Pourquoi je te lis (basculement)
par zeio, mercredi 03 septembre 2014, 01:53 (il y a 3738 jours)
partir plus loin, ailleurs, loin d’ici, au-dedans, dans ton ventre, cet ressac d’où jaillissent
ces flots de lave sacrée qui me hantent. Pour l’ensorcellement momentané, dont l’écho
m’accompagne invariablement, écho dont je ne peux me défaire, écho encore, qui va et vient
en même temps que le vent clair, dans les forêts impénétrables et bleues de nos marges intérieures.
Si je te lis, c’est pour regarder mourir l’heure, et l’ordinaire avec elle, au fur et à mesure de leur abolition
voir apparaître et s’amplifier l’échappement déraisonné d’un millier de tremblements sans cause déchiffrable.
C’est parce qu’il est temps, c’est parce qu’il est déjà trop tard, c’est parce que je ne sais plus, et que je souhaite
me perdre, devenir, marcher à nouveau dans la tombée de la nuit avec toi, dans l’angle, dans les territoires à redéfinir,
aller non par saccades, mais dans la chute même, trouver la vitesse nécessaire à l’émerveillement, à l’essor de libres
et versicolores déversements. C’est pour ronger les barreaux de fer qui me divisent et m’éloignent, pour rompre
le processus lent du délabrement, charges sourdes de l’obscurité et du mensonge au relais des tombes.
Si je te lis, c’est pour arpenter ton mal qui dégénère en clartés. Envahir ton beau livre, d’un bataillon
de soldats d’argile qui viennent, comme des pensées sensibles, se poser sur ton front et ta solitude,
faire reculer les lignes et les ombres. Pour investir ta nuit, me fondre dans tes étoiles idoines,
y demeurer, maculé de rayons cosmiques, de cendre, de pluie, de mots.
Pourquoi je te lis (basculement)
par 411, mercredi 03 septembre 2014, 09:47 (il y a 3737 jours) @ zeio
Pourquoi je te lis (basculement)
par catrine, mercredi 03 septembre 2014, 12:11 (il y a 3737 jours) @ 411
Pourquoi je te lis (basculement)
par dh, mercredi 03 septembre 2014, 10:41 (il y a 3737 jours) @ zeio
Si je te lis, c’est pour reprendre le cours, hors vide, du voyage latent,>>>
désolé françois, mais j'ai arrêté ma lecture dès cette première ligne, car je trouve ça vraiment insupportable. cela sonne vraiment comme quelqu'un qui n'a rien à dire. c'est d'une pauvreté et d'une bêtise affligeante, tout en étant prétentieux.
Pourquoi je te lis (basculement)
par catrine, mercredi 03 septembre 2014, 12:10 (il y a 3737 jours) @ dh
et ça me désole que tu rabaisses systématiquementles textes zeio
vous avez des écritures hyper différentes mais c'est pas pour autant que l'une serait supérieure
et si ça se trouve c'est toi qui a l'air un peu péteux...
Pourquoi je te lis (basculement)
par dh, mercredi 03 septembre 2014, 12:58 (il y a 3737 jours) @ catrine
(basculement) étoiles idoines
par catrine, mercredi 03 septembre 2014, 13:48 (il y a 3737 jours) @ dh
y demeurer, maculé de rayons cosmiques, de cendre, de pluie, de mots.
l'image "étoiles idoines" est neuve, inusité, et sans aucune référence google, déjà c'est énorme !
personne n'a dit, jamais, que les étoiles étaient adéquates ou appropriées et propres à elles-mêmes
.. hors plein de choses ont été dites des étoiles mais jamais qu' "elles conviennent exactement à la situation"...
plus encore l'image renvoie à la signature quantique, à la structure de l'hologramme quantique qui signe chaque être,
et donc au champ d'atomes d'une personne — et cosmique employé ensuite ouvre ce champ
après, idoine renvoie à maculé par opposition, ou polarité, et c'est un oxymore somme toute assez discret en fait...
étoiles / lumières / compréhensions etc...
idoines / adéquates / appropriées etc...
l'image est réceptive et généreuse à la fois, elle place tout de suite l'esprit du don (de ce qui est donné, rendu)
et elle signe une reconnaissance en sous-jacent, et donc s'y fondre, y demeurer porte une joie certaine, même une plus que joie...
voilà, voilà ce que je lis pour étoiles idoines ...
(basculement) étoiles idoines
par zeio, mercredi 03 septembre 2014, 22:14 (il y a 3737 jours) @ catrine
(basculement) étoiles idoines
par cat..., jeudi 04 septembre 2014, 04:44 (il y a 3736 jours) @ zeio
oui ça se peut bien que ce soit "des choses à moi" mais aussi
si le champ lexical cultive toutes les profondeurs, c'est qu'il les contient ! non ? ..et moi je les lis !!
sur les forums j'ai appris, beaucoup, j'ai appris entre autres que c'est par la lecture faite et rendue
que le texte prend sa mesure (son amplitude aussi) et qu'il prend vie — ou pas, c'est selon..
je suis contente si tout se répond où il faut ;)
(percée) — étoiles idoines
par cat, vendredi 05 septembre 2014, 08:24 (il y a 3735 jours) @ zeio
quand tu es "disponible" pour l'écrire/lire, dans une sorte de présence concentrée, la présence présente, présence sans y penser, un peu comme être dans la lune, cet état où on s'oublie (merveilleusement — car quel cadeau en vérité) figure un peu comme une ouverture des vannes : tout ce que tu es capte tout ce qui "est/existe/respire/participe” à/de... ça se produit sans qu'on s'en rende vraiment compte..
ton cerveau, mais tout ton être, tes sens et tes intelligences captent, et ton inconscient, lui, attrape ou connecte avec un réel que je nomme ici "réel/autre". il le rencontre (réellement et hors de ta conscience). quand cet état est cultivé dans l'écriture (je dis "état de traversement") (et cultivé non pas de manière "voulue" ou intentionnelle, mais par aptitude — par une certaine capacité à l'échappée, à l'envol) certaines choses auxquelles on est "aveugle" dans le réel, réel disons "habituel" ou "conventionnel", traversent ou sont capturées dans le "filet" du texte, ce sont des notions/idées ou proto-idées (sous forme porteuses mais incluses et inverties — ou "prises" ou intriquées dans un sous-jacent "filet" du filet lui-même — ou une double maillure si tu veux..euh le sous-sous-jacent.. on va dire, oui je sais pardon...).
ces notions/idées qui dorment dans les images, parmi elles, sont "sachantes" ; elles "parlent" dans leur sommeil. elles parlent/transmettent de choses existantes, mais elles parlent aussi de ce que je nomme pour moi-même "corps-donné" (une balise x, un inconnu, point de chute hors-habitude, le petit truc qui clignote dans la pensée et qu'on se demande ce que c'est lol).
tout à coup le sens (endormi parmi..) s'éveille dans le contexte ou les contextes connexes du texte qui, eux, résident dans le territoire non explicite du sous-jacent. ce sens neuf s'éveille dans son contenant/repère (c'est par le truchement du repère que le "corps-donné" s'avère), contenant qui alors en prenant vie (et/ou en activant quelque chose dans la conscience ou la compréhension) vient animer-réanimer toute l'entièreté du texte, de fond en comble. le sens "réel/autre" compris (crée ou génère parfois une "épiphanie") transforme la lecture du texte, et le transformant, il l'ouvre, lui rendant cette amplitude qui doit/devait être celle du texte (l'amplitude originelle), pour à la fois rendre le texte à lui-même (dans tous ces réels contenus/contenants) et rendre le sens au sens.
..en d'autres mots, ce sens neuf "replace" le texte dans sa justesse, et inversement, la justesse dans le texte..
et alors ... ça fait click
tu me suis dans mon super charabia indigeste ? (je ris)
..désolée, je n'ai pas de langage/mot pour expliquer ces.. perceptions/compréhensions
(wow on s'approche de la "littérature quantique" et de l'architecture du souffle ! c'est presque dangereux...)
(percée) — étoiles idoines
par cat, samedi 06 septembre 2014, 05:18 (il y a 3734 jours) @ cat
bon... j'ai peut-être versé un petit peu trop de choses en même temps dans le message précédant... ou peut-être est-ce plutôt abstrait ? (mais attends je vais faire pire dans quatre cinq lignes de ton écran, attention) ;) c'est que..les intuitions et le senti c'est un peu difficile à traduire... surtout je refuse d'en faire de la littérature...mais je pense que je dois préciser ou éclairer... ( mais peut-être aussi que je dis/écris ici des conneries, je sais pas, mais tant qu'à me déplier, déplions)
en ouverture de message je dis : cet état où on s'oublie (merveilleusement [...])
premièrement: je dis ça parce que je pense/ressens qu'une part de l'être qu'on incarne aspire à cela, comme si c'était là la véritable condition d'être, alors que ce qui est définit comme "la vie", ce tissus sociétal hyper stressé et hyper conditionné, objectifiant, soumet à une réalité qui ne profite qu'aux seuls décideurs quelqu'en soit l'acabit, réduisant et castrant la part vive et créative de l'humain tout en le separant de lui.(parenthèse humoristique : Claire ici m'objecterait que ces murs sont nécessaires pour faire jaillir l'art - art qui pourtant jaillissait sans au temps des cavernes..- et elle me répondrait certainement que même au temps des cavernes les pressions sociales s'exercaient, ce qui n'est probablement pas faux, mais quand même relativisons, entre un groupe d'une quinzaine d'individus et des villes de plusieurs millions d'habitants, il y a plus de dix-huit mille marges...) si l'humain prenait conscience de ses potentiels ou s'il arrivait un jour à se rejoindre dans tout ce qu'il est, quel danger cela représenterait pour "la machine mondiale" (mais oui je sais que plein de gens préfèrent leur tranquilité, oui... aussi) — donc c'est quelque chose que "je vois", cette aspiration et ce possible.
deuxièmement: le conditionnement au réel sociétal défini comme étant "la vie", fait en sorte que le réel vivant s'efface à nos sens. l'humain croit que ce qui lui est enseigné est une réalité finie (soit un certain concept de "la vie"), réalité inculquée qui ferme le réel lui-même et le cristallise. ce conditionnement se répercute dans la psychée et modélise les capacités de perceptions et d'entendements, et s'implante jusque dans l'inconscient.. (mais là je vais me taire parce que ce n'est pas mon domaine) . par ex : "une main ne peut traverser un mur" est une proposition qui semble béton. hors, nous savons presque tous maintenant que la main est un champ d'atomes, que le mur est un champs d'atomes, que ces atomes sont semblables mais diffèrent essentiellement dans leurs signatures quantiques respectives, ce qui fait que "normalement" une main devrait traverser le mur. donc, l'inculqué imprime à l'esprit une certaine réalité comme étant la seule réalité parce que cela lui convient, seulement, ce faisant, il sculpte dans la psyché une définition finie de l'homme, de l'être, qui lui convient - convient dans le sens de contrôlable. (le contrôle s'exerce sur l'objet/autrui, tandis que la maîtrise ne s'applique qu'à soi-même). en ce sens, l'être prédéfini en ces termes est aussi contrôlable qu'un mur préfabriqué, et nos sociétés s'y appliquent et s'y emploient...
troisièmement: mais l'humain n'est pas et ne correspond pas à cette définition, il étouffe dans ces cadres, il se tue ou tue les autres dans ces cadres, il devient fou dans ces cadres. certains, sans doutes plus créatifs que d'autres, développent des stratégies de survie, des stratégies de fuite, d'expression, qui mobilisent la part laissée pour compte, qui l'habitent, la revitalisent. dans cette activité dite créative, l'être sort de l'humain sociétalement prédéfini. il en sort momentanément et il "respire".
quatrièmement: le dit moment de la respiration de l'être sur l'homme-sociétal est celui qui mène à ou procure cette sorte d'oubli particulier, cependant "oubli" contient ou regarde aussi la part sociale de son vivre, part à laquelle l'humain tient le plus, son image (ici, il faut se rappeler que le mire-moi — miroir — n'existe que depuis quelques centaines d'années, ce qui est fort peu en regard de l'histoire de l'évolution, puis comprendre que l'invention et l'utilisation démocratique du mire-moi a de manière drastique transformé le "se voir parmi le monde", ainsi que la façon "d'envisager" ce monde) hors, il appert que l'attention accordée à une chose oblitère toutes les autres ; dans nos sociétés individualistes, "moi" prend toute la place de l'être dans l'humain, il le tasse, le comprime, d'où la nécessité de la "respiration" pour rendre à l'être ce qu'il est. (... et je pense ce principe de décompression comme remplacement de la compensation)
l'écrire est, parfois, une respiration
où l'oubli est un cadeau magnifique
...
(percée) — étoiles idoines
par cat, samedi 06 septembre 2014, 06:45 (il y a 3734 jours) @ cat
..pendant que je t'écris "à ciel ouvert" des orages d'étés éclatent puis rincent les murs de la ville,
rincent la nuit où je suis
j'aime ces moments, j'en aime la force, les odeurs, les bruits mouillés. j'aime.
plus bas dans ce fil ou est-ce dans un autre, tu parles de l'écrire et "d'y mettre tout ce que tu es", tout soi... (alors que cela te soit reproché..)
..hors il y a deux manières d'appréhender ce que tu avances et elles vont comme suit : ou bien, dans un premier temps, tu procéderais par fusion, ceci sans différencier pour autant tes aspects et tes matières, les constituants de ton être, et le monde lui-même, ou bien, dans un second temps, tu appliques une distanciation et travailles essentiellement à partir du socle du soi dans ton être... ?
dans le premier temps, il n'y a pas d'oubli possible, au sens du moi déposé, lâché (en recul), oubli au sens de se rendre les parts omises et oblitérées par l'accaparement du moi, de son image et de l'ego. il s'agirait alors davantage d'une dépossession dans l'écrire, dépossession où ou parce qu'il n'y a pas de maîtrise.. ?
ensuite, la distanciation qui pour moi est absolument nécessaire à l'écrire, s'obtiendrait curieusement par son contraire, soit un processus d'appropriation de soi en soi-même. c'est par appartenance consolidée en soi-même, et par cette assurance de s'appartenir toujours davantage qu'il nous est rendu possible de prendre de plus en plus de recul avec soi-même et en soi-même. je dis "détachement".
(..et j'entends Claire grogner ) ;)
... de l'appropriation de soi en soi-même, de l'appartenance en soi-même ..hm.. n'est-ce pas que le tout que nous incarnons, habitons, considère de manière prépondérante l'appartenance dans un mode phallique, c.a.d. tourné vers l'extérieur. ainsi on s'identifie qui à la famille, qui au clan, tel groupe social, tel type de... par catégories toujours extérieures les unes les autres ? est omise dans ce mode de pensée l'appartenance intime pourtant que c'est de cette dernière que procède ledit détachement qui permet l'écriture..
..il s'est dit et brassé beaucoup de chose sur le forum ces dernières semaines..
j'essaie de trouver un "moyeu" assez solide et large pour amorcer "une rotation" de ces matières..
mais comme je suis, ma pensée s'échappe toujours de la mécanique ;)
épistolaire, disais-tu..
par cat, samedi 06 septembre 2014, 18:56 (il y a 3734 jours) @ cat
quelque chose voudrait vaincre casser punir comme un vieux réflexe incassable, comme un enfant fâché se venge en brisant le bibelot précieux rapporté d'un bout du monde. une part de moi est en colère, une part de moi est triste et ne voit que de la tristesse glisser sur les fenêtres et dans le chant des cloches qui appelle les esprits. entends-tu les larmes briller dans la nuit nouvelle de l'homme, vois-tu l'obscurité se tendre à nouveau sur le monde..? dans mon pays sans pays, nous avons déserté les maisons d'esprit, les livres qui devaient nous ouvrir le monde tarissent nos sources de pensée, vident par vide. est-il un appel plus grand ? marchant sous la pluie, je regarde la musique triste qui tombe et glisse, se répand et trempe toute chose. Montréal, Paris, Toulon, Nice ? même au soleil, le monde se pleut de chagrin et l'ombre se tapit dans la chair.
peut-être ma fuite réside-t-elle dans ces messages trop plein que j'adresse dans la nuit ? peut-être est-ce mon seul moyen contre l'ombre qui mange ma chair comme elle mange lentement le monde ? je ne sais pas, je ne sais que cette nécessité d'articuler comme on allume une bougie, je ne sais que tisser un fil a relier des états d'êtres, des motifs émotifs, des aspects vivants. je m'imagine que ce fil est chaud et conduit telle chaleur au travers et à l'instar d'une circulation sanguine qu'il transmet un peu de souffle à vivre. mais peut-être est-ce là chose bien inutile, peut-être le fil que je tisse arrive-t-il trop tard ou trop tôt... je ne sais pas.
des paroles devaient être dites sur les mots meurtriers. j'irai toujours au-devant, tu sais bien que je ne peux m'en empêcher, dussé-je en périr une n-ième fois, et payer le prix d'une mortification avant de me revenir, et de revenir aux mondes des autres. comme tant d'autrefois où élancée et intraitable j'allais jusqu'au bout du feu qui me consumait, c'était pour ne pas être brûlée d'autrui. j'ai ce réflexe de garder la vie vivante, même contre moi. combien de fois ai-je plongé au-devant, je ne sais plus, puis, parce qu'il n'y avait aucun coeur brillant dans l'obscurité dévorante, aucune vaillance ni aucun courage, j'ai abandonné... et assise en bordure j'ai ajouté mes larmes silencieuses et noires au bleu trop bleu de l'imbuvable.
il n'y a pas de refuge, il n'y aura pas de refuge autre que celui que nous aménagerons dans la nuit profonde du monde.
mais garde le feu allumé comme la flamme de ton propre courage, garde le feu allumé qui de loin — comme les hauts feux des collines veillaient et signalaient la place forte — fait signe aux voyageurs éveillés, aux traverseurs d'obscurités. ici, dans ce plein espace, ouvert.
trouvé ceci..
par cat..., samedi 06 septembre 2014, 19:19 (il y a 3734 jours) @ cat
je volubile dans ton dire silencieux
d’abord :
c’est le saisir qui ouvre
ou c’est fermer
quand au début on dit
on dit rien mais
tiens je te
main en main
ou c’est la bouche
et les yeux au loin
sidérant les yeux
comme si le ciel
c’est le saisir qui retient
alors ça coule ailleurs
comme des larmes ou
l’eau en fuite
un cœur pleure
sans le dire seul
ensuite :
une confusion en foison
sans ta boucle
naissante et je t’appelle
sous les mots ou paronomases
rien que du destin
des tresses au bout des histoires
tu me racontes
au milieu du bleu
une buée de parenthèses
tu ouvres nos bégaiements
des heures disparues
tu pèses je range en lignes
ce paradis de poussière
à ne jamais te choisir
puisque je disparais dans tes
assonances
tu cites des points de départ
et tu tournes autour
des déliés ces liaisons
tes volutes d’écritures
mes débuts d’effacement
car c’est nous sommes
des débutants qui s’efface
ou l’usure alors
sauf si sans fin tu répètes
une ritournelle le pompon
du recommence refais-le
c’est ton tour et je tourne
autour d’un brise-glace
au tableau noir cette craie
crisse un commence dans la fente
de nos peaux rouges
enfin :
si c’est Chassiron le phare
de nos amers où ça coupe dans les histoires
de voix perdues
en vacillements de bouche en bouche
alors le jour lève le vent
de nos ailes ou les fées racontent quoi
tu sais me rejoindre
sans jamais ouvrir
les yeux nous voguons sur
une mer et des vagues sans cesser
nos mains sinuent en silence
les blancheurs des clartés
dans l’écume de ton sel
j’échoue en coque rouillée
sur tes cartes
marines de nos pays bas
et autres contes qui montent
jusqu’à dire encore
aux naufrages de ton bras
pour compter les larmes
ces petits ronds qui chassent
un reflet de croyance
ta nudité au fond
de l’œil qui luit
tu fais ma nuit
trouvé ceci..
par cat, dimanche 07 septembre 2014, 16:30 (il y a 3733 jours) @ cat...
il y a pourtant une teinte, une tessiture..et un climat
je suis plus sûre de quoi que ce soit
je te salue, zeio, padawan parmi les padawan ;)
trouvé ceci..
par zeio, dimanche 07 septembre 2014, 18:03 (il y a 3733 jours) @ cat
Je vais relire percée ce soir et tâcher de répondre.
trouvé ceci..
par cat, dimanche 07 septembre 2014, 19:56 (il y a 3733 jours) @ zeio
et ce n'est pas tout à fait ma tasse non plus
mais je balaie en faisceaux larges
il faut ouvrir plus grand le spectre de ... (je souris)
@+ :)
épistolaire, disais-tu..
par zeio, dimanche 07 septembre 2014, 23:40 (il y a 3733 jours) @ cat
Je ne sais pas bien quoi dire d'autre, là, sur le coup, tout ce que je peux faire c'est ingérer ces mots. Il ressortiront, plus tard, sous une autre forme, dans un autre texte.
(percée) — étoiles idoines
par zeio, dimanche 07 septembre 2014, 23:35 (il y a 3733 jours) @ cat
Une phrase qui me tourne dans la tête de Baudelaire, qui est mon maître à penser et à sentir, je ne m’en cache pas, bien que je m’en détache, forcément petit à petit pour creuser mon propre trou (comme n’importe quel écrivaillon finalement), c’est lui qui m’a fait aimer la poésie et Florian le sait, à quel point je suis identifié à lui et je suis sa progéniture en quelque sorte et à ma modeste mesure. Cette passage c’est « Faut-il vous dire, à vous qui ne l’avez pas plus deviné que les autres, que dans ce livre atroce j’ai mis tout mon cœur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie), toute ma haine ? Il est vrai que j’écrirai le contraire, que je jurerai mes grands dieux que c’est un livre d’art pur, de singerie, de jonglerie, et je mentirai comme un arracheur de dents. « (dans une lettre à ancelle). ce passage est extrêmement puissant pour moi. Il montre une fois n’est pas coutume une fêlure, béante, il ouvre la porte du sanctuaire en quelque sorte. C’est la tendresse aux yeux humides et rageurs de Baudelaire, là où beaucoup dont denis probablement verraient seulement une posture, personnellement j’y vois un échappement, un déploiement de son esprit et le diamant central de son œuvre : un don, terrible, sublime, de tout ce qu’il est ! Et c’est cette recherche, ce don qui m’importe. Voilà le sens que je mettais dans cette expression : un don, qui est loin d’être commode, arrangeant, ou docile.
La distanciation, qui s’obtient par son contraire, je suis tout à fait d’accord avec ce point. S’éloigner de soi passe inévitablement par la connaissance de soi, l’un ne me semble pas pouvoir aller sans l’autre.
(percée) — étoiles idoines
par zeio, dimanche 07 septembre 2014, 22:45 (il y a 3733 jours) @ cat
Pour moi, c’est une sorte d’excitation dionysiaque.
Je crois que je l’ai déjà sorti mille fois mais je ne pourrais pas mieux le raconter que proust dans « La poésie ou les lois mystérieuses » : http://zeio.free.fr/poesies/proust-poesie-ou-lois.htm
Non, pas de charabia indigeste ici. Je lis, j'ingère.
(désolé de ne pas en dire beaucoup plus, je suis fatigué ce soir…)
Pourquoi je te lis (basculement)
par cat., mercredi 03 septembre 2014, 14:50 (il y a 3737 jours) @ dh
Pourquoi je te lis (basculement)
par Kel, mercredi 03 septembre 2014, 12:56 (il y a 3737 jours) @ zeio
Pourquoi je te lis (basculement)
par Ramm77 , mercredi 03 septembre 2014, 15:40 (il y a 3737 jours) @ zeio
Cela est dommage dans un échange littéraire où justement un espace privilégié nous est offert pour nuancer, approfondir, bénéficier de nos différences d'une façon constructive et non radicale, expéditive, à l'emporte pièce, en somme tout le contraire d'une société qui nous contraint à être dans une barbarie sociale. Ecrire, ressentir, penser, échanger, par l'écriture (entre autres)c'est notre dernière chance pour demeurer humain. Des réactions comme les tiennes sont donc dérangeantes et sans beaucoup d'utilité. Excuse-moi pour ce discours mais tu en es l'inspirateur.
Tu n'es pas obligé d'y répondre pour alimenter une polémique qui prendrait de l'espace et du temps à tout le monde.
Bravo encore à zeio pour son texte qui mérite mieux que mon prêchi-prêcha. Texte en abîme sur la lecture, la poésie, le feu qui nous anime en nous immergeant dans les langages sans limite de l'autre.
Pourquoi je te lis (basculement)
par dh, mercredi 03 septembre 2014, 18:02 (il y a 3737 jours) @ Ramm77
une barbarie sociale.>>>
françois a fait bien pire. il a écrit plus bas que la totalité des intervenants du forum étaient "médiocres" et "quasi-grotesques".
personnellement je ne me serais pas permis une telle affirmation.
Pourquoi je te lis (basculement)
par cat..., mercredi 03 septembre 2014, 18:20 (il y a 3737 jours) @ dh
Pourquoi je te lis (basculement)
par zeio, mercredi 03 septembre 2014, 18:55 (il y a 3737 jours) @ dh
Pourquoi je te lis (basculement)
par zeio, mercredi 03 septembre 2014, 22:06 (il y a 3737 jours) @ Ramm77
Je suis d’accord avec toi concernant la première strophe, elle n’est pas terrible. Pour l’instant je vais la laisser comme ça, je retravaillerai sans doute ce texte un peu plus tard.
?
par Florian, mercredi 03 septembre 2014, 21:57 (il y a 3737 jours) @ zeio
?
par zeio, mercredi 03 septembre 2014, 22:29 (il y a 3737 jours) @ Florian
Il appartient au lecteur de remplir le vase, ou non.
?
par cat..., jeudi 04 septembre 2014, 04:18 (il y a 3736 jours) @ zeio
merci zeio
?
par cat..., jeudi 04 septembre 2014, 04:15 (il y a 3736 jours) @ Florian
l'adresse du texte ne nous regarde pas, ça ne regarde pas la voyance non plus (voyance de voyant, au sens poétique)
et pourtant tu vois, tout est dit, dans ce texte, tout est dit — mais Florian.. peut-être n'as tu plus cette souplesse de lecture..?
?
par dh, jeudi 04 septembre 2014, 10:17 (il y a 3736 jours) @ Florian
"la poésie qui n'est que l'amour de la poésie, ce n'est qu'un décor en carton pâte."
voilà, c'est ça la poésie de françois : un décor en carton pâte.
?
par Claire , jeudi 04 septembre 2014, 13:08 (il y a 3736 jours) @ dh
?
par cat..., jeudi 04 septembre 2014, 13:23 (il y a 3736 jours) @ Claire
?
par zeio, jeudi 04 septembre 2014, 14:16 (il y a 3736 jours) @ dh
Que penses-tu de cette pensée de Baudelaire ? (dans "l'art romantique")
La poésie, pour peu qu'on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d'enthousiasme, n'a pas d'autre but qu'elle-même; elle ne peut pas en avoir d'autre, et aucun poème ne serai si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème.
?
par dh, jeudi 04 septembre 2014, 15:24 (il y a 3736 jours) @ zeio
?
par zeio, jeudi 04 septembre 2014, 20:16 (il y a 3736 jours) @ dh
Dans la mesure du possible je mets tout ce que je suis dans ma poésie, elle est le produit d'une recherche, dans les sensations et perceptions intérieures, ainsi que sur les formes, depuis presque 15 ans.
J'ajoute que vos copinages sont morbides. Quelque part, ils sont tristes à pleurer.
?
par Anonyme, jeudi 04 septembre 2014, 20:30 (il y a 3736 jours) @ zeio
là ça va trop loin
par Catrine, jeudi 04 septembre 2014, 21:25 (il y a 3736 jours) @ Anonyme
voilà une chose infecte qui ne devrait jamais se lire ni se dire, jamais.
l'insitation à la mort par suicide est une terrible violence verbale/écrite
et cette chose dite n'est recevable par absolument personne, ni ici ni ailleurs.
point barre.
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par F., jeudi 04 septembre 2014, 23:59 (il y a 3736 jours) @ Catrine
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par Catrine, vendredi 05 septembre 2014, 00:36 (il y a 3736 jours) @ F.
c'est pas un jeu et on ne joue pas avec ça, pas du tout
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par F., vendredi 05 septembre 2014, 12:46 (il y a 3735 jours) @ Catrine
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par dh, vendredi 05 septembre 2014, 10:14 (il y a 3735 jours) @ F.
?
par zeio, vendredi 05 septembre 2014, 02:34 (il y a 3735 jours) @ Anonyme
?
par dh, vendredi 05 septembre 2014, 11:10 (il y a 3735 jours) @ zeio
Dans la mesure du possible je mets tout ce que je suis dans ma poésie>>>
c'est bien ça le problème ...
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par zeio, vendredi 05 septembre 2014, 12:58 (il y a 3735 jours) @ dh
En quoi mettre de soi dans un poème est un problème...
?
par zeio, vendredi 05 septembre 2014, 13:49 (il y a 3735 jours) @ zeio
?
par Anonyme, vendredi 05 septembre 2014, 22:10 (il y a 3735 jours) @ zeio
?
par Claire , vendredi 05 septembre 2014, 23:41 (il y a 3735 jours) @ Anonyme
? Ha ?
par cat, vendredi 05 septembre 2014, 23:48 (il y a 3735 jours) @ Claire
mais t'es sûre que c'est Flori qui... ?
? Ha ?
par cat, vendredi 05 septembre 2014, 23:49 (il y a 3735 jours) @ cat
?
par Florian, samedi 06 septembre 2014, 00:29 (il y a 3735 jours) @ Claire
Mais je reconnais que c'est de ma faute, j'ai fait une critique négative à un texte de françois ok j'aurais pas dû si ça fait pas partie de vos méthodes ici. Sur ce je me casse définitivement, merci ma toute petite claire.
merdeuh !
par cat, samedi 06 septembre 2014, 01:33 (il y a 3735 jours) @ Florian
Florian, tu ne vas pas encore t'en aller, non ?
je n'ai pas de problème avec une critique négative, tant que celle-ci n'est pas un coup bas sur la personne de l'auteur, ni une revanche ou une mesquinerie crasseuse .. parce que ce n'est pas de la critique de texte. et de fait une incitation au suicide n'est pas une critique sur le texte, non plus. ni les accusations.. qui ne concernent pas du tout delivre,net
tout ça me fout mal, j'y pige que dalle... est - ce que c'est toi cet Anonyme, Florian ?
merdeuh !
par Florian, samedi 06 septembre 2014, 13:18 (il y a 3734 jours) @ cat
?
par zeio, samedi 06 septembre 2014, 01:40 (il y a 3735 jours) @ Florian
bon j'en ai mare des allusions..
par Catrine, samedi 06 septembre 2014, 01:56 (il y a 3735 jours) @ Anonyme
je ne sais pas qui tu es, mais delivre n'est pas le bleu, le bleu c'est une autre porte, et qui plus est, une porte que moi j'ai fermée pour w x y et z raisons. est-ce que je fais un procès ou un lavage de linges sales en public ? non. est-ce que je le ferai ? non. est-ce qu'on a demandé à quelqu'un de me "descendre" là-bas ? sûrement plusieurs fois en dix ans. est-ce que je veux savoir qui ? NAOoN ! parce que je suis à autre chose.
alors cher Masque Anonyme, ou bien tu te tiens bien les couilles et tu t'installes en enlevant ton masque et en t'assumant, ou bien tu passes. point.
et comme ça, en passant, j'ai pas de copains. suis à l'autre bout du monde. je n'ai jamais vue la bouille vivante, entendu la vraie voix, rigolé toute une nuit en vidant des bouteilles, je ne me suis jamais roulée dans l'herbe en riant aux éclats avec les personnes des auteurs qui déposent, commentent ou questionnent, ou aiment à lire et écrire ici.
(..mais merde que vous z'êtes chiants quand-même quand vous vous y mettez, on dirait qu'il n'y a que de la crotte de chien entre vos oreilles et dans votre coeur, tellement que vous en chiez autant par la bouche que par les doigts ! iiiaARK )
bon j'en ai mare des allusions..
par zeio, samedi 06 septembre 2014, 02:05 (il y a 3735 jours) @ Catrine
bon j'en ai mare des allusions..
par cat, samedi 06 septembre 2014, 02:28 (il y a 3735 jours) @ zeio
( pauvre renard ) :(
allusions..
par cat, samedi 06 septembre 2014, 20:14 (il y a 3734 jours) @ zeio
Avaries sévères des systèmes de communication, Traceur.
- entrant et sortant?
- oui Traceur…
- nom d’un cluster, mais on est sorti de cette toile d’araignée de nébuleuse bleue, non?
- euh oui. mais on laisse une saprée traînée de débris. quel est le prochain quadran?
- hm.. mettons le cap sur… les Austérités.
- !? Traceur, c’est que..
- oui, mon petit, je sais, mais je dois m’y rendre.
— extrait du livre du renversement.2012
bon j'en ai mare des allusions..
par Florian, samedi 06 septembre 2014, 02:56 (il y a 3734 jours) @ Catrine
...
par cat, samedi 06 septembre 2014, 06:47 (il y a 3734 jours) @ Florian
bon j'en ai mare des allusions..
par 411, samedi 06 septembre 2014, 11:11 (il y a 3734 jours) @ Florian
pourquoi je
par 411, samedi 06 septembre 2014, 11:22 (il y a 3734 jours) @ 411
par écrans interposés :-))
par Claire , samedi 06 septembre 2014, 11:49 (il y a 3734 jours) @ 411
Dépêchons-nous de copier-coller ou même d'apprendre par cœur le texte maudit...bientôt ça vaudra de l'or.
par écrans interposés :-))
par 411, samedi 06 septembre 2014, 12:01 (il y a 3734 jours) @ Claire
J'aime bien la formulation. Faudra que je m'en souvienne^^
pourquoi je
par zeio, samedi 06 septembre 2014, 13:53 (il y a 3734 jours) @ 411
Pourquoi je te lis (basculement)
par Claire , mercredi 10 septembre 2014, 11:53 (il y a 3730 jours) @ zeio
Je remarquais aussi la forme de flèche du texte qui renvoie à ce qu'on disait avec Catrine de la fonction de pénétration de la lecture, et de l'écriture.
Je repense aussi à un texte de Philippe Jaffeux que je suis en train de lire, "Courants blancs", qui est fait de phrases assez courtes, chacune explorant un paradoxe, ou un court-circuit de pensée. L'impression presque physique qu'on ressent d'ouverture d'un espace sans limite, par l'appel à une non-rationalité.
Je crois que la poésie ouvre beaucoup cet espace-là, que du coup les notions d'espace et de temps trouvent une liberté inconnue, un infini....et c'est bien ce que tu dis, me semble-t-il.
Pourquoi je te lis (basculement)
par zeio, mercredi 10 septembre 2014, 13:26 (il y a 3730 jours) @ Claire
Je ne sais pas trop quoi répondre, si ce n'est que ton regard est formidablement juste. J'ai utilisé cette forme, volontairement, sans vraiment me rendre compte qu'il s'agissait d'une flèche. Mais c'est, finalement, logique. C'est un jeu d'ouverture (lucarne) puis de franchissements. Généralement, le première partie de mes textes, ouvre, la seconde, traverse. À l'intérieur de ces deux parties il y a des strates, des incidences ou reliefs (barreaux de fers ici en l'occurrence) qui sont, je crois à chaque fois dépassés pour atteindre, comment dire... peut-être une sorte d'apogée, mais ce terme est assez pompeux... disons plutôt un inconnu. Un appel à la non rationalité, tout à fait.
Caverne utérine, oui, il y a de cela aussi...
Pourquoi je te lis (basculement)
par zeio, mercredi 10 septembre 2014, 13:36 (il y a 3730 jours) @ zeio
Skawinska fût la femme de vangélis, amusant, je ne savais pas en l'achetant...