Que faisons nous ?
par Écrire, jeudi 02 octobre 2014, 03:05 (il y a 3709 jours)
Que faisons nous ?
par c.réglisse, jeudi 02 octobre 2014, 05:06 (il y a 3708 jours) @ Écrire
ici, je lis surtout une répartie indirecte
je n'en n'aime pas le procédé
Que faisons nous ?
par VeM, jeudi 02 octobre 2014, 09:07 (il y a 3708 jours) @ Écrire
1) parler de ce qui nous a constitué ... d'accord
2) soliloquer à son doudou ... mouais, forcément le doudou ne répond pas, à moins d'être ventriloque et de le faire parler à son tour ce qui serait plus stimulant (voir les dialogues intérieurs de Nathalie SARRAUTE par exemple)
3) attention accrochez vous : Une volonté de s'extraire que d'aucuns, familiers des synthèses, se piquent de cerner à distance de toute modestie et à rebours de notre étonnement ... traduction SVP
d'aucuns, familiers des synthèses, se piquent de cerner à distance de toute modestie : ça veut dire que ceux-là, les familiers des synthèses, sont suffisants? ont la grosse tête ? et en plus ils se piquent de cerner à distance la volonté de s'extraire ?
et à rebours de notre étonnement qu'est-ce que ça veut dire?
ces circonvolutions périphrastiques n'atteignent pas leur but
ou bien leur visée veut elle garder un halo trouble censé leur accorder le statut de poésie
Que faisons nous ?
par dh, jeudi 02 octobre 2014, 10:18 (il y a 3708 jours) @ VeM
Que faisons nous ?
par 'trine, jeudi 02 octobre 2014, 15:32 (il y a 3708 jours) @ VeM
Jean-Mi c'est l'as du mépris et de la condescendance, ceci n'enlevant rien à certaines qualités de ses proses piquées de.. autant que piquantes, en fait il se pique de... et ça le nourrit, tristement.
« Ce que l'on méprise nous ressemble souvent. JML.»
Que faisons nous ?
par Kel, jeudi 02 octobre 2014, 15:35 (il y a 3708 jours) @ 'trine
Eh ouais. Pire que chien et chat avec moi. :-/
Que faisons nous ?
par 'trine, jeudi 02 octobre 2014, 15:49 (il y a 3708 jours) @ Kel
j'ai toujours du mal à accepter qu'un bel esprit se roule dans la bassesse... quelle qu'elle soit..
:(
Que faisons nous ?
par Kel, jeudi 02 octobre 2014, 16:21 (il y a 3708 jours) @ 'trine
bisou :)
Que faisons nous ?
par Florian, jeudi 02 octobre 2014, 17:21 (il y a 3708 jours) @ Kel
Que faisons nous ?
par 'trine & réglisse, jeudi 02 octobre 2014, 17:42 (il y a 3708 jours) @ Kel
Que faisons nous ?
par Florian, jeudi 02 octobre 2014, 17:18 (il y a 3708 jours) @ VeM
Que fait-elle là avec son stylo....
par VeM, jeudi 02 octobre 2014, 10:07 (il y a 3708 jours) @ Écrire
Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots sans grammaire de soutien. Égarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.
Que fait-elle là avec son stylo....
par Ecrire, jeudi 02 octobre 2014, 10:36 (il y a 3708 jours) @ VeM
Que fait-elle là avec son stylo....
par réglisse, jeudi 02 octobre 2014, 15:46 (il y a 3708 jours) @ Ecrire
les mots des poèmes sont.. des exocoetus volitans, en quelque sorte
Que fait-elle là avec son stylo....
par VeM, jeudi 02 octobre 2014, 16:39 (il y a 3708 jours) @ réglisse
Non mais te rends tu compte du paradoxe de ces deux phrases
Il faut abandonner la connaissance pour écrire des poèmes
suivi
d'une formule, en latin SVP, digne du plus docte des érudits !!!
je n'y crois pas à ce prétendu abandon, ni à son "détruire dit-elle", tout est toujours tellement intellectuel, et construit, construit et maîtrisé !
et dehors les illettrés, à la soupe populaire !
il est là le véritable mépris, si on cherche bien
Que fait-elle là avec son stylo....
par réglisse , jeudi 02 octobre 2014, 17:21 (il y a 3708 jours) @ VeM
et ce n'est jamais une question d'y croire, mais bien plutôt de le vivre. le plus beau c'est que ce n'est justement pas exclusif.. et puis tu t'emballes et comprends à l'envers. je n'ai pas le temps ni l'énergie de discuter de ça ici maintenant, passe par l'e-mail si tu veux bien..
là, je sens que tu ne me lâches pas d'une semelle, tu as une dent contre moi ? tu veux te venger du fait que je t'aie très explicitement invitée à partager "mon labo" avec une carte blanche ? il te fallait du caviar et une bouteille de champagne aussi ? tu veux découper mon mystère sans mystère en petite lamelle et l'examiner au microscope peut-être ? ben, t'as qu'à l'dire, Vem, et aux fins d'analyse tu peux même passer au crible les trajectoires et son contenu, les livrets et les archives...
Que fait-elle là avec son stylo....
par Claire , vendredi 03 octobre 2014, 11:20 (il y a 3707 jours) @ réglisse
Que fait-elle là avec son stylo....
par 'trine & réglisse, vendredi 03 octobre 2014, 12:33 (il y a 3707 jours) @ Claire
je pense que sont comprises certaines choses dans ce que je dis qui n'ont pas rapport à ce que je dis et j'en arrive à ne plus savoir par quel bout m'y prendre pour exprimer une pensée très simple sans que ça devienne, dans sa lecture, l'équivalent de trois Everest, j'exagère évidemment, mais c'est pour dire à quel point ça me devient plus que compliqué, voire épic, d'échanger ici ou là, surtout ici... tiens, si ça continu comme ça je vais développer le syndrome du Chinois d'Afrique... le pied pour une métis amérindienne d'Amérique du nord ;)
Que fait-elle là avec son stylo....
par Kel, vendredi 03 octobre 2014, 12:48 (il y a 3707 jours) @ 'trine & réglisse
Que fait-elle là avec son stylo....
par 'trine & réglisse, vendredi 03 octobre 2014, 13:09 (il y a 3707 jours) @ Kel
au Kébec on est pas mal tous barbouillés et multi-nations dans les veines
mais ce n'est pas important, je disais ça pour appuyer l'incongruité de ma situation..
et la sensation d'estrangement
Que fait-elle là avec son stylo....
par ..., vendredi 03 octobre 2014, 13:38 (il y a 3707 jours) @ Kel
Que fait-elle là avec son stylo....
par .. & réglisse, samedi 04 octobre 2014, 17:09 (il y a 3706 jours) @ ...
Que fait-elle là avec son stylo....
par .. & réglisse, samedi 04 octobre 2014, 17:08 (il y a 3706 jours) @ Claire
Que fait-elle là avec son stylo....
par VeM, vendredi 03 octobre 2014, 12:03 (il y a 3707 jours) @ réglisse
absolument aucun esprit de vengeance en ce qui concerne le labo, je te l'ai déjà dit, c'est au dessus de mes capacités!
je me suis -légèrement- énervée au sujet de Duras que j'avais mise en contrepoint aux textes d'Ecrire, pour sa folle idée d'abandonner toute grammaire, tandis qu'Ecrire s'en référait à la bienveillance de l'Académie parce qu'en ce moment je suis en train de réfléchir, confusément, maladroitement certes, à la place que doit tenir l'ortho-apprentissage de la langue, de ses règles, de ses contraintes, bref du chiant.
et je ne trouve pas ton e-mail...
Que fait-elle là avec son stylo....
par 'trine & réglisse, vendredi 03 octobre 2014, 13:03 (il y a 3707 jours) @ VeM
proche d'une joie sauvage, sonore, proche du "sur-sens", et en même temps dans le plus paisible/clair du soi
l'e-mail : takaldir@hotmail.com
Que fait-elle là avec son stylo....
par réglisse , jeudi 02 octobre 2014, 17:41 (il y a 3708 jours) @ VeM
le moment créatif de l'écriture n'est pas rationnel ni intellectuel et mesuré
ce que tu dis vient après dans le processus. mais, bien sûr, certains n'écrivent que depuis leur intellect, ce qui produit une poésie artificielle.
Que fait-elle là avec son stylo....
par Claire , vendredi 03 octobre 2014, 11:07 (il y a 3707 jours) @ VeM
Il s'agit d'écarter provisoirement au moment où on s'y plonge, la forêt de références et de théories qui concerne l'"objet" (quelqu'il soit).
Florence Trocmé parle beaucoup de cette sorte de virginité de l'écriture poétique dans ses notes de lecture du Flotoir.
poezibao
Que fait-elle là avec son stylo....
par VeM, vendredi 03 octobre 2014, 11:49 (il y a 3707 jours) @ Claire
Merci pour le lien, j'aime bcp lire Florence Trocmé
Que fait-elle là avec son stylo....
par Claire , vendredi 03 octobre 2014, 12:33 (il y a 3707 jours) @ VeM
Que fait-elle là avec son stylo....
par 'trine & réglisse, vendredi 03 octobre 2014, 13:46 (il y a 3707 jours) @ Claire
je n'ai juste pas compris pourquoi VeM s'enfargeait.. <= clicker sur le mot pour éclairer
"mépris et paradoxe"
par 'trine & réglisse, vendredi 03 octobre 2014, 14:54 (il y a 3707 jours) @ VeM
et le plus succinctement possible... pour ne pas faire une tartine de je..
voilà : pour tout dire, je suis, au yeux de presque tous, une illettrée, une sans culture
(au sens "Français"). je suis une sans études supérieures, ce qui fait de moi
une sans-abri littéraire. ça ne veut pas dire que je n'ai pas beaucoup lu et
que je ne sais rien du monde, ça veut plutôt dire que je passe par la bande,
le côté, la marge, le champ, plutôt que de passer par la grande route. la première
raison de ça c'est la dyslexie (dyslexie d'homonymes & dyslexie propre - c'est dû
à mon ultra-gauchitude renversée.. j'ai le réflexe d'écrire de droite à gauche, mais
je peux écrire dans tous les sens facilement, et je ne peux pas lire si je suis fatiguée
parce que mon cerveau se met à lire les mots et les syllabes de droite à gauche,
ça me demande beaucoup de concentration, autrement je lis environ 75 pages
à l'heure... c'est pas si mal...), la seconde raison est que ma pensée est arborescente
(non-linéaire) et ça me propulse dans toutes les directions, tous les sens.. et ceci
rend difficile le servi de cours longs, de discours théoriques, où mon esprit s'envole..
en aucun cas je ne peux exprimer, ressentir, penser, ou m'approcher du mépris
à propos d'un illettrisme quelconque...
ensuite.. mon travail d'écriture a d'abord été de renverser le handicap : trouver la
qualité du défaut et pousser au maximum ses tenants jusqu'à en faire éclore une
technique personnelle, une approche de la langue écrite, une incertaine philosophie,
puis peut-être approcher d'une certaine une maîtrise, à tâton, à force d'essais,
recommencés, persévérants ...et ça m'aura bien pris dix ans pour arriver à quelque
chose d'assez solide.. bon, ceci est peut-être un paradoxe en soi, ou le paradoxe
appliqué... ? je ne sais pas.. par contre je sais que je me méfie de toutes les conventions,
des moulages, de ce qui fixe à jamais, fige dans la cire ou le béton...
étant donné que je me sens moi-même comme un paradoxe vivant, je ne peux que faire avec
..et donc accepter, ça, parmi tout le reste des choses que la vie et l'époque nous font avaler...
"mépris et paradoxe"
par VeM, vendredi 03 octobre 2014, 19:04 (il y a 3707 jours) @ 'trine & réglisse
nos cerveaux ne fonctionnent-ils pas tous par influx nerveux arborescents ?
ce n'était pas exclusivement toi qui étais pointée dans ce que je ressens du mépris vis à vis des illettrés,
je sais ton ouverture d'esprit, et que tu ne passes pas par les canaux universitaires présomptueux, mais tout de même,
tu es pétrie de lectures, de références, tu te nourris de concepts, tu t'en gargarises, ceci dit sans moquerie de ma part puisque je me délecte de la même façon,
tu es une intellectuelle, c'est ainsi, tu ne peux tout à fait t'extraire de ce statut
ce qui m'agace des fois, c'est cette pose de l'intellectuel qui consiste à faire comme s'il était possible de se débarrasser des connaissances, de tous les acquis culturels assimilés depuis des lustres, pour retrouver, comme s'il s'agissait de la panacée, du graal...!, un état de pure sauvagerie...de non savoir, de non pensée, etc...
c'est sûrement lié à mon parcours personnel, à ce rapport schizophrénique que j'entretiens avec le langage, dont j'essaie de m'affranchir, moi aussi, rêvant de larges inspirations libératoires, mais par mon emploi et la conscience que j'y engage, obligée d'en inculquer les plus élémentaires règles à de - pour le coup - véritables illettrés sauvages, et brutaux,
et satisfaits de leur brutalité oiseuse et ignorante, satisfaits de leur langue pauvre, anémiée, mâchonnant et ressassant cette seule pâte à mâcher qu'offrent les roulures de la télé réalité
la pasta façon VeM :-(
scientience & arborescence
par 'trine, vendredi 03 octobre 2014, 20:37 (il y a 3707 jours) @ VeM
pour l'instant, juste ceci à dire que je suis une sensitive-émotionnelle dont la pensée est sous forme d'images extrêmement rapides (ou par nuages), essentiellement, où se juxtaposent des sensations, des odeurs, des sons, et qui intellectualise (a appris à intellectualiser selon un mode commun/socialement acceptable, par mimétisme, c.a.d. que j'ai appris à traduire) pour communiquer verbalement et possiblement être reçue/entendue, parce que ...euhm.. la télépathie n'est pas le fort de l'humain, du moins pas encore...
on va dire ça comme ça pour l'instant..
euh .. ensuite.. non, tous les cerveaux ne fonctionnent pas en mode arborescent, google n'est pas très riche à ce sujet mais offre tout de même quelques pistes...
je te reviens plus tard
Prise 2 : "mépris et paradoxe"
par 'trine & réglisse, samedi 04 octobre 2014, 04:18 (il y a 3706 jours) @ VeM
il peut peut-être s'agir de posture pour certains, je ne sais pas pour moi, je ne pourrais dire parce que ... j'arrive parfois en travaillant l'écrire à "remonter" le cours (d'eau, l'écheveau) de mes années de vie, et à retrouver exactes les sensations/émitions/odeurs, puis pour certaines choses — et je ne saurais dire comment ni pourquoi — me sont restés innocence et candeur. à y penser il m'apparaît que sans doute d'avoir entretenu un "état vague" ou "flottant" par le dessin, cette absence à soi-même dans la concentration du geste, comme une vacance, me sert de "conduit".. mais j'étais une enfant "dans la lune", rêveuse, qui dessinait obsessivement "le fond de la mer" avec un feutre rouge en entendant "tout", en entendant trop ..
peut-être parce que le refuge existe depuis l'enfance, la pratique de s'abraire d'un présent tout en y restant présent, d'être tout à fait là mais depuis cette sorte "d'ailleurs interne" et hors pensée, conserverait quelque aspect sauvage de la nature véritable d'un être ?
VeM, une part de qui je suis est désolée de devoir constamment passer par ma personne pour illustrer ma pensée, et une part est plutôt assez contente d'avoir cet espèce de puits d'où ramener un senti, une intuition, une mémoire, pour ouvrir ou partager, donner de l'eau..
reste ton autre paragraphe... j'y viens..
Prise 2 : "mépris et paradoxe"
par VeM, dimanche 05 octobre 2014, 00:49 (il y a 3706 jours) @ 'trine & réglisse
je ne l'ai pas bue distraitement ...
je me suis sûrement égarée à confondre deux sauvageries qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre
il faudrait d' autres mots pour les distinguer, je vais y penser
mais j'étais une enfant "dans la lune", rêveuse, qui dessinait obsessivement "le fond de la mer" avec un feutre rouge en entendant "tout", en entendant trop ..
L'enfance de mon "paradoxe"
par 'trine-three-ine, dimanche 05 octobre 2014, 03:00 (il y a 3706 jours) @ VeM
au bord de la mer
ma renarde mater riait
aux oiseaux
les pieds dans le sable
"volez, mais volez donc!"
lançait-elle en guise de pain
chaque vague faisait chanter
les coquillages roses
que maman appelait des "papillons salés"
bien meilleurs que les écailles de pistaches
chapardées ailleurs... et suçotées pareil
grand-mère triait les papillons
selon teintes et grandeurs
les alignant au blanc de plage
tandis que coiffée de paille bleue
j'inspectais
le cadavre d'une méduse
c'était mon époque National Geographic
... mon esprit était une caméra
et mes observations un grand documentaire.
Prise 3 : "mépris et paradoxe" ou révélations de soi-même
par réglisse & 'trine, dimanche 05 octobre 2014, 03:45 (il y a 3705 jours) @ VeM
ton contexte, hors contexte, pris dans un contexte social excluant ton contexte... que tu exclues autant que tu t'en exclues ?
devant le miroir, le miroir est devant un autre miroir et réfléchit un miroir dans le miroir... que l'on ne veut pas voir ?
..beaucoup de choses dans ton paragraphe... d'abord ceci :
c'est sûrement lié à mon parcours personnel, à ce rapport schizophrénique que j'entretiens avec le langage, dont j'essaie de m'affranchir, moi aussi, rêvant de larges inspirations libératoires,
... "du coup" cette phrase me rend curieuse à ce sujet, voudrais-tu bien élaborer à propos de ce rapport que tu qualifies de schizophrénique?
et pour les «larges inspirations libératoires» .. que n'acceptes-tu mon invitation !? je ne peux pas m'empêcher de te le redire..
je crois que le “jeu” en vaut la chandelle comme on dit et puis...surtout mon intuition s'avère (malgré tous les faux-fuyants que tu égrènes...)
ensuite :
mais par mon emploi et la conscience que j'y engage, obligée d'en inculquer les plus élémentaires règles à de - pour le coup - véritables illettrés sauvages
on sent ici de l'amertume, une sorte de répression — choisie, car on choisit toujours soigneusement son joug — ou d'auto-répression, quelque chose de presque... presque punitif.. comme l'art de se réfréner, de s'empêcher soi-même par un savant bâton dans les roues soigneusement sélectionné... ( ..? )
puis :
et brutaux, et satisfaits de leur brutalité oiseuse et ignorante, satisfaits de leur langue pauvre, anémiée, mâchonnant et ressassant cette seule pâte à mâcher qu'offrent les roulures de la télé réalité
ça c'est fascinant — dois-je te dire ce que je lis ici ?
..le vois-tu par toi-même ?
Prise 3 : "mépris et paradoxe" ou révélations de soi-même
par VeM, dimanche 05 octobre 2014, 11:14 (il y a 3705 jours) @ réglisse & 'trine
pi autre chose pour ton invitation, ce qui m'empêtre vois tu c'est ma lenteur, l'internet ne supporte pas LA LENTEUR ...
"précipité & lenteur"
par cat,'trine, dimanche 05 octobre 2014, 17:05 (il y a 3705 jours) @ VeM
mais moi, je suis pour la lenteur, j'aime la lenteur, je dirais même que je l’appelle
correctif
par 'trine, samedi 04 octobre 2014, 01:19 (il y a 3707 jours) @ 'trine & réglisse
"abandon & offrande"
par 'trine & réglisse, vendredi 03 octobre 2014, 15:47 (il y a 3707 jours) @ VeM
quand je parle d'abandon, ces deux tenants sont conjugués, et curieusement dans ma pensée, ils se tiennent et se possèdent. l'un sans l'autre ne donne rien, ne produit pas de don ni d'offrande. abandonner au sens de lâcher, laisser tomber, sa pensée, sa culture, une idée, le sachant, un contexte, ses pelures, sa peau ... est "se rendre disponible", et s'abandonner à... est embrasser absolument cette disponibilité.
lâcher le sachant ou la connaissance est un allègement ou, si on préfère, se libérer d'un licol, d'un harnais, d'une bride, des fers, des menottes, de toutes choses pouvant "attacher" et "retenir", ou castrer, un élan, un désir, une soif, un appel. cet allègement en soi est aussi "un détachement", un détachement nécessaire pour "l'avancée du dire silencieux". ce "détachement" est un peu comme une permission accordée, donnée, au libre soi (hors du moi social), et octroie un "espace", "ouvre" un "possible" (subjectif et relatif). d'où l'enthousiasme.
s'abandonner à... c'est entrer dans cet "espace" "ouvert" "possible" et laisser advenir, se laisser découvrir, courir/tomber/voler, laisser émerger d'un ensommeillement ce que l'être fomente "sans savoir", faire la trouvaille ou retrouvailles, d'une chose qui, à ce moment précis, est un cadeau du présent, dans la qualité du présent lui-même, dans son mouvement incessant (subjectif et relatif). d'où l'étonnement.
abandonner libère et propulse, quand s'abandonner offre et rassemble (et oui c'est paradoxal)... ne parlais-tu pas de crête ?
l'offrande serait ce qu'en recueille la page blanche, l'échouerie de ce moment très précis, un peu de sel ou de poussière..
je pense que chez Duras la page était comme une mer, une mer étrange et pleine, une mer blanche d'où subitement émergeaient de façon furtive et brève des ailerons de sens, des remous dans la houle.. (bien sûr je dis mer, je pense "bassin émotif" et/ou "bassin mémoriel")
et plus bas Jean Michel dit qu'il pense que "l'étonnement marque la disponibilité"... et on est pas mal proche d'un sens partagé, d'une intersection de sens ou d'entendement... c'est intéressant. je trouve que c'est intéressant, particulièrement parce que nous sommes plus que très probablement diamétralement opposés dans l'écriture...
sans-abri littéraire
par 'trine, vendredi 03 octobre 2014, 18:57 (il y a 3707 jours) @ 'trine & réglisse
sans-abri littéraire
par Claire , vendredi 03 octobre 2014, 19:02 (il y a 3707 jours) @ 'trine
et à vrai dire les propriétaires terriens de la littérature me semblent souvent alourdis par la glèbe collée sous leurs semelles.
Que fait-elle là avec son stylo....
par Ramm77 , samedi 04 octobre 2014, 10:30 (il y a 3706 jours) @ VeM
Que fait-elle là avec son stylo....
par cat, dimanche 05 octobre 2014, 08:27 (il y a 3705 jours) @ Ramm77
on a tendence a penser que le vulnérable est l'envers de ce qu'il est en réalité, pourtant ce qui est fragilisant est tout ce qui est construit autour pour soi-disant protéger, ce qui est fragilisant c'est le mensonge à soi-même pour se cacher sa propre force (issue de ce point/centre de nudité) ...
qu'en penses-tu ?
Que faisons nous ?
par Claire , jeudi 02 octobre 2014, 21:26 (il y a 3708 jours) @ Écrire
La suite, comme d'hab je me demande... tu devrais un peu renoncer aux sous-entendus, Jean Michel, ça ranime le souvenir d'une attitude qu'on a eu du mal à te pardonner.
Mais je crois qu'il serait injuste de te réduire à ça
Que faisons nous ?
par zeio, vendredi 03 octobre 2014, 00:18 (il y a 3708 jours) @ Écrire
Jean-michel tu t'es métamorphosé en oiseau de nuit ? Hibou hypnotique ? Lémurien globulaire qui va, la moustache sur la joue, dérober des drupes sous l'œil bienveillant d'une lune tropicale ?
Cette fois c'est clair, pour moi ce texte est une allégorie d'internet, plus spécifiquement des forums. Jean-michel, ethonologue des populations nautochtones. Tapisseur d'états des lieux. Moi j'aime bien, et la venue de jean-michel est propice à de franches bastons et rigolades.
Que faisons nous ?
par Claire , vendredi 03 octobre 2014, 11:28 (il y a 3707 jours) @ Écrire
tu veux dire que l'étonnement est ce qui ouvre la voie à la compréhension, en opposition avec ceux qui réduisent les choses à une synthèse prétentieuse, formatée ?
Que faisons nous ?
par Ecrire, vendredi 03 octobre 2014, 11:52 (il y a 3707 jours) @ Claire
Mais l'étonnement marque une disponibilité, une plasticité qui n'est pas sans rapport avec la créativité, entendue au sens large, existentiel.
Que faisons nous ?
par Claire , vendredi 03 octobre 2014, 12:31 (il y a 3707 jours) @ Ecrire