Élégie

par Ols, jeudi 11 février 2016, 12:15 (il y a 3210 jours)

Il y a le vent, en lui les jupes aux champs de
Frêles pissenlits, les aigrettes aux nuages
Qui planent comme des parachutistes libres

Il y a le jaune un peu doré de la lumière
De 17h, bordant l'effeuillement du monde
Il y a la pluie, ton coeur qui traverse mes tempes

L'attente des flocons, le présage du soir
Dont les bleus délicats feront frémir les rues
Et les soupirs de lait sous nos pieds engelés

Il y a la ville nue, pour toi, il y a mes mains
Une longue nuit en fleuve, aux rides joyeuses
A chaque doigt les profonds reflets de ta peau

Et les nuées de pissenlits retombent, froides
Comme baisers que l'aube donne au monde, froides
Et tu t'en es allée, et l'or des champs s'éteint

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