graves - delivre.net

(un poème écrit à partir d'une vidéo très belle tournée dans le vignoble bordelais)

j’allais le voir en voiture
j’allais voir ses cendres
son nom sur le monument au mort
j’allais voir ce qui restait de son esprit
dans ce pays de vignes
dans l’après-midi orangée,
dans le rétroviseur.

et toutes les routes s’ordonnaient
et tous les fleuves se passaient s’inscrivaient
sur le monument aux morts
et cendres cendres dans l’après midi turquoise-orange

tous les châteaux toutes les guerres
bitume et cendres et fin de tout.
et tous les voyages

vers lui vers son esprit jamais,
jamais absent.

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je trouve ça bien.

on sent une certaine tendresse apaisée.

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merci denis.
c'est un texte sur le deuil, mais un deuil qui ne m'appartient pas, le deuil d'un inconnu, je l'ai dit, une vidéo.
pourtant je ressentais l'émotion du deuil, si particulière, en l'écrivant. C'est pour ça qu'on peut pleurer le deuil des autres, on est dans un endroit commun.

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OUI

je trouve ça touchant

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C'est le titre que je préfère.
D'habitude, je ne dis pas quand je n'aime pas. Là, je me le permets, Claire, malgré la gravité du thème, pcq tu sais faire tellement mieux que ces poncifs ; et ce vers 11 : quelle horreur ! Désolé.

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ah non, en fait ce que tu dis me fait plutôt plaisir parce que c'est un vieux poème retravaillé et que j'en déduis que j'ai plutôt fait des progrès :)

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Ah, je comprends mieux, et ça me rassure alors. Il y a en effet un monde entre celui-là et certains de tes derniers poèmes, vibrants et mystiques.

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Moi je l'aime bien, celui-là. Il est carré.

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