trois poèmes, mains dans les mains à la ronde
Salut
à mon corps
palpite
un feu saint
immense
le ciel
aux vitraux de
ma peau
amarre
comme en un gouffre
où des bateaux
religieusement
vont morts
ô feu des anges
à la forêt
aux rameaux noirs
et rouges
je me sens vivre
vivre et mourir
sombrer sourire
fin libre
aux vent des tendres
les bêtes douces
en moi comme en
grand vide
vont balayés
monts et merveilles
temples et villes
sublimes
aux vents des tendres
les oiseaux blancs
les prénoms bleus
les chairs lunaires
vont balayés
comme l'Etna
lave sa cendre
à l'ombre
**
*
Etude sur le nu
voûtes pareilles à tes épaules
légères légères
pierres douces de ta peau
petits lierres du frisson
que l'hiver enlace à ses bras
d'aqueduc d'aqueduc
les dômes sous les vents guillerets
les montagnes où parut ton visage
(miracle miracle)
les nuées d'oiseaux
qui migraient migraient
(vers quelle Provence?)
ton parfum d'été regretté
l'église svelte aux hanches
dessinées à ton idée
les psaumes les hymnes
l'ecclésiaste récité
oublié oublié
les fontaines à notre image
taries taries
dans les bras de l'hiver
qui furent aussi mes bras
d'aqueduc d'aqueduc
en ruines douces en ruines éparses
aux pierres démolies
le plan du corps déshabillé
gommé jusqu'à la moelle
et recommencé
dans la solitude solitude
de la chair
**
*
poème à l'ami
la maisonnée ouverte
les nappes étirées
comme des draps battants
autour de nos longs coeurs
les coupes avalées
les lames respirées
la nuit régurgitée
le figement des joies
le bavardage chaud
les coqulicots du songe
poussants à même braises
de la vieil cheminée
nos rires à l'air fendu
de beauté frémissante
montant montant en nous
comme une ombre passante
les Fanette, Mathilde
les Frida, les Marine,
l'Italie et l'Islande
les chants qui nous enserrent
ont enfoui la lune
au jardin d'incendie
d'une année secouée
autour de la mémoire
à mon corps
palpite
un feu saint
immense
le ciel
aux vitraux de
ma peau
amarre
comme en un gouffre
où des bateaux
religieusement
vont morts
ô feu des anges
à la forêt
aux rameaux noirs
et rouges
je me sens vivre
vivre et mourir
sombrer sourire
fin libre
aux vent des tendres
les bêtes douces
en moi comme en
grand vide
vont balayés
monts et merveilles
temples et villes
sublimes
aux vents des tendres
les oiseaux blancs
les prénoms bleus
les chairs lunaires
vont balayés
comme l'Etna
lave sa cendre
à l'ombre
**
*
Etude sur le nu
voûtes pareilles à tes épaules
légères légères
pierres douces de ta peau
petits lierres du frisson
que l'hiver enlace à ses bras
d'aqueduc d'aqueduc
les dômes sous les vents guillerets
les montagnes où parut ton visage
(miracle miracle)
les nuées d'oiseaux
qui migraient migraient
(vers quelle Provence?)
ton parfum d'été regretté
l'église svelte aux hanches
dessinées à ton idée
les psaumes les hymnes
l'ecclésiaste récité
oublié oublié
les fontaines à notre image
taries taries
dans les bras de l'hiver
qui furent aussi mes bras
d'aqueduc d'aqueduc
en ruines douces en ruines éparses
aux pierres démolies
le plan du corps déshabillé
gommé jusqu'à la moelle
et recommencé
dans la solitude solitude
de la chair
**
*
poème à l'ami
la maisonnée ouverte
les nappes étirées
comme des draps battants
autour de nos longs coeurs
les coupes avalées
les lames respirées
la nuit régurgitée
le figement des joies
le bavardage chaud
les coqulicots du songe
poussants à même braises
de la vieil cheminée
nos rires à l'air fendu
de beauté frémissante
montant montant en nous
comme une ombre passante
les Fanette, Mathilde
les Frida, les Marine,
l'Italie et l'Islande
les chants qui nous enserrent
ont enfoui la lune
au jardin d'incendie
d'une année secouée
autour de la mémoire