l'épreuve

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 12:57 (il y a 3181 jours)

ces frondaisons contre le ciel/ qui n’étaient pas là hier/ regarde par la fenêtre/ la lumière a baissé d’un cran/ bientôt on prendra la route qui mène au tunnel / et qui grimpe tellement/ qu’on a mal dans les cuisses/ et à l’intérieur de la poitrine/ à la recherche répétée du souffle – sans repos et sans halte.
on voudrait l’éviter/ surtout à cette enfant tenue à bras/ qui aurait dû rester dans sa chambre/ pleine de jouets/ dans sa vie où les visages se penchaient, radieux/ et qui affronte avec eux cette pente trop dure/ pour les adultes/ qui pleurent en se cachant d’elle.

je m’aperçois que ce poème/ pourrait parler de réfugiés/ mais c’est une toute autre histoire/ l’histoire d’un malheur qui vient de pénétrer/ dans la vie d’une petite fille.

et c’est ainsi que se rejoignent tous nos paysages si on se donne la peine de les peindre.
tous nous avons connu ce noir pas du tout velouté ce noir glaçant
et l’incertitude finale.
tous nous avons maudit la gravité qui nous écrasait et les branches
basses dont l’été a ôté toute vigueur, si sèches, sèches
et le ciel d’un blanc plâtreux.
nous savons que nous ne savons pas comment vivre l’épreuve
l’échange des chagrins qui passent
par les même canaux que l’amour.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 15:29 (il y a 3181 jours) @ Claire

Ah que n'ai-je la force d'écrire d'avantage
Décrire mieux qu'il m'est possible
Il faudrait tendre un miroir profond et limpide
A ce monde obscurci
Par tant d'aveuglement, de cécité
En partie volontaire - là se situe une lueur grave - pour arrêter la fuite en avant
Vers leurs sales guerres
Où nous finirons tous déchirés, entretués
Si ça continue de ce pas.


Chacun se verrait
Chacun baisserait les yeux
Face aux regards de toutes les victimes tues
Des guerres qui n'ont jamais cessé.

Nous pourrions alors seulement essayer, ensemble
Relevant la tête, avec peine mais avec courage, de nous relever, panser les plaies, nous aimer
Poursuivre la vie terrestre.

Tout le temps avec nous et après nous, ce sont nos enfants qui vivent.



(...)


http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/11/18/nt-5718225.html

Face à l'effroi

par dh, vendredi 11 mars 2016, 15:43 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

c'est plein de bons sentiments tout ça kelig, mais poétiquement, littérairement parlant, c'est très très faible, genre rédaction d'élève de 5ème.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 16:57 (il y a 3181 jours) @ dh

Des fois tes jugements me paraissent nimpolawak, denis. C'est dommage, tu te décrédibilises pour le reste, qui parfois est pertinent.

Aller salut.

Face à l'effroi

par Ecrire, vendredi 11 mars 2016, 22:43 (il y a 3181 jours) @ dh

Hé oui.

Cela dit, Kelig ne prétend peut être pas à la littérature.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 22:51 (il y a 3181 jours) @ Ecrire

Exactement, Ecrire. Nuance essentielle à assimiler pour bien me lire.
Ecrivant, c'est tout ! Et c'est pas forcément moins. Ou alors qu'on le prouve.

Flaubert, un des fleurons, me laisse de marbre.
Proust m'ennuie profondément, ne me cause pas un mot.

Deux exemples choisis pour être sufisamment explicite je pense.

Les troubadours c'était de littérature ? Ou pas.

Après j'aimerais bien qu'on me détaille le soit-disant "faible" plutôt que de l'asséner sans rien.
Manifestement c'est pas la peine d'escompter quoi que ce soit, de l'un ou d'un autre.

Pour moi ces commentaires sur mon texte valent zéro.
Il n'a pas été bien lu, avec l'attention qu'il mérite. Je sais quand, comment, pourquoi je l'ai écrit. Comment les mots à l'intérieur sont pesés, choisis, mesurés, en regard de la réalité. Voila. Ce n'est pas un texte de 5ème les bigleux. C'est bien plus profond, et avancé en âge, sous l'apparente simplicité de l'expression. Que des regards qui lisent de façon superficielle passent à côté, pas mon problème. Normalement ça remue les tripes... L'indifférence, ou du moins celle de façade - plutôt d'ailleurs, face à tel ou telle chose est souvent révélateur de chacun(e).

Mais bref. Le fait est que je ne suis dans aucun cercle ! D'ailleurs délivre et cercle ça ne colle pas.

Antoine croise une jolie fille

par Ecrire, samedi 12 mars 2016, 06:03 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

Antoine se masturbe en pensant à la jolie fille qu'il a croisé le matin même dans la rue. Après coup, il a peut être l'impression fugace d'avoir fait l'amour avec elle, mais ça ne dure pas. Normalement,

Il s'est fait du bien. C'est là l'essentiel.

Il tentera peut être de prolonger le plaisir en se vantant auprès de ses potes d'avoir séduit et possèdé cette beauté. Certains l'en féliciteront. D'autres feront semblant de le croire, par gentillesse. Cela lui fera de nouveau du bien, sans nuire à personne.

Dans la réalité, la jolie fille l'a croisé sans même lui accorder un regard. Qu'importe. Cette femelle ne le méritait pas.

Antoine croise une jolie fille

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 07:01 (il y a 3180 jours) @ Ecrire

C'est hors-sujet présentement, mais pourquoi pas.
C'est parlant, ça dit des choses importantes en toute simplicité.
Bon petit texte je trouve. Ca donne matière à penser.
Sur le mode, Antoine est un imbécile.
On ne lui souhaite pas d'être heureux, en suivant cette voie il ne le mérite pas non - par ce terme à la conclusion et le développement de la personne-allitée au milieu.

Corr.

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 09:09 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

"ça dit"

ça suggère

et à la place de "est", est peut-être

Antoine croise une jolie fille

par Ecrire, samedi 12 mars 2016, 16:16 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

Antoine est un imbécile ? Il me semble que c'est un être humain qui s'arrange avec la réalité. Lorsque il ne parvient pas à la modeler de façon satisfaisante, il "se la raconte".

Antoine croise une jolie fille

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 17:46 (il y a 3180 jours) @ Ecrire

C'est en cela - que je trouve du moins - qu'il est imbécile. Il s'automutile la possibilité de petits ou grands bonheurs à vivre, en gâchant ses désirs, en les consommant sans les caresser. Illusion de plaisir immédiat rendant illico frustré. Entre autre.

Belle réussite d'exercice de style en tous cas

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 09:14 (il y a 3180 jours) @ Ecrire

- pas de texte -

Face à l'effroi

par Écrire, samedi 12 mars 2016, 22:52 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

Flaubert et Proust existent à travers leurs œuvres et ce, sans limite de péremption. Ces auteurs se sont hissés au rang d'immortels. D'évidence, ils n'ont pas besoin de ton approbation pour s'y maintenir. L'écrivant quant à lui demeure borné au présent. Il n'oeuvre pas. C'est toute la différence. Et elle n'est pas mince.

Flaubert et Proust - statut d'immortels imposé : non merci brazh !

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 08:01 (il y a 3179 jours) @ Écrire

Ils existent à travers leurs oeuvres, admettons, soit. C'est une opinion.
Ils se sont hissés au rang d'immortel : purée, carrément... Vrai qu'il y a un gros travail* du lourd, là - dans la construction de leur oeuvre, aussi. Mais c'est une opinion plus pesante - des tonnes d'ivoire - celle-là, mais mille hélas certes ô combien justifiable par le fait que
on les y a bien aidés à se légitimer.

Qui ? La Bourgeoisie, la Bourgeoisie lettrée, le Parisianisme qui dirige la Culture, sous toutes ses formes apparemment diverses et variées et bouillonnantes à composante multiple de débats contradictoires contrastés - sigh, sigh, sigh. Celle-ci prétendant à l'universalité, insuportable outrecuidance. Et insupportée d'ailleurs : rejetée, éjectée : aux oubliettes ! Pour ma part, et celle d'innombrables. Qui plus est j'argumente... (Cf. destruction du mythe de l'immonde Voltaire ô l'horreur.)

Ce de quoi traite leurs oeuvres, ceux à qui elles s'adressent, ceux pour qui elle sont écrites, avec le style idoine, uniquement adressée à leur milieu restreint et étroit, cette caste, cette classe aisée, ces cercles, vivant dans le confort matériel donné du fait de leur naissance sans nécessité de ce que vivent l'immense majorité des gens, et pour ceux qui s'y rallient la plupart du temps à reculons en se forçant, car on les y pousse ! Allez les bestiaux, les ploucs, les gueux, les illettrés, de tous pays, - et aussi les titis, les gavroches, les beurs, les lascars - goûtez notre Belle Culture, prenez modèle ! Soyez complexés, surtout, honteux, aussi. Oubliez vos terres, vos langues, vos cultures, vos arrières cultures - non pas arriérées ! Ni sommaires - vos histoires, prenez les nôtres, policées compliquée trafiquée et affrétées en menu fretin à ingurgiter, à vous travailler les tréfonds. Ainsi vous n'aurez plus rien, que le désir de nous ressembler, de gravir, d'accéder, et nous, vous auront, nous aurons vos têtes ! Et vos corps. Cf. la machination du mécanisme de l'arrivisme dans Le père Goriot. Triés sur le volet de vos fenêtres brisées, quelques-uns porteront haut nos valeurs hautes, et apporteront légitimité en vous taisant vous écrasant d'avantage - tels des mégots ! - la plupart restant sur carreau en bas - de la Pyramide en verre du L'Ouvre enclos. Affaires de pillages orchestrés, butins amassés de guerres en guerres. (Digression quelque peu là, certes, mais dégraissage du gras des gros, attaque à l'os versus lavage de cerveaux & formatage à dessein d'intégration à la construction de Société Monpoly.)

La grande majorité du monde ne se sent sur le fond - tout comme sur la forme - nullement concernée, ça ne leur cause en rien, ça ne peut même j'ajoute, les toucher un iota... Car il n'y a zéro correspondance.

C'est la différence - essentielle - avec l'oeuvre de Maupassant, notamment, ou encore Stendhal (La rouge et le noir) - deux autres exemples sciemment choisis (choix qui montre suffisamment clairement, je pense, que je ne suis pas idéologique dans mon point de vue, tout au moins pas systématique loin s'en faut !)

Non elle n'est pas mince ! Un fossé, un gouffre, un cratère, une Muraille surtout ! Sépare n'importe quel écrivant de ces Ecrivains statufié dans la Marbre de la Cathédrale érigée par Goncourts et gonds sorts. Et c'est heureux !

* réf. etc.

L'opinion se discute. Le fait demeure.

par Ecrire, dimanche 13 mars 2016, 11:03 (il y a 3179 jours) @ Nom obstant

Ce n'est pas une opinion, mais un fait. L'opinion se discute. Le fait se constate. Ce n'est pas parce que tu agites frénétiquement tes petits poings en tous sens que la réalité change d'un ïota.

Hors sujet, mais rafraîchissant : un petit séjour récréatif chez les Bourgeois, soucieux de défendre les petits lapins du bois de Boulogne.

"Le Conseil de Paris a voté, en décembre, la création en lisière du bois de Boulogne d’un «centre d’hébergement d’urgence provisoire pour personnes sans abri, migrants ou non», d'une capacité de 200 personnes. Les riverains en colère se réunissent."

http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/colere-dans-le-16eme

L'opinion se discute. Le fait demeure.

par julien, dimanche 13 mars 2016, 11:19 (il y a 3179 jours) @ Ecrire

C'est triste, c'est sûr, mais toi-même, tu préfères avoir à côté de chez toi un centre d'hébergement d'urgence de 200 personnes ou un bois avec des petits lapins ?...

Standing

par Ecrire, dimanche 13 mars 2016, 12:33 (il y a 3179 jours) @ julien

Ma vie s'est déroulée dans des "grands ensembles", en particulier un quartier relégué d'une ville grise (longtemps rouge, politiquement parlant), parmi les immigrés et leurs enfants. Le standing juste au dessus de l'herbergement d'urgence, sans les petits lapins alentours. Je mesure ce que mon propos peut avoir d'exotique aux yeux de certains.

Standing

par julien, dimanche 13 mars 2016, 12:54 (il y a 3179 jours) @ Ecrire

C'était juste une question, et tu y réponds presque, merci. C'est marrant, pcq ton écriture a finalement une esthétique un peu "bourgeoise", voire surannée. Comme quoi, les stéréotypes nous guettent toujours, qu'ils viennent du 16e ou de Montreuil.
Ceci dit, je crois que tu te fais des idées quant à mon mode de vie et mon lieu d'habitation.

Standing

par Ecrire, dimanche 13 mars 2016, 14:09 (il y a 3179 jours) @ julien

Le passé simple m'amuse. C'est comme un "revenant" qui hante le texte.

Objection votre honneur (sans vouloir vous froisser) : petit détail sans intérêt

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 11:25 (il y a 3179 jours) @ Ecrire

Ils existent à travers leurs oeuvres. Bon, soit. Grand bien leur fasse. Ce n'était là qu'un détail.
Je n'ai rien agité face à ce détail qui compte pour du beurre.
Et puis mes mains sont ouvertes,
enfin je ne suis pas frénétique.

se faire du bien

par Ecrire, dimanche 13 mars 2016, 12:12 (il y a 3179 jours) @ Nom obstant

"Le petit détail qui compte pour du beurre" est une formule qui vise à minimiser une réalité inadmissible pour le sujet. Mais cette tentative n'a qu'une portée réduite à son périmètre mental. Cela dit, ça lui fait du bien, sans nuire à personne. Un peu comme à Antoine. Donc, laissons le à son plaisir solitaire. D'accord, mais si l'envie lui prenait de lui trouver un écho chez autrui ? C'est là où le bas peut blesser...

se faire du bien

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 12:37 (il y a 3179 jours) @ Ecrire

Non, ça ne me dérange aucunement qu'ils existent à travers leurs oeuvres.
Mais comment le dire plus ? Puisque ce qui est clairement écrit n'est pas correctement lu.

se faire du bien

par Écrire, dimanche 13 mars 2016, 12:41 (il y a 3179 jours) @ Nom obstant

Bien sûr.

se faire du bien

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 12:43 (il y a 3179 jours) @ Écrire

Eh oui, dommage de manquer sa cible ainsi.

A ce propos il parait que pécher ça signifirait tout bonnement manquer sa cible. Etonnant, non ?

A la myrtille

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 13:34 (il y a 3179 jours) @ Nom obstant

Qui cherche trouve, dicton.

Qui me cherche me trouve aussi.

Mais quand ça va pas je suis pour trouver la paix des braves...
Toujours ouvert pour enterrer une hâche de guéguerre inutile.

A la myrtille

par Florian, dimanche 13 mars 2016, 16:11 (il y a 3179 jours) @ Nom obstant

Ne perds pas ton temps avec Jean Michel, kelig.

A la myrtille

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 18:35 (il y a 3179 jours) @ Florian

Je serai enchanté de te rencontrer en vrai, Florian.

A+. :-)

Face à l'effroi

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 17:46 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

Ah que n'ai-je la force d'écrire d'avantage
Décrire mieux qu'il m'est possible
Il faudrait tendre un miroir profond et limpide
A ce monde obscurci


c'est beau.




c'est la fin qui ne va pas, bons sentiments, adjurations.
les adjurations ça ne marche pas, c'est pour ça que la fin du poème ne fonctionne pas non plus.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:17 (il y a 3181 jours) @ Claire

Abjuration ? De quoi ? Je ne comprends pas ton commentaire, Claire.

Moi la fin me va très bien. C'est ce que je pense profondément. Je sais tout ce que texte contient et sous-tend. Je pourrais le développer à l'infini maille par maille.

Alors explicite s'il-te-plait ce que tu entends les "bons sentiments" là, précise quoi, approfondis, que je puisse voir de quoi il en retourne.

C'est trop facile sinon.

Face à l'effroi

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 19:28 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

adjurations pas abjurations : "je t'adjure d'être gentil avec ton petit frère et d'aider ta maman".

et les bons sentiments c'est :
Nous pourrions alors seulement essayer, ensemble
Relevant la tête, avec peine mais avec courage, de nous relever, panser les plaies, nous aimer

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:30 (il y a 3181 jours) @ Claire

Ah, ok.

Oui, pourquoi pas, si tu veux.

De toutes les façons, chacun(e) est avec et face à soi-même.

C'est ta lecture personnelle.

Mais oui, pour moi il est indéniable qu'il y a responsabilité individuelle et collective, relative à chaque être, sa "place" au sein, à ce que le monde est, là, présentement. Et c'est présent dans le message oui

Face à l'effroi

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 19:34 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

oui, tout à fait, mais ce n'est pas affaire de discours.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:35 (il y a 3181 jours) @ Claire

C'est un message, face à un constat, non un discours.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:39 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

Je vais dire clairement les choses : je suis contre le fait que la poésie soit interdite d'émettre des idées, qui plus est des idées en relation avec un idéal. / sanctionné de façon qui m'apparaît simpliste et facile par bons sentiments, un tic devenu automatique.
Je suis contre aussi le fait que le poésie soit interdite de dénoncer l'inhumanisme.
Pour moi la poésie est porteuse d'énergie et de messsages, quelle qu'elle soit d'ailleurs, elle l'est toujours.

Face à l'effroi

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 19:50 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

oui et quelle qu'elle soit ce doit être de la bonne poésie.

bon dieu, tu le vois pas que c'est mauvais, là, la fin de ton poème ? c'est ça qui me sidère chez toi : tu peux écrire des trucs superbes d'inventivité, et des trucs complètement sirupeux et rabâchés, et on dirait que tu ne fais pas la différence.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:51 (il y a 3181 jours) @ Claire

C'est ton avis, le tien, Claire, uniquement le tien.

Tu sais, tu n'as pas la lecture infuse, personne ne l'a.

Face à l'effroi

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 19:52 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

c'est à ton jugement à toi que je m'adresse.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:56 (il y a 3181 jours) @ Claire

Tu t'y adresses par ton jugement, sans développer le fond.

Pour la forme, sâche que je me fous de l'élite qu'elle soit poétique où autre : je souhaite être lisaible y compris par les enfants, de 5ème aussi tiens.

Face à l'effroi

par Claire, vendredi 11 mars 2016, 20:12 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

ok, écris des mauvais poèmes pour élèves de cinquième.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 20:18 (il y a 3181 jours) @ Claire

Et ce n'est pas ce que j'ai dit.

Mais continue d'asséner sans développer ni argumenter.

Tu ne peux faire différemment je pense... C'est là le souci ! Le tien.

Précision nécessaire

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 20:38 (il y a 3181 jours) @ Nom obstant

J'ai une idée de ce qu'est le peuple, qui en est, qui n'en est pas, qui en est plus ou moins, qui le renie se reniant par là, qui le rejoint reniant son milieu d'en haut, j'aime découvrir et connaître les autres d'autres peuples, j'en viens, du peuple, j'y suis toujours resté fidèle, en cultivant le sens, les sens, et le serai toujours.

Précision nécessaire

par Claire, samedi 12 mars 2016, 21:03 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

oui, je sens que c'est vrai ce que tu dis là. C'est ce que tu apportes ici de très personnel et sincèrement c'est ce que j'ai toujours aimé, fait remarquer dans ton écriture qui en porte la marque, dans sa subtilité et sa droiture.
mais simplement, cela ne doit pas te rendre inaudible les critiques justifiées, tu ne dois pas les rapporter systématiquement à une identité que les autres ne comprendraient pas, mépriseraient. Par exemple je crois que "panser les plaies" est une expression rabâchée.

et je regrette d'être partie dans ce débat plein d'incompréhensions plutôt que de te remercier de l'écho juste que tu apportais à mon poème.

Précision nécessaire

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 22:13 (il y a 3180 jours) @ Claire

Laissons tomber, Claire, stp.

Retenons que oui, c'était en écho.

Pour le reste, désolé mais non, non et non (tu n'as rien justifié du tout bon sang, tout comme denis, depuis le début. Là tu as pris - enfin (trop tard !) - un exemple en précisant, je crois que.) Reste sur ce que tu en penses mais restons-en là stp (ça m'a déjà pris trop d'énergie, ouf ! Probablement inutilement...)
Il n'y a même pas eu débat d'ailleurs, justement Bref... Stop.

Déjà dit et re-dit et montré à tout bout de champs, je ne suis *jamais* systématique, ni ne prend rien de façon systématique.
Par contre je ne peux lire que ce qui est écrit, pas plus, ni moins (et là, c'était.. le néant.)
Marre de devoir repréciser les bases.

Fil terminé me concernant.

A la prochaine.

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 19:58 (il y a 3181 jours) @ Claire

Sirupeux, ah bon, et rabâché, par qui donc, où ça ?

Face à l'effroi

par Nom obstant, vendredi 11 mars 2016, 20:23 (il y a 3181 jours) @ Claire

"bon dieu"

Lol

Face à l'effroi

par Lectrice :)), samedi 12 mars 2016, 03:26 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

Salut Kelig

Je viens glisser mon grain de sel :))

Pour moi, c'est surtout ta dernière phrase qui pose "problème"
"Tout le temps avec nous et après nous, ce sont nos enfants qui vivent."
Une telle phrase ne peut servir de conclusion ou de final. Elle appelle une suite
Tu abordes des thèmes énormes, des thèmes philosophiques. Et tout ça en 17 quart ou/et demi-lignes. C'est irréalisable Kelig !
Rien qu'avec le mot "miroir" moi, je t'écris un livre :)) :)) :))
Ou alors, lances-toi dans les aphorismes :)) Un aphorisme réussi est une pensée universelle.
Exemples d'aphorismes réussi :))
Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés.
Fucius :)) :)) :))
La plus grande liberté naît de la plus grande rigueur
Paul Valéry
Liberté implique responsabilité ; c'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent.
George Bernard Shaw ;

Il te faut -enfin ! si tu le veux :))- apprendre aussi à apprivoiser ton côté idéaliste :))
"Nous pourrions alors seulement essayer, ensemble"
Kelig, déjà tu sais que tu ne pourras pas compter sur moi :)) :)) :)) je suis née fâchée avec le travail :))

Sinon, le style, tout du long, dégage une belle puissance. Rien que ton entrée en matière donne envie d'en lire davantage

"Ah que n'ai-je la force d'écrire d'avantage
Décrire mieux qu'il m'est possible"

Rien que cette idée là peut être déjà continuée, développée :))


A + Kelig :))

Face à l'effroi

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 06:53 (il y a 3180 jours) @ Lectrice :))

Ouf !
Au moins ton grain de sel a du goût. Il est caractérisé par l'intelligence - capacité à lire entre les lignes, sans à priori.
Sauce roquefort, on peut causer, j'apprécie Lectrice ton commentaire, comme cela arrive souvent.
(Apprécier, au sens où Isidore D. le laisse entendre à penser dans Poésies.)

A propos, j''avais proposé ici une émission de radio sur la poésie d'Amérique Latine réalisée à Marseille :

http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/12/21/emission-free-poetry-radio-galere-theme-poesie-d-amerique-la-5734054.html

Une belle et riche émission ! Pas un commentaire. No comment. Il y a fossés sur délivre, d'énormes fosssés ! Et beaucoup de fermetures - sans éclair au pantalon. Alors oui, comme tu dis par Fucius ! On fait avec, ma foi.
Celle de Valéry me va ausssi, je prends, tout comme celle de Shaw - évidemment.

Les "poèmes" de l'auteur que j'avais lus et gauchement (bis) commentés c'est Laurent Bouisset qui me l'avait proposé (au dernier moment). Je n'avais pas eu le temps de préparer... Intervention moyenne de ma part je sais. Ca tambourinait sous ma petite caboche boum boum.
Mais, en substance, on peut y entendre ce en quoi j'aspire, quand j'écris dans ce style d'écriture ce genre d'écrit.

Le travail, chère Lectrice, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais.
Travail signifie torture à la racine : je suis moi-même contre évidemment.
Lire entre les lignes, ce que tu sais faire.

L'entrée en matière, justement, éclaire la suite, jusqu'à la fin, la non conclusion.
Oui ça pose problème(s), gravement même.
Non il n'y a pas de final possible : c'est en cours.

Bref, tu as très bien tout saisi, manifestement. Bravo.
Et même s'il ne te convient pas - je ne sais pas, si c'est pour me faire causer, ou bien - au moins tu l'as bien lu ! Suivez mes regard, hem !

Au(x) plaisir(s) ! Lectrice :-)

Ps : tu as le droit de commenter sur mon blog hein je rigolais ;)

(il faut que j'arrête la cigarette/café : prochain défi en cours. O mon coeur)

Aphorisme de mon cru pour Lectrice :))

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 08:20 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

Face à la morgue, je mords.

Ca arrive sois zen

par Le forgeron, samedi 12 mars 2016, 08:26 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

Trainquille

Aphorisme de mon cru pour Lectrice :))

par Lectrice :)) :)), samedi 12 mars 2016, 13:47 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

NON Kelig ! Ce n'est pas un aphorisme :))
C'est un trait d'esprit perso :))
Il est même à l'opposé des traits d'esprit de Ecrire :)) pour ne citer que Lui :))

Merci mes Muses :)) :)) :))

Aphorisme de mon cru pour Lectrice :))

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 09:07 (il y a 3179 jours) @ Lectrice :)) :))

Va pour un trait d'esprit + incarné - jusqu'à la moelle (substantifique, selon la belle formule consacrée.)

Inventaire :))

par Lectrice :)), dimanche 13 mars 2016, 10:51 (il y a 3179 jours) @ Nom obstant

Salut Kelig :))


Un aphorisme est une pensée qui s'adresse à tout le monde
Un trait d'esprit ( ou mot d'esprit :)) est ciblé. Il s'adresse à une seule personne et peut (se doit :)) d'être prononcé ou écrit en public :))

Mot d'esprit
Lorsqu'il y a peu de temps, je me suis adressée à Denis, en lui disant "BUT" c'est parce que je sais que Denis déteste le monde des footeux :))
Mon mot d'esprit - BUT donc :))- est émis ironiquement, sarcastiquement et sympathiquement :))

Les traits d'esprits sont, dans la très grande majorité, une caractéristique de l'écriture masculine. GGGGGRRRRR :)) :)) :))

Passons à l'élite de Delivre : Florilège de Môssieur Ecrire :))

Au sujet De Paul Valéry, Ecrire répond à Denis
"L'auteur est soutenu par la cnl poésie ?"
Inutile que je développe Kelig n'est-ce pas :))

Denis "et je vous emmerde tous."
Réponse de Ecrire: "Au moins, tu respectes l'égalité."

Ecrire s'adressant à votre copine :))
"Ce printemps sera spécial. En plus des hirondelles, nous reverrons Catrine.
À bientôt !"

Et la merveille des merveilles :))
Ecrire parlant de ta multitude d' interventions Kelig :))
Sa posture (il parle de Denis:)) est aux antipodes de Kelig, dont la "sensibilité sociale et ethnoculturelle", aussi volubile qu'envahissante, aboutit constamment à aplatir l'art comme une crêpe sous un rouleau compresseur.

Le dernier trait d'esprit sur Delivre nous vient de Julien :))
"Sinon ça n'est pas de la poésie, mais le mode d'emploi d'un appareil électro-ménager."

Toutes les formulations d'aphorismes et traits ou mots d'esprit, c'est de la poésie pure :))

Et pour conclure
BRAVO à toi Kelig lorsque dans un com' tu as parlé d'éclair pour les traits d'esprit de Ecrire :))
On n'aurait pu trouver mieux que ton "Tels des éclairs" pour métaphorer les traits ou mots d'esprit car leur spécificité est justement qu'ils surgissent du ciboulot tels des éclairs :))


Belle journée à que les Artistes :))

Merveille des merveilles ? Regarde voir un peu

par Nom obstant, dimanche 13 mars 2016, 11:18 (il y a 3179 jours) @ Lectrice :))

Scze scud, mais les crêpes ça se fait à partir d'une pâte préparée avec ingrédients variables (farine notamment), de l'amour à la fleur d'orangée, puis ça se laisse reposer, puis ça s'étale une à une avec une louche à la ronde - dans l'idéal - sur billig ! Dans une poêle on peut la faire sauter ! C'est chouette. Ce peut être un bel artisanat, peut-être de l'art.

Quoi qu'il en soit, pas de rouleau compresseur.
Le rouleau, c'est pour la pâte à tarte ! A la crème par exemple.

Le rouleau compresseur, c'est pour tasser un champ, ou pour une route !

Bref, on n'aplatit pas une crêpe !
On peut se retrouver aplati comme une crêpe, à la rigueur.

Donc, ça colle pas.

Pour le coup, ce n'était pas un éclair il est sans feu celui-ci, tout éteint (le pauvre).

Il eût fallu écrire : ... aplatir l'art sous un rouleau compresseur le réduisant à une crêpe (ou à l'épaisseur d'une crêpe).
Un truc du genre.
Mais bon, les crêpes ayant bon goût, ça n'aurait pas été terrible non plus au fond comme à la forme...

(j'avais mis mon poème à la suite en complément voila)

par Nom obstant, samedi 12 mars 2016, 08:32 (il y a 3180 jours) @ Nom obstant

- pas de texte -

nous savons que nous ne savons pas comment vivre l’épreuve

par d i v, samedi 12 mars 2016, 14:00 (il y a 3180 jours) @ Claire

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NOUS SAVONS QUE NOUS NE SAVONS PAS COMMENT VIVRE L'EPREUVE






/ ce matin / j’ai failli faire exploser mon corps / alors j’ai menti / sur presque tout / là / où tu n’appuies pas / vraiment / là où c’est doux au touché / là où le soleil / ne rentre pas / vraiment / regarde dans ce sens là / je suis en morceaux / j’arrête la peau de se suivre / la peau n’est qu’une enveloppe / une somme de trois / 13 millimètres / je suis atteinte / comme eux / du trouble de la solitude profonde / je longe des murs / pour oublier / je couche des mots / j’attends la chute / j’ai fabriqué une sorte de phare / pour que des bateaux s’échoue / je me cogne / je suis trop près de moi / j’ai explosé mon corps / j’ai pensé dans ma tête / à toute la nudité de l’homme / sans le savoir / l’écriture me bouffe / je suis noyée / il n’y a que des départs / il n’y plus d’arrivé / muscle ton cri / si tu veux être lu / phrases déchirées / dans les mêmes murs / l’Art n’est pas l’artiste / qu’est-ce que tu fous / dans mon corps / pauvre étoile perdu / pauvre concept / du chien je garderai la dent / autour du cou / pour ne plus rien combattre / je suis toujours abîmée / fatiguée d’être et déçue / d’où cette faculté de vivre encore / c’est programmé / car tout est programmé / j’ai appris que la mémoire / revient par endroit / quand ça pue / l’autopsie du chien sans la dent / j’ai senti / que j’avais mal / quand nous étions heureux / le bonheur ne doit pas durer / pas prendre corps / laisse-moi te dire / l’envers des choses / car il n’y a plus d’endroit possible / pour être heureux / où vas-tu / je n’ai plus aucun contrôle / mais un rythme mais un corps / et de la vitesse / je marche sur un fil / je n’ai plus de jambes / je n’ai plus pieds / de toute façon le bonheur c’est une espèce d’égo / mal contrôlée / par l’homme anéanti / machine à merde / tu t’es vu la tête en bas / triomphant la bête / je vais me débrancher / les écrans me bouffe la tête / la langue la voix / cette mauvaise amplitude / je vais au fond / pourtant j’aurai aimer te dire / te parler / du trouble de la solitude profonde / 13 millimètres / sans le savoir / j’ai explosé mon corps /























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nous savons que nous ne savons pas comment vivre l’épreuve

par Lectrice :)), samedi 12 mars 2016, 14:26 (il y a 3180 jours) @ d i v

Faire la fiesta, c'est bien ! et même recommandé :)) :)) :))
Mais :))
Laissé traîner un confféti Divou, po bien :)) :)) :))

"pour que des bateaux s’échoue "



Clin d'œil complice à que les Artistes :))

nous savons que nous ne savons pas comment vivre l’épreuve

par Claire, samedi 12 mars 2016, 21:15 (il y a 3180 jours) @ d i v

merci d i v. Là, on va encore plus profond , dans l'épreuve désertique, la solitude qui vient envahir et dissocier le corps, jusqu'au centre des cellules et des connexions. et atteindre le lien humain.