je ne trouve pas de titre
par Vagabond vagabondant, lundi 13 juin 2016, 13:07 (il y a 3087 jours)
De ces sources noyées, mélancoliques,
sur lesquelles, parfois, une araignée d'eau vive
court,
nul, accroupi, traçant des cercles dans l'eau, n'est à l'abri
d'un coup de lune-massue.
Alors, la nuit vous poignarde comme au croisement d'une rue
avec son ciel tranchant et pâle
vous poignarde jusqu'au coeur
d'une autre vie...
Alors l'exaltation,
les amours premières et peut-être pures,
tout ce qu'élevait, depuis les jardins, le théâtre des ombres,
les énigmes, les fleurs aux pétales géantes comme des préaux courbes,
tout ce qui, des ruelles, prenait la clarté d'un rire lovant les autres rires,
rappelait ces terrasses ivres où, sous l'arche des lampadaires,
montaient aux yeux les baisers foudroyants ;
tout
des fontaines romaines près des amphithéâtres en ruines
jusqu'aux cinq-mille pas des promenades
au bord des canaux splendides
tout cela
fracassé soudain
vanité renversée
destin fui dans les forêts...
fui dans les forêts
dans les forêts levées comme les vents, qui courent déchaînées,
et vous poursuivent
et vous piétinent
jusqu'au lit de pierre où vous mimez la mort.
Alors l'exaltation glaciale que le monde vous inspire
vous tétanise
derrière le visage enseveli des eaux
quand, parfois, une araignée d'eau vive,
contre votre bâton de bois, tournant à vide inlassablement,
échoue.
je ne trouve pas de titre
par dh, lundi 13 juin 2016, 13:11 (il y a 3087 jours) @ Vagabond vagabondant
je ne trouve pas de titre
par Vagabond vagabondant, lundi 13 juin 2016, 13:39 (il y a 3087 jours) @ dh
second jet (moins kitsch ?)
par Vagabond vagabondant, lundi 13 juin 2016, 16:56 (il y a 3087 jours) @ Vagabond vagabondant
De ces sources
sur lesquelles, parfois, une araignée d'eau vive
court,
nul, accroupi, traçant des cercles dans l'eau, n'est à l'abri
d'un coup de lune-massue.
Alors, la nuit vous poignarde comme au croisement d'une rue
avec son ciel tranchant et pâle
vous poignarde jusqu'au coeur
d'une vie ancienne...
Alors
tout ce qu'élevait, depuis les jardins, le théâtre des ombres,
les énigmes, et tout ce qui
rappelait ces terrasses où, sous l'arche des lampadaires,
montaient aux yeux les baisers foudroyants ;
tout
des fontaines romaines près des amphithéâtres
jusqu'aux cinq-mille pas d'errance le long des canaux splendides
fui dans les forêts
vivantes
levées comme les vents, qui courent
vous chassent
et vous piétinent
jusqu'au lit de pierre où vous mimez la mort.
vous êtes tétanisés
derrière le visage enseveli des eaux
quand, parfois, une araignée d'eau vive,
contre votre bâton de bois, tournant à vide inlassablement,
échoue.
hm.
par Vagabond vagabondant, lundi 13 juin 2016, 17:01 (il y a 3087 jours) @ Vagabond vagabondant
zut zut je n'arriverai pas à en faire quelque chose de satisfaisant
second jet (moins kitsch ?)
par Claire, mardi 14 juin 2016, 13:28 (il y a 3086 jours) @ Vagabond vagabondant
J'aime la lune massue, et il a quelque chose de plus urbain et de plus "prosaïque" que la version de cat.
un petit emprunt involontaire à Rimbaud ? : "...baisers montant aux yeux des mers avec lenteur.." (Le bateau ivre)
second jet (moins kitsch ?)
par Rémy , mercredi 15 juin 2016, 00:10 (il y a 3085 jours) @ Vagabond vagabondant
Le reste est superbien, plutôt la version 1 que la 2, les pétales sont géants et pas géantes (c'est les pédales qui sont géantes, ça s'appelle des drag-queens), et ENFIN un texte qui FOURNIT de l'imagination, des idées, des images et tout, en abondance, ça fait franchement plaisir.
Merci ! Postes-en d'autres de la même veine riche STP !
PS dans les versions 2 et 3 : vous êtes tétanisé sans s, il s'agit d'une seule personne. C'est un des cas les plus typiques où on accorde d'après le sens et pas d'après la bête grammaire. Mais de toute façon la version 1 est bien meilleure et plus fraîche.
je ne trouve pas de titre
par cat&raven , lundi 13 juin 2016, 17:45 (il y a 3087 jours) @ Vagabond vagabondant
je trouve beaucoup de matières, trop, mais de très belles matières ; le trop ici correspond peut-être un peu avec la kitschité de dh ? ;) bon, vue que tu as tenté une seconde version je me suis permise d'en faire une en retirant des charges à ton poème, pardon pour ces libertés, c'était pour mieux voir ce qu'il en est de cette chair et pas du tout pour froisser ou ci ou ça, mais pour essayer quelque chose d'autre que ta seconde version (qui donne un poème complètement différent) et pour voir si chez toi il se (re)passe quelque chose avec ça ... voilà.. heu... je l'ai serré un peu..
Rêve
sources sur lesquelles, parfois, une araignée d'eau vive court,
nul, accroupi, traçant des cercles dans l'eau, n'est à l'abri
la nuit vous poignarde comme au croisement d'une rue
vous poignarde jusqu'au coeur d'une autre vie
l'exaltation, les amours premières et peut-être pures,
tout ce qu'élevait, depuis les jardins le théâtre des ombres,
les énigmes et les fleurs aux pétales comme des préaux courbes,
tout ce qui, des ruelles, prenait la clarté d'un rire lovant les autres rires,
rappelait ces terrasses ivres où, sous l'arche des lampadaires,
montaient aux yeux les baisers foudroyants ; tout
des fontaines romaines près des amphithéâtres en ruines
jusqu'aux cinq-mille pas des promenades au bord des canaux
tout cela fracassé soudain, destin fui dans les forêts
fui dans les forêts levées comme les vents qui courent déchaînés,
vous poursuivent jusqu'au lit de pierre où vous mimez la mort.
Alors l'exaltation glaciale que le monde vous inspire vous tétanise
derrière le visage enseveli des eaux quand
une araignée d'eau vive tournant à vide inlassablement, échoue.
je ne trouve pas de titre
par Claire, mardi 14 juin 2016, 13:24 (il y a 3086 jours) @ cat&raven
j'ai taquiné souvent notre vagabond pour des accès de préciosités romantiques, d'autant que quand il les évite il écrit des trucs super.
version définitive (merci à cat&raven et Claire)
par Vagabond vagabondant, mardi 14 juin 2016, 17:06 (il y a 3086 jours) @ Vagabond vagabondant
sur lesquelles, parfois, une araignée d'eau vive
court,
nul, accroupi, traçant des cercles dans l'eau, n'est à l'abri
d'un coup de lune-massue.
Alors, la nuit vous poignarde comme au croisement d'une rue
avec son ciel tranchant
vous poignarde jusqu'au coeur
de la vie ancienne...
Alors, les amours premières et peut-être pures,
tout ce qu'élevait, depuis les jardins, le théâtre blanc des orchidées
devenues ombres d'asphodèles,
les énigmes, tout ce qui, des ruelles, prenait la clarté d'un rire lovant les autres rires,
s'éloigne
brutalement.
Rappelle ces terrasses où, sous l'arche des lampadaires, montèrent aux yeux
les premiers baisers foudroyants ; tout -
des fontaines romaines, gravies en songe, près des amphithéâtres
aux cinq-mille pas gagnés le long des canaux nocturnes -
cela résorbé soudain, destin fui dans les forêts
fui dans les forêts levées comme les vents
jusqu'au lit de pierre où vous mimez la mort.
vous êtes tétanisés
derrière le visage enseveli des eaux
quand, parfois, une araignée d'eau vive,
contre votre bâton de bois,
échoue.
version définitive (merci à cat&raven et Claire)
par Florian, dimanche 19 juin 2016, 00:42 (il y a 3081 jours) @ Vagabond vagabondant
version définitive (merci à cat&raven et Claire)
par cat&raven , dimanche 19 juin 2016, 06:05 (il y a 3081 jours) @ Florian
je suis renversée wouaow je te dis pas. sérieux, vous en êtes encore à ça, vraiment ?!
envoyez-moi un mail quand ce sera rendu "ailleurs" qu’à l'adolescence ;)
allez, bisou.
tentatives de slogans
par Écrire, dimanche 19 juin 2016, 07:17 (il y a 3081 jours) @ cat&raven
****
Vivre libre et mourir ado ! (d'âne).
****
Rester petit n'empêche pas d'en mener large et de voir grand !
****
Chaque poème est une supplique dont j'assomme le père Noël pour qu'il publie ma somme.
tentatives de slogans
par Florian, dimanche 19 juin 2016, 10:38 (il y a 3081 jours) @ Écrire
"Le changement c'est maintenant."
par Essim, dimanche 19 juin 2016, 10:53 (il y a 3081 jours) @ Florian
privent tous ceux qui manquent
de nourriture
de logement
de soins
de possibilité de vivre dignement
Ceux qui consomment trop font le malheur des autres - et d'eux-mêmes aussi
Ceux qui ferment encore les yeux vont être vite rattrapés : il sera alors trop tard.
A côté ceux qui n'ont pas assez souffrent et font le plus souvent ce qu'ils peuvent
Et ce sont eux qu'on montre encore du doigt ? Indécence sans limite.
Que font les armées ? Observons les armées de chaque nation et nations alliées selon, et leur comportement.
Pourquoi selon la géographie on dit tantôt ethnie, tantôt peuple ?
Pourquoi d'un bord le terme expatrié, de l'autre celui de migrant ?
Qui mène le monde ? Qui l'a construit ainsi ? Qui sont ces gens qui ont conduit l'humanité entière au pied du mur ? Qui décide ?
Est-ce une majorité des gens ? Non.
L'argent correspond à quoi ? Quelle monnaie ? Quels secrets des monnaies ?
L'argent n'est pas la providence.
Rapport Nord/Sud et rouages de ces rapports, clé des problèmes de l'humanité et de l'écologie.
Aujourd'hui il n'y a pas d'autre choix que le partage et la redistribution : ou personne ne s'en sortira vivant.
Les possédants qui le nient mentent à leurs propres enfants qui, s'ils ne changent pas les choses rapidement, ne pourront connaître de petits enfants.
Les changement c'est rapidement, ou sinon jamais.
http://aufildelavie.hautetfort.com/
Oroté
par Essim, mardi 21 juin 2016, 07:43 (il y a 3079 jours) @ Essim
Mulema ma Karedig
Ndem Wem
De Yaoundé à Kribi
Ebome, Lobé
Kribi à Yaoundé, Bafia
On est ensemble
Que Mère et Père nous protègent
Des Pays de Kama au terres Breizh
En passant par Massilla
Je t'envoie des pollens de baisers en pensée
Restés collés à mes yeux, à mes lèvres, à mon coeur
Black and White, Gwen ha Du
Nos mains unies allant fleuve
Marions nos Continents de vivre bb Oroté
Ma perle
Par Essim
http://aufildelavie.hautetfort.com/
tentatives de slogans
par cat&raven , dimanche 19 juin 2016, 21:16 (il y a 3080 jours) @ Florian
tentatives de slogans
par Florian, lundi 20 juin 2016, 00:34 (il y a 3080 jours) @ cat&raven
(si tu n'as pas rien d'autre à foutre)
tentatives ...
par cat&raven , lundi 20 juin 2016, 01:17 (il y a 3080 jours) @ Florian
toi, écris les feuillages les herbes poissés.
écris le poids de la vase dont les veines s'enduisent après le sexe. écris.
les rues si pleines du jour qu'elles éclatent avant que vides il ne leurs restent que des relents d'urine,
écris, écris le velours des nerfs, le sang véloce après le vin. écris ta nuit et l'interne de ton visage.
tentatives ...
par Florian, lundi 20 juin 2016, 01:40 (il y a 3080 jours) @ cat&raven
les dés sont pipés, nous sommes entre bleusards confirmés
j'ai commis une grave erreur en laissant un message au domaine des morts (celui des bleusards)
je demanderai à François de tout effacer, et ça m'apprendra à venir écrire des messages ici à des heures tardives
on se voit ailleurs
Tournesols.
La partie ombragée du triste tournesol
Elonge ses cellules dans un froid printanier
La partie ensoleillée tend désespérément
Sa corolle vers le soleil despotique d’été
Mais en vérité elle s’affaisse, elle s’affaisse
Sous le poids de l’ombre qui croît.
tentative
par &raven , lundi 20 juin 2016, 02:22 (il y a 3080 jours) @ Florian
comme certains mots sont brefs et pleins. ouverts.
de sens. de forces. de fragilité. comme les mains,
des fleurs ; nos fleurs à dire, longues à mourir.
leurs pétales écument tant l’absence le silence,
tous les espaces manquants, les manqués aussi. »
entouré d'oiseaux
par &raven , lundi 20 juin 2016, 06:17 (il y a 3080 jours) @ Florian
au presqu'été, la moelle attend le cuisant,
goulue l'ivresse à plus soif de rayons fastes,
délire photonique à longue propagation,
un bain d'or régénérant l'essence comme
la chaleur éveille les sens ...d'avoir froid encore
quand le pollen des peupliers neige la ville,
amoncelle son floconeux mirage au long
des rues des trottoirs, couvrant l'herbe jusqu'à
la disparaître : d'avoir froid au coeur pourtant
que tout autour palpite et vibre le vert
vif gavé de soleil, les êtres, les créatures
les choses. entouré d'oiseaux. au milieu des fleurs.
merci pour les tournesols
entouré d'oiseaux
par Vagabond vagabondant, lundi 20 juin 2016, 13:53 (il y a 3080 jours) @ &raven
tentatives de slogans
par cat&raven , dimanche 19 juin 2016, 12:01 (il y a 3081 jours) @ Écrire
zut pas moyen de se retrouver au même degré
pas moyen de se comprendre :/ (bon, tant pis)
tentatives de slogans
par Roger Walser, lundi 20 juin 2016, 23:58 (il y a 3079 jours) @ Écrire
Chouettes !
par Rémy , mardi 21 juin 2016, 22:56 (il y a 3078 jours) @ Écrire
- pas de texte -
tentatives de slogans
par Florian, dimanche 10 juillet 2016, 22:25 (il y a 3059 jours) @ Écrire
**
L'aigri a le regard aussi perçant que la transparence de sa bile.
**
L'aigri n'y voit que le gris de sa matière grise.
tentatives de slogans
par Rémy , lundi 11 juillet 2016, 00:00 (il y a 3059 jours) @ Florian
Un micropouem que j'avais écrit il y a bien longtemps :
De l'air, de l'air !
Les sourcils broussailleux, le reste trop en ordre
Caractère ombrageux à l'esprit étriqué
Regretteur, aigri et mécréant
Je finirai par perdre ardeur
Et rendrai l'arme.
tentatives de slogans
par Florian, lundi 11 juillet 2016, 15:26 (il y a 3059 jours) @ Rémy
tentatives de slogans
par Rémy , mardi 12 juillet 2016, 00:02 (il y a 3058 jours) @ Florian
Et si tu essayais, parfois, quand tu dégoises sur un groupe (ici, "les aigris"), de tourner ta phrase à la première personne du singulier ? En guise d'exercice préparatoire, symétriquement, quand tu racontes tes affres, essaie de les mettre à la troisième personne du pluriel, comme si tu plaignais des gens au lieu de te plaindre.
tentatives de slogans
par catrine , mardi 12 juillet 2016, 00:37 (il y a 3058 jours) @ Rémy
tentatives de slogans
par zeio, mardi 12 juillet 2016, 01:06 (il y a 3058 jours) @ Rémy
tentatives de slogans
par Florian, mardi 12 juillet 2016, 12:21 (il y a 3058 jours) @ Rémy
Quel vilain petit canard tu fais... Tu n'as donc nulle part où exprimer tes affres en dehors des forums ?
:( *
par Vagabond vagabondant, lundi 20 juin 2016, 13:20 (il y a 3080 jours) @ cat&raven
je suis bien trop intelligent pour être assuré de l'universalité de mon talent. en revanche j'ai quelque espérance irrésistible à l'endroit du bon sens et du goût des liseurs d'ici. le plus difficile : avoir l'oeil clair sur ce qui est à prendre et à jeter parmi tous ces avis contradictoires. ces auto mises-en-scène, ces coups de théâtre, ces révoltes de salon, etc.
:( *
par &raven , lundi 20 juin 2016, 14:58 (il y a 3080 jours) @ Vagabond vagabondant
(heureusement on sait que l'écrit n'est pas soi, mais un objet)
et puis, bon, comme tu le vois, je ne m'éloigne pas tant que ça du forum
(c'est juste que des fois, j'ai une crampe mentale, une saturation)
:( *
par Florian, lundi 20 juin 2016, 16:12 (il y a 3080 jours) @ Vagabond vagabondant
:( *
par &raven , lundi 20 juin 2016, 16:21 (il y a 3080 jours) @ Florian
je vais te dire un truc, comme ça, tout-à-trac :
tu m'emmerdes
je t'aime mais tu m'emmerdes
et c'est probablement pour ça que je t'aime
:( *
par Florian, lundi 20 juin 2016, 16:35 (il y a 3080 jours) @ &raven
delivre est revenu dans ma vie suite à un moment d'égarement
à l'aide...
:( *
par Claire, lundi 20 juin 2016, 16:41 (il y a 3080 jours) @ Florian
:( *
par Claire, lundi 20 juin 2016, 16:41 (il y a 3080 jours) @ Florian
Florian, un doute me vient : serais-tu fâché de mes réserves face à ta critique du recueil de Denis (réserves dont je crois personne n'a compris l'origine, bien que j'aie longuement tenté de l'expliquer)?
:( *
par Florian, lundi 20 juin 2016, 16:43 (il y a 3080 jours) @ Claire
Quand quelque chose est désagréable, il faut l'évacuer, la délivrer par le conduit anal je crois.
:( *
par Claire, lundi 20 juin 2016, 16:44 (il y a 3080 jours) @ Florian
bon, je ne sais pas si delivre doit t'expulser ou si c'est toi qui dois expulser delivre, mais
:( *
par Florian, lundi 20 juin 2016, 16:46 (il y a 3080 jours) @ Claire
:( *
par Rémy , mardi 21 juin 2016, 22:08 (il y a 3078 jours) @ Vagabond vagabondant
:( *
par Vagabond vagabondant, mardi 21 juin 2016, 22:19 (il y a 3078 jours) @ Rémy
merci pour ton retour !
:( *
par Rémy , mardi 21 juin 2016, 22:54 (il y a 3078 jours) @ Vagabond vagabondant
------------------------------
Mon autre conseil, c'est sur le romantisme. Quelqu'un d'hypersensible au tragique des événements et des incidents, en 2016, c'est pas un poète, c'est une media victim. Des mouvements, des fuites, des disparitions, de l'irrévocable, c'est pile ce que les journalistes, les publicitaires, les ébullitions facebouquiennes et l'obsolescence planifiée fabriquent. Tu peux bien être fier de ce que tu veux, mais enfin, se dire spécial parce qu'on obéit mieux que les autres au matraquage mainstream, pff...
:( *
par &raven , mardi 21 juin 2016, 23:23 (il y a 3078 jours) @ Rémy
:( *
par Rémy , mardi 21 juin 2016, 23:30 (il y a 3078 jours) @ &raven
On verra bien. On jugera le Vagabond sur ses pouems et pas sur ses postures.
:( *
par &raven , mardi 21 juin 2016, 23:32 (il y a 3078 jours) @ Rémy
idem pour quidam
:( *
par &raven , mardi 21 juin 2016, 23:33 (il y a 3078 jours) @ &raven
:( *
par Vagab, mardi 21 juin 2016, 23:35 (il y a 3078 jours) @ Rémy
les médias n'ont rien de tragique. ce n'est pas leur fonction : ils informent, ils propagent des images. ils sont (presque nécessairement) mous, tièdes, médiocres, tout ce qu'on veut puisqu'ils s'adressent au grand nombre. à la limite, on peut dire qu'ils sont catastrophistes. tragiques? non.
:( *
par Vagabond vagabondant, mardi 21 juin 2016, 23:38 (il y a 3078 jours) @ Vagab
version définitive (merci à cat&raven et Claire)
par Claire, dimanche 19 juin 2016, 08:48 (il y a 3081 jours) @ Florian
Comment on se situe face à cette position, cette esthétique.
Ta réaction aussi est dans ce registre...mais pourquoi pas ?
comment se situe-t-on par rapport au romantisme
par Vagabond vagabondant, lundi 20 juin 2016, 13:47 (il y a 3080 jours) @ Claire
comment se situe-t-on par rapport au romantisme
par Claire, lundi 20 juin 2016, 14:15 (il y a 3080 jours) @ Vagabond vagabondant
Il y a une façon "romantique" d'appréhender la vie, une position : être attentif à une réalité occulte derrière la vie prosaïque, matérielle ; accorder beaucoup de valeur aux émotions, aux intuitions ; s'interroger sur soi et sur son destin, sur la mort ; chercher une rencontre profonde avec les autres, au delà mes mots....tout cela, je m'y reconnais. Baudelaire, parmi d'autres, y a ajouté quelque chose qui m'est très précieux : l'idée que la beauté est partout, même dans la laideur.
D'autres caractéristiques me sont plus éloignées : rechercher des émotions ou des sentiments paroxystiques ; mépriser les "tièdes", les conventions sociales ; parer la mort d'une valeur fascinante...
Mais quoiqu'il en soit, cette position n'a jamais disparu de l'art depuis le XIXème siècle, et elle reste extrêmement contemporaine.
Mais il y a la forme romantique, telle qu'elle est née et a été pratiquée au XIXème siècle : des images, des tournures, des formes poétiques, des idéalisations etc...qui étaient en accord avec cette époque, ses manières de ressentir la réalité, les liens sociaux et tout un contexte qui a disparu.
Or pour moi la forme de l'art doit être habitée, aimantée par ce qui est en jeu dans le monde contemporain, le monde qui entoure l'artiste. L'art ne peut pas être une pratique qui permet de se réfugier dans un passé idéalisé.
comment se situe-t-on par rapport au romantisme
par Claire, lundi 20 juin 2016, 14:20 (il y a 3080 jours) @ Claire
comment se situe-t-on par rapport au romantisme (pardon pour la longueur de la réponse)
par Vagabond vagabondant, lundi 20 juin 2016, 16:47 (il y a 3080 jours) @ Claire
la distinction que tu avances est extrêmement intéressante. je suis tenté d'aller plus loin, peut-être par excès de généralisation, en avançant qu'il est difficilement souhaitable qu'un poète se sépare de cette position "romantique". il me semble consubstantiel à la poésie - à l'art et à toute activité spirituelle - de prêter une attention très vive à ce qui, dans la vie quotidienne, est susceptible de transfiguration. certaines situations très banales nous émeuvent d'une façon particulière. quelque chose en nous d'extérieur à l'émotion est frappé, étonné, ravi par celle-ci. il naît un désir de communiquer ce caractère frappant de notre émotion aux autres. nous espérons éveiller en eux cette espèce de voix, elle-même supérieure aux émotions et aux intuitions (incompréhensibles et floues en elles-mêmes, puisque trop intérieures et singulières).
il s'avère qu'à mon sens, et de manière assez banale je dois en convenir, je ressens d'une manière assez débordante le tragique des événements et des incidents. je perçois mal la plénitude du présent, je perçois des mouvements, des fuites, des disparitions, de l'irrévocable. paradoxalement, ces choses reviennent sans arrêt sous forme de souvenirs déformés affectivement, dans des situations qui varient sans cesse. je crois que c'est là que naît le besoin d'extérioriser. mais ce n'est pas seulement un besoin d'extérioriser. c'est un besoin d'extérioriser de manière intelligible. or, compte tenu de la nature singulière de ces expériences, un discours purement philosophique, qui procède par rationalisation, par concepts clairs et clairement universels, demeure insatisfaisant. ne respecte pas totalement le désir d'envelopper singulièrement un état ou une activité singulière.
voilà pour la posture. je la crois romantique, même si les penseurs et poètes romantiques du XIXème ne s'exprimaient pas en ces termes. sur ce point, le symbolisme reste assez proche du romantisme, même s'il rompt (plus ou moins) l'expression du sentiment, et même s'il met plus en avant l'expression d'Idées occultes et inaccessibles aux sens...
il y a une autre posture, je crois antithétique au romantisme, qui me paraît aussi extrêmement pertinente. beaucoup plus formelle. beaucoup plus consciente du matériau d'expression qu'est le langage : on en voit la pleine expression à partir de Mallarmé (en poésie), du Nouveau roman, et de tout ce qui a élevé au pinacle l'autonomie absolue des formes d'art sur ce qu'elles sont censées représenter. la posture devient entièrement formaliste. la forme est sentiment esthétique. les objets représentés deviennent un prétexte au libre jeu des formes, des styles, des expérimentations : l'art, qu'il vise à produire de beaux objets comme des objets choquants, horrifiants ou effarants, doit être inutile. bref, toutes ces choses, tu les sais. inutile d'être trop sentencieux à leur égard...
cela pour dire : je la trouve intéressante, cette posture, parce qu'elle remet les pendules à l'heure : si l'art n'était qu'affaire de position, de rapport substantiel au monde, alors il serait bien inutile : l'art dit engagé devrait trouver une forme mieux adaptée à ses fins : tracts militants, propagande, discours politiques. l'artiste religieux ferait mieux de se faire herméneute officiel des prophètes de sa religion, le pleureur romantique ferait mieux de pleurer un bon coup au lieu de se moucher dans ses poèmes, etc. un rapport substantiel au monde, au fond, a-t-il vraiment besoin de trouver une forme poétique ? n'y-a-t-il pas des moyens plus efficaces, plus productifs, plus approprié à son expression et, éventuellement, à sa résolution ? d'ailleurs, le poète n'est-il pas le premier à connaître tous les petits mensonges, toutes les petites trahisons que bon gré mal gré le langage lui fait commettre vis-à-vis du réel ? l'intérêt n'est-il donc pas, justement, de prendre conscience de ces trahisons que son matériau lui force à faire, et de les mettre en avant comme telles ? n'est-ce pas à la vérité de l'artifice langagier qu'il doit se soumettre entièrement, et n'est-ce pas là qu'apparaît le secret de la transfiguration ?
à partir du moment où irrésistiblement l'on répond "non" à cette question, on ne doit pas oublier de prendre au sérieux la question du matériau. en l'occurence, poésie : cette forme langagière... donc entreprendre une réflexion sur ce qu'est une image "de forme langagière", sur les limites du "mimétisme" du langage par rapport aux contenus exprimés, sur ce qu'est la transfiguration poétique, sur le rapport entre émotions, intuition, sentiment du tragique et sentiment esthétique. etc. de là, sans doute naissent nos considérations sur "les formes romantiques" qui étaient (contre)adaptées au contexte artistique, politique et idéologique de l'époque, les "formes symbolistes" qui nous paraissent maintenant vieillottes et démodées, les "formes surréalistes" qui tantôt nous fascinent (par les possibilités qu'elles libèrent) et tantôt nous ennuient (par leur vacuité, leur mécanique automatique et le ridicule que peuvent susciter ses premiers Papes). bref, nous avons la tâche immensément lourde de conquérir, de créer une forme qui à la fois exprime le mieux la singularité de ce que nous avons à exprimer et à la fois la communique de la plus universelle et la plus intelligible des façons...
comme tu le dis, il ne faut pas oublier la singularité du présent, qui sans doute ne peut être saisie que lorsque nous saisissons au préalable le général du contemporain... mais si ce contemporain nous paraît dénaturé ? mécanisé à l'extrême ? s'il nous est un monstre froid, impassible, composé de masses énormes, d'ombres insignifiantes ? de souffrances muettes et anonymes ? de cris étouffés sous des formules polies ? de meurtres uniformes ? si toute la violence de l'histoire et du monde se résume dans le contemporain à un simple hochement de tête ambigu ? et si le contemporain n'existait plus ? ce sont des questions qui peuvent paraître naïves ou de mauvaises foi. pourtant, dans les temps où nous vivons, elles me semblent vraiment pertinentes. j'ai le sentiment étrange que nous sommes, en Occident, à une époque de dislocation artistique. peut-être à la fin des temps (ce n'est ni négatif, ni positif). aujourd'hui, nous pouvons démocratiquement écrire et produire ce que l'on veut. écrire des tragédies en alexandrin sur les attentats du 11 septembre. chanter les aventures d'Ulysse sous forme de poèmes dada. revendiquer la beauté de toutes choses en élevant un plug anal géant pour les fêtes de Noël. l'ironie universelle l'accueillera en son sein ambigu. laissera les uns s'indigner, les autres s'ennuyer, et encore d'autres s'en amuser.
comment se situe-t-on par rapport au romantisme (pardon pour la longueur de la réponse)
par Claire, lundi 20 juin 2016, 17:09 (il y a 3080 jours) @ Vagabond vagabondant
mais j'ai dit "habiter" et "être habité de", je n'ai pas dit "accepter" et "être accepté de".
Je crois que c'est la condition pour pouvoir dire, et pour agir par ce qu'on dit.
comment se situe-t-on par rapport au romantisme (pardon pour la longueur de la réponse)
par &raven , lundi 20 juin 2016, 17:48 (il y a 3080 jours) @ Claire
comment se situe-t-on par rapport au romantisme (pardon pour la longueur de la réponse)
par Claire, lundi 20 juin 2016, 17:58 (il y a 3080 jours) @ &raven
comment se situe-t-on par rapport au romantisme (pardon pour la longueur de la réponse)
par Claire, lundi 20 juin 2016, 18:42 (il y a 3080 jours) @ Vagabond vagabondant
ensuite, je vois les époques, les moments culturels, les groupes sociaux un peu comme des personnes : le corps social à moment donné est affronté à des épreuves, il vit des réussites, des remaniements. Face à tout cela s'élabore un langage qui à la fois est créatif, inventif, et défensif, névrotique (c'est pour cela que je parlais d'idéalisation). Par exemple le XIXème siècle a été confronté à la tuberculose, bien pire que le sida, et a élaboré face à cela un langage qui a fait vibrer la question de la mort de façon tout à fait nouvelle, et aussi la passion de vivre, mais a aussi élaboré des idéalisations niaises, des épanchements lacrymaux, des positions doloristes....et peut-être une recherche de pureté qui déniait la vraie nature du corps et de l'esprit, la vraie nature du monde, qui n'a rien à voir avec la pureté. Ce n'est qu'un exemple. Cette complaisances névrotiques de l'art sont vite obsolètes, mais ce qui n'est pas névrotique, ce qui est vibration avec la situation et expression de celle-ci survit, garde sa valeur.
L'art parle de la rencontre entre soi et le reste, entre soi et soi, entre soi et l'autre, même les dessins d'enfants le font. Le fait de tenter d'élaborer une expression juste, nouvelle, à soi, c'est comme dans les thérapies, c'est cela qui transforme l'expérience brute, chaotique et insaisissable en quelque chose d'humanisé, un langage. Et c'est pourquoi notre époque, telle que tu la décris, a besoin d'artistes autant que toutes les autres, et peut-être plus encore. Je crois que si notre expression n'est pas trop névrotique, si elle saisit la réalité avec tous ses arrières-plans dont tu as parlé, alors elle la rend plus vivable, elle ouvre une voie pour continuer à être humain là-dedans.
Enfin c'est très intéressant et personnel ce que tu as dit de ta propre perception. Parce que tu es né à ce moment donné du monde, et même si d'autres vivent des choses très différentes, l'expression que tu trouves pour ces expériences peut servir à tous, j'en suis intimement persuadée.
Lettre de protestation
par Roger Walser, lundi 20 juin 2016, 23:21 (il y a 3079 jours) @ Vagabond vagabondant
Vous ne respirez rien de bon qu'un petit legs de pureté utilisé à bon escient et pour tout dire, vous fleurez l'ambiance rive gauche où l'on papote autour d'un café. Jamais je ne croirais que vous ayez pu vagabonder au-delà du possible, il me semble que votre legs de pureté est une préciosité comme on en rencontre dans quelques niches de la banlieue ouest, où je n'aime plus du tout vagabonder.
Je ne vous fais pas confiance non, je ne vous estime pas comme quelqu'un qui accueille la pureté comme il le faut. D'ailleurs, cette pureté n'a rien de tout à fait pure. Les puritains garants de cette pureté sont mes pires ennemis. Je les méprise avec toute la pensée ordurière qu'il est possible de concéder à l'ordure, sachant que l'ordure n'est rien qu'une déjection de la pureté. Et puis d'abord qui êtes vous ? Nous n'avons aucune preuve de votre vagabondage, seulement quelques reliques qui pourraient tout aussi bien figurer au palmarès d'un agent boursier. Votre pureté voilà ce qu'elle est : un mirage construit de tous bords par une pensée arrogante et maline. Vous avez confectionné avec soin la réponse à l'ordure, et vous voilà dans une pureté tellement blanche qu'elle ne signifie rien.
Je veux bien croire que vous aimiez à vous confondre avec quelques odeurs fossilisées ou flottantes de nos provinces, avec quelques vagues chargées de souvenirs et d’amnésies que l'on peut éprouver à un instant donné, sachant bien que cet instant donné ne se donne pas, et ne s'obtient pas autrement qu'en vagabondant. Seulement il me semble que vous êtes bien trop sédentaire et ancrée dans votre charmant ancrage pour posséder la fine fleur du vagabondage et le sens du tragique. Je vous crois sur parole que vous ayez tout cela en tête et même collé à vos narines, mais votre rejet de tout attribut rustique et vulgaire (votre puritanisme !) dément toute possibilité d'atteindre le dernier stade et la dernière goutte de sueur du vagabondage, et d'entrer en fusion avec ce sens du tragique qui n'est pas une posture ou une pensée, mais un pur état de fait !
Je vous vois comme un Cocteau dansant autour d’une table, écrivant ses amnésies sur une serviette.
Lettre de protestaion
par Vagabond vagabondant, mardi 21 juin 2016, 00:02 (il y a 3079 jours) @ Roger Walser
recevez toutefois mes plus viriles, mes plus magnanimes - mais pas si chastes - embrassades
un vagabond vagabondant.
Lettre de protestaion
par Roger Walser, mardi 21 juin 2016, 00:10 (il y a 3079 jours) @ Vagabond vagabondant
Lettre de protestaion
par Vagabond vagabondant, mardi 21 juin 2016, 00:41 (il y a 3079 jours) @ Roger Walser
Lettre de protestaion
par Florian, mardi 21 juin 2016, 12:11 (il y a 3079 jours) @ Vagabond vagabondant
M. Roger
par Stranger man, mardi 21 juin 2016, 03:10 (il y a 3079 jours) @ Roger Walser
M. Roger
par Roger, mardi 21 juin 2016, 13:12 (il y a 3079 jours) @ Stranger man
M. Roger
par Roger, mardi 21 juin 2016, 13:33 (il y a 3079 jours) @ Roger
M. Roger
par Strange fruit, mercredi 22 juin 2016, 21:40 (il y a 3077 jours) @ Roger
M. Roger
par Florian, mercredi 22 juin 2016, 23:34 (il y a 3077 jours) @ Strange fruit
M. Roger
par M.Fruit, jeudi 23 juin 2016, 01:34 (il y a 3077 jours) @ Florian
Que ce soit bien clair, vous êtes juste la victime de ma bonne humeur, il n y a rien à comprendre..
Bien à vous)
:(
par Vagabond vagabondant, lundi 20 juin 2016, 13:11 (il y a 3080 jours) @ Florian
;)
par &raven , lundi 20 juin 2016, 15:40 (il y a 3080 jours) @ Vagabond vagabondant
..euh.. mais bon, j'ai un truc qui surconstruit... qu'on ne m'en veuille pas, s'il vous plaît ;)
;)
par Rémy , mardi 21 juin 2016, 22:19 (il y a 3078 jours) @ &raven
;)
par &raven , mardi 21 juin 2016, 23:18 (il y a 3078 jours) @ Rémy
;)
par Rémy , mardi 21 juin 2016, 23:40 (il y a 3078 jours) @ &raven
Tu mets quand même d'habitude beaucoup d'espaces et de sauts de lignes dans tes textes. D'où mes doutes. Mais fais, et fais voir, ça m'intéresse.
;)
par &raven , mercredi 22 juin 2016, 00:52 (il y a 3078 jours) @ Rémy
— surtout parce que les textes ne m'appartiennent pas
ensuite et à propos "des espaces et des sauts" ds ce que je fais: donner de l'espace ou: ouvrir des espaces : je ne peux offrir que ce que je trouve, que ce que j'ai. l'espace est 1) ce qui nous entoure, 2) ce qui manque (énormément), 3) ce dont la plupart des êtres ont besoin. ceci étant aussi une représentation de l'accueil, d'un temps d'intégration, d'un espace pour (se) déposer, et possiblement donner assez pour que puissent se déployer des pensées, associations, analogies, allégories intérieures, ou assez de largesse pour que le lecteur/récepteur sente qu'une connection ou un lien est possible. l'espace mental a aussi besoin de respirer (d'où les sauts: expirations ; les espaces: inspirations. ce travail s'est fait sur quinze ans et était au départ une simple intuition — que j'ai développé ailleurs jusqu'à la chorégraphie)
par ailleurs, les espaces et les sauts correspondent aux soupirs et respirations inscrites sur les partitions de musique, le compositeur Orlovsky en a tout saisi dès l'ouverture des deux livres que j'ai écrits et dont plusieurs poèmes ont été mis en musique, aussi pour le premier il a lu un opéra de chambre, pour le second, une suite de concertos pour piano, violoncelle, clarinette, et soprano.
;)
par Rémy , mercredi 22 juin 2016, 17:05 (il y a 3078 jours) @ &raven
les points sur les i
par &raven , mercredi 22 juin 2016, 18:48 (il y a 3078 jours) @ Rémy
bon...
1) je n'ai pas d'oeuvre, Rémy, on ne le dira même pas quand je serai morte ; j'ai une démarche (appuyée de deux livrets et de maints essais), une approche (que je n'ai pas rencontrée ailleurs) et à celle-ci (surtout) tu n'as strictement aucun intérêt ! nous le savons tous !
2) je n'ai rien promis Rémy, j'ai nommé que je "les vois" c'est tout. le reste n'est pas à moi, je l'ai dit et je n'ai pas le droit d'aller plus loin sans la demande de l'intéressé et auquel cas, le travail et l'échange ne se passeraient probablement pas sur délivre, mais de manière privée, et c'est bien normal. (bon j'ai tout de même appris certaines choses et mûrie un tantinet).
3) le fait que tu insistes et me pousses (me rudois pour que je satisfasse à TA demande — soit dit en passant, demande non légitime) m'interroge sur ton but réel. hors, il m'aparaît que la seule chose qui t'intéresserait serait de démonter parfaitement ce que j'avancerais juste pour ta petite jouissance personnelle (et le "spectacle" pour la galerie) et, ne te déplaise, le piège que tu tends est si zénorme qu'il est à lui seul une insulte.
4) t'inquiète, j'ai de la mémoire mais je ne suis pas rancunière ;)