blues
.
.
.
nous autres poètes vieillissants
sommes les joueurs d'échec de Georges Orwell
cachés dans l'ombre au fond du vieux café
devant une bouteille de gin
pleurant parfois doucement
il faut avancer un pion
construire des combinaisons
mais à quoi bon
puisque tout est déjà décidé d'avance
puisque le jeu fini
il faudra tout recommencer
comme si rien n'était appris
ni leçon ni justification
jusqu'à la fin des temps
le succès n'est jamais venu
les rêves ne se sont pas réalisés
et tout ce que nous avons
c'est notre verre de gin à moitié rempli
et les combinaisons de pions sur l'échiquier
au moins sommes-nous en paix avec nous-même
sûrs d'avoir échoué
aussi bien qu'il est possible
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté
presque douloureuse
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nous autres poètes vieillissants
sommes les joueurs d'échec de Georges Orwell
cachés dans l'ombre au fond du vieux café
devant une bouteille de gin
pleurant parfois doucement
il faut avancer un pion
construire des combinaisons
mais à quoi bon
puisque tout est déjà décidé d'avance
puisque le jeu fini
il faudra tout recommencer
comme si rien n'était appris
ni leçon ni justification
jusqu'à la fin des temps
le succès n'est jamais venu
les rêves ne se sont pas réalisés
et tout ce que nous avons
c'est notre verre de gin à moitié rempli
et les combinaisons de pions sur l'échiquier
au moins sommes-nous en paix avec nous-même
sûrs d'avoir échoué
aussi bien qu'il est possible
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté
presque douloureuse
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blues
![[image]](images/uploaded/20151106164405563cd8d5d7ff2.jpg)
blues
ouais, et alors quoi ?
blues
vous employez le "nous", donc chacun est susceptible de se sentir concerné par votre "invasion". libre à lui de réagir..
blues
et les fleurs fanées posées sur les tables
est-il un homme
capable de maîtriser le jeu
d'inverser le cours implacable du monde
de renverser les verres
et de chanter à la lumière crue des néons
monté sur la table coeur rayonnant comme l'éclat des fleurs
un chant d'espoir pour dire
que la vieille littérature avait raison
raison sans graphiques, algorithmes d'Euclide, science arasante
raison d'antique sagesse
conviction refluant des âges et des tombeaux de tous ceux qui y ont cru
d'un face à face avec un ailleurs
un au delà qui viendrait un jour séparer les justes
savoir que la soif de néant n'avait pas éteint
à la lumière crue des néons
acquièrent une nettetépresque douloureuse
est-il un homme
capable de maîtriser le jeu
d'inverser le cours implacable du monde
de renverser les verres
et de chanter à la lumière crue des néons
monté sur la table coeur rayonnant comme l'éclat des fleurs
un chant d'espoir pour dire
que la vieille littérature avait raison
raison sans graphiques, algorithmes d'Euclide, science arasante
raison d'antique sagesse
conviction refluant des âges et des tombeaux de tous ceux qui y ont cru
d'un face à face avec un ailleurs
un au delà qui viendrait un jour séparer les justes
savoir que la soif de néant n'avait pas éteint
blues
j'aime ces paroles.
blues
Rigolboche !
blues
Et effrayant ! L'imagerie cérébrale illustrant les "idées noires" !
blues
Je ne pense pas tant que ce soient des "idées noires" que des molécules manquantes.. Pour ma part, je prends les textes de denis comme de vaines tentatives d'illustrer la dépression, sans jamais grand chose qui viendrait la transcender que des images plates. D'où ma conviction que les idées noires ne dépeignent pas tant la dépression qui est affaire d'attitude générale face aux idées.
blues
au fait "Lecteur", est-tu aussi "Un lecteur" ?
(c'est pour mieux te connaître)
(c'est pour mieux te connaître)
blues
non, mais j'ai profité de cette opportunité :)
blues
L'automne avançait à grands pas.
Les vignes vierges rouges étant tombées,
Il ne restait aux murs
Que les lierres verts foncés pour pleurer,
Et aux cimetières, des saules déplumés.
Un essaim de moineaux piailleurs se tut soudain,
Effrayé par un vol de corneilles au loin,
Mais celles-ci n'en voulaient, ce soir,
Qu'à la dernière noix noire
Venue d'un noyer nu rouler sous les voitures
Et s'y faire écraser.
Cet hiver serait doux,
Et gris, et triste, et long comme tout,
Et l'on y rêverait, sous la pluie,
De marrons, de glace, de joues rougies
À jouer aux boules de neige, à rire, à chanter, là.
Elle soupira.
Les réverbères s'allumaient,
Et les feux verts donnaient un teint blafard
Au parc pelé, au croisement criard,
Aux façades où déjà vacillait
La lueur bleutée des téléviseurs.
Je l'embrassai.
Il ne faisait pas froid, aucun de nous n'avait
De grand manteau où s'envelopper, deux
Serrés l'un contre l'autre, amoureux,
Ou confiants, ou grelottants,
Ou oublieux du monde entier.
Elle attrapa ma main pour faire semblant.
Les vignes vierges rouges étant tombées,
Il ne restait aux murs
Que les lierres verts foncés pour pleurer,
Et aux cimetières, des saules déplumés.
Un essaim de moineaux piailleurs se tut soudain,
Effrayé par un vol de corneilles au loin,
Mais celles-ci n'en voulaient, ce soir,
Qu'à la dernière noix noire
Venue d'un noyer nu rouler sous les voitures
Et s'y faire écraser.
Cet hiver serait doux,
Et gris, et triste, et long comme tout,
Et l'on y rêverait, sous la pluie,
De marrons, de glace, de joues rougies
À jouer aux boules de neige, à rire, à chanter, là.
Elle soupira.
Les réverbères s'allumaient,
Et les feux verts donnaient un teint blafard
Au parc pelé, au croisement criard,
Aux façades où déjà vacillait
La lueur bleutée des téléviseurs.
Je l'embrassai.
Il ne faisait pas froid, aucun de nous n'avait
De grand manteau où s'envelopper, deux
Serrés l'un contre l'autre, amoureux,
Ou confiants, ou grelottants,
Ou oublieux du monde entier.
Elle attrapa ma main pour faire semblant.
blues
La fin est puissante
Le plus terrible, c'est le "presque"
Le plus terrible, c'est le "presque"
blues
Moi il me rappelle les "un peu" dont les spiqueurs de télé et de radio truffaient leurs phrases jusqu'à récemment. "Alors on va un peu regarder le reportage...", "Alors vous êtes un peu en colère...".
blues
le retournement dans les cinq derniers vers, oui, puissant.
blues
alors là, pas du tout. Ce "presque" c'est vraiment le mot qui dit l'émotion ressentie.
Comme tu pourrais dire devant un tableau de Hopper : c'est un moment qui semble presque immobile....(parce que le vivant n'est jamais immobile).
Comme tu pourrais dire devant un tableau de Hopper : c'est un moment qui semble presque immobile....(parce que le vivant n'est jamais immobile).
blues
ici c'est "la netteté des fleurs" qui est perçue comme "presque douloureuse"
elle n'est pas tout à fait douloureuse, elle pourrait l'être
mais le sujet qui regarde les fleurs fanées ne se laisse pas avoir, il résiste, il résiste à la beauté trop nette, à la criante vérité des fleurs, il préfère se complaire dans de brumeuses considérations sur l'inefficience de l'action
la douleur naît d'une complaisance à l'égard de soi-même, se regardant renoncer au monde, s'attristant de ce renoncement, s'y résignant
elle n'est pas tout à fait douloureuse, elle pourrait l'être
mais le sujet qui regarde les fleurs fanées ne se laisse pas avoir, il résiste, il résiste à la beauté trop nette, à la criante vérité des fleurs, il préfère se complaire dans de brumeuses considérations sur l'inefficience de l'action
la douleur naît d'une complaisance à l'égard de soi-même, se regardant renoncer au monde, s'attristant de ce renoncement, s'y résignant
blues
Bah, à force de faire le malin, Rémy passe à côté de certains mots justes.
blues
Hm... Je le trouve aussi superfétatoire dans ta phrase à toi... "Ce tableau semble immobile", ça suffirait... Comme dans le pouem de dh, ça polystyrène trop à mon goût. S'il faut un mot, j'en mettrais un avec plus de sens, comme "doucement" ou "étonnamment" ouc..
blues
non, pour moi ce "presque" a un sens très particulier : il signale quelque chose de paradoxal. Au milieu du sentiment d'impuissance et de désolation, d'échec et de solitude du poème, apparaissent deux choses : d'abord la qualité particulière, positive de l'échec, ensuite ce moment où la vision intense et nette du lieu, et particulièrement des fleurs fanées vient soudain restaurer le sentiment d'exister, d'être en vie, sentiment essentiel et paradoxalement douloureux au milieu de toute cette mort annoncée.
peut-être l'important c'est aussi la perception de la beauté des fleurs "fanées" - à cause de cet état - qui vient en résonance avec ce qu'est le poète lui-même, qui se sent disparaître presque sans laisser de trace et lui révèle la beauté de son échec, de sa disparition, de ce cycle toujours semblable et vain de la partie d'échec.
Pour Hopper, le paradoxal c'est que l'immobilité apparente des lieux, des personnages, force l'esprit à aller chercher en eux les signes de la vie, et même les hallucine : leur coeur qui bat, leur sang qui circule, leurs pensées qui fourmillent, leur émotions enfouies.
peut-être l'important c'est aussi la perception de la beauté des fleurs "fanées" - à cause de cet état - qui vient en résonance avec ce qu'est le poète lui-même, qui se sent disparaître presque sans laisser de trace et lui révèle la beauté de son échec, de sa disparition, de ce cycle toujours semblable et vain de la partie d'échec.
Pour Hopper, le paradoxal c'est que l'immobilité apparente des lieux, des personnages, force l'esprit à aller chercher en eux les signes de la vie, et même les hallucine : leur coeur qui bat, leur sang qui circule, leurs pensées qui fourmillent, leur émotions enfouies.
blues
bon, enfin c'est mon interpétation, bien entendu...désolée du dépiautage, Denis.
blues
on voit pas du tout la même chose, c'est rigolo !
blues
Ah? je ne trouve pas que nos lectures soient fondamentalement différentes pourtant
Comme toi je vois dans ces fleurs fanées un écho à la résignation du vieux poète (puisque c'est ainsi qu'il se présente), comme toi je vois que c'est la netteté de la vision qui éveille la presque douleur, mais là où tu dis que cette vision venant restaurer le sentiment d'exister, d'être en vie, est paradoxalement douloureuse,
j'essaie moi de comprendre pourquoi ce paradoxe ...
j'y vois une complaisance à se sentir mortel, au lieu de chanter la joie se sentir vivant
est-ce que ce n'est pas le propre du blues ?
Comme toi je vois dans ces fleurs fanées un écho à la résignation du vieux poète (puisque c'est ainsi qu'il se présente), comme toi je vois que c'est la netteté de la vision qui éveille la presque douleur, mais là où tu dis que cette vision venant restaurer le sentiment d'exister, d'être en vie, est paradoxalement douloureuse,
j'essaie moi de comprendre pourquoi ce paradoxe ...
j'y vois une complaisance à se sentir mortel, au lieu de chanter la joie se sentir vivant
est-ce que ce n'est pas le propre du blues ?
blues
Hm, oui, c'est aussi à ce paradoxe que je pensais en suggérant "doucement". "Presque" ne fait qu'atténuer (affadir ?) le mot qui le suit... Peut-être avec un saut de ligne supplémentaire ?
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté
presque
douloureuse
Oui, je trouve ça mieux. Tant qu'à exerguifier ce mot affadisseur, plutôt y aller franco. Dans l'état que c'est en haut du fred, ça n'ose pas assez. Je trouve.
Bon et en fait à relire le tout, non, finalement, je n'aime pas. J'aime bien l'image mais pas l'écriture. Ça sonne mal comme tout quand on essaie de le dire à voix haute, et le rythme est tout loupé, lourdinguement haché. Virgule, bondinchien !
Tant pis pour moi, même dh ne peut pas plaire à tout le monde.
et les fleurs fanées posées sur les tables
à la lumière crue des néons
acquièrent une netteté
presque
douloureuse
Oui, je trouve ça mieux. Tant qu'à exerguifier ce mot affadisseur, plutôt y aller franco. Dans l'état que c'est en haut du fred, ça n'ose pas assez. Je trouve.
Bon et en fait à relire le tout, non, finalement, je n'aime pas. J'aime bien l'image mais pas l'écriture. Ça sonne mal comme tout quand on essaie de le dire à voix haute, et le rythme est tout loupé, lourdinguement haché. Virgule, bondinchien !
Tant pis pour moi, même dh ne peut pas plaire à tout le monde.
blues
moi je le vois comme la douleur dans un membre quand le sang recommence à circuler...la joie ça fait souvent un peu mal. D'ailleurs on pleure.
blues
autre façon de prendre ce "presque" : une difficulté à nommer ce qui est ressenti, une indistinction, comme quand il faut accomoder le regard.
Le rythme, je ne sais pas. Je ne fais pas très attention au rythme, beaucoup plus aux images. Mais le rythme de denis a toujours été très particulier : quelqu'un qui marche lourdement, et regarde alternativement à ses pieds et en l'air, c'est comme ça que je le "vois", ce rythme.
Le rythme, je ne sais pas. Je ne fais pas très attention au rythme, beaucoup plus aux images. Mais le rythme de denis a toujours été très particulier : quelqu'un qui marche lourdement, et regarde alternativement à ses pieds et en l'air, c'est comme ça que je le "vois", ce rythme.
blues
Oui, je suis très d'accord avec cette interprétation de "presque", et c'est pour ça que je l'éloignerais du reste, afin que les mots viennent lentement. Pour donner un rythme, justement.
explications
ce poème décrit l'état d'esprit que j'avais en 2012-2013
il est inspiré par : orwell ; wittgenstein et houellebecq.
il est inspiré par : orwell ; wittgenstein et houellebecq.
explications
alors, vous ne dites rien ?
vous vous en foutez, c'est ça ?
vous vous en foutez, c'est ça ?
explications
écoute, c'est lourd
ce texte
ton attitude
kessketuveux qu'on dise
t'es lourd des fois
surtout quand tu te prends au sérieux
mais bon ça te passera...
ce texte
ton attitude
kessketuveux qu'on dise
t'es lourd des fois
surtout quand tu te prends au sérieux
mais bon ça te passera...
explications
je donnais ces précisions pour les gens que le texte intéresse, surtout claire et zeio à vrai dire.
explications
et oui, ce texte n'est pas très bon, finalement.
explications
mais il était sincère.
explications
Oui, on s'en fout. On lit ton texte pour lui-même et au moment où tu le postes.
explications
tu ne dis plus rien catrine, tu es fâchée ?
explications
c'est ça, pisse bien, mouton.
explications
Elle est seulement allée se faire un café. Elle te répondra en revenant, ne t'inquiète pas.
explications
exact !
explications
minon je ne suis pas fâchée je suis catrine ;)
bon, il était sincère dis-tu, ok, si tu le dis, moi je chipote pas là-dessus. mais ce texte, c'est trois tonnes de plaintes, et l'écriture c'est au-dessus de la plainte, plus haut que. alors pour moi ça n'est pas de l'écriture, ce n'est pas vraiment de la poésie. donc en 2012-13 je t'aurais dit "prend des vacances, va marcher longtemps au bord de la mer en Bretagne, va dormir et décanter, quand tu seras d'aplomb t'écriras pour vrai" parce que c'est la distanciation et donc la maturation implicite du sujet qui fait la chair à verbe. autrement on chie un tas, on morve ou on vomit et on pense immédiatement qu'on vient d'écrire un chef d'oeuvre, drette là. je ne suis pas d'accord avec ça.
ensuite, je ne marche pas dans la complaisance de "la plaie et la douleur", psychique, affective, ou physique, ça m'énerve et m'horripile, je lutte naturellement contre, c'est plus fort que moi. donc quand — toi ou un autre — tu postes des textes de ce genre j'ai l'goût de te brasser la cage... et je me tais (parce que Claire va me tomber automatiquement sur le râble...) ;)
( et bon je vais aller me brasser la cage à moi-même de ce pas, tiens, drette-là)
bon, il était sincère dis-tu, ok, si tu le dis, moi je chipote pas là-dessus. mais ce texte, c'est trois tonnes de plaintes, et l'écriture c'est au-dessus de la plainte, plus haut que. alors pour moi ça n'est pas de l'écriture, ce n'est pas vraiment de la poésie. donc en 2012-13 je t'aurais dit "prend des vacances, va marcher longtemps au bord de la mer en Bretagne, va dormir et décanter, quand tu seras d'aplomb t'écriras pour vrai" parce que c'est la distanciation et donc la maturation implicite du sujet qui fait la chair à verbe. autrement on chie un tas, on morve ou on vomit et on pense immédiatement qu'on vient d'écrire un chef d'oeuvre, drette là. je ne suis pas d'accord avec ça.
ensuite, je ne marche pas dans la complaisance de "la plaie et la douleur", psychique, affective, ou physique, ça m'énerve et m'horripile, je lutte naturellement contre, c'est plus fort que moi. donc quand — toi ou un autre — tu postes des textes de ce genre j'ai l'goût de te brasser la cage... et je me tais (parce que Claire va me tomber automatiquement sur le râble...) ;)
( et bon je vais aller me brasser la cage à moi-même de ce pas, tiens, drette-là)
explications
ben... je le relis là, je me force à... j'avoue, mais ouais c'est pas très bon sauf "la netteté des fleurs fanées sous les néons, presque douloureuse" et je pense que c'est à partir de ça que tu aurais dû écrire. le reste c'est .. comment dire... de la complaisance dans le confort de l'auto-apitoiement qui se convainc lui-même d'être vaincu... comme on dit chez "tabarnak, y a un boutt à toutt!"
euh.. ben... jpense ça...
euh.. ben... jpense ça...
explications
bon, y a aussi dans ton texte une approche formelle qu'est pas mal, jveux dire que je l'entend le blues, je vois la construction. tu maîtrises très bien. mais c'est la matière, les matériaux constituants qui causent problème.
explications
on me reproche régulièrement et souvent d'écrire des poèmes déploratifs ou mélancoliques.
en l’occurrence je crois que le défaut de ce poème est de n'être pas assez personnel, trop influencé par d'autres.
en l’occurrence je crois que le défaut de ce poème est de n'être pas assez personnel, trop influencé par d'autres.
explications
merci pour ces appréciations plus nuancées.
explications
le défaut est que le "poème" se regarde le nombril..
la mélancolie est une sorte de chair très délicate que le déploratif écrase ; tu peux déplorer, mais trouver ce qui ferait balance, aiderait et affinerait et la démarche et les textes, autrement ça effoire tout comme un éléphant. tiens, prends une pièce de musique, une que tu aimes, joue la comme un éléphant et dis-moi que c'est un chef d'oeuvre, c'est pareil. bon, j'exagère, c'est pour t'illustrer l'truc qui marche pas.. et pourquoi... à part ça c'est juste mon avis.. (on n'aime pas trop mes avis lol)
la mélancolie est une sorte de chair très délicate que le déploratif écrase ; tu peux déplorer, mais trouver ce qui ferait balance, aiderait et affinerait et la démarche et les textes, autrement ça effoire tout comme un éléphant. tiens, prends une pièce de musique, une que tu aimes, joue la comme un éléphant et dis-moi que c'est un chef d'oeuvre, c'est pareil. bon, j'exagère, c'est pour t'illustrer l'truc qui marche pas.. et pourquoi... à part ça c'est juste mon avis.. (on n'aime pas trop mes avis lol)
explications
d'hab j'aime mieux pas trop t'en dire, je préfère que tu trouves par toi-même.. mais des fois je redoute que tu te trouves dans un cul-de-sac...
j'espère que tu ne me trouves pas trop raide, je veux dire, trop directe
j'espère que tu ne me trouves pas trop raide, je veux dire, trop directe
explications
Bon, c'est vrai que les explications ne m'ont pas été utiles parce que je suis moins cultivée que toi...je suis allée jeter un œil sur Wittgenstein, difficile de se faire une idée sur un article de Wikipedia.
Après, moi, j'avais eu l'impression qu'il n'était déploratif qu'en apparence, tellement tu forçais le trait, et ces poètes joueurs d'échec prenaient des allures de vieux Job, qui ont dû aller très loin et profond dans la perte de toutes illusions, et ont fini par y atteindre quelque chose d'essentiel. Je trouvais que leur portrait faisait penser à des "vanité" si tu préfères, avec cette dernière image de fleurs fanées et cette lumière chirurgicale.
Je dirais même qu'ils prenaient des allures de vieilles Parques, jouant nos vies aux échecs.
Mais c'est l'accumulation presque outrée de notations dépressives qui amenaient à cette distance.
Enfin j'y ai retrouvé l'émotion intense et particulière qu'on ressent quand on est saisi par la beauté de quelque chose de laid : là, des fleurs fanées sous la lumière crue des néons. Cette émotion me donne le sentiment paradoxal de saisir la vie, le réel. C'est pour ça que j'ai fini sur la joie.
Tout ca ce sont mes projections et c'est vrai que des explications un peu plus '"vécues" m'auraient aidée à savoir si je faisais fausse route.
Après, moi, j'avais eu l'impression qu'il n'était déploratif qu'en apparence, tellement tu forçais le trait, et ces poètes joueurs d'échec prenaient des allures de vieux Job, qui ont dû aller très loin et profond dans la perte de toutes illusions, et ont fini par y atteindre quelque chose d'essentiel. Je trouvais que leur portrait faisait penser à des "vanité" si tu préfères, avec cette dernière image de fleurs fanées et cette lumière chirurgicale.
Je dirais même qu'ils prenaient des allures de vieilles Parques, jouant nos vies aux échecs.
Mais c'est l'accumulation presque outrée de notations dépressives qui amenaient à cette distance.
Enfin j'y ai retrouvé l'émotion intense et particulière qu'on ressent quand on est saisi par la beauté de quelque chose de laid : là, des fleurs fanées sous la lumière crue des néons. Cette émotion me donne le sentiment paradoxal de saisir la vie, le réel. C'est pour ça que j'ai fini sur la joie.
Tout ca ce sont mes projections et c'est vrai que des explications un peu plus '"vécues" m'auraient aidée à savoir si je faisais fausse route.
explications
et à bras raccourcis encore !
;)
;)
explications
le poème est inspiré par :
1. la fin de 1984 de orwell. le héros devient une loque et passe ses journées à boire et à jouer aux échecs dans un café.
2. wittgenstein. l'analogie qu'il fait entre les jeux de langage (poème) et le jeux d'échec, dans investigations philosophiques.
3. houellebecq. dans rester vivant, il parle de la "netteté presque cruelle" d'une vision.
bref, c'est plus un collage de trucs lu ici et là qu'un vrai poème personnel.
1. la fin de 1984 de orwell. le héros devient une loque et passe ses journées à boire et à jouer aux échecs dans un café.
2. wittgenstein. l'analogie qu'il fait entre les jeux de langage (poème) et le jeux d'échec, dans investigations philosophiques.
3. houellebecq. dans rester vivant, il parle de la "netteté presque cruelle" d'une vision.
bref, c'est plus un collage de trucs lu ici et là qu'un vrai poème personnel.
explications
Pourquoi tu dis ça seulement après-coup ?
explications
parce que je voulais laisser le lecteur libre de penser ce qu'il veut.
explications
oui en effet pourquoi seulement après ?
explications
J'ai commenté ton texte moi aussi, tu n'as pas lu? pas vu?
J'ai l'impression d'être totalement invisible pour beaucoup de participants
comme pour le master des lieux d'ailleurs
cette indifférence finit par me blesser, non mais quand même !!
et moi aussi je me plains tein !!
:-)
J'ai l'impression d'être totalement invisible pour beaucoup de participants
comme pour le master des lieux d'ailleurs
cette indifférence finit par me blesser, non mais quand même !!
et moi aussi je me plains tein !!
:-)
explications
ben voyons.. ?
1, t'es pas invisible
2, n'invente pas l'indifférence
3, je ne sais plus comment t'appeler
4, j'ai réflechi à tes commentaires
5, mais j'avais pas l'énergie de ...
6, ensuite pourquoi commenter un commentaire ?
7, peut-on commenter sans crise existentielle ?
8, pourquoi le commentaire amène-t-il une crise existentielle ?
9, est-ce un sujet pour une thèse ?
10, on fait quoi après
11, ne prend pas ça au pied de la lettre ;)
1, t'es pas invisible
2, n'invente pas l'indifférence
3, je ne sais plus comment t'appeler
4, j'ai réflechi à tes commentaires
5, mais j'avais pas l'énergie de ...
6, ensuite pourquoi commenter un commentaire ?
7, peut-on commenter sans crise existentielle ?
8, pourquoi le commentaire amène-t-il une crise existentielle ?
9, est-ce un sujet pour une thèse ?
10, on fait quoi après
11, ne prend pas ça au pied de la lettre ;)
explications
mariestein, c'est lutine ?
explications
non, certainement pas, mais puis-je le dire ?
ça lui appartient je trouve...
(sérieux je ne sais plus comment l'appeler vu les speudos changeant)
ça lui appartient je trouve...
(sérieux je ne sais plus comment l'appeler vu les speudos changeant)
explications
non mais tu vois bien qu'il fait exprès là
il sait très bien qui je suis dh
(appelez-moi "je pluriel" )
il sait très bien qui je suis dh
(appelez-moi "je pluriel" )
explications
ben, chacun est un je-pluriel... alors ça ne marche pas
pourquoi ne serais-tu pas toi-même, tout simplement ?
pourquoi ne serais-tu pas toi-même, tout simplement ?
explications
non je vois pas...
lectrice ?
lectrice ?
explications
non, peut-être qu'il ne voit pas... c'est pas évident,
non pas que tu sois invisible, mais bien plutôt parce que tu as brouillé les pistes... exprès
et ..peut-être est-ce un peu à cause de choses que je t'ai dites... et si oui, j'en suis désolée
non pas que tu sois invisible, mais bien plutôt parce que tu as brouillé les pistes... exprès
et ..peut-être est-ce un peu à cause de choses que je t'ai dites... et si oui, j'en suis désolée
explications
jamais d'la vie !
explications
oui tu as raison, mais c'est pas tant pour brouiller les pistes
c'est pour en ouvrir plusieurs
parce que ça m'amuse, c'est plus léger
dh, fin limier, j'avais un blog qui s'appelait "maison de verre"
c'est pour en ouvrir plusieurs
parce que ça m'amuse, c'est plus léger
dh, fin limier, j'avais un blog qui s'appelait "maison de verre"
un numéro de téléphone ?
0800 106 106
un numéro de téléphone ?
et tiens au sujet de Houellebecq j'aime bien ce qu'en dit ce compatriote de cat
en particulier le passage de Soumission qu'il lit, sur la littérature
https://www.youtube.com/watch?v=hjwXZ8EP33s
en particulier le passage de Soumission qu'il lit, sur la littérature
https://www.youtube.com/watch?v=hjwXZ8EP33s
Moi pas on sur ce coup :-)
N'hésite pas à me dissocier de ce "gros on".
un numéro de téléphone ?
oui, tout est bien, de bout en bout...merci de ce lien.
....et faites attention à vos proches ...etc .
....et faites attention à vos proches ...etc .
Moi pas on sur ce coup :-)
promis ))
un numéro de téléphone ?
oui
explications
Hm, ç'a pas trop bien marché, çtaffaire... Là si on croit que c'est un texte 100% de toi, on le trouve pabiembon, alors que si on avait su que c'était un collage, on aurait pu apprécier la démarche intellectuelle et expérimentale...
Non, vraiment : donne plutôt les infos dès le début, c'est plus franc.
Une méthode encore meilleure aurait été de laisser les collures apparentes, chaipas moi, faire trois paragraphes avec un signe de changement entre, ou bien mettre des couleurs, ouc., pour que les explications nécessaires fassent partie de l'œuvre.
Non, vraiment : donne plutôt les infos dès le début, c'est plus franc.
Une méthode encore meilleure aurait été de laisser les collures apparentes, chaipas moi, faire trois paragraphes avec un signe de changement entre, ou bien mettre des couleurs, ouc., pour que les explications nécessaires fassent partie de l'œuvre.
explications
Je ne sais pas s'il s'agit de moi, si c'est le cas je suis désolé. Il est pas simple d'être au four et au moulin, en ce moment je suis concentré sur l'écriture de mes élucubrations. Mais je lis tout ce qui est publié ici. Sinon, comme dh, je ne vois pas trop qui tu es. J'ai simplement cette impression de familiarité.
un numéro de téléphone ?
Quel plaisir mais quel plaisir d'entendre citer Montherlant :))
Habituellement il n'y a que ses adeptes qui le citent en réunions d'initiés :))
Grosso-modo
Son oeuvre de vie est un dictionnaire :))
Son roman les célibataires est truffé d'humour de bout en bout. Rarissime sous la plume de cet Auteur.
Il est plutôt cynique -à raisons :))- dans ses autres "romans" :))
"Une femme de trente-cinq ans paraît toujours plus âgée qu'un homme de trente-cinq. Pourquoi? Parce qu'elle l'est vraiment."
Henri de Montherlant
J'ai apprécié beaucoup de choses dans ce petit extrait de Houellebec :))
Merci Mariestein pour ta prestation littéraire
Habituellement il n'y a que ses adeptes qui le citent en réunions d'initiés :))
Grosso-modo
Son oeuvre de vie est un dictionnaire :))
Son roman les célibataires est truffé d'humour de bout en bout. Rarissime sous la plume de cet Auteur.
Il est plutôt cynique -à raisons :))- dans ses autres "romans" :))
"Une femme de trente-cinq ans paraît toujours plus âgée qu'un homme de trente-cinq. Pourquoi? Parce qu'elle l'est vraiment."
Henri de Montherlant
J'ai apprécié beaucoup de choses dans ce petit extrait de Houellebec :))
Merci Mariestein pour ta prestation littéraire
un numéro de téléphone ?
le type est intéressant et captivant, même si je ne suis pas d'accord sur tout.
j'aimerais bien avoir un tel libraire, ça changerai des bobos insipides que j'ai à côté de chez moi.
j'aimerais bien avoir un tel libraire, ça changerai des bobos insipides que j'ai à côté de chez moi.
explications
certainement pas, mais je vois très bien qui est mariestein. Dommage d'ailleurs qu'elle se cache tant, même pour ses blogs qui s'ouvrent et se referment aussi vite qu'un courant d'air passe.
un numéro de téléphone ?
amusant non, ce téléphone qui dit un poème à chaque appel ?
C'est une idée de John Giorno, artiste américain de l'underground des années 60, réactivée à l'occasion d'une expo qui a lieu en ce moment au palais de Tokio
les infos sont là: http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/ugo-rondinone
je trouve juste dommage qu'on ait droit qu'à un seul poème par appel
en même temps c'est l'effet de surprise, le hasard, on peut l'entendre comme un tirage divinatoire
mais ça donne envie d'en écouter plein d'autres
merci à toi LECTRICE
C'est une idée de John Giorno, artiste américain de l'underground des années 60, réactivée à l'occasion d'une expo qui a lieu en ce moment au palais de Tokio
les infos sont là: http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/ugo-rondinone
je trouve juste dommage qu'on ait droit qu'à un seul poème par appel
en même temps c'est l'effet de surprise, le hasard, on peut l'entendre comme un tirage divinatoire
mais ça donne envie d'en écouter plein d'autres
merci à toi LECTRICE
blues
c'est triste c'est joli
j'ai de la peine
courage mec
j'ai de la peine
courage mec