pieds ballants à la fenêtre
De ces chemins de tuiles aux marges grisesen haut des murs de la maison rouge
se multiplient aux heures de pluie
comme l'appel de la fenêtre.
Un garçon est assis, penché sur le petit ruisseau,
les pieds
ballants sur le vertige - la mort
par pousses d'herbes mauvaises
entre chaque coin de vie.
La gouttière appelle des chats l'âme
bondissante - appelle - et va ainsi que toutes choses
à la nuit.
On attend le jour inhabité, et la rosée
et les joies et les rumeurs, on attend
que les plaintes se couchent dans les lumières naissantes, on attend...
ta tristesse n'est-elle que la mémoire des villes ?
Ces villes lointaines où ton amour comme une migration terrible
a déployé ses ailes, villes lointaines où tes trains, même en songe, ont fourmillé
prêt à la grande aventure, villes lointaines - ta tristesse n'est-elle
que réverbération, écho, enflement
migraine revenue par cycle de pensées ?
Un garçon est assis, penché à sa fenêtre
regarde le vide, respire la ville.
Le soleil se lève à peine, encore haché de pluie,
Le soleil se lève, le soleil le soleil le soleil
a mal, porte l'odeur
encore
de cette mer enfuie, brûlée lentement, ô garçon, porte encore l'odeur
- de qui ?...
pieds ballants, dans le vide - l'eau ruisselle encore des gouttières
les bruits ont coulé avec les premiers chants de pigeons,
- respire -
comme l'odeur de la disparition
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vagabond vagabondant,
22/05/2016, 23:03
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Claire,
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