être en vie, est paradoxalement douloureuse,
j'essaie moi de comprendre pourquoi ce paradoxe ...
j'y vois une complaisance à se sentir mortel, au lieu de chanter la joie se sentir vivant
est-ce que ce n'est pas le propre du blues ?
blues
par Claire, samedi 07 novembre 2015, 20:43 (il y a 3306 jours) @ mariestein
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 10:33 (il y a 3304 jours) @ dh
il est inspiré par : orwell ; wittgenstein et houellebecq.
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 15:01 (il y a 3304 jours) @ dh
vous vous en foutez, c'est ça ?
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par catr, lundi 09 novembre 2015, 15:46 (il y a 3304 jours) @ dh
ce texte
ton attitude
kessketuveux qu'on dise
t'es lourd des fois
surtout quand tu te prends au sérieux
mais bon ça te passera...
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:08 (il y a 3304 jours) @ catr
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:14 (il y a 3304 jours) @ dh
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:14 (il y a 3304 jours) @ dh
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:17 (il y a 3304 jours) @ dh
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par Rémy , lundi 09 novembre 2015, 16:20 (il y a 3304 jours) @ dh
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par catr, lundi 09 novembre 2015, 16:40 (il y a 3304 jours) @ Rémy
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par catr, lundi 09 novembre 2015, 16:53 (il y a 3304 jours) @ dh
bon, il était sincère dis-tu, ok, si tu le dis, moi je chipote pas là-dessus. mais ce texte, c'est trois tonnes de plaintes, et l'écriture c'est au-dessus de la plainte, plus haut que. alors pour moi ça n'est pas de l'écriture, ce n'est pas vraiment de la poésie. donc en 2012-13 je t'aurais dit "prend des vacances, va marcher longtemps au bord de la mer en Bretagne, va dormir et décanter, quand tu seras d'aplomb t'écriras pour vrai" parce que c'est la distanciation et donc la maturation implicite du sujet qui fait la chair à verbe. autrement on chie un tas, on morve ou on vomit et on pense immédiatement qu'on vient d'écrire un chef d'oeuvre, drette là. je ne suis pas d'accord avec ça.
ensuite, je ne marche pas dans la complaisance de "la plaie et la douleur", psychique, affective, ou physique, ça m'énerve et m'horripile, je lutte naturellement contre, c'est plus fort que moi. donc quand — toi ou un autre — tu postes des textes de ce genre j'ai l'goût de te brasser la cage... et je me tais (parce que Claire va me tomber automatiquement sur le râble...) ;)
( et bon je vais aller me brasser la cage à moi-même de ce pas, tiens, drette-là)
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par Claire, lundi 09 novembre 2015, 18:01 (il y a 3304 jours) @ catr
;)
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par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:07 (il y a 3304 jours) @ dh
euh.. ben... jpense ça...
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par dh, lundi 09 novembre 2015, 17:16 (il y a 3304 jours) @ catr
en l’occurrence je crois que le défaut de ce poème est de n'être pas assez personnel, trop influencé par d'autres.
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par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:24 (il y a 3304 jours) @ dh
la mélancolie est une sorte de chair très délicate que le déploratif écrase ; tu peux déplorer, mais trouver ce qui ferait balance, aiderait et affinerait et la démarche et les textes, autrement ça effoire tout comme un éléphant. tiens, prends une pièce de musique, une que tu aimes, joue la comme un éléphant et dis-moi que c'est un chef d'oeuvre, c'est pareil. bon, j'exagère, c'est pour t'illustrer l'truc qui marche pas.. et pourquoi... à part ça c'est juste mon avis.. (on n'aime pas trop mes avis lol)
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par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:13 (il y a 3304 jours) @ dh
explications
par dh, lundi 09 novembre 2015, 17:18 (il y a 3304 jours) @ catr
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 17:29 (il y a 3304 jours) @ dh
j'espère que tu ne me trouves pas trop raide, je veux dire, trop directe
explications
par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:17 (il y a 3304 jours) @ dh
J'ai l'impression d'être totalement invisible pour beaucoup de participants
comme pour le master des lieux d'ailleurs
cette indifférence finit par me blesser, non mais quand même !!
et moi aussi je me plains tein !!
:-)
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:25 (il y a 3304 jours) @ mariestein
1, t'es pas invisible
2, n'invente pas l'indifférence
3, je ne sais plus comment t'appeler
4, j'ai réflechi à tes commentaires
5, mais j'avais pas l'énergie de ...
6, ensuite pourquoi commenter un commentaire ?
7, peut-on commenter sans crise existentielle ?
8, pourquoi le commentaire amène-t-il une crise existentielle ?
9, est-ce un sujet pour une thèse ?
10, on fait quoi après
11, ne prend pas ça au pied de la lettre ;)
explications
par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:28 (il y a 3304 jours) @ catr
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:31 (il y a 3304 jours) @ dh
ça lui appartient je trouve...
(sérieux je ne sais plus comment l'appeler vu les speudos changeant)
explications
par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:33 (il y a 3304 jours) @ catr
il sait très bien qui je suis dh
(appelez-moi "je pluriel" )
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:36 (il y a 3304 jours) @ mariestein
pourquoi ne serais-tu pas toi-même, tout simplement ?
explications
par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:38 (il y a 3304 jours) @ mariestein
lectrice ?
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:39 (il y a 3304 jours) @ dh
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:39 (il y a 3304 jours) @ mariestein
non pas que tu sois invisible, mais bien plutôt parce que tu as brouillé les pistes... exprès
et ..peut-être est-ce un peu à cause de choses que je t'ai dites... et si oui, j'en suis désolée
explications
par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:46 (il y a 3304 jours) @ catr
c'est pour en ouvrir plusieurs
parce que ça m'amuse, c'est plus léger
dh, fin limier, j'avais un blog qui s'appelait "maison de verre"
un numéro de téléphone ?
par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 18:53 (il y a 3304 jours) @ mariestein
un numéro de téléphone ?
par mariestein, lundi 09 novembre 2015, 19:18 (il y a 3304 jours) @ mariestein
en particulier le passage de Soumission qu'il lit, sur la littérature
https://www.youtube.com/watch?v=hjwXZ8EP33s
un numéro de téléphone ?
par Claire, lundi 09 novembre 2015, 22:41 (il y a 3304 jours) @ mariestein
....et faites attention à vos proches ...etc .
un numéro de téléphone ?
par catr, lundi 09 novembre 2015, 23:06 (il y a 3304 jours) @ Claire
un numéro de téléphone ?
par LECTRICE :)), mardi 10 novembre 2015, 08:08 (il y a 3303 jours) @ mariestein
Habituellement il n'y a que ses adeptes qui le citent en réunions d'initiés :))
Grosso-modo
Son oeuvre de vie est un dictionnaire :))
Son roman les célibataires est truffé d'humour de bout en bout. Rarissime sous la plume de cet Auteur.
Il est plutôt cynique -à raisons :))- dans ses autres "romans" :))
"Une femme de trente-cinq ans paraît toujours plus âgée qu'un homme de trente-cinq. Pourquoi? Parce qu'elle l'est vraiment."
Henri de Montherlant
J'ai apprécié beaucoup de choses dans ce petit extrait de Houellebec :))
Merci Mariestein pour ta prestation littéraire
un numéro de téléphone ?
par mariestein, mardi 10 novembre 2015, 16:00 (il y a 3303 jours) @ LECTRICE :))
C'est une idée de John Giorno, artiste américain de l'underground des années 60, réactivée à l'occasion d'une expo qui a lieu en ce moment au palais de Tokio
les infos sont là: http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/ugo-rondinone
je trouve juste dommage qu'on ait droit qu'à un seul poème par appel
en même temps c'est l'effet de surprise, le hasard, on peut l'entendre comme un tirage divinatoire
mais ça donne envie d'en écouter plein d'autres
merci à toi LECTRICE
un numéro de téléphone ?
par dh, mardi 10 novembre 2015, 08:59 (il y a 3303 jours) @ mariestein
j'aimerais bien avoir un tel libraire, ça changerai des bobos insipides que j'ai à côté de chez moi.
explications
par lutine, mardi 10 novembre 2015, 13:56 (il y a 3303 jours) @ dh
explications
par zeio , mardi 10 novembre 2015, 03:35 (il y a 3304 jours) @ mariestein
explications
par Rémy , lundi 09 novembre 2015, 16:16 (il y a 3304 jours) @ dh
explications
par dh, lundi 09 novembre 2015, 16:18 (il y a 3304 jours) @ Rémy
explications
par Claire, lundi 09 novembre 2015, 17:57 (il y a 3304 jours) @ dh
Après, moi, j'avais eu l'impression qu'il n'était déploratif qu'en apparence, tellement tu forçais le trait, et ces poètes joueurs d'échec prenaient des allures de vieux Job, qui ont dû aller très loin et profond dans la perte de toutes illusions, et ont fini par y atteindre quelque chose d'essentiel. Je trouvais que leur portrait faisait penser à des "vanité" si tu préfères, avec cette dernière image de fleurs fanées et cette lumière chirurgicale.
Je dirais même qu'ils prenaient des allures de vieilles Parques, jouant nos vies aux échecs.
Mais c'est l'accumulation presque outrée de notations dépressives qui amenaient à cette distance.
Enfin j'y ai retrouvé l'émotion intense et particulière qu'on ressent quand on est saisi par la beauté de quelque chose de laid : là, des fleurs fanées sous la lumière crue des néons. Cette émotion me donne le sentiment paradoxal de saisir la vie, le réel. C'est pour ça que j'ai fini sur la joie.
Tout ca ce sont mes projections et c'est vrai que des explications un peu plus '"vécues" m'auraient aidée à savoir si je faisais fausse route.
explications
par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:04 (il y a 3304 jours) @ Claire
1. la fin de 1984 de orwell. le héros devient une loque et passe ses journées à boire et à jouer aux échecs dans un café.
2. wittgenstein. l'analogie qu'il fait entre les jeux de langage (poème) et le jeux d'échec, dans investigations philosophiques.
3. houellebecq. dans rester vivant, il parle de la "netteté presque cruelle" d'une vision.
bref, c'est plus un collage de trucs lu ici et là qu'un vrai poème personnel.
explications
par Rémy , lundi 09 novembre 2015, 18:14 (il y a 3304 jours) @ dh
explications
par catr, lundi 09 novembre 2015, 18:16 (il y a 3304 jours) @ Rémy
explications
par dh, lundi 09 novembre 2015, 18:15 (il y a 3304 jours) @ dh
explications
par Rémy , lundi 09 novembre 2015, 23:26 (il y a 3304 jours) @ dh
Non, vraiment : donne plutôt les infos dès le début, c'est plus franc.
Une méthode encore meilleure aurait été de laisser les collures apparentes, chaipas moi, faire trois paragraphes avec un signe de changement entre, ou bien mettre des couleurs, ouc., pour que les explications nécessaires fassent partie de l'œuvre.
blues
par ynos, vendredi 13 novembre 2015, 21:50 (il y a 3300 jours) @ dh
j'ai de la peine
courage mec