Mes pieds à la chatte

Mes pieds à la chatte

La naissance conduit à la mort, avec seulement une jambe de plus,
pour traverser la vie.
Ainsi, il y a des gens qui ont le visage de leurs gestes. Claquer fort sa porte
peut ressembler à ce que vous êtes.
Un jour, il était six heures du soir, une bouche chaude, un visage disgracieux
dans un salon.
Elle disait au visiteur « Viens t’asseoir près de moi ».
Le visiteur répondit « Non ».
Elle lui demanda « Pourquoi ? ».
Le visiteur répondit « Parce que ».
J’aime regarder le temps qu’il fait, tôt le matin. C’est comme ouvrir un livre.
Les premières pages seront-elles engageantes pour continuer l’histoire ?
Elle continua alors de dire au visiteur « Viens t’asseoir. Nous serons plus proches ».
Le visiteur répondait « Je ne peux pas ».
Croire en ce qu’on fait, il n’y pas d’autre question. Croire et faire.
Les mots ne seraient-ils que la fumée d’un feu ?
La dame referma aussi sec les genoux qu’elle avait ouverts,
le visiteur vint aussitôt s’asseoir près de la dame.
Fermer sa porte pour prolonger la nuit. Qu’une nuit, artificielle et voulue,
supplante toutes les autres !
« Serrées, molles, blanches, parfumées » qui suis-je ?
Allons, avec l’âge on peut laisser parler son cœur !
Cette nuit, j’ai rêvé que je me faisais bouffer les pieds par la chatte,
et le pire c’est qu’elle n’était pas de la maison.
Tout ce temps passé à écrire ou à dessiner,
pour des passants qui ne font que passer.
Et se réveiller encore dix fois dans la nuit, avec des millions de pensées,
et le jour se levant, résultat zéro !
Ou aussi chercher ses lunettes quand on les porte sur le nez,
comme chercher ses chaussettes quand on les a aux pieds !
Le mieux est toujours de se laisser porter
par une joie inextinguible quand un enfant est là.
Un ciel de fleurs rentre par les vitres.