L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par kelig, samedi 20 février 2016, 07:23 (il y a 3201 jours)

On s'était retrouvés à la plage de Kerzini, c'était les grandes vacances. Combien étions-nous, six ? Le petit frère, la jeune voisine, la cousine éloignée (mais proche et égale en âge), deux autres invités d'âge similaire, et la grande collégienne, Françoise. Elle devait faire dans les treize quatorze ans. Moi c'était quatre de moins. Le petit cinq derrière. On avait passé la journée sous un ciel sans nuage, à nous baigner, faire des châteaux, à jouer. Il faisait chaud, le temps passait en coups de soleil. On ne le voyait pas passer ! Mais un moment, toute énergie dispersée à jouer à nager et à se dorer, Françoise dit quand même qu'il serait peut-être temps qu'ils viennent nous chercher. Oui, opinions-nous en choeur, comme à l'accoutumée. Mais ils ne venaient pas. Patience, disait-elle. Mais après longtemps à attendre ils n'étaient pas venus. La plage se désertait, nous restions. On commençait à se demander. On se sentait quand même un peu seuls au monde. Alors elle dit qu'il était tard, qu'il fallait rentrer, qu'on nous avait sûrement oublié.

On prit la route à la queleuleu. Bah, six sept bornes à panard, ça le fait. Mais on était quand même un peu cramés. Assez vite, le petit se mit à pigner. Comme d'habitude. On le poussait à avancer. J'en menais pas large non plus... La grande nous dit de l'aider. Enfin ça n'allait plus après deux kilomètres en tongues, à peine vêtus d'un tee-shirt et d'un maillot. On avait beau s'encourager, on commençait à nous sentir vraiement las. Mon petit frère pleurait à chaudes larmes. Alors Françoise nous dit qu'on allait faire du stop. C'est parti. Nous attendîmes. Un peu, pas beaucoup. Hop, une deuche s'arrêta sur la bas-côté. C'était une bonne soeur. Et c'est comme ceci qu'on rentra la voiture pleine à craquer d'enfants avec la bonne soeur au volant. Bringuebalantes. Elle nous ramena au bercail, à la ferme. Holala. On était contents ! Et les parents, ils étaient surpris. Ils nous avaient carrément oublié. Zouh ! Plus d'enfants. Ils étaient contents de nous retrouver, parce qu'ils s'étaient inquiétés, en fin d'après-midi, mais quand ils avaient été nous chercher, il était trop tard. Une bonne soeur, quand même. C'était rigolo, même si on était morts de fatigue et à bout.

Tout fut bien parce que bien fini. Il était temps de nous passer la pommade puis à table.

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par Lectrice :)), lundi 22 février 2016, 11:06 (il y a 3199 jours) @ kelig

Le coup de la frangine est très amusant :))

Pour moi, c'est là que ça coince :))
"Et les parents, ils étaient surpris. Ils nous avaient carrément oublié. Zouh ! Plus d'enfants. Ils étaient contents de nous retrouver, parce qu'ils s'étaient inquiétés, en fin d'après-midi, mais quand ils avaient été nous chercher, il était trop tard."
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les zoreilles d'enfants ça entends tout et surtout ce qui revient en permanence :))

Parfois Papa, parfois Maman :))
- Il faut toujours la surveiller comme le lait sur le feu

Va te perdre ou va fuguer derrière ça :)) :)) :))

MAIS :))
Plus tard, ça donne :))




La tite tite tite fifille d'Ulysse aux dix mille ruses :))

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par Claire, lundi 22 février 2016, 11:36 (il y a 3199 jours) @ Lectrice :))

tout le monde n'a pas la même histoire, ni les mêmes parents, Lectrice.
C'est justement cette phrase qui donne son sens à l'histoire, une sorte de trou à peine évoqué, un truc lourd au milieu de la légèreté..

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par kelig, lundi 22 février 2016, 11:48 (il y a 3199 jours) @ Claire

Claire a capté.
Ils nous avaient vraiment oublié, lol

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par Lectrice, lundi 22 février 2016, 11:50 (il y a 3199 jours) @ Claire

"tout le monde n'a pas la même histoire, ni les mêmes parents, Lectrice."

Ha bon !
J'ignorais :)) :)) :))
Heureusement que vous êtes là pour m'instruire Claire :))


ça fait un bail que je lis les textes prosés ou versifiés de Kelig. En long en large en travers et en couleurs :))
Sa phrase, il peut ( s'il le veut :)) la reprendre. Soit l'allonger soit la réduire tout en ne lui enlevant pas sa substance. Il sait faire et même très bien quand il s'en donne le temps :))

Kelig est seul maître de SES écrits :))

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par kelig, lundi 22 février 2016, 12:04 (il y a 3199 jours) @ Lectrice

je vais pas le reprendre puisqu'elle colle pile-poil.
et pis j'ai pas de frangine.

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par Lectrice, lundi 22 février 2016, 12:23 (il y a 3199 jours) @ kelig

Une bonne sœur ça se qualifie (qualifiait ? :)) de frangine parfois :))

Contexte :))

- regarde les frangines qui passent. On dirait des corbeaux


Puisque cette phrase colle pile-poil pour toi Kelig, alors c'est très bien :))

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par kelig, lundi 22 février 2016, 12:39 (il y a 3199 jours) @ Lectrice

Des pies plutôt !
Bah, tu sais bien que je regarderai mon texte au plus près.

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par kelig, mercredi 24 février 2016, 06:38 (il y a 3197 jours) @ kelig

On s'était retrouvés livrés à la plage de Kerzini, c'était les grandes vacances. Combien étions-nous, six ? Environ. Le petit frère, la jeune voisine, la cousine éloignée (mais proche et égale en âge), deux autres invités d'âge similaire, et la grande collégienne, Françoise. Elle devait faire dans les treize quatorze ans la grande. Moi c'était quatre de moins. Le petit cinq derrière. On avait passé la journée sous un ciel sans nuage, à nous baigner, faire des châteaux, à jouer. Il faisait chaud, le temps passait en coups de soleil. On ne le voyait pas passer ! Mais un moment, toute énergie dispersée à jouer à nager et à se dorer, Françoise dit quand même qu'il serait peut-être temps qu'ils viennent nous chercher. Oui, opinions-nous en choeur, comme à l'accoutumée. Mais ils ne venaient pas. Patience, disait-elle. Mais après longtemps à attendre ils n'étaient pas venus. La plage se désertait, nous restions. On commençait à se demander. On se sentait quand même un peu seuls au monde. Alors elle dit qu'il était tard, qu'il fallait rentrer, qu'on nous avait sûrement oublié.

On prit la route à la queleuleu. Bah, six sept bornes à panard, ça le fait. Mais on était quand même un peu cramés. Assez vite, le petit se mit à pigner. Comme d'habitude. On le poussait à avancer. J'en menais pas large non plus... La grande nous dit de l'aider. Enfin ça n'allait plus après deux kilomètres en tongues, à peine vêtus d'un tee-shirt et d'un maillot. On avait beau s'encourager, on commençait à nous sentir vraiement las. Mon petit frère pleurait à chaudes larmes. Alors Françoise nous dit qu'on allait faire du stop. C'était parti, pouces tendus et mains pendantes. Nous attendîmes. Un peu, pas beaucoup. Hop, une deuche s'arrêta sur la bas-côté. C'était une bonne soeur. Et c'est comme ceci qu'on rentra la voiture pleine à craquer d'enfants avec la bonne soeur au volant. Bringuebalantes. Elle nous ramena au bercail, à la ferme. Holala. On était contents ! Et les parents, ils étaient soulagés. Ils nous avaient carrément oublié. Zouh ! Plus d'enfants. Ils étaient heureux de nous retrouver, parce qu'ils s'étaient inquiétés en fin d'après-midi, mais quand ils avaient été nous chercher on n'était plus là. Avec une bonne soeur, quand même, cuisants souvenirs à la mémoire.
On était morts de fatigue et à bout. Tout fut bien parce que bien fini. Il était temps de nous passer la pommade puis d'aller à table.

L'été, la plage, notre bande de momes, une deuche, une bonne soeur, sains et saufs

par kelig, mercredi 24 février 2016, 08:26 (il y a 3197 jours) @ kelig

Pataquès :))

par Lectrice :)), mercredi 24 février 2016, 09:52 (il y a 3197 jours) @ kelig

Salut Kelig :))


C'est un style qui te convient vraiment bien. Nettement mieux que ta recherche de mots tarabiscotés :)) Notre littérature possède déjà tant de mots que nous n'utiliserons jamais, qu'en créer des nouveaux, par le premier badaud qui passe, est une démarche souvent ridicule je trouve. Qui plus est, dessert la littérature plus que ne l'a sert et laisse entrevoir surtout et souvent un cache-misère littéraire... Mais je t'avais déjà soufflée ma façon de penser sur ce sujet, sur ton blog Kelig :))
C'est bien évidemment une généralité que j'évoque-là :))
Lorsque le tarabiscotage de mots fait partie intégrante du texte - c'est ce que je qualifie "d'écriture artistique" ou d'écriture de tcharbé :)) là seulement, je trouve que c'est "digest" à la lecture.
Perso, je ne me prive pas de les tarabiscoter, mais c'est parce que c'est dans mes commentaires :)) Quand je trouve une sonorité qui me plait, j'aime à la faire partager juste pour m'amuser. Et ça donne plusieurs sens à mes commentaires en un minimum de temps :))
MAIS :))
Si j'avais à écrire sérieusement, je ne le ferais pas :)) Je préfèrerais opter pour le mot existant :))


J'en reviens à la "stylistique Kelig" :))
La description des lieux, des personnages et des péripéties est plaisamment relaté. "On" suit les aventures sans temps mort à la lecture. Chaque personnage est bien campé dans son rôle. Avec variantes, on ( je :)) s'y retrouve aisemment... :))

Pour tout le monde en littérature, quand la forme "pêche", le fond "pêche" :))

Il n'empêche :)) :)) :))
"On était contents ! Et les parents, ils étaient soulagés. Ils nous avaient carrément oublié. Zouh ! Plus d'enfants. Ils étaient heureux de nous retrouver, parce qu'ils s'étaient inquiétés en fin d'après-midi, mais quand ils avaient été nous chercher on n'était plus là. Avec une bonne soeur, quand même, cuisants souvenirs à la mémoire."

Moi je l'aurais rectifié ainsi :)) :)) :))
On était contents ! Et les parents, ils étaient soulagés. Ils nous avaient carrément oublié. Zouh ! Plus d'enfants. Ils étaient heureux de nous retrouver quand même car lorsqu'ils avaient été nous chercher, en fin d'après-midi, on n'était déjà plus là. Rentrer avec une bonne soeur, quand même, cuisants souvenirs à la mémoire.

à tétu, tétue et demi Kelig :)) :)) :))
Mais à toi seul, l'ultime version de ton texte revient :))


PS: Excuse ou pas mon charabia Kelig. J'ai écris sans relecture; ma spécialité :))
C'est le fameux :))
"Faites ce que je dis pas ce que je fais" :)) :)) :))

Pataquès :))

par kelig, mercredi 24 février 2016, 12:07 (il y a 3197 jours) @ Lectrice :))

Ooooh le beau commentaire que voici écrit par notre divine
Merci Lectrice ! Tu as fort joli oeil et langue bien pendue.
MAIS naturellement je garde ma phrase. ;)

à Lectrice :))

par kelig, mercredi 24 février 2016, 12:54 (il y a 3197 jours) @ Lectrice :))

Tu ne viens plus sur mon blog hein.
M'en fiche j'y ai ma lectrice favorite maintenant.
:))