un poème retravaillé
par dh, mardi 12 janvier 2016, 11:31 (il y a 3240 jours)
.
.
.
.
marche et trébuche
et marche mal assuré bancal
le poids du futur comme un boulet
encore une fois un autre mot un pas
tête prise dans monde
à l'intérieur un univers en veilleuse
mais pas mort pas mot
alors que tout semble aller si bien
flammèche bleue bientôt
presque réduite à rien tremble
le calme temps arrêté
et les herbes dans l'air libre
la nuit sera là dans quelques heures
les petits mots écrits sur le papier
à peine plus signifiants qu'un espace blanc
signifié comme âme dans corps
les livres lus qui ne viennent
pas au secours du trop seul
du trop perdu dans le faire s’aggraver
alors qu'il ne le peut plus
agrégats
sans rime ni raison
scintillent au soleil gris pas noir
simple permission de respirer
les actes libres sont rares
le rien est une clairière
dans la forêt raturée
alors on attend immobile
et le tic-tac monotone rappelle
imperturbablement que rien ne dure
de ce qui est né
sauf peut-être le bon vieux malheur
.
.
.
.
françois, tu trouves que c'est du ronron ?
par dh, mercredi 13 janvier 2016, 10:18 (il y a 3239 jours) @ dh
- pas de texte -
françois, tu trouves que c'est du ronron ?
par zeio , mercredi 13 janvier 2016, 16:52 (il y a 3239 jours) @ dh
Je trouve que ce poème est à la hauteur de tes bons poèmes, sans être dans les meilleurs (c'est à dire les étincelles inclassables que tu laisses échapper parfois). Cette phrase que je viens d’écrire fait très langue du bois, mais je le pense, c’est pour situer… Il aurait tout à fait sa place dans un recueil.
Des passages réussis comme « simple permission de respirer », « à l'intérieur un univers en veilleuse » et surtout derrière l’aspect « dépressif » du texte dans sa tonalité, laisse quand même passer subtilement des bienveillances : « et les herbes dans l'air libre ». Et la fin, surtout « sauf peut-être le bon vieux malheur » et le rôle capital du terme « bon » ici. Ça n’est pas juste l'atténuation d'une négativité, c’est une véritable « fenêtre » ouverte sur une forme de salut. C’est cette subtilité qui fait la force de tes écrits. Une fenêtre, à peine ouverte, mais par laquelle s’insinue une rédemption, par le malheur peut-être, le long d'une démarche "mal assurée" sans doute, mais une puissante et tenace rédemption tout de même, luisante au fond du puits.
J’hésitais sur l’aspect télégraphié de certaines passages comme « mais pas mort pas mot » ou « tête prise dans monde » mais finalement, à la relecture, l’impression de fausse fluidité qu’ils apportent colle bien avec l’idée de fond, celle du locuteur qui "trébuche
et marche mal assuré."
françois, tu trouves que c'est du ronron ?
par dh, mercredi 13 janvier 2016, 19:39 (il y a 3239 jours) @ zeio
Pour Denis :)) :)) :))
par LECTRICE :)), jeudi 14 janvier 2016, 07:00 (il y a 3238 jours) @ zeio
Si tu t'es emmerdé tout autour de toi, il faut que tu apprennes à te démmerder tout seul comme un grand :))
Je te cite 2 "adultes" :)) :)) :)) hyper sérieux, talentueux qui savent jauger leurs Arts SEULS: Rémy et Ecrire
C'est grace à cette faculté (+ leurs connaissances individuelles :)) qu'ils ont l'écriture artistique (la stylistique qui leur est propre:)) facile et plaisante :))
Lorsqu'ils postent, ils sont sûrs d'eux :))
Nous les imaginons aisément compationnels auprès des personnes n'ayant pas accès à leurs Arts :))
Mon conseil à prendre ou à jeter Denis :))
Ne changes JAMAIS Denis malgré les critiques à la conne incessantes qui te sont adressés
Pose-toi cette question: Pour qui se prennent-elles/ils ces internautes pour te dire ce que tu dois être ou qui tu dois être ?
En présence de ces en-absence-de-lumière-à-tous-les-étages, ces internautes en sont encore à amalgamer fort tempérement et mauvais caractère :))
C'est pour dire le niveau...
Perso, la majorité de tes réparties, m'arrivent HILARANTES :)) ET certaines constructives... :))
Et si tes écrits déplaisent autant que ta personnalité, les internautes n'ont qu'à pas les lire.
Moi, je trie mes Auteurs ET mon lectorat sur Internet. Pour le choix donc le tri de lectorat, réactualisé à ma sauce à l'heure d'Internet, je tiens ça de Brel pour ne citer que lui :))
---------------------------------------------------------
Maître Denis :)) :)) :))
J'ai beaucoup apprécié la critique de Zeio :))
BRAVO Zeio de fait :)) :)) :))
J'ai fais une très belle, une GEANTE :)) avancée Littéraire ( mon éternelle recherche de précisions tous azimuts...:)) grace à son intervention sur ton texte Denis. Je pourrais écrire au moins 5 pages complètes avec ce qu'il en est ressorti :))
Putain de syndrome de la page noire qui ne cesse de se "noicir" :))
RE-MERCI de fait Zeio :))
Belle journée à que les Artistes :))
Pour Denis :)) :)) :))
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 07:21 (il y a 3238 jours) @ LECTRICE :))
je suis un de leur disciple, j'apprends au fur à mesure.
https://www.youtube.com/watch?v=_RFYoZ7H67A
un poème retravaillé
par plouf, mercredi 13 janvier 2016, 19:50 (il y a 3239 jours) @ dh
Par exemple : du trop perdu dans le faire s’aggraver
On voit clairement que l'auteur ici imite ce style un peu dégueu de la "poésie contemporaine". Ce qui n'étonne guère vu ton comportement. Tu gagnerais plus à écrire sans vision de ce qui se fait
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 09:27 (il y a 3238 jours) @ plouf
un poème retravaillé
par catr, jeudi 14 janvier 2016, 15:16 (il y a 3238 jours) @ plouf
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 16:15 (il y a 3238 jours) @ catr
un poème retravaillé
par Rémy , jeudi 14 janvier 2016, 18:46 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par catr, jeudi 14 janvier 2016, 19:13 (il y a 3238 jours) @ Rémy
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 20:31 (il y a 3238 jours) @ catr
il est dans la conservation (et/ou une certaine servitude volontaire) >>>
je n'ai jamais prétendu être un révolutionnaire ou un rebel ou un libérateur.
beaucoup le prétendent, mais ne le sont pas. et sont même le contraire.
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 20:33 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 20:35 (il y a 3238 jours) @ kelig
par contre j'aime beaucoup la "centaine d'amour". c'est très beau.
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 20:37 (il y a 3238 jours) @ dh
et Percy Bysshe Shelley t'en penses quoi ?
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 20:39 (il y a 3238 jours) @ kelig
connais pas.
pour mes centres d'intérêt, voir ci dessous :
http://denishamel.fr/jaime.html
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 20:46 (il y a 3238 jours) @ dh
Percy Bysshe Shelley
par kelig, vendredi 15 janvier 2016, 12:54 (il y a 3237 jours) @ kelig
Percy Bysshe Shelley
Le Nuage – The Cloud
Le Nuage.
I.
Des ruisseaux et des mers
J’apporte un bain de pleurs à la fleur embaumée ;
De mes hauts belvéders
Je porte une ombre douce à la feuille pâmée.
J’éveille le bouton
Quand dans le molleton
Sur le sein de sa mère il berce sa pensée,
En tombant goutte à goutte en humide rosée.
Je fouette la grêle et par monts et par vaux,
Et soudain je blanchis la terre,
Et puis me ravisant, j’en forme des ruisseaux
Et lui rends sa verdure…… en dépit du tonnerre.
II.
Bien au-dessus de moi
Je tamise la neige, et les hauts pins gémissent ;
Et la nuit, comme un Roi
Sur cet oreiller blanc mes membres s’assoupissent.
Dans les castels de l’air
Mon pilote, l’éclair,
Se tient, muet sublime, observant le tonnerre
Qui s’agite en dessous comme un foudre de guerre ;
Lors à travers la terre, à travers l’océan
Bien doucement mon pilote me guide,
Prenant quelquefois son élan,
Soit vers les rocs aigus, soit vers quelqu’Atlantide,
En quête où les Esprits assemblent leur divan,
Où plane leur fluide ;
Jusqu’à ce qu’il soit sûr, sous un torrent, un mont,
D’avoir trouvé l’Esprit qu’il aime ;
Et moi, pendant ce temps, je me chauffe au plafond
Du ciel bleu ; – cependant qu’il se dissout lui-même !
III.
Le lever du soleil
Avec ses réseaux d’or, ses yeux de météore,
M’arrache à mon sommeil,
Quand l’étoile au matin dans l’azur s’évapore.
Tel sans craindre aucun choc
L’aigle peut sur un roc
Ébranlé par la terre, asseoir son envergure,
Et de son œil de feu visager la nature.
Et lorsque fatigué de sa course du jour
Le soleil radieux dans l’océan se plonge,
Exhalant ses ardeurs de repos et d’amour,
Et que le soir vient et s’allonge,
Moi, faisant de mon aile un suave abat-jour,
Je dors comme un oiseau bercé par un doux songe.
IV.
Cette vierge aux feux blancs
Que l’homme, en son jargon, appelle ainsi – la lune,
Se glissant sur mes flancs
En tapinois, parcourt ma transparente dune ;
Et partout où bruït
De ses pas le doux bruit,
De mon toit de vapeurs brisant la contexture
Les étoiles soudain de montrer leur figure ;
Et je ris de les voir chacune cligner l’œil
Comme feraient franches coquettes,
Et pour les exciter j’élargis mon linceuil,
Et laisse passer les pauvrettes,
Jusqu’ à ce que les lacs, et la mer, et l’écueil,
Tout soit enfin pavé de brillantes facettes.
V.
Avec chaînons d’or pur
J’attache le soleil à la zone brûlante,
Et la lune à l’azur
En roulant en anneaux la perle éblouissante ;
Les volcans sont blafards,
Les étoiles brouillards,
Lorsque les tourbillons déployant ma bannière,
Comme un soudain typhon je voile l’atmosphère.
Oh ! quand je marche ainsi, j’ai pour char triomphal
Les Puissances de l’air, Neige, Grêle, Tonnerre,
De mon fougueux coursier l’univers est vassal ;
Mais bientôt renaît la lumière,
L’arc aux mille couleurs allumant son fanal
Vient éblouir le ciel et rajeunir la terre.
VI.
De la terre et de l’eau
Je suis fils ; – mais au ciel j’ai fixé ma demeure ;
Et semblable à l’oiseau
Dans les couches de l’air je me baigne à toute heure.
Je change à chaque instant
Et sans mourir pourtant,
Car alors que, brillant, le ciel après la pluie
S’empresse de sécher mes larmes qu’il essuie,
Et qu’il bâtit soudain le dôme bleu de l’air,
Soudain aussi comme un vampire
Je sors de mon tombeau. – Puis plus prompt que l’éclair,
Je jette à bas le dôme… au milieu d’un fou rire !
Sentiments d’un Républicain sur la chute de Bonaparte
Percy Bysshe Shelley
Sentiments d’un Républicain sur la chute de Bonaparte – Feelings of a Republican
Sentiments d’un Républicain sur la chute de Bonaparte.
“ Her safety sits not on a throne,
With Capet or Napoléon ;
But in equal rights and laws,
Hearts and hands in one great cause. ”
BYRON.
À toi tyran tombé !… – Je t’abhorrai toujours,
Et toujours j’ai gémi de te voir, vil esclave,
Souiller la Liberté de ta sanglante bave,
Et danser sur sa tombe au bruit de tes tambours.
Tu pouvais de ton trône assurer la durée,
Sur les droits de chacun faire asseoir tes drapeaux,
Monstre ! tu préféras déchirer en lambeaux
La Liberté, ta mère… et sonner la curée.
Moi, je priais le ciel que pendant ton sommeil
Rapine, Trahison, Massacre, Peur, Luxure
Vinssent à ton chevet pour punir ton parjure,
Et sous leurs pieds vengeurs étouffer ton réveil.
Mais je sais aujourd’hui que tu descends du trône,
Et que d’une île au loin nous te jetons l’aumône,
Que la vertu finit par triompher du mal,
Et prévaut sur la force et le crime légal !
Percy Bysshe Shelley
par Rémy , vendredi 15 janvier 2016, 14:02 (il y a 3237 jours) @ kelig
Que c'est délicilleux !
Que la traducsillion
Rend bien l'émossillon
D'époques adorables
En des vers tant aimables !
Les hardies dihérèses
Lézardent, et puis baisent
D'un grand soleil fluhide
Les côtes atlantides ;
J'adore ! Que j'aimerais
Pouvoir encor écrire
Ainsi, mais sans en rire,
Des vers qui vous plairaient !
Percy Bysshe Shelley
par dh, vendredi 15 janvier 2016, 14:56 (il y a 3237 jours) @ Rémy
Percy Bysshe Shelley
par kelig, vendredi 15 janvier 2016, 15:03 (il y a 3237 jours) @ Rémy
L'Atlantide, on sait que c'est une baliverne sortie de la caboche de Platon pour sa dialectique, et parce qu'au fond il jalousait les Egyptiens, à l'époque ils ne le savaient pas, mais sur le fond, malgré la traduction planplan plombplomb, tout de même, ce Shelley a de belles lignes d'écriture et de vie.
Et le second ?
...
Percy Bysshe Shelley, Poet and Revolutionary
"« Ye are many — They are few » : ce vers du Masque de l’Anarchie a été adopté par les manifestants de la place Tiananmen en 1989, par ceux du mouvement Occupy aux Etats-Unis... En France, Percy Bysshe Shelley (1792-1822) ne souffre pas d’un excès de notoriété. On connaît parfois son Ode au vent d’ouest — « Si vient l’hiver, le printemps peut-il être loin ? » —, mais on le réduit souvent à l’image du jeune poète romantique à la vie sentimentale mouvementée. Or il fut, avec audace et persévérance, un agitateur politique, par des discours, des pamphlets, des prises de position, tous splendidement porteurs de scandale. Lui, le fils d’un « baronet » aisé, promis à une aimable situation de notable, se déclare républicain, athée, ennemi de la traite des Noirs, hostile au mariage, favorable aux ouvriers briseurs de machines. En bref, il attaque sans faiblir tous les fondements de la société, en un temps où la répression était brutale. Sa Reine Mab devint ainsi la bible des chartistes — mouvement politique ouvrier né dans les années 1830 —, et il influença le mouvement socialiste britannique. Cet essai, qui fait le point sur le contexte social et politique de l’époque, rend à Shelley sa grandeur de combattant."
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/PIEILLER/54412
...
A lire par exemple :
Prométhée délivré
http://www.universalis.fr/encyclopedie/promethee-delivre/
Extrait :
http://www.crcrosnier.fr/mur/prt/shelley.htm
PROMETHEUS UNBOUND
The beauty of delight makes lovers glad,
Gazing on one another : so are we.
As from the rose which the pale priestess kneels
To gather for her festal crown of flowers
The aëreal crimson falls, flushing her cheek,
So from our victim’s destined agony
The shade which is our form invests us round,
Else we are shapeless as our mother Night.
…
PROMÉTHÉE DÉLIVRÉ
La beauté de la joie nous rend heureux
Quand on est amoureux : on se regarde.
La pâle prêtresse cueille à genoux la rose
Pour s’en tresser une couronne de fête.
Une rougeur impalpable tombe sur sa joue,
Semblable au sort prédestiné de notre victime.
L’ombre nous entoure de son ombre
Et sans elle, nous errerions informe comme notre mère la Nuit.
Traduit de l’anglais par Catherine RÉAULT-CROSNIER
Percy Bysshe Shelley
par Rémy , vendredi 15 janvier 2016, 22:38 (il y a 3237 jours) @ kelig
Et, là-bas, en danger, braver la répression
Publier des pamphlets et gaspiller ton âge
À subir des procès et moisir en prison.
Le doux plaisir du fouet ou de la pendaison ?
Facile : embrasse un homme, ou bien brûle un Coran,
Dessine un Mahomet, ou chante une chanson
Ou mange un saucisson pendant le ramadan.
Chez nous c'est plus difficile,
On est très libres, vois-tu,
Tout blasphème est inutile,
Plus aucun écrit ne tue.
Percy Bysshe Shelley
par kelig, samedi 16 janvier 2016, 06:16 (il y a 3236 jours) @ Rémy
Percy Bysshe Shelley
par Rémy , vendredi 15 janvier 2016, 22:41 (il y a 3237 jours) @ kelig
Percy Bysshe Shelley
par kelig, samedi 16 janvier 2016, 05:11 (il y a 3236 jours) @ Rémy
Percy Bysshe Shelley
par Rémy , lundi 18 janvier 2016, 02:11 (il y a 3234 jours) @ kelig
"Festal" ne signifie pas "de fête" mais "solennel", c'est un faux-ami.
"The rose which the pale priestess kneels to gather" signifie "la rose que la pâle prêtresse met à genoux pour la cueillir". Elle ne se met pas à genoux devant, elle la casse.
"Aëreal" je ne trouve pas, laissons "impalpable".
"Falls" me soumet à un choix cornélien : soit je reflète le langage précieux en traduisant par "choit", soit j'y mets "tombe", qui apporte un surplus de mort hyper romantique, soit je le remplace par "coule", pour rattraper les deux sens de "flush", qui veut dire rincer et rougir... On va mettre "coule", que ça sanguinole un peu.
"Shade" est dur à traduire, ça veut dire l'ombre portée (par opposition à l'ombre projetée, shadow), et en dessin, le dégradé, le fait d'ombrer. Je laisse "ombre", vu que c'est censé couler des tourments de la victime comme le rouge à joues coule de la rose brisée.
Ne disposant pas, comme ces coquins d'Anglais, de deux mots pour dire "forme" ("form" et "shape"), il faut trouver une astuce pour éviter la répétition dans la traducque : j'y colle le dessin évoqué par "shade".
Ne me demande pas de quelle victime il s'agit ni quel rapport entre les amants et une éventuelle victime...
On ne peut quand même pas sucrer purement et simplement "invests" ("investit", celui de l'investiture, pas de l'investissement - je mets "revêt", qui traduit mieux "invests round"), ni rajouter un "errerions" sorti de nulle part !
"Else", c'est pas facile. Là ça veut plutôt dire "à part quoi" que "sans quoi", la traductrice change le sens en rajoutant un conditionnel. Je mets "sinon", qui peut prendre les deux significations, et je laisse le présent, histoire que ça reste aussi subtil que l'original.
En français il faut rajouter une virgule entre notre mère et la Nuit, sinon ça se lit "informes comme notre mère l'est quand il fait nuit".
PROMETHEUS UNBOUND
The beauty of delight makes lovers glad,
Gazing on one another : so are we.
As from the rose which the pale priestess kneels
To gather for her festal crown of flowers
The aëreal crimson falls, flushing her cheek,
So from our victim’s destined agony
The shade which is our form invests us round,
Else we are shapeless as our mother Night.
PROMÉTHÉE DÉTACHÉ
Les amants se contemplent l'un l'autre,
et sont contents de la beauté du plaisir : comme nous.
De même que de la rose que la pâle prêtresse abaisse
Pour la cueillir pour sa couronne de fleurs de cérémonie,
Coule l'impalpable écarlate, rougissant sa joue,
Pareillement, des tourments promis à notre victime
L'ombre qui nous dessine nous revêt de toute part,
Sinon nous sommes informes comme notre mère, la Nuit.
Percy Bysshe Shelley
par kelig, lundi 18 janvier 2016, 07:04 (il y a 3234 jours) @ Rémy
Percy Bysshe Shelley
par Rémy , lundi 18 janvier 2016, 09:52 (il y a 3234 jours) @ Rémy
De même que de la rose que la pâle prêtresse, à genoux,
Cueille pour sa couronne de fleurs de cérémonie
Percy Bysshe Shelley
par Claire, lundi 18 janvier 2016, 10:02 (il y a 3234 jours) @ Rémy
La beauté de leur plaisir rend heureux les amants
Tournés l’un vers l’autre : comme nous le sommes.
Comme s’écoule de la rose que plie la prêtresse pâle
Pour l’assembler à sa couronne de fête
L’impalpable écarlate, rougissant sa joue,
Ainsi, de notre agonie de victime désignée
L’ombre qui est notre forme investit ce qui nous entoure,
Sans elle nous sommes aussi dénués de forme que notre mère la Nuit.
Percy Bysshe Shelley
par Claire, lundi 18 janvier 2016, 10:05 (il y a 3234 jours) @ Claire
La beauté de leur plaisir rend heureux les amants
Tournés l’un vers l’autre : comme nous le sommes.
Comme s’écoule de la rose que cueille à genoux la pâle prêtresse
Pour l’assembler à sa couronne de fête
L’impalpable écarlate, rougissant sa joue.
Ainsi, de notre agonie de victime désignée
L’ombre qui est notre forme investit ce qui nous entoure,
Sans elle nous sommes aussi dénués de forme que notre mère la Nuit.
Percy Bysshe Shelley
par Rémy , lundi 18 janvier 2016, 10:17 (il y a 3234 jours) @ Claire
("Agony" est un demi-faux-ami, son sens est bien plus restreint en français qu'en anglais, moi je préfère "tourments" ou "souffrances". Et je suis pour conserver la syntaxe emberlificotée, par exemple "Comme de la rose qu'agenouillée la pâle prêtresse / Cueille pour sa couronne".)
Percy Bysshe Shelley
par Claire, vendredi 15 janvier 2016, 16:29 (il y a 3237 jours) @ kelig
Percy Bysshe Shelley
par kelig, vendredi 15 janvier 2016, 16:31 (il y a 3237 jours) @ Claire
Percy Bysshe Shelley
par dh, vendredi 15 janvier 2016, 16:48 (il y a 3237 jours) @ kelig
Percy Bysshe Shelley
par kelig, vendredi 15 janvier 2016, 17:29 (il y a 3237 jours) @ dh
je ne me plains pas, je suis riche comme crésus.
j'espère que ça va toi aussi. t'as une petite mine en ce moment.
Percy Bysshe Shelley
par dh, vendredi 15 janvier 2016, 16:51 (il y a 3237 jours) @ Claire
Percy Bysshe Shelley
par kelig, vendredi 15 janvier 2016, 17:34 (il y a 3237 jours) @ Claire
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 21:09 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par Rémy , vendredi 15 janvier 2016, 01:18 (il y a 3238 jours) @ kelig
---------------------------
Il me rappelle ma grand-mère (pas celle qui a 101 ans, l'autre) au début de son alzheimer : quand on lui montrait un beau paysage, elle voyait les papiers gras à ses pieds. Elle était coincée là-dedans, on n'arrivait pas à l'en sortir. Ç'a été une souffrance atroce et interminable. C'est pour ça que dh m'émeut, à chaque fois je me souviens d'elle.
Tout à la fin elle n'était peut-être plus malheureuse, parce qu'elle n'était plus là, elle se tenait debout toute menue dans sa chemise de nuit, elle ne reconnaissait plus personne, mais elle était confiante avec tout le monde, elle ne parlait plus, sauf pour dire "ah" ou "merci" ou "d'accord", si on lui souriait elle souriait aussi, c'était sa dernière empathie, toute sa personalité s'était effilochée par morceaux jusqu'à la laisser douce et vide.
un poème retravaillé
par LECTRICE :)), vendredi 15 janvier 2016, 09:32 (il y a 3237 jours) @ Rémy
:)) :)) :))
----------------------------------
Eh bien voilà l'Artiste ! Encore une nouvelle corde à ton arc: la caricature :))
J'espère que Denis saura apprécier l'intérêt et le temps que tu lui as consacré
Un remerciement de sa part ne serait pas de trop :)) :)) :))
Aux plaisirs de lire tes prochaines caricatures Rémy j'espère très fort :)) :)) :))
Belle journée à que les Artistes :))
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 16:47 (il y a 3238 jours) @ catr
une auteure hautement prisée>>>
qui ?
un poème retravaillé
par catr, jeudi 14 janvier 2016, 19:08 (il y a 3238 jours) @ dh
je ne mets pas de nom, c'est pour éviter que ça se retrouve dans les indiscrétions de google
un poème retravaillé
par kelig, mercredi 13 janvier 2016, 21:35 (il y a 3239 jours) @ dh
et les herbes dans l'air libre
les petits mots écrits sur le papier
le reste à la corbeille.
un poème retravaillé
par kelig, mercredi 13 janvier 2016, 21:58 (il y a 3239 jours) @ kelig
les actes libres sont rares
le rien est une clairière
dans la forêt raturée
alors on attend immobile
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 09:25 (il y a 3238 jours) @ kelig
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 10:04 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 11:20 (il y a 3238 jours) @ kelig
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 11:38 (il y a 3238 jours) @ dh
débarrasse-toi des restes de scories d'influence de houellebecq sur ton écriture.
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 12:21 (il y a 3238 jours) @ kelig
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 12:21 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 12:25 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 12:23 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 13:14 (il y a 3238 jours) @ kelig
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 13:56 (il y a 3238 jours) @ dh
mais je parlais de sa poésie et notamment de rester vivant discouru il y a peu ici.
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 14:26 (il y a 3238 jours) @ kelig
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 19:37 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par julien, jeudi 14 janvier 2016, 19:44 (il y a 3238 jours) @ kelig
Arrêtons de bloquer sur Houellebecq. Personne ne parle jamais de Dantec ou Jauffret.
un poème retravaillé
par kelig, jeudi 14 janvier 2016, 20:02 (il y a 3238 jours) @ julien
Et Dantec et Jauffret se prétendent pas poètes à ce que je sache.
Ceci dit il n'est pas le seul.
Moi j'ai pigé dès le début que c'était un fléau, c'est comme ça.
Bon aller stop.
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 20:22 (il y a 3238 jours) @ julien
un poème retravaillé
par Louis , jeudi 14 janvier 2016, 02:19 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 09:12 (il y a 3238 jours) @ Louis
un poème retravaillé
par Claire, jeudi 14 janvier 2016, 13:15 (il y a 3238 jours) @ dh
le côté saccadé, trébuchant, heurté de la première strophe, la façon dont tu élimines certains articles, qui donne vraiment l'impression d'une pensée entravée, figée. La fluidité qui réapparaît avec eux autour de l'acte d'écrire, ou lire.
et puis comme toujours de très belles images crépusculaires, des nuances de lumières, d'éclats soudains.
ma strophe préférée :
les actes libres sont rares
le rien est une clairière
dans la forêt raturée
alors on attend immobile
( oui, l'attente quand même d'un surgissement)
le vers relevé par plouf : ".....dans le faire s'aggraver", je ne l'aime pas non plus, je ne comprends pas ce qu'il dit.
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 13:31 (il y a 3238 jours) @ Claire
as tu lu "triptyque" ?
un poème retravaillé
par dh, vendredi 15 janvier 2016, 14:58 (il y a 3237 jours) @ dh
un poème retravaillé
par catr, jeudi 14 janvier 2016, 19:16 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 20:32 (il y a 3238 jours) @ catr
un poème retravaillé
par catr, jeudi 14 janvier 2016, 20:43 (il y a 3238 jours) @ dh
un poème retravaillé
par dh, jeudi 14 janvier 2016, 20:45 (il y a 3238 jours) @ catr
tu transmettras mes amitiés à antoine boute.
un poème retravaillé
par catr, jeudi 14 janvier 2016, 20:47 (il y a 3238 jours) @ dh
(je sens que je vais m'énerver ...)
un poème retravaillé
par catr, dimanche 17 janvier 2016, 03:17 (il y a 3235 jours) @ dh
en gros ça veut dire que "tu donnes le goût de se suicider", mec, t'es déprimant à l'os, et tu te roules dedans, c'est eurk de chez eurk