italia mea

par Louis @, jeudi 24 décembre 2015, 04:45 (il y a 3259 jours)

les pensées s’accoudent aux balcons
le soir joue sur les paliers
les numéros des rues sont liés
comme des tresses paniers d’osier

tu bats les cartes des heures à naître
habillées de lueurs éparses et
bientôt on croirait la nuit née
de cent bouches désordonnées

qui passent toutes à tes cheveux
quand tu les coiffes à la fenêtre

il pleut des lampes sur les façades
qui en retiennent respiration
les cloîtres s’allongent de cent façons
parmi les plages de leurs piliers

nous nous promenions sous les arcades
un peu plus tôt dans la journée
la cour s’habillait de son idée

le soleil y passait comme au cerceau
où l’on peut jouer l'avenir aux dés
poitrine buée sur les carreaux
discours contenu des palissades

tu avais les yeux pleins d’églises
recommencées des perspectives

tu avais les yeux remplis d’églises
comme nos bouches de projets
je mordais la tienne ou une cerise
devant Santa-Croce

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