plouf

Condamné au sentiment de l’imminent,
les yeux fixés sur l’horizon… là-bas
où quelque-chose qui
pouvant y arriver
parce qu’on ne le voit pas,
parce qu’il est loin,
ne viendra pas
Ce qui est là entre nous c’est déjà passé
et rien n’y surviendra autrement
sinon l’attente
que nos regards cent fois parcourus
témoignaient…

et pourtant lors de cette danse hier, tu m’amenas là
où les lumières vont s’insurger
contre ces poèmes
contre ces mondes imaginaires
à partir desquels
l’homme se console d’avoir échoué
aussi muettement qu’un grive la nuit
où tu n’avais laissé tes paupières trahir ton cœur
où tes yeux s’étaient enfin ouverts… comme jamais le destin
n’avait obligé de se produire loin de nous
cet amour
quand j’ai vu ta bonté
quand j’ai vu ta bonté
pour la première fois
en reflet – sur ce visage
contenu dans les eaux sacrés auxquelles n’aspirait qu’à se tremper
le mien pour se noyer dans le mystère essentiel
dont on ne saura jamais
si ton visage y avait justement puisé sa paix de ce calme
ou des profondeurs qui l’avaient vu grandir

j’étais entré
en ton âme
amoureux
amoureux
et j'y restais
comme cette pierre
impassibles au temps
comme cette pierre lisse
qui attendait
que nos regards cents fois parcourus
en restent là... amoureux
dans une autre genre d'immobilité