Tourbillons
L'instant d'après, vous étiez dans la place. Christine, car tel était son prénom, se livra d'abord à une rapide inspection des lieux avec un minimum d'implication motrice. C'est à dire qu'elle pivota sur les talons et s'offrit un panoramique sur les outils de jardinage et les toiles d'araignées. La tôle percée en plusieurs endroits autorisait l'intrusion de faisceaux lumineux aux seins desquels évoluaient une multitude de particules douteuses, chacune d'elle aéro portant des escadrons de bactéries pathogènes.La patiente ne s'en offusqua pas. Au contraire. Elle se mît à sautiller à travers les saletés en agitant les bras et en riant comme si elle voulait s'envoler et se joindre aux tourbillons. Vous l'imitâtes bientôt. Il est vrai que vous n'étiez pas très instruits en matière de pollution atmosphérique.
Vous virevoltâtes ainsi, oublieux de votre motif initial, jusqu'à ce que les rires s'épuisent et que les rayons faiblissent. À ce moment, vous vous laissâtes choir d'un commun corps à corps sur le sol de terre battue. Allongés côtes à côtes, vous accordiez vos souffles aux rumeurs éparses de la campagne. Les noisetiers bruissaient, bercés par un zéphyr précautionneux. Il y avait trop d'oiseaux pour les nommer et de toutes façon, vous aviez d'autres chats à étudier.
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