Théo
Théo
Bruits de la ville, et si nous marchions
avec l'ami à vos âpres draps, si durs, si bétonneux, et si
toutes vos beautés étaient comprises
à cette marche lente comme une migration, un chant
au hasard des saisons. Mon ami
je te retrouve chaque mois, tu épouses
ce tournis de la ville, cette ivresse chaleureuse, au long des veines, mon ami
le silence seul perdure en nous
un recueillement auquel tend l'oreille : et l'on parle, et l'on clame, et l'on rit
on expire
ce qui ne se murmure : tu as ce rêve égaré, que tu ne sais plus, que je sais,
ce doute, devenu maintenant désoeuvré,
et tu racontes comme nous errons, tu racontes...
tu ne pleureras pas...
j'entends.
Mon ami, nous marchons, et les bruits de la ville
et cette histoire me submergent, j'eus ce rêve moi aussi, tu le sais,
belle, elle était belle, d'une beauté triste, le sourire
était tragique et la joie assourdie. Un brouillard nous enserre.
Tu écoutes, je ne pleurerai pas : le ciel est de saison,
et la houle de soie tombe, il fait nuit,
je n'ai pas vu les choses sombrer, jamais, je n'ai jamais rien vu.
pressenti
par les bruits de la ville mon âme s'évanouir
seule et blanche, revenir ces deuils innés, et toujours renaissants, ces marées.
Mon ami, tu es là, comme une route vers soi,
une route bien haute, architecturée,
une route abstraite, une route terrestre,
oh l'allégresse est dure, tu es là, la respires, et les gauloiseries
finissent par fumer à la terrasse,
l'odeur du vin chatouille la poitrine. La douleur se précipite ailleurs,
une averse passée.
Mon ami, asseyons-nous, parmi les bruits de la ville,
agenouillés pour l'éclat des petites choses,
pour l'avenir, le souvenir que nous en aurons
c'est Paris, c'est Stockholm, c'est Florence,
ce sont les chemins insoucieux, les jubilations qui déchirent les vents
les eaux affluent sauvages et calmes, sur les routes qui grimpent les buildings
comme un ruban magique
mon ami nous rêvons, ah!
nous rêvions...
rentrons maintenant.
Bruits de la ville, et si nous marchions
avec l'ami à vos âpres draps, si durs, si bétonneux, et si
toutes vos beautés étaient comprises
à cette marche lente comme une migration, un chant
au hasard des saisons. Mon ami
je te retrouve chaque mois, tu épouses
ce tournis de la ville, cette ivresse chaleureuse, au long des veines, mon ami
le silence seul perdure en nous
un recueillement auquel tend l'oreille : et l'on parle, et l'on clame, et l'on rit
on expire
ce qui ne se murmure : tu as ce rêve égaré, que tu ne sais plus, que je sais,
ce doute, devenu maintenant désoeuvré,
et tu racontes comme nous errons, tu racontes...
tu ne pleureras pas...
j'entends.
Mon ami, nous marchons, et les bruits de la ville
et cette histoire me submergent, j'eus ce rêve moi aussi, tu le sais,
belle, elle était belle, d'une beauté triste, le sourire
était tragique et la joie assourdie. Un brouillard nous enserre.
Tu écoutes, je ne pleurerai pas : le ciel est de saison,
et la houle de soie tombe, il fait nuit,
je n'ai pas vu les choses sombrer, jamais, je n'ai jamais rien vu.
pressenti
par les bruits de la ville mon âme s'évanouir
seule et blanche, revenir ces deuils innés, et toujours renaissants, ces marées.
Mon ami, tu es là, comme une route vers soi,
une route bien haute, architecturée,
une route abstraite, une route terrestre,
oh l'allégresse est dure, tu es là, la respires, et les gauloiseries
finissent par fumer à la terrasse,
l'odeur du vin chatouille la poitrine. La douleur se précipite ailleurs,
une averse passée.
Mon ami, asseyons-nous, parmi les bruits de la ville,
agenouillés pour l'éclat des petites choses,
pour l'avenir, le souvenir que nous en aurons
c'est Paris, c'est Stockholm, c'est Florence,
ce sont les chemins insoucieux, les jubilations qui déchirent les vents
les eaux affluent sauvages et calmes, sur les routes qui grimpent les buildings
comme un ruban magique
mon ami nous rêvons, ah!
nous rêvions...
rentrons maintenant.