NUIT
on s’ennuieétendue immobile
après-midi
je ne me souviens plus très bien
...
le vent tourne une page de la peau
puis le soir vient
les pensées se couchent comme des
soleils fatigués
mais je préférerais les voir pa-
sser le gué
de tes lèvres (rouges)
tu poses tes mains sur l'herbe, rien ne bouge
elles fixent les pouls comme des pièces je-
tées au fond d'un trou
mais tu ne dis
rien parce que les pensées sont disponibles depuis...
tu ne dors pas non plus
parce que le soleil se retourne dans son lit
ou parce qu'on dirait qu'il y a une autre nuit dans la nuit
toujours sur la pointe des pieds de commencer
l'aube arrivera par mégarde
tout sera à recommencer
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