crtitique de mon recueil polder 168

par dh, jeudi 02 juin 2016, 13:15 (il y a 3098 jours)

crtitique de mon recueil polder 168

par catrine @, dimanche 05 juin 2016, 04:04 (il y a 3095 jours) @ dh

hé bien !
Denis, je suis ravie pour toi ! on n'y va pas avec le dos de la cuillère ;)
et toi, es-tu en accord avec cette lecture du recueil ?

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par dh, dimanche 05 juin 2016, 09:16 (il y a 3095 jours) @ catrine

oui catrine, je trouve la lecture de marie anne très intelligente et pertinente.

idem pour celle de florian.

à noter que ces deux articles ont été refusés par trocmé pour son site.

mais c'est pas grave, on se passera de trocmé et de son site pour cuistre mandarin.

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par Claire, dimanche 05 juin 2016, 23:07 (il y a 3094 jours) @ dh

les amis trop proches font rarement de bonnes notes critiques. Il n'y a pas la bonne distance et ca se sent.
Ca n'empêche pas qu'ils disent des choses intelligentes, mais c'est comme une mère qui ferait des commentaires sur un travail de son enfant.

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par dh, lundi 06 juin 2016, 07:08 (il y a 3094 jours) @ Claire

eh bien tu n'as qu'à faire ta propre critique, si tu trouves que celles de ma et f sont trop élogieuses et que tu as tout mieux compris que tout le monde.

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par Rod., lundi 06 juin 2016, 09:33 (il y a 3094 jours) @ Claire

C'est exactement ce que je pense, d'une manière générale. Bien plus touché par une note de lecture positive mais mesurée d'un revuiste avec lequel je n'ai aucun lien que par une recension dithyrambique d'un ami poète, fut-ce dans une belle revue.

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par dh, lundi 06 juin 2016, 09:41 (il y a 3094 jours) @ Rod.

les recensions de f et ma ne sont pas particulièrement sur-élogieuses.

encore faut-il savoir lire.

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par Claire, lundi 06 juin 2016, 21:05 (il y a 3093 jours) @ dh

tu ne comprends visiblement pas ce qui est en jeu. Il ne s'agit pas d'être plus ou moins élogieux, il s'agit de "parler en tant qu'ami qui partage des choses" / "parler en tant que critique extérieur".
C'est bien de partir de sa propre place pour parler, c'est ce qui donne de la pertinence et de la force à ce qu'on dit.

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par zeio, mardi 07 juin 2016, 00:39 (il y a 3093 jours) @ Rod.

Tu es peut-être plus touché, car une bonne critique d'un inconnu serait comme une ampoule qu'on allumerait dans une autre pièce, une pièce auparavant sombre, qu'on n'avait pas encore visité, qui présenterait un nouveau potentiel d'accroissement, de partage de son travail dans un horizon plus large que le cercle restreint des amis poètes. Pourtant je pense que c'est trompeur, que ça concerne surtout l'égo et l'affect, un ami lucide, capable de détachement et de mesure, vaudra bien un inconnu tout aussi lucide et détaché. Seulement, pour l'auteur critiqué qui souhaite augmenter sa notoriété, l'horizon "économique" est guère élargi. Mêler les affaires de distance avec la critique littéraire, partir du principe que la critique d'un ami proche est nécéssairement biaisée, flatteuse, moins valable ou moins pénétrante, c'est quand même avouer à mots couverts la faible qualité des amitiés en question, comme si l'habitude avait annihilé toute promesse de lucidité, comme si dans la terre connue, ne pouvait plus rien pousser d'autre que des pissenlits, des chardons et des roses factices, les arbres fruitiers poussant ailleurs, là-bas, au loin, là où nous serons enfin reconnu pour notre travail, dans la critique délestée des amitiées affectueuses... Mais cela n'arrivera peut-être pas, car comment s'imaginer recevoir et écouter décemment les voix lointaines, si nous ne sommes pas en mesure d'apprécier la juste valeur des voix toutes proches.

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par Rod., mardi 07 juin 2016, 05:14 (il y a 3093 jours) @ zeio

C'est intéressant ce que tu dis. Mais j'arrive pas à être d'accord. Bien-sûr chacun ressent ce qu'il veut/peut et prend son plaisir ou sa réassurance où il peut/veut en fonction de ses zones de fragilité et de ses propres besoins de reconnaissance. Bon, n'empêche que, même si la critique d'un ami proche n'est pas nécessairement biaisée, je pense quand même qu'elle a plus de risque de l'être que venant d'ailleurs, et ça d'une manière générale. Et si ça devait concerné mon travail, je ne pourrais pas m'empêcher de la trouver suspecte ou disons de la suspecter de l'être (biaisée).
Et bien-sûr plus c'est proche et plus ça me semble suspect.
Le petit monde de la poésie qui se partage sur la toile (et dans les revues et dans les maisons d'édition) est tellement rempli de copinage, renvoi d’ascenseur en tout genre, de salades et de rhubarbe, comme disait machin, c'est tant tellement un peu dégoutant sur les bords que ça suffit à me rendre un peu sale une "critique" suspecte. Surtout que la plupart du temps me semble- t-il, il ne s'agit même pas "d'échanges de bons procédés" apportant de vrais avantages, juste d'une espèce d'économie entre égos.
Bon, je m'éloigne un peu du sujet, c'était histoire d'expliquer mon ressenti par rapport à ça.
J'aime bien quand un "ami" poète me dit qu'il aime ce que j'écris, j'aime d'autant plus fort si j'admire ce qu'il fait mais rien que le fait que je lui ai exprimé mon admiration avant me fera m'interroger sur la nature de son opinion sur mon travail (encore très récemment). Cela dit, ce que j'apprécie le plus, c'est qu'il le fasse en privé... J'ai aimé aussi que C. Guivarch refile mon livre à quelqu'un d'autre pour écrire (ou pas) une note de lecture sur mon livre dans Terre à Ciel.
Donc bon, chacun prend son pied comme il veut mais disons que je suis assez d'accord avec Claire quand elle parle de l'avis d'une mère sur le dessin de son enfant. Peut-être bien que la mère est critique d'art et qu'elle parvient à faire abstraction de son sentiment maternelle, m'enfin ça doit pas être la "majorité de l'espèce", m'est avis.

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par zeio @, mardi 07 juin 2016, 17:23 (il y a 3093 jours) @ Rod.

"Le petit monde de la poésie qui se partage sur la toile (et dans les revues et dans les maisons d'édition) est tellement rempli de copinage, renvoi d’ascenseur en tout genre, de salades et de rhubarbe"
Tu as bien raison. Malheureusement le monde de l'art en général (travaillant dans le milieu) fonctionne comme ça. Le monde économique autour de la poésie ne fait pas tellement exception quand bien même elle le devrait (on aurait pu penser que l'absence de rentabilité de la poésie atténue le phénomène, mais hélas il n'en est rien, comme si les égos prenaient la place de l'argent absent), et sans doute les poètes sont plus sensibles à cette forme de falsification.

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par Rémy @, mardi 07 juin 2016, 20:38 (il y a 3092 jours) @ zeio

Mais non voyons, ça n'est pas qu'un ami serait illucide, c'est qu'un ami qui aurait des trucs négatifs à dire vous les dirait en privé et pas par l'intermédiaire d'une publication, sinon c'est pas un ami çtun faux-frère.

À part ça on peut aussi envisager le dithyrambe comme un genre littéraire et en apprécier la tournure. Pas chez Trocmé, évidemment, mais en soi, si les intentions sont claires et l'expression belle, une louange vaut mieux que bien d'autres commentaires.


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Des voix lointaines, y'en a qui en entendent... Longtemps on les a dit fous et on tenté de les soigner, du moins ceux qui s'en plaignaient, et récemment on s'est rendu compte que c'était moins cher et moins traumatisant de les aider à vivre avec leurs voix plutôt que d'essayer de faire taire icelles.

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par zeio, mardi 07 juin 2016, 23:55 (il y a 3092 jours) @ Rémy

"un ami qui aurait des trucs négatifs à dire vous les dirait en privé et pas par l'intermédiaire d'une publication"

Tout ça me paraît quand même bien manichéen. Une bonne critique à mes yeux est une introduction à un travail, un déploiement, un creusement, plus qu'une simple distribution de bons et mauvais points, de j'aime/j'aime pas. Et les proches peuvent parfois (pas forcément) avoir les bons outils, ils sont en terrain connu.

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par dh, mercredi 08 juin 2016, 10:04 (il y a 3092 jours) @ zeio

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par Rémy @, samedi 11 juin 2016, 21:16 (il y a 3088 jours) @ zeio

Àscontlà l'auteur peut écrire lui-même ses critiques-explications. Remarquons que ça n'améliore pas l'ouvrage, bien au contraire.

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par zeio, mardi 07 juin 2016, 00:05 (il y a 3093 jours) @ Claire

Je ne sais pas si je suis tellement d'accord avec ça. J'ai pas mal d'exemples en tête, de bons critiques qui étaient aussi les amis, parfois très proches, de l'auteur critiqué. Max Brod et Kafka. Beckett et Joyce. Verlaine et Rimbaud. Pasternak et Tsvetaeva... La critique peut bien prendre une tournure différente, sans doute vers le positif, elle est certainement plus concernée, mais ça ne la rend pas nécéssairement biaisée, sans profondeur ou sans lucidité. Peu importe en fait la distance du critique avec le critiqué, ce qui importe c'est la distance du critique avec lui-même, ceci afin que l'auteur évite au mieux de ne parler que de lui-même dans sa critique.

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par Claire, mardi 07 juin 2016, 08:38 (il y a 3093 jours) @ zeio

Mais encore une fois ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce qui me gêne dans la démarche de Denis c'est qu'il présente sur son site la critique de Florian et celle de Marie Anne comme des "critiques littéraires" sans que soit dite la place d'où ils l'ont écrite. Ca m'a frappé dans celle de Florian : ce qu'il dit à mon avis parle beaucoup de choses communes entre la poésie de Denis et la sienne, et c'est en cela qu'elle est liée à leur amitié.
Bien entendu des gens proches vont voir des choses qu'un critique éloigné ne verra pas forcément, à cause des échanges profonds qu'ils ont eu avec l'auteur.
Mais leur critique, à cause de ces liens, ne peut contenir aucun jugement de valeur, et elle doit exprimer cette proximité, pour que celui qui les lit saisisse cette familiarité qui en fait la valeur.
Valeur différente, encore une fois, de celle d'un "étranger" à l'œil neuf qui sera mieux dans une position de juge, position qui fait parfois l'utilité de certaines critiques

Maus de toutes façons la critique artistique me laisse presque toujours sceptique, dans ses fuligineuses circonvolutions.

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par dh, mardi 07 juin 2016, 09:56 (il y a 3093 jours) @ Claire

ce qui compte pour moi, c'est le pouvoir explicatif de la critique, pas sa provenance.

si tu n'es pas contente, écris ta propre critique et mets la sur ton site.

et c'est idem pour roro.

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par Claire, mardi 07 juin 2016, 10:37 (il y a 3093 jours) @ dh

mais je suis contente, j'exprime quelques réflexions sur les places, c'est tout.
Et bon, permets-moi de te dire qu'après avoir fulminé interminablement contre les copinages et renvois d'ascenseur des autres, on s'attendrait à plus de compréhension de ce que je suis en train de te dire.

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par dh, mardi 07 juin 2016, 11:07 (il y a 3093 jours) @ Claire

ok. je prends note.

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par dh, mardi 07 juin 2016, 12:28 (il y a 3093 jours) @ Claire

contrairement à ce que tu affirmes, claire, et sauf oubli de ma part, je n'ai jamais reproché à quelqu'un d'écrire un article critique sur un proche.

la critique ne doit pas se limiter à être laudatrice ou péjorative.

elle doit expliquer et argumenter et communiquer des émotions.

c'est ce qu'ont fait marie anne et florian. et c'est ce que ne font pas certains.

c'est le CONTENU de l'article qui m'intéresse.

est-ce que tu saisis la nuance ?

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par Claire, mardi 07 juin 2016, 14:59 (il y a 3093 jours) @ dh

oui, tout à fait, ce n'est en rien contradictoire avec ce que je dis.

mais la dimension laudatrice ou péjorative ne peut pas être séparée de la question des contenus : elle part avant tout de l'émotion qu'on a ressentie (ou pas) à la lecture, de la richesse et de l'originalité de ce qu'on y a découvert.

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par Rod., mardi 07 juin 2016, 12:16 (il y a 3093 jours) @ dh

Je ne saches pas t'avoir jamais autorisé à m'appeler "roro", mon petit Denis. A ma connaissance, seule ma défunte mère a utilisé ce sobriquet dans ma prime enfance. Tu serais gentil de m'appeler par mon pseudo ou mon prénom en évitant cette fausse familiarité ridicule et sans fondement.

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par Rémy @, mardi 07 juin 2016, 21:25 (il y a 3092 jours) @ Rod.

S'il t'appelle roro, c'est ton petit deudeu, ou ton petit nini. Moi je veux bien être le réré de qui voudra, mais pour le mymy, c'est réservé à ceuceux avec quiqui je fais dodo.



Là-dessus il faut absolument que je vous raconte l'histoire des surnoms des sœurs de ma grand-mère, parce qu'elle est marrante comme tout, et parce que c'est un hommage à elle qui aimait la raconter avec son accent chantant.
Dans les campagnes du temps du patois, on avait beaucoup d'enfants, et on donnait des prénoms en hommage à ses aïeux, de sorte que les prénoms étaient à rallonge et souvent occupés par plusieurs personnes, et qu'on avait besoin de surnoms pour savoir de qui on parlait.
Ainsi donc dans l'enfance de ma grand-mère (Céline, un prénom beau et rare, qui ne demandait pas de surnom) se préparait à la ferme un sixième enfant. L'on s'en réjouissait ; si c'était un garçon, on l'appellerait Georges, et en cas de fille, Georgette - à cause d'un aïeul à qui on devait bien au moins ça sur le coup du sixième enfant.
Mais hélas la vie n'est pas éternelle, et la vieille grand-mère de toute la famille (la grand-mère de ma grand-mère, donc) (Louise, dite Louison, parce qu'une voisine vaguement parente s'appelait Louise, dite Louisette) (elle n'était pas vraiment du pays, on n'utilise pas le diminutif "ette" en Limousin) (mais enfin, même n'étant pas du coin, il fallait bien la différencier de l'autre Louise, d'où Louison et Louisette) (qui ne s'appréciaient guère, et donc qu'il était d'autant plus important de différencier pour éviter tout impair) (où en étais-je ? Ah oui : grand-mère Louison), se sentant décliner, appela les futurs parents auprès de son grabat, et, forte de sa vie interminable et de son immense faiblesse une fois parvenue au bout d'icelle (sans compter sa prolificité gliresque), leur déclara qu'elle s'apprêtait à rendre l'âme et qu'ils nommeraient leur enfant en souvenir d'elle, Louis si c'était un garçon, Louise en cas de fille. Et là-dessus, elle mourut et fut enterrée dignement.
La naissance survint, et ce fut une fille. L'on alla donc la déclarer à l'État-Civil, et, sagement, l'on la prénomma Louise en souvenir de sa grand-mère ; l'on la baptisa de même ; mais l'on ne changea pas pour autant d'intentions, surtout que l'autre Louise (la Louisette) n'était pas morte, elle, et occupait déjà fermement ce prénom que personne n'appréciait beaucoup (en partie à cause de cette étrangère et en partie à cause du caractère, euh, fort, de sa défunte concurrente, la Louison) (qu'on évoquait encore assez souvent, justement à cause de son caractère, euh, fort) (et de sa prolificité gliresque) (mais feu son mari (Albert), lui, avait sauvé tout le village de la famine après l'hiver où le bétail était mort de froid, en attelant ses fils pour labourer quand même, et le respect à son égard était immense) (les premiers enfants avaient été nommés Albert ou Albertine dans un grand nombre de familles, d'où abondance de Bérous (Bébert n'est pas Limousin et ça remplace Robert, pas Albert) et de Tines). Donc on parla à la gamine en l'appelant Georgette, comme prévu - ça devint son surnom, et quand elle se maria, le maire l'appela "Louise L., dite Georgette" et elle répondit que c'était bien elle.
Cela dit son mariage n'intervint qu'un certain nombre d'années après, et entretemps, un septième enfant était né, encore une fille. Puisque le prénom de Georges ou Georgette n'avait pas été utilisé à l'État-Civil, le fantôme de l'aïeul à qui il devait faire honneur n'était pas encore apaisé et revenait régulièrement hanter la ferme, ou du moins, la conscience des parents de ma grand-mère et de la nouvelle-née. L'on s'en servit donc cette fois, la petite dernière fut déclarée et baptisée Georgette.
Évidemment, on ne pouvait pas l'appeler comme ça dans la vie de tous les jours, à cause de sa sœur Louise qu'on appelait déjà Georgette - on ne s'y serait plus retrouvés. Alors on lui donna le surnom de Dédée - pourquoi pas, après tout. On avait donc Louise, dite Georgette, et Georgette, dite Dédée. Quand leur frère Maurice épousa une Léontine à beaux yeux bleus, dite Tine à l'instar d'un certain nombre d'Albertines, et que la vieille mère d'icelle, Andrée, vint finir ses vieux jours dans la petite maison en face de la ferme, on ne put pas reprendre le surnom qu'elle avait dans le village d'où elle venait, Dédée, alors on l'appela Nini. La Nini, plus exactement. Curieusement, on ne m'a jamais dit comment on surnommait la mère de ma grand-mère, dont le prénom officiel était Eugénie, et qu'on n'aurait pas pu appeler Nini puisqu'une autre Nini habitait just'en face...
Voilà, c'est toute l'histoire. À ce jour Louisette, les parents dont Eugénie, la Nini, Georgette, Maurice puis Tine, et même ma grand-mère Céline sont tous morts (bien qu'ils aient tous été fort résistants, par exemple la tata Tine s'était un jour rendu compte que la pile de son pacemaker était périmée depuis cinq ans, c'est dire qu'elle n'allait pas souvent voir le docteur et encore moins le cardiologue) (elle n'aimait pas ça parce qu'il fallait se laver) (quant à l'utilité du pacemaker, ma foi, il faut bien que les cardiologues vivent de quelque chose, dans ces pays de centenaires increvables). La dernière survivante, c'est la Dédée. Comme quoi...

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par dh, mercredi 08 juin 2016, 10:22 (il y a 3092 jours) @ Rémy

pauvre garçon.

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par celine1946 @, lundi 13 juin 2016, 23:52 (il y a 3086 jours) @ dh

J ai lu la critique je retiens l effet de collage des centons je suis tres sensible a ce procede le fragment comme solution l empechement du recit lineaire c est mon theme recurrent suis solidaire ok

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par cat&raven @, mardi 14 juin 2016, 00:57 (il y a 3086 jours) @ celine1946