notes de brouillon pour un article sur le bateau ivre de rimbaud

1. difficulté de parler d'un poème de rimbaud

masses de commentaire écrasante. mythification de rimbaud par les rimbaulâtres.

réticences personnelles vis à vis de rimbaud > son injontion à être "absolument moderne" ; sa théorie du "poète voyant" ayant accès à une réalité supérieure inaccessible aux non poètes, simples mortels ; personnalité antipathique de rimbaud, orgueilleux et désagréable. reconversion dans le commerce = échec de son utopie.

2. pourquoi le bateau ivre ?

sincérité de rimbaud, poème autobiographique, pas d'envolées prophétiques ni de colères adolescentes. j'aime aussi les illuminations et la saison en enfer, mais je préfère le bateau ivre, forme plus parfaite. seul poème de rimbaud traduit en anglais pas samuel beckett (voir plus loin)

3.puissance mythique et symbolique du poème

omniprésence de l'élément aquatique > héraclite. eau = passage du temps comme le souligne debord dans une note sur son film. eau = vie = liquide amniotique de la mère. signification mythologique de la barque = elle sert à traversé le styx pour rejoindre le pays des morts. barque dérivant = landau flottant de moîse dans le nil, recueillit par la fille de pharaon dans l'ancien testament. ophélie se noyant dans le fleuve (autre poème de rimbaud).

intertextualité : on retrouve l'élément aquatique chez mallarmé (salut + coup de dé). également chez beckett : nouvelle la fin. chez bonnefoy : poème sur les amants dans la barque.

dans la peinture : dessin de william blake évoquant la transmigration des âmes dans un fleuve d’âmes.

dans le cinéma : aguire ou la colère de dieu. les enfants dans la barque dans la nuit du chasseur. rimbaud précurseur du psychédélisme : séquence de fin de 2001 l’odyssée de l'espace > long trip de dave bauman dans sa capsule spatiale = trip de rimbaud. dans la musique pop > drifting, de tim buckley.

4. deux interprétations

a. interprétation du dérèglement de tous les sens par l'alcool et les substances psycho-tropiques : parallèle avec les artistes : hendrix, morrisson, jeff buckley, etc.. rapport avec la folie > ophélie, virginia woolf noyée. les deux dernières strophes du poème = reprise en main de son destin par sa volonté évitant l'issue fatale.

b. interprétation mystique. fleuve = passage entre la vie et la mort et vis versa. la bardo thodol des boudhistes. rituels chamaniques.interprétation optimiste > conduit à une renaissance.

conclusion

de par sa richesse thématique et symbolique, son foisonnement d'image, sa perfection formelle, son universalité, le bateau ivre ne doit pas être considéré comme un poème de jeunesse, mais comme un œuvre maîtresse de rimbaud.

personne ne dit rien ? ça ne vous intéresse pas ?

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si, je me souviens très bien de ma rencontre avec ce poème : c'était la première fois que je comprenais un poème un peu hermétique, parce que je crois qu'il répondait à mes aspirations d'adolescente. "quand avec mes haleurs ont fini ces tapages/ les fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.".... y compris la sauvagerie meurtrière qui permet cette libération. Donc première grande leçon de poésie : le sens qu'on perçoit intérieurement.
Deuxième grande leçon "les mouches qui bombinent...etc" : la poésie est l'art de faire du beau avec tout, même le pire. Et puis j'ai toujours admiré la simplicité directe de sa langue, à une époque encore marquée par un vocabulaire poétique plutôt précieux.

Donc je suis assez rimbaulâtre. Mais il est évident que c'était un adolescent puis un homme invivable, surtout après le viol probable qu'il a vécu adolescent par des soldats ("Mon cœur triste bave à la poupe...").
Et je ne vois rien de beau dans la fin de sa vie, cette aventure poussée par une quête toujours déçue de profit, dont témoigne sa maigre correspondance. Ce n'est jamais pour de belles raisons qu'on renonce à écrire, je trouve.

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ok, mais que penses tu de mon plan ?

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eh ! je ne suis pas un prof et toi pas un élève !

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Le profit dans le commerce colonial par la vente d'armes.

Sûr que ça plombe un peu l'image d'Epinal du poète de l'Idéal et du Beau.
Pour ça que l'affaire est entendue on n'en parle pas.
Enfin quand on sait que beaucoup de Communards déportés en Nouvelle Calédonie se comportèrent en véritables colons - à part Louise Michel et quelques rares sans doute - on se dit finalement que c'est dans la norme.
Hé, c'est qu'il faut remettre les choses dans leur contexte, l'époque, et patati et patata.
Villepin aussi il aime beaucoup Rimbaud. Il transcende toutes les classes et tout, il n'empêche pas ce monde de continuer à tourner ronron, c'est pour ça qu'il est *universel* aaaah ooooh.

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Écrire un texte sur le bateau ivre, oui... Ça n'est pas en soi répréhensible, ni même excessivement absurde, c'est une sorte de pèlerinage, d'autres, et nombreux à faire foule, vont bien à Compostelle ou à la Mecque, après tout. Mais enfin ils ont la décence de ne pas exposer, à mi-chemin entre l'obscène et le ridicule, la préparation intime cette démarche personnelle. Attends de voir si ton acte de ferveur t'apporte la grâce, tu nous le relateras ensuite, et avec sa magie ; exhiber la cuisine qui le précède le salit d'avance, tu auras bien du mal à faire émerger quoi que ce soit d'éclairant de ces tristes épluchures.

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Tu pratiques le name dropping façon Fhillozzoffe de Quârtier Lâthein - et Beckett, et Héraclite, et Mallarmé, et ainsi de suite en défilé d'autorités, magasin des bustes, culture confiture, litanie à la Prévert ou invocations spirites. T'es toqué du guéridon, ou quoi. Rameuter en vrac tous ces pontes morts ne rendra pas ta pensée plus juste ni plus inventive, seulement plus poussiéreuse, embrouillée d'évocations tirées par les cheveux, et infatuée d'une prétention qui découragera tous les lecteurs qui ne se prennent pas pour des savants. Tends les petits doigts que j'te file un coup de Mesmer, ça te calmera l'hystérie.

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:)) :)) :))

ta prose est toute excellente même rien que celle-là elle vaut le déplacement :)) "ça te calmera l'hystérie"
Sans toi Rémy, sans Denis, sans Ecrire, Delivre serait d'un triste et la qualité littéraire et artistique ainsi que l'indispensable pertinence - mais si ! tu sais ! ce Chef d'Oeuvre en très grand péril :))- voudrait couler à pic :))
Il ressemblerait à tous ces blogs ou forums où ce sont les gens qui se prennent au sérieux alors que seuls les Arts sont à monter au pinacle :))

Belle journée à que les têtes d'affiche :)) :)) :))

Pour Denis et intéressés pendant que j'y suis :))
(Son boulot d'hier m'a emballé et son dernier poème moi je l'ai BEAUCOUP aimé :))
Lorsqu'on engage ou participe à une polémique -surtout sur Internet :))- l'argument se doit d'être massue :))

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bonjour rémy. l'hostilité de ton message m'intrigue :

j'ai du toucher un point sensible.

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https://www.youtube.com/watch?v=ou6JNQwPWE0

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Salut Denis :))

J'ai repris ton plan en VITE FAIT :)) avec les seuls éléments graphiques et culturels que j'utilise sur forum :)) C'est-à dire, pas grand chose :))
Si mon classissique te déplait, tu jettes :)) :)) :))

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1. difficulté de parler d'un poème de rimbaud
a) masses de commentaire écrasante. mythification de rimbaud par les rimbaulâtres.
b) réticences personnelles vis à vis de rimbaud > son injontion à être "absolument moderne" ; sa théorie du "poète voyant" ayant accès à une réalité supérieure inaccessible aux non poètes, simples mortels ; personnalité antipathique de rimbaud, orgueilleux et désagréable. reconversion dans le commerce = échec de son utopie.

2. pourquoi le bateau ivre ?
- sincérité de rimbaud, poème autobiographique, pas d'envolées prophétiques ni de colères adolescentes. j'aime aussi les illuminations et la saison en enfer, mais je préfère le bateau ivre, forme plus parfaite. seul poème de rimbaud traduit en anglais pas samuel beckett (voir plus loin)

3.puissance mythique et symbolique du poème
a) omniprésence de l'élément aquatique > héraclite. eau = passage du temps comme le souligne debord dans une note sur son film. eau = vie = liquide amniotique de la mère. signification mythologique de la barque = elle sert à traversé le styx pour rejoindre le pays des morts. barque dérivant = landau flottant de moîse dans le nil, recueillit par la fille de pharaon dans l'ancien testament. ophélie se noyant dans le fleuve (autre poème de rimbaud).
b) intertextualité : on retrouve l'élément aquatique chez mallarmé (salut + coup de dé). également chez beckett : nouvelle la fin. chez bonnefoy : poème sur les amants dans la barque.
c) dans la peinture: dessin de william blake évoquant la transmigration des âmes dans un fleuve d’âmes.
d) dans le cinéma : aguire ou la colère de dieu. les enfants dans la barque dans la nuit du chasseur. rimbaud précurseur du psychédélisme : séquence de fin de 2001 l’odyssée de l'espace > long trip de dave bauman dans sa capsule spatiale = trip de rimbaud. dans la musique pop

4. deux interprétations
a. interprétation du dérèglement de tous les sens par l'alcool et les substances psycho-tropiques : parallèle avec les artistes : hendrix, morrisson, jeff buckley, etc.. rapport avec la folie > ophélie, virginia woolf noyée. les deux dernières strophes du poème = reprise en main de son destin par sa volonté évitant l'issue fatale.
b. interprétation mystique. fleuve = passage entre la vie et la mort et vis versa. la bardo thodol des boudhistes. rituels chamaniques.interprétation optimiste > conduit à une renaissance.

CONCLUSION
de par sa richesse thématique et symbolique, son foisonnement d'image, sa perfection formelle, son universalité, le bateau ivre ne doit pas être considéré comme un poème de jeunesse, mais comme unE œuvre maîtresse de rimbaud.

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"reconversion dans le commerce = échec de son utopie."
J'ai constaté que tu oublies fréquemment de remettre les textes donc leur auteur dans leurs contextes et leur époque puis de les réactualiser avec les faits culturels qui sont en TA possession Denis :))
1 poème est un échantillon ; 1 seul maillon de la chaine ( de l'oeuvre :)) du Poète. Ici Rimbaud :))
C'est comme 1 livre d'1 Auteur Culturel qui a consacré sa vie à écrire :)) 1 livre est un échantillon. 1 seul maillon etc...

Je trouve ton article trop riche en références. Passer de Moïse à Hendrix sans compter tous les autres, y'a vraiment de quoi se noyer à la lecture :))
Mais toujours pareil ! :))
J'ignore à qui tu adresses ton article :)) J'espère pour toi Denis que c'est une personne ou un groupe de personnes qui connaissent bien toutes les personnalités et personnages universellement connus que tu cites :))

Autre chose :))
Par moment tu loues Rimbaud, à d'autres moments tu le massacres :))
Peut-être que jouer avec
"ses +"
blablabla blablabla
"ses -"
blablabla blablabla
serait plus lisible en "tableau" :)) Dans le style plus chiadé que ton désespérant :)) "J'aime j'aime pas" :)) :)) :))

Salut à que les Artistes :))

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Même si nous différons sur certains points, y'a vraiment une belle recherche approfondie et qui sort des sentiers battus. Du langage des bobos et bobottes :))
UN GRAND BRAVO pour ça Denis :))

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Re moi Denis :))

Si tu dois retoucher quelque chose de ton "brouillon" :)) ( si on pouvait en lire de plus souvent de tel niveau de brouillons, je suis preneuse :)) il serait dommage que tu retouches ta conclusion: elle est vraiment juste concernant ce poème :))
Re Bravo Denis ! Sacré boulot que tu as fait là :))

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notes de brouillon pour un article sur le bateau ivre de rimbaud