sur le bout de la langue
un poète fit le rêve interrompu d’un poème inachevé
ses vers s’entremêlaient comme une chevelure
semblaient ces longs chemins gris où nous emmènent les forêts
il avait le visage de la nuit
la main ouverte de l’aube
chantait dans une langue perdue quelque chose de l’épopée, une légende, une prophétie
au réveil la saveur du mot oublié surpassait le goût fade du jour
ravivait l’envie de poursuivre un voyage dont l’itinéraire était désormais manquant
alors le poète se rendormit avec le souvenir de son poème
et c’est tout ce qu’il en eut
ses vers s’entremêlaient comme une chevelure
semblaient ces longs chemins gris où nous emmènent les forêts
il avait le visage de la nuit
la main ouverte de l’aube
chantait dans une langue perdue quelque chose de l’épopée, une légende, une prophétie
au réveil la saveur du mot oublié surpassait le goût fade du jour
ravivait l’envie de poursuivre un voyage dont l’itinéraire était désormais manquant
alors le poète se rendormit avec le souvenir de son poème
et c’est tout ce qu’il en eut