un poème de Francis James (de mémoire)
Petit âne mendiant et gris,Plus désolé que la carriole que tu traînes,
Ô toi qui n'en peux plus, ô toi qui n'en peux mais,
Avoue que tu n'as pas de veine.
Mais que t'importent quelques horions de plus
Ce n'est point tant pour ta lenteur
Que parce que tu es toi que l'on te distribue
Ces coups de souliers près du coeur.
Ô mon frère espérons qu'à cette même source
Où se mire le paradis,
Toi et moi nous boirons un jour une eau plus douce
Que l'ombre de l'aulne à midi.
Nous raillerons alors ceux qui nous méprisèrent,
Tous ceux qui ne comprirent pas
Qu'il fallait du génie pour chanter ou pour braire
Avec une certaine voix.
Mais j'ai bien peur, âne si finement poète,
Que même au ciel près du bon Dieu
Les hommes en question ne diffèrent des bêtes
Et que nous ne différions d'eux.
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Claire,
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