Centon
Les arbres au-dessus des blés font comme une armée de fantômes. Marcher alors face au soleil, au-milieu du chemin, est un acte héroïque, avec notre ombre qu’il faut tirer derrière soi.Déshabiller ensemble son sujet, plonger dedans la tête la première. Ah ! les plaisirs anonymes du mode infinitif !
Mais le sujet présente son complément, subordonné bien sûr à notre action impérative. Toutes ces phrases s’accumulent dans ma tête, comme des fruits trop mûrs dans un tablier. Chaque silence devient sujet à caution.
A l’automne, les médailles des arbres sont jetées à terre, et personne ne les ramasse. Puis le temps s’arrange, c’est toujours comme ça avec le temps, jusqu’à la prochaine tempête.
On souhaite vite à tout le monde de bonnes fêtes de fin d’année avec insistance et gaité, parce que ces vœux aussi s’adressent à soi-même . C’est comme le jour de votre anniversaire, ce jour-là qui vous autorise à mettre en avant votre personnalité.
On retrouve après la place bien chaude de nos jambes dans le lit .
On se débarrasse de toutes nos bandoulières idiotes qui s’accrochent partout à tout ce qu’il ne faut pas.
A partir ainsi, à chaque fois dans la nuit, pourra-t-on aller jusqu’au bout et ensuite revenir ?
On redoute souvent de perdre ce qu’on croit savoir. On est accablé d’une fatigue si vaste. Il faut penser parfois au Livre des Sages, pour que la fatigue se transforme en autant de gouttelettes dans l’océan.
Fil complet: